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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

3.

Il parut alors une colombe sur Jésus-Christ, afin qu’elle fût comme un doigt du ciel, qui indiquât et aux Juifs et à saint Jean, que Jésus-Christ était Fils de Dieu. De plus, elle devait apprendre à chacun de nous, que lorsqu’il est baptisé, le Saint-Esprit descend dans son âme, quoique ce ne soit plus dans une forme visible parce que nous n’en avons plus besoin, et que la foi maintenant suffit seule sans aucun miracle. Car les miracles, comme dit saint Paul, ne sont pas pour les fidèles, mais pour les infidèles. (93)

Mais pourquoi, me direz-vous, le Saint-Esprit paraît-il sous la forme d’une colombe? C’est parce que la colombe est douce et pure, et le Saint-Esprit, qui est un esprit de douceur et de paix, a voulu paraître sous cette figure. Cette colombe nous fait aussi souvenir d’un fait que nous lisons dans l’Ancien Testament. Lorsque toute la terre fut inondée par le déluge, et toute la race des hommes en danger de périr, la colombe parut pour annoncer la fin du cataclysme, elle parut avec un rameau d’olivier, apportant la bonne nouvelle du rétablissement de la paix dans le monde, Or tout cela était une figure de l’avenir. Les affaires des hommes étaient alors dans une bien pire condition qu’aujourd’hui, et le châtiment qu’ils avaient mérité, plus terrible. Il y a donc pour nous, dans la réminiscence de cette antique histoire, un motif de ne pas désespérer, puisque l’issue d’un état de choses si désespéré fut une délivrance et un amendement. Mais ce qui se fit alors par le déluge des eaux, s’opère aujourd’hui comme par un déluge de grâce et de miséricorde. La colombe ne porte plus maintenant un rameau d’olivier, mais elle montre aux hommes Celui qui va les délivrer de tous leurs maux, et elle nous marque les grandes espérances que nous devons concevoir; Elle ne fait point sortir de l’arche un seul homme pour repeupler la terre, mais elle attire toute la terre au-ciel, et au lieu- d’un rameau d’olivier elle apporte aux hommes l’adoption des enfants de Dieu.

Reconnaissez, mes frères, la grandeur de ce don, et ne croyez pas que, parce que le Saint-Esprit parait ici sous cette forme, il soit en quelque chose inférieur à Jésus-Christ. Car je sais que quelques personnes disent qu’il se trouve autant de différence entre Jésus-Christ et le Saint-Esprit, qu’il y en a entre un homme et une colombe, puisque l’un a paru revêtu de notre nature, et l’autre seulement sous la forme d’une colombe. Que répondre à cela, sinon que le Fils de Dieu a pris la nature de l’homme, mais que le Saint-Esprit n’a pas pris la nature d’une colombe? C’est pourquoi l’évangéliste ne dit pas que le Saint-Esprit ait paru dans la nature, mais sous « la forme »d’une colombe. Et, depuis ce temps, il n’a plus paru sous cette figure. Si de là vous concluez que le Saint-Esprit est moindre que Jésus-Christ, vous pourriez dire de même que les chérubins sont autant au-dessus du Saint-Esprit, que l’aigle est au-dessus de la colombe, puisqu’ils ont souvent paru sous la figure d’un aigle. Les anges aussi seraient plus grands que le Saint-Esprit, puisque souvent ils se sont revêtus de la figure d’un homme. Mais à Dieu ne plaise, que nous ayons cette pensée ! Il y a bien de la différence entre la vérité de l’Incarnation de Jésus-Christ, et la condescendance dont Dieu se sert, pour s’accommoder à la faiblesse des hommes.

Ne soyez donc pas si peu reconnaissants envers celui qui vous comble de tant de bienfaits, et n’opposez pas une extrême ingratitude à cette source de grâces qu’il verse sur vous, pour vous rendre heureux. Car cette seule dignité d’enfants adoptifs de Dieu entraîne nécessairement la destruction de tous les maux, et l’effusion de tous les biens. C’est pour cette raison-que le baptême des Juifs finit aussitôt après, et que le nôtre commence, et qu’il arrive la même chose dans le renouvellement du baptême, que dans le changement de la Pâque. Car de même que Jésus-Christ célébra d’abord l’ancienne Pâque avant que de l’abolir et d’établir la nouvelle; de même ici ce n’est qu’après avoir reçu le baptême judaïque qu’il le fait cesser, et qu’il commence d’ouvrir le mystère du baptême et de la grâce de son Eglise. Ce qu’il fera plus-tard sur la même table il le fait maintenant dans le même fleuve, il retrace l’ombre, puis immédiatement après il offre la vérité. Car la grâce du Saint-Esprit ne se trouve que dans le baptême de Jésus-Christ, et elle n’était point dans celui de Jean. C’est pour ce sujet que le Saint-Esprit, n’est descendu sur aucun de ceux que saint Jean a baptisés, mais seulement sur Celui qui nous devait donner la grâce de ce second baptême, afin que nous reconnussions, avec les choses déjà dites, que ce n’était point la pureté ni le mérite de celui qui baptisait, mais la puissance de Celui qui était baptisé qui a fait cette merveille. Ce fut donc alors qu’on vit les cieux s’ouvrir, et le Saint-Esprit descendre sur la terre. Jésus-Christ voulait nous transférer de l’ancienne alliance à la nouvelle. C’est pourquoi il ouvre ces portes célestes, et il fait descendre son Saint-Esprit pour rappeler les hommes à cette patrie divine. Et il ne les y appelle pas seulement, mais il le fait en les honorant d’une souveraine dignité, Car il nous attire en ce séjour bienheureux après nous avoir faits non anges, non archanges, mais (94) les enfants de Dieu, et ses enfants bien-aimés.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

3.

