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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
3.
Das sind die Gründe die ich vorzubringen habe. Doch sind dies nicht alle; vielmehr gibt es noch andere viel verborgenere als diese, und derjenige, der dies alles selber so bestimmte, kennt sie gar wohl. Beugen wir uns darum vor seiner besseren Einsicht, und befassen wir uns mit dem folgenden, damit wir an fremdem Unglück lernen, alles mutig zu tragen. Es war ja auch kein kleines Unglück, das damals Bethlehem heimsuchte, als die Kinder von der Brust der Mütter gerissen und so ungerechter Weise hingeschlachtet wurden. Wenn du aber immer noch Bedenken hegst, und dich nicht zu so erhabenen Gesichtspunkten erschwingen kannst, so höre, welches das Ende dessen war, der solches gewagt hatte, und fasse etwas Mut. Für seine Vergehen hat ihn nämlich gar schnelle Strafe ereilt, und für sein Verbrechen hat er entsprechend gebüßt; denn er hat sein Leben durch einen schrecklichen Tod beschlossen, der noch elender war als der, den er selbst hier veranlasste, und hat außerdem noch tausenderlei anderes Unglück erlitten. Das alles könnt ihr erfahren, wenn ihr die Geschichte des Josephus hierüber lest; sie hier selbst einzufügen halte ich nicht für nötig, damit die Predigt nicht zu lange werde, und wir den Zusammenhang nicht unterbrechen.
V.17: "Damals erfüllte sich die Weissagung des Propheten Jeremias, der da spricht:
V.18: "Eine Stimme ward in Rama gehört, Rachel, die ihre Kinder beweinte, und sie wollte keinen Trost annehmen, weil sie nicht mehr sind"1 .
Nachdem der Evangelist den Zuhörer durch die Erzählung dieses gewaltsamen, ungerechten, rohen, gesetzwidrigen Mordens mit Schauder erfüllt hat, beruhigt er ihn auch wieder mit dem Hinweis darauf, dass dies nicht S. 152etwa deshalb geschehen ist, weil Gott nicht imstande war, es zu verhindern, oder weil er nichts davon wusste, sondern dass er es im Gegenteil voraussah und es auch durch den Propheten vorausverkündete. Erschrick also nicht und werde nicht bestürzt im Angesicht der unerforschlichen Vorsehung, die wir zumeist nur an dem erkennen, was sie entweder bewirkt oder was sie zulässt. Das hat der Herr auch sonst in den Gesprächen mit seinen Jüngern angedeutet. So hat er ihnen vorhergesagt, sie würden vor die Richterstühle geschleppt werden, und in die Verbannung geschickt, es würden Kriege entstehen in der Welt, und unversöhnliche Kämpfe; dann hat er sie aber auch wieder aufgerichtet und ermutigt mit den Worten: "Verkauft man nicht zwei Sperlinge um einen Heller? Und doch fällt keiner von ihnen zur Erde ohne euren Vater, der im Himmel ist"2 . Das sagt er, um uns zu zeigen, dass nichts geschieht ohne sein Wissen, dass er im Gegenteil alles weiß, wenn er auch nicht alles bewirkt3 . Darum, will er sagen, fürchtet euch nicht und werdet nicht verwirrt. Denn, da euer Vater weiß, was euch widerfährt, und es hindern könnte, so ist es klar, dass er es gerade deshalb nicht hindert, weil er an euch denkt und für euch sorgt. Das gleiche müsst ihr auch bei den Heimsuchungen denken, die euch treffen, und ihr werdet keinen geringen Trost daraus schöpfen.
Aber, fragst du, was hat denn Rachel mit dem Ereignis in Bethlehem zu tun? Nun, da könnte einer ebenso gut sagen: "Rachel", heißt es, "beweinte ihre Kinder." Was hatte aber Rama mit Rachel zu tun? Rachel war die Mutter Benjamins, und nach ihrem Tod begrub man sie in dem Hippodrom, welches nahe bei diesem Orte liegt. Da also auch ihr Grab in der Nähe lag, und zum Erbe Benjamins ihres Sohnes gehörte4 , so konnte der Prophet mit Recht die ermordeten Kinder die ihrigen S. 153nennen, weil sie die Ahnfrau des Stammes war, und ihr Grab sich dortselbst befand. Um ferner zu zeigen, wie unheilbar und grausam die empfangene Wunde war, fügt er hinzu: "Sie ließ sich nicht trösten, weil sie nicht mehr sind." Auch daraus lernen wir wieder dasselbe, was ich schon vorhergesagt, dass wir uns nämlich niemals verwirren lassen wollen, wenn die Tatsachen der Verheißung Gottes zu widersprechen scheinen. Sieh nur, was sich alles von Anfang an ereignete, nachdem der Herr zur Rettung seines Volkes erschienen war, oder vielmehr zur Erlösung der Welt. Seine Mutter muss fliehen, über seine Heimat kommt unerträgliches Unglück, eine Mordtat, schrecklicher als alle anderen Morde, wird gewagt; überall ist nur Trauer, Jammer und Wehklagen. Verliere aber deswegen die Fassung nicht. Gott pflegt seine Ratschlüsse stets durch seine Widersacher zu erfüllen, und gibt uns gerade dadurch den besten Beweis seiner Macht. In gleichem Sinne hat er auch seine Jünger angeleitet, und sie in den Stand gesetzt, alles zu vollbringen, indem er Gegensätze durch Gegensätze ausgleicht, um dadurch nur um so mehr unsere Bewunderung zu erregen. Auch die Apostel wurden ja gegeißelt und vertrieben, und duldeten unsäglich viele Leiden, trugen aber gerade dadurch den Sieg davon über diejenigen, von denen sie gegeißelt und verbannt wurden.
