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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

5.

Car David n’eut jamais la moindre pensée d’usurper sa couronne, et de se mettre en sa place. Au contraire, il s’exposait pour lui dans toutes les occasions, comme un serviteur très affectionné et très-fidèle. Et il est aisé de juger de la disposition où il était alors par ce que nous voyons qu’il fit depuis. Car tant qu’il demeura dans les troupes de Saül, on peut dire qu’il ne lui était pas possible de rien faire contre lui. Mais après que Saül l’eut chassé de ses Etats, qui l’eût empêché, s’il avait eu de mauvais desseins, de soulever le peuple contre lui, et de lui faire la guerre? D’où vient qu’il ne pensa pas alors à se défaire d’un ennemi qui l’avait voulu perdre tant de fois, à qui il n’avait jamais donné le moindre sujet de se plaindre de lui, et qu’il avait toujours servi avec une fidélité inviolable ? Il était très-persuadé que tant que Saül vivrait, il ne serait jamais en repos ni en sûreté ; qu’il serait toujours obligé d’être errant et vagabond et de craindre toujours pour sauver sa vie. Cependant toutes ces considérations ne peuvent le faire résoudre à tremper ses mains dans le sang de Saül. Lorsqu’il le voit seul, qu’il est maître de sa vie, qu’il le trouve assoupi avec tous ses gens d’un profond sommei., que tous les siens l’exhortent à se venger, et qu’ils tâchent de lui persuader que Dieu lui a présenté cette occasion pour se défaire de son ennemi mortel, il les repousse; il les réprimande, il les menace, et il sauve la vie à celui qui la lui voulait ôter. Il accuse même les officiers du roi d’avoir eu si peu de soin de veiller auprès de leur maître, comme s’il fût venu pour le garder et non pas pour le combattre.

Y eut-il jamais rien d’égal à cette générosité et à cette douceur de David? Mais si elle parait grande lorsqu’on la considère en elle-même, elle le paraîtra encore davantage si on la compare avec ce que nous voyons aujourd’hui. Car la vertu des saints paraît encore plus illustre et plus éclatante, lorsque nous la comparons avec l’obscurité et le déréglement de notre vie. Je vous conjure donc, mes frères, d’imiter un si grand saint. Si vous êtes passionné pour la gloire, et que ce désir vous porte à chercher des moyens de vous venger de votre ennemi, ne voyez-vous pas qu’en vous mettant au-dessus de la vengeance, vous acquerrez beaucoup plus de gloire? Car, comme la passion des richesses nous empêche souvent de nous enrichir, ainsi le désir d’être honoré est souvent un obstacle pour acquérir de l’honneur. Et je vous supplie, mes frères, de considérer avec moi en particulier, combien ce que je vous dis est véritable.

Car, comme toutes les considérations des biens du ciel et des supplices de l’enfer vous sont indifférentes et vous touchent peu, il faut que anus tâchions de vous exciter au moins par des considérations plus humaines et plus sensibles. Si vous jugez équitablement des (492) choses, ne verrez-vous pas que les hommes qu’on méprise le plus aujourd’hui sont ceux qui témoignent plus de passion pour la gloire, et qu’au contraire on honore davantage ceux qui la méprisent? Que si le désir de la gloire est un vice, et si le superbe la désire et la recherche, il est clair qu’il est dès lors vicieux et méprisable, et qu’ainsi sa passion pour l’honneur est son déshonneur, Mais les ambitieux s’exposent encore au mépris des hommes en beaucoup d’autres manières. Car cette passion pour la gloire les engage dans mille bassesses et dans des servitudes honteuses; et ils perdent ainsi ce qu’ils voulaient gagner, comme il arrive souvent aux avares.

Que si ceux qui sont possédés d’une passion brutale, en se rendant esclaves et idolâtres des femmes, n’attirent souvent que leurs insultes et leur mépris, il arrive aussi la même chose aux ambitieux. Plus ils veulent s’élever, plus on les rabaisse, et la gloire les fuit d’autant plus qu’ils la recherchent avec plus d’ardeur.

Car les hommes sont superbes et jaloux naturellement: et lorsqu’ils voient un esprit glorieux qui veut s’élever au-dessus des autres, ils prennent plaisir à le combattre et à rabaisser sa présomption et son insolence. De là vient que les orgueilleux, pour conserver à quelque prix que ce soit cette fausse apparence de gloire, s’abandonnent à toute sorte de lâchetés, de complaisances et de flatteries, et qu’ils se prostituent à tout le monde comme des esclaves qui sont à vendre à quiconque les veut acheter.

Que ces vérités, mes frères, nous fassent renoncer à cette passion détestable, afin qu’elle ne nous attire point une punition sévère dans ce monde et une éternelle dans l’autre. Devenons passionnés pour la vertu qui nous rendra heureux et dans cette vie et dans, l’autre, par la grâce et par la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui est la gloire et l’empire dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

5.

