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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

4.

Qui n’admirera cette manière si extraordinaire de combattre, où chaque soldat remporte lui seul une victoire que toutes les armées du monde jointes ensemble ne pourraient gagner, et où l’on voit renversés par terre et percés de mille coups tons ces monstres que produit l’intempérance, c’est-à-dire l’emportement des paroles, le gonflement de l’orgueil, et tant d’autres maladies cachées qui nous réduisent dans un état déplorable. Car tous ces généreux soldats imitent admirablement Jésus-Christ, leur chef, dont il est dit « Il boira de l’eau du torrent dans la voie, et à cause de cela il élèvera sa tête dans la gloire ». (Ps. CIX, 8.)

Voulez-vous voir combien ces soldats de Jésus-Christ terrassent d’ennemis? Examinons toutes les passions que le luxe, les délicatesses des tables et des viandes préparées avec tant de soin produisent d’ordinaire dans le monde. Je rougis de parler de ces sortes de choses en ce lieu; mais j’y suis contraint. Car, qui ignore jusqu’à quel point on porte la somptuosité des tables; et combien l’art des cuisiniers est ingénieux pour trouver tous les raffinements qui peuvent exciter le goût et l’intempérance des hommes? C’est une grande étude en ce temps que d’apprendre à bien ordonner un festin. Il semble qu’il s’agisse du gouvernement de toute une république ou de ranger une armée en bataille, tant on a de soin de régler quel service doit être le premier ou le second, ou le troisième. C’est une grande affaire que de savoir quand on doit servir chaque chose. On a disputé fort sur ce sujet. Les uns soutiennent qu’on doit servir, dès l’entrée, des oiseaux rôtis sur les charbons, et farcis de poissons; d’autres, autre chose. On fait des leçons importantes de la qualité, de l’ordre et du nombre des plats de chaque service; et ce qui est encore plus insupportable, on se pique de bien savoir ces choses, et nous faisons notre gloire de ce qui nous devrait faire rougir.

Que dirai-je de la longueur de nos repas? Les uns se vantent d’avoir fait durer le dîner une grande partie du jour, les autres d’y avoir consumé une soirée, et les autres d’y avoir passé toute la nuit. Hélas! ne considère-t-on jamais combien il faut peu de chose pour satisfaire la nécessité, et ne rougit-on point de ces excès?

On ne voit rien de pareil parmi ces anges de la terre. Toutes ces sortes de plaisirs leur sont en horreur et en oubli. Ils se mettent à table, non pour satisfaire la sensualité, ni pour se remplir de viandes, mais pour soutenir le corps et la vie. On ne voit point parmi eux de gens qui aillent à la chasse ou à la pêche. Le pain et l’eau font tous leurs repas. Tous ces autres soins et toutes ces vaines inquiétudes sont pour jamais bannis de chez eux. Leurs cabanes pauvres, et leurs corps négligés et mortifiés, les entretiennent dans une paix profonde : tandis qu’au contraire, les gens du monde sont dans une tempête continuelle. Si nos yeux étaient assez pénétrants, ou que nous le pussions sans horreur, que ne verrions-nous point dans les entrailles de ces personnes voluptueuses? Combien d’humeurs et de causes de maladies, quel amas de pourriture! quel sépulcre blanchi! Je rougis de dire les suites honteuses de ces débauches, les indigestions , et toutes les incommodités d’un corps accablé de viandes.

Mais si vous allez parmi ces solitaires, vous verrez ce monstre de l’intempérance et de l’impureté renversé par terre. Ils ont étouffé en eux cette passion infâme, qui est encore plus criminelle que l’autre. Ils l’ont vaincue et désarmée; car ses armes sont les paroles déshonnêtes. Les solitaires n’ouvrent la bouche que pour louer Dieu. Comme leur langue est pure, leur corps est pur. Ils n’ont pas seulement vaincu cette double intempérance, mais encore l’envie, le désir de l’honneur, l’amour de l’argent, et toutes les autres passions de l’âme. Comparez maintenant votre table avec celle de ces solitaires. Je suis assuré que les plus abandonnés à leurs passions ne sauraient être assez aveugles pour oser le faire.

La table des uns conduit au ciel : celle des autres mène dans l’enfer. Jésus-Christ préside à l’une , et l’esprit impur est maître de l’autre. Le luxe et la volupté empoisonnent l’une; la vertu et la tempérance règnent dans l’autre. Enfin, Dieu est présent à l’une, et le (552) démon est présent à l’autre. Car partout où se trouve l’excès du vin et des viandes, et les paroles déshonnêtes, là le démon se trouve aussi, et il y prend ses délices.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

4.