V.19: "Als aber Herodes gestorben war, siehe da erschien der Engel des Herrn dem Joseph im Traume und sprach: Steh auf, nimm das Kind und seine Mutter und ziehe ins Land Israels."
Der Engel sagt schon nicht mehr: Fliehe, sondern: Ziehe.
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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
3.
Voilà ce que nous pouvons dire sur ce sujet, mais il y a d’autres raisons bien plus secrètes de cette conduite, qui ne sont connues que de Celui qui a réglé ces événements, avec une providence incompréhensible. Remettant donc à Dieu la connaissance exacte et entière de ce secret, passons à la suite et apprenons de l’affliction des autres à souffrir avec courage tous les maux qui pourront nous arriver. Quelle tragique calamité en effet frappa alors Bethléem, où l’on voyait de tous côtés les enfants arrachés du sein de leur mère pour être cruellement immolés à la fureur d’un tyran!
Que, si vous êtes encore faible, si souffrir avec patience et sans se plaindre vous semble une sagesse au-dessus de vos forces, jetez les yeux sur la mort d’Hérode et respirez un peu à cette vue. La justice de Dieu fut prompte à le frapper, elle lui infligea une punition proportionnée à son crime, en lui faisant souffrir une mort cruelle, plus déplorable que tout ce qu’il fait endurer à ces innocents; elle l’accabla de mille maux, que savent ceux qui ont lu son histoire dans Josèphe. Je ne la rapporte point ici pour n’être pas trop long et pour ne pas interrompre la suite de notre Evangile.
« Ce fût alors qu’on vit l’accomplissement de ce qui avait été prédit par le prophète Jérémie. — Un grand bruit a été entendu en Rama, on y a entendu des plaintes, des pleurs et des cris lamentables; Rachel pleurant ses enfants et ne voulant point recevoir de consolation parce qu’ils ne sont plus. » Comme l’évangéliste avait rempli l’esprit du lecteur d’horreur et d’épouvante, en lui représentant un carnage si inhumain, si injuste, si cruel et si barbare, il le console ensuite en disant qu’il n’était point arrivé, ou par l’impuissance, ou par l’ignorance, de Dieu; puisqu’au contraire il l’avait prévu longtemps auparavant et l’avait prédit par son prophète. Relevez donc votre courage, ne craignez plus lorsque vous jetez les yeux sur cette providence de Dieu, qui se montre également et dans ce qu’elle fait elle-même et dans ce qu’elle laisse faire aux hommes.
C’est ce que Jésus-Christ disait autrefois à ses apôtres. Après leur avoir prédit qu’ils seraient traînés devant les tribunaux et menés au supplice ; que toute la terre s’élèverait contre eux et leur ferait une guerre irréconciliable, il ajoute aussitôt pour les consoler : (69) « N’est-il pas vrai qu’on a deux passereaux pour une obole? Et néanmoins il n’en tombe pas un seul sur la terre, sans la volonté de votre Père céleste. » (Matth. X, 29.) Il leur parlait de la sorte, pour leur apprendre que rien ne lui est caché; et qu’il voit tout, quoiqu’il ne fasse pas tout. Ne craignez point, leur dit-il, ne vous troublez point. Celui qui voit ce que vous souffrez et qui le pourrait empêcher s’il le voulait, montre assez que s’il permet que vous souffriez quelque chose, c’est parce qu’il a soin de vous et qu’il vous aime. Ce sont les sentiments que nous devons avoir dans toutes nos afflictions, et nous y trouverons toute la consolation que nous pouvons souhaiter.
Mais quelqu’un dira peut-être : Qu’a de commun Rachel avec Bethléem? Rachel, »dit l’Evangile, « pleure ses enfants. » Qu’a aussi de commun Raina avec Rachel? Rachel, mes frères, était la mère de Benjamin, et elle fut enterrée après sa mort dans un champ près de Bethléem. Comme donc son sépulcre était fort proche, que ce champ était échu à la tribu de Benjamin et que Rama était aussi de cette même tribu, l’Evangile appelle ces petits innocents les enfants de Rachel, à cause du chef de cette tribu et du lieu de sa sépulture. Et pour marquer que cette plaie était cruelle et incurable, il ajoute: «Elle n’a point voulu se consoler parce qu’ils ne sont plus. »
Nous apprenons encore ici ce que j’ai déjà dit, que nous ne devons jamais nous troubler, lorsqu’il nous arrive des choses contraires aux promesses que Dieu nous a faites. Car aussitôt que Celui qui venait pour sauver son peuple, ou plutôt toute la terre, est né, considérez par quelles épreuves il commence un si grand oeuvre. Sa mère s’enfuit, son pays tombe dans la dernière affliction, on fait un carnage d’enfants le plus lamentable qu’on eût jamais vu, et on n’entend de toutes parts que les pleurs, les soupirs et les cris des mères désespérées. Cependant ne vous troublez point. Dieu d’ordinaire accomplit ses desseins par des voies qui leur semblent tout opposées, pour nous faire admirer davantage sa toute-puissance. C’est ainsi qu’il a formé ses disciples, les préparant à de grandes actions par des moyens qui semblent tout contraires à ce dessein, afin que ce miracle parût plus grand. Car en souffrant les fouets, les exils et mille autres maux, ils sont devenus les maîtres de ceux même qui les ont traités de cette sorte.