Übrigens habt ihr äußerliche Gesichte gar nicht nötig. Der Glaube genügt statt all dessen. Die äußeren Zeichen sind ja nicht für diejenigen, die glauben, sondern für diejenigen, die nicht glauben. Aber warum erschien der Heilige Geist gerade in der Gestalt einer Taube? Weil die Taube ein zahmes, reines Geschöpf S. 203ist. Da nun auch der Heilige Geist ein Geist der Sanftmut ist, deshalb erscheint er in dieser Gestalt. Außerdem erinnert uns dieselbe auch an ein Begebnis aus früherer Zeit. Als einst eine allgemeine Flut den ganzen Erdkreis heimsuchte, und unser ganzes Geschlecht in Gefahr war, vernichtet zu werden, da erschien eine solche Taube, um das Ende der Heimsuchung anzuzeigen und durch den Ölzweig, den sie trug, dem Erdkreis die frohe Botschaft allgemeinen Friedens anzukünden. All das war ein Sinnbild dessen, was erst später kommen sollte. Damals stand es nämlich viel schlimmer mit den Menschen, und sie hatten eine viel größere Züchtigung verdient. Damit du also den Mut nicht verlierst, will dich die Taube an jene Geschichte erinnern. Damals herrschten verzweifelte Zustände; sie bedurften einer Lösung und Besserung. Aber damals kam sie durch Strafen, jetzt kommt sie durch ganz unaussprechliche Gnadengaben. Deshalb erscheint auch jetzt diese Taube, die zwar keinen Ölzweig trägt, dafür aber den Retter aus allem Übel uns zeigt, und uns herrliche Hoffnungen weckt. Sie führt nicht bloß einen Menschen aus der Arche heraus, sondern geleitet bei ihrem Erscheinen die ganze Welt in den Himmel hinein, und statt eines Ölzweiges bringt sie dem ganzen Menschengeschlecht die Kindschaft Gottes.

Bedenke daher, wie groß dieses Geschenk ist, und glaube nicht, es habe deshalb geringeren Wert, weil es unter solcher Gestalt erscheint. Da höre ich nämlich einige sagen, so groß der Unterschied zwischen einem Menschen und einer Taube sei, so groß sei auch der Unterschied zwischen Christus und den Heiligen Geist, weil der eine in unserer Gestalt, der andere in der einer Taube erschienen sei. Was ist darauf zu erwidern? Der Sohn Gottes hat die Natur des Menschen angenommen, nicht aber der Heilige Geist die Natur der Taube. Darum sagte auch der Evangelist nicht, er sei in der Natur einer Taube erschienen, sondern in der Gestalt einer Taube; deshalb ward er auch späterhin nicht mehr in dieser Gestalt gesehen, sondern nur damals allein. Wenn du aber deswegen behauptest, der Heilige Geist sei dem Range nach geringer, so wirst du S. 204 folgerichtig auch die Cherubim für viel höher ansehen müssen als ihn, und zwar um soviel höher, als ein Adler über einer Taube steht; denn auch sie zeigten sich in dieser1 Gestalt. Und die Engel wären noch größer, weil sie ja oft in Menschengestalt erschienen. Indes ist dies alles durchaus nicht so. Etwas anderes ist nämlich die wirkliche Sache, etwas anderes die aus Zweckmäßigkeitsgründen gewählte und für den Augenblick passende Form ihrer Erscheinung.

Sei also nicht undankbar gegen deinen Wohltäter und vergilt nicht durch das gerade Gegenteil dem, der die Quelle der Glückseligkeit dir erschlossen hat. Denn wo die Würde der Gotteskindschaft ist, da herrscht auch Freiheit von Sünden und die Fülle alles Guten. Deshalb hat die jüdische Taufe ein Ende genommen, die unsere beginnt. Wie es mit dem Osterfeste geschah, so geschah es auch mit der Taufe. Auch dort hat Christus beide Ostern gefeiert, aber das eine als Schluss und Ende, das andere als Anfang. Ebenso hat er hier die Vorschrift der jüdischen Taufe erfüllt, zugleich aber auch die Schleusen des kirchlichen Taufbades geöffnet. Wie er dort an demselben Tische, so hat er hier an einem und demselben Strom nicht nur das Vorbild gezeichnet, sondern auch dessen Erfüllung hinzugefügt. Die Gnade des Heiligen Geistes ist nämlich nur in dieser2 Taufe enthalten; die des Johannes war dieser Gabe bar. Darum geschah auch bei den anderen, die sich taufen ließen, kein derartiges Wunder, sondern nur bei ihm allein, der uns diese3 bringen sollte. Daraus sollst du außer dem, was ich schon gesagt, auch dies ersehen, dass es nicht die Reinheit des Taufenden war, die dies vollbrachte, sondern die Macht des Getauften. Damals also öffnete sich der Himmel und stieg der Heilige Geist herab. Vom Alten Testament leitet Gott uns fortan über zum Neuen. Indem er uns die himmlischen Tore öffnet und den Geist von dort sendet, ruft er uns in die Heimat des Jenseits. Auch ruft er uns nicht bloß, sondern will uns zugleich die denkbar größte Ehre erweisen; denn nicht zu Engeln und Erzengeln hat er uns gemacht, sondern zu Kindern Gottes und geliebten S. 205Söhnen hat er uns erhoben, und ruft uns so zur Teilnahme an diesem Erbe.


  1. Adler ↩

  2. christlichen ↩

  3. neue Taufe ↩

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