So ist eben der Neid; er untergräbt immer seinen eigenen Vorteil, verzehrt denjenigen, der sich von ihm beherrschen lässt und stürzt ihn in tausend Widerwärtigkeiten. Solange sich Saul noch nicht von David getrennt hatte, brauchte der Unselige fürwahr nicht in das erbärmliche Wehklagen auszubrechen: „Ich bin sehr bedrängt! Denn die Philister führen Krieg gegen mich und der Herr verließ mich“1 . Als David noch nicht von ihm geschieden war, wurde er in keine Kriege verwickelt, sondern lebte in Sicherheit und stand in Ansehen; denn der Ruhm des Feldherrn fiel auf den König zurück. David war auch nicht der Mann, der nach der Herrschaft strebte, oder damit umging, ihn vom Throne zu stürzen, sondern es glückte ihm alles und er war dem König äußerst ergeben. Das geht klar auf den weiteren Ereignissen hervor. Bei oberflächlicher Prüfung der S. d905 Sache könnte wohl jemand meinen, David habe diese Haltung nur beobachtet, weil er durch das Verhältnis der Unterordnung dazu genötigt war. Was hielt ihn aber nach seiner Verbannung aus dem Reiche noch zurück, was konnte ihn da noch bewegen, vom Kriege gegen Saul abzustehen? Ja, war nicht vielmehr alles darnach angetan, ihn zur Ermordung Sauls zu treiben ? Hatte derselbe nicht mehr als einmal schlecht gegen ihn gehandelt, trotz aller seiner Wohltaten, trotzdem ihm derselbe nichts vorwerfen konnte? Lag nicht für David eine beständige Gefahr darin, dass Saul im ruhigen Genusse des Königtums stand? Mußte er nicht, solange derselbe am Leben und im Besitze der Herrschaft blieb, fortwährend unstet und flüchtig sein und um sein Leben fürchten? Nichts von all dem vermochte ihn indessen dazu, sein Schwert mit Blut zu beflecken. Ja, als er ihn vor sich sah, schlafend, gefangen, allein, umzingelt, als er dessen Haupt berühren konnte, als viele ihn aufmunterten und es für eine besondere Fügung Gottes erklärten, dass ihm diese Gelegenheit geboten sei, da wies er die Sprecher zurück, tötete ihn nicht, sondern ließ ihn heil und gesund gehen, und machte dem Lager des Königs den Vorwurf, ihn verraten zu haben, als wäre er dessen Leibwächter und Schildträger, nicht sein Feind.

Wo findet man noch eine so edle Seele? wo eine Sanftmut gleich dieser? Lässt sich das schon aus dieser Erzählung ersehen, so geht es noch klarer hervor aus dem Vergleich mit unserem heutigen Leben. Denn wenn wir zur Einsicht unserer eigenen Verkehrtheit gelangen, werden wir um so mehr die Tugendhaftigkeit jener Heiligen würdigen. Darum bitte ich euch, eifert ihnen aus Kräften nach. Wenn du aus Ehrgeiz deinen Nächsten anfeindest, so wisse, dass du viel mehr Ruhm erntest, wenn du die Ehre verschmähst und die Feindseligkeit aufgibst. Beide Dinge stehen nämlich einander entgegen: die Habsucht dem Streben nach Reichtum, und der Ehrgeiz der Erlangung der Ehre. Wenn es euch gefällt, wollen wir diese Behauptung im einzelnen untersuchen. Wenn wir schon die Hölle nicht fürchten und den Himmel beiseite setzen, vielleicht gelingt es, euch durch den Hinweis auf irdische Vorgänge anzutreiben. Wer S. d906 macht sich denn eigentlich lächerlich? Doch wohl jene, die etwas nur deshalb tun, um bei der großen Menge Ehre zu finden. Und wer findet Anerkennung? Sind es nicht jene, die auf das Lob der Menge nichts geben? Ein solches Haschen nach eitler Ehre ist aber nicht bloß tadelnswert, es kann auch vor den Menschen nicht verborgen bleiben; daher kommt es dann, dass ein Ehrgeiziger vor allem verächtlich wird und damit anstatt Ehre nur Unehre einheimst. Ist also darin schon eine Quelle der Schmach gelegen, so noch mehr darin , dass er genötigt ist, manches Entehrende und äußerst Gemeine zu tun. Es geht hierbei wie mit der Habsucht. Krankhafte Gewinnsucht verursacht den Leuten in der Regel nur Schaden. Es ist ja schon sprichwörtlich geworden: viele Enttäuschungen sind ihr Los und kleine Gewinne ziehen große Verluste nach sich. Nicht anders ergeht es dem Wollüstigen; seine Leidenschaft wird ihm zum Hindernis im Genusse der Lust. Die Weiber pflegen ja solche Lüstlinge und Weiberknechte nur wie Sklaven zu behandeln; sie halten dieselben nicht der Behandlung von Männern für wert, schlagen sie, speien sie an, jagen sie dahin und dorthin, und halten sie zum Narren durch alle möglichen Aufträge, die sie ihnen geben. Ebenso gibt es nichts Niedrigeres und Verächtlicheres, als einen hochfahrenden, ehrsüchtigen und eingebildeten Menschen. Alle Menschen sind ja streitsüchtig, aber niemanden widerspricht man so gern als einem anmaßenden, hochfahrenden Knecht der Ehrsucht. Und er selbst, um dem Hirngespinst seines Hochmutes nachzujagen, benimmt sich gegen die meisten wie ein Sklave, schmeichelt, tut einem schön und nimmt ein schwereres Joch auf sich, als irgendein gekaufter Sklave.

Das alles müssen wir nur einsehen, dann werden wir diese Leidenschaft ablegen, sonst trifft uns schon hier die Strafe und dort unendliche Pein. Lasset uns also Liebhaber der Tugend werden, dann werden wir schon im Diesseits die größten Güter ernten, noch ehe wir das Himmelreich in Besitz nehmen, und werden nach unserem Hinscheiden im Jenseits der ewigen Wonne teilhaft werden. Möchten wir sie alle erlangen durch S. d907 die Gnade und Güte unseres Herrn Jesus Christus, dem Ehre und Macht sei in alle Ewigkeit. Amen!


  1. 1 Kön 28,15 ↩

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