Siehe, welch ein glänzender Sieg! Jeder einzelne von ihnen sammelt Lorbeeren, wie sie alle Heere der Welt zusammen nicht zu ernten vermögen. Alle Feinde liegen voller Wunden wirr nebeneinander hingestreckt, alles, was von der Trunkenheit die Waffen entlehnt: ungereimte, törichte Worte, verrückte Einfälle, freche Aufgeblasenheit. Diese Männer folgen ihrem Herrn nach, von dem die Schrift rühmt: „Aus dem Bache am Wege wird er trinken, darum wird er sein Haupt S. d1017 erheben“1 . Wollt ihr noch eine andere Gruppe gefallener Feinde sehen? Betrachten wir die Begierden, welche in der Üppigkeit ihre Wurzel haben, die von den Kunstköchen, den Tafeldeckern, den Zuckerbäckern genährt werden. Ich schäme mich, alles aufzuzählen. Doch muss ich wenigstens noch die Fasanen, die leckeren Brühen, die saftigen und die trockenen Speisen und die betreffenden Kochrezepte erwähnen. Diese Leute machen es geradeso wie die Lenker eines Staates oder die Befehlshaber einer Armee: Sie verordnen und bestimmen das eine für den ersten, das andere für den zweiten Gang. Einige setzen zuerst auf Kohlen geröstetes, mit Fischen gefülltes Geflügel vor, anderen leiten solche unmäßige Tafeleien wieder mit anderen Gerichten ein. Ja, es besteht ein förmlicher Wettstreit über die Zubereitung, die Reihenfolge und die Menge der Speisen, und man setzt einen gewissen Ehrgeiz in Dinge, derentwegen man sich vor Scham in den Boden verkriechen sollte, die einen darein, dass sie einen halben, andere, dass sie einen ganzen Tag beim Essen sitzen, wieder andere, dass sie auch die Nacht damit verbringen. Unseliger! Beachte doch, wieviel dein Magen verträgt und schäme dich deines Eifers, mit dem du dich der Unmäßigkeit hingibst.

Nichts von all dem kommt bei jenen engelgleichen Männern vor; bei ihnen sind alle diese Gelüste ebenfalls ertötet. Für sie sind die Nahrungsmittel nicht da zur Unmäßigkeit und Üppigkeit, sondern zur Befriedigung des Bedürfnisses. Da gibt es keine Vogelsteller und Fischfänger, nur Brot und Wasser findest du. Aufregung, Lärm, Unruhe, wie sie bei uns an der Tagesordnung sind, sind dort gänzlich fremd, sowohl in der Hütte wie im Leib; sie leben wie in einem ruhigen Hafen, während um uns ein gewaltiger Sturm wütet. Öffne nur einmal in Gedanken diesen Schwelgern den Bauch und du wirst eine Menge Unflat sehen, einen Schmutzkanal, ein getünchtes Grab. Von dem, was damit zusammenhängt, schäme ich mich zu reden, von dem widerlichen Aufstoßen, dem Erbrechen, von dem, was oben und unten ausgeworfen wird. Aber gehe nur hin und du wirst S. d1018 sehen, dass alle diese Begierden, sowie die darin wurzelnden Liebschaften ich meine jene, die auf Geschlechtsgenuss zielen bei den Mönchen abgetötet sind. Da findest du all diese Leidenschaften samt ihren Rossen und Trossbuben niedergerungen2 . Ross und Reiter und Waffen liegen ruhig da; bei den Schlemmern hingegen liegt die Seele erschlagen am Boden. Allein nicht nur bei Tisch erringen diese Heiligen glänzende Siege, sondern auch sonst, wo Geld, Ruhm, Eifersucht und andere Seelengebrechen in Betracht kommen. Meinst du nicht auch, dass das ein stärkeres Heer und eine bessere Tafel ist, als bei uns? Wer wollte es leugnen? Niemand, selbst der leidenschaftlichste dieser Genussmenschen nicht. Ihr Tisch führt zum Himmel empor, der andere zieht in die Hölle hinunter; den einen bereitet der Teufel, den anderen Christus. Bei dem einen herrscht Üppigkeit und Unmäßigkeit, am anderen regiert Enthaltsamkeit und Mäßigkeit; hier ist Christus zu Gaste, dort der Teufel. Denn wo man sich betrinkt, ist der Teufel dabei; wo Zoten, wo Völlerei daheim ist, da führen die bösen Geister ihren Reigen auf. So ging es an der Tafel des Prassers her. Daher konnte er auch nicht einmal ein Tröpflein Wasser erhalten.


  1. Ps 109,7 ↩

  2. Trossbuben, Waffen, Rosse sind ja die schändlichen Bezeichnungen für die schändlichen Taten ↩

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