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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In Matthaeum homiliae I-XC

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

5.

Wollen wir es denn den Wahnsinnigen gleichtun, die einander aufzehren, indem wir unser eigenes Fleisch anfeinden? Vernimm nur, was das Alte Testament hierüber sagt: „Die Wege der Rachgierigen führen zum Tode“1 ; „Der Mensch hegt Zorn gegen den Nächsten und erwartet doch Heilung bei Gott“2 . Ja, aber der Herr hat doch zugestanden: Aug um Auge und Zahn um Zahn; wie kann er es nun tadeln? Das hat er allerdings zugestanden, aber nicht, damit wir so gegeneinander handeln, sondern damit die Furcht, man könnte uns ebenso behandeln, uns abhalte, so etwas zu tun. Übrigens beziehen sich jene Worte auf einen vorübergehenden Groll, während das anhaltende Nachtragen verrät, dass die Seele voll Bosheit ist. Aber dir ist übel mitgespielt worden? Indessen nicht so sehr, als wenn du rachgierig bist. Im übrigen ist es nicht möglich, dass einem gottesfürchtigen Mann etwas Böses widerfahre. Denn setzen wir den Fall, ein Mann hat Weib und Kinder, ist tugendhaft, besitzt vieles, worin man ihm schaden kann, hat großen Reichtum, Macht und Herrschaft, zahlreiche Freunde und steht in Ansehen nur muss er tugendhaft sein, denn das ist eine unerlässliche Forderung. Nun, nehmen wir an, er werde von verschiedenen Schicksalsschlägen betroffen. Ein Bösewicht kommt und fügt ihm großen Schaden zu; was liegt dem Manne S. d1138 daran, da er Reichtum für nichts achtet? Die Kinder werden ihm umgebracht, was kann ihm das anhaben, da er an die Auferstehung glaubt? Das Weib wird ihm gemordet; was ficht ihn das an, da er weiß, man darf um die Entschlafenen nicht trauern?3 . Er gerät in Schande; was kümmert es ihn, der das Irdische wie die Blüten des Grases ansieht? Wenn du willst, so nimm an, er werde auch am Leibe gestraft und ins Gefängnis geworfen; was macht er sich daraus, da er weiß: „Wenn auch unser äußerer Mensch zugrunde geht, wird doch der inwendige erneuert“4 , und: „Bedrängnis erwirkt Standhaftigkeit“?5 . Hätte ich nun behauptet, ein solcher werde dabei nicht zu Schaden kommen, so hat der Verlauf meiner Rede gezeigt, dass er sogar noch gewinnt, weil er erneuert und standhaft wird. Wir wollen daher anderen gegenüber nicht empfindlich sein, nicht uns selbst Unrecht tun und unserer Seele die Kraft entziehen. Der Schmerz ist nicht so sehr Wirkung der Bosheit unserer Nebenmenschen, als vielmehr unserer Armseligkeit. Daher rühren unsere Tränen und unsere Niedergeschlagenheit, wenn jemand uns beleidigt, oder wenn jemand uns beraubt. Wir handeln wie die kleinen Kinder, die, von übermütigen Gespielen geneckt, sich wegen einer wertlosen Sache aus nichtigen Anlässen grämen. Wenn sie nun weinen, so hören die Necker doch nicht auf, sie zu reizen; dagegen lassen sie sofort ab, sobald diese lachen. Wir sind aber noch unverständiger als solche Kinder, wenn wir über Dinge klagen, zu denen man lachen sollte. Darum rufe ich, lassen wir diese kindische Gesinnung fahren, halten wir uns an den Himmel. Christus will ja auch, dass wir Männer seien, vollkommene Männer. So hat es auch Paulus geboten: „Brüder! Werdet nicht Kindlein der Einsicht nach, sondern in Sachen der Bosheit seid Kinder“6 .Lasset uns also unmündig sein in der Bosheit und die Gottlosigkeit fliehen, die S. d1139 Tugend hingegen üben, damit wir so ewigen Lohn erlangen durch die Gnade und Liebe unseres Herrn Jesus Christus, dessen Ehre und Macht währt in alle Ewigkeit. Amen!


  1. Spr 12,28 ↩

  2. Eccl 28,3 ↩

  3. 1 Thess 4,13 ↩

  4. 2 Kor 4,16 ↩

  5. Röm 5,3 ↩

  6. 1 Kor 14,20 ↩

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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu

5.

