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Kommentar zum Evangelium des hl. Matthäus (BKV)
7.
Um aber nicht durch überreichen Stoff euer Gedächtnis zu beschweren, wollen wir hier stehen bleiben. Um eure Aufmerksamkeit zu erregen, genügt es ja, die Fragepunkte bloß zu kennen. Wenn ihr aber auch nach deren Lösung verlangt, so könnt ihr auch hierüber entscheiden, noch bevor ich zu reden angefangen. Wenn ich nämlich sehe, dass ihr achtgebt und Verlangen nach Belehrung zeigt, so will ich versuchen, auch die Lösung der Fragen zu geben. Wenn ich hingegen bemerke, dass ihr gähnt und unachtsam seid, dann werde ich euch weder auf die Fragen aufmerksam machen, noch deren Lösung geben, eingedenk der göttlichen Mahnung, die da sagt: „Gebt das Heilige nicht den Hunden und werfet eure Perlen nicht den Schweinen vor, damit sie von ihnen nicht zertreten werden“1 . Wer sind aber diejenigen, die Perlen mit Füßen treten? Das sind jene, welche das Wort Gottes nicht heilig und in Ehren halten. Wer aber, sagst du, wäre so verwegen, das Wort Gottes nicht zu ehren und über alles hochzuachten? Das ist jeder, der für das Wort Gottes nicht einmal soviel Zeit S. 27opfern will wie für die