Souvenez-vous combien la Loi ancienne même s’opposait à ces désordres: « Toutes les voies», dit le Sages « de ceux qui se souviennent des injures, tendent à la mort. L’homme conserve sa colère contre un autre homme, et il attend que Dieu le guérisse »?(Eccl. VIII.) — Mais Dieu, dites-vous, n’a-t-il pas fait lui-même cette ordonnance dans sa loi : « Oeil pour oeil, et dent pour dent »? Comment donc après cette parole peut-il condamner ceux qui l’exécutent? — Il faut bien remarquer, mes frères, que Dieu n’a pas fait cette loi pour permettre aux hommes de se traiter cruellement les uns les autres; mais pour que la crainte de souffrir nous-mêmes nous empêchât de faire souffrir les autres. D’ailleurs cette colère dont il est parlé dans la loi, est une passion violente qui surprend l’âme par un mouvement prompt et impétueux; au lieu que le souvenir des injures est la marque d’une âme noire qui se nourrit de la haine et de la vengeance.

Vous me direz peut-être que cet homme vous a maltraité. Et moi je vous dis qu’il ne peut vous avoir fait autant de mal que vous vous en faites à vous-même par ce ressentiment que Dieu vous défend. Je dis même qu’il n’est pas possible qu’un homme de bien souffre quelque mal. Car supposons d’un côté qu’un homme vive chrétiennement avec sa femme et ses enfants, qu’il soit riche, et par conséquent exposé aux accidents ordinaires de la vie, qu’il ait beaucoup d’amis et beaucoup de charges, qu’il soit élevé en honneur, et que néanmoins il ait sans comparaison plus d’attache pour pieu et pour sa Loi sainte que pour tous ces avantages extérieurs: supposons aussi de l’autre qu’un méchant homme se déclare son ennemi, et qu’il entreprenne de le perdre. En quoi lui nuira-t-il par tous ses efforts? Il lui ôtera une partie de son bien. Il fera mourir ses enfants. Mais l’homme de bien sait qu’il les reverra après sa mort, et cette espérance l’occupe sans cesse. Peut-être même qu’on tuera sa femme? Mais il est persuadé qu’on ne doit point pleurer ceux de qui la mort n’est qu’un sommeil. L’ennemi ne sera pas satisfait encore, il le déchirera par ses calomnies. Mais celui qui regarde tous les hommes, comme l’herbe qui naît et se sèche en même temps, ne s’arrête point à leurs paroles. Enfin, cet ennemi l’enfermera dans une prison, et il le fera beaucoup souffrir. Mais quelle impression pourra-t-il faire sur l’esprit de celui qui a appris de saint Paul que, quand même l’homme extérieur se corrompt, l’intérieur se renouvelle, et que l’affliction produit la patience?

Il me semble que j’ai plus fait que je n’ai promis. Je voulais vous montrer que tous les maux ne peuvent nuire à un homme qui est tout à Dieu; et il se trouve qu’ils lui servent, bien loin de lui nuire. Ne vous emportez donc plus à l’avenir contre les autres. Epargnez-vous en les épargnant et n’affaiblissez point en vous la vigueur de vos âmes et de votre foi. La douleur que vous ressentez, lorsqu’on vous fait tort en quelque chose, vient plutôt de votre propre faiblesse, que du pouvoir de celui qui vous offense. Si on vous dit une injure, vous en versez des larmes. Si on vous dérobe, vous en pleurez aussi. Nous sommes comme des petits enfants qui, se trouvant parmi leurs compagnons, pleurent pour la moindre chose qu’on leur fait. Si ceux qui sont les plus hardis les voient, si tendres à pleurer, ils les tourmentent encore davantage. Mais s’ils s’aperçoivent qu’ils ne font que rire de ce qu’on leur dit, ils les laissent en paix. Nous sommes encore plus faibles et plus (16) insensés que ces enfants, lorsque nous pleurons pour mille choses qui ne nous devraient être qu’un sujet de rire.

Je vous conjuré donc, mes frères, de quitter toutes ces pensées d’enfants, et de travailler à vous rendre dignes du ciel où vous aspirez. Jésus-Christ veut que nous soyons des hommes parfaits. C’est à quoi saint Paul nous exhorte aussi, lorsqu’il dit : « Mes frères, n’ayez point un esprit d’enfants, mais soyez sans malice comme des enfants, et ayez un esprit d’hommes ». (I Cor. XXXIV, 20.) Allions donc la simplicité des enfants avec la sagesse des hommes de Dieu. Fuyons les inimitiés , et soyons ardents à aimer nos frères pour jouir un jour de la gloire du ciel, par la grâce et par la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ. à qui est la gloire et la puissance dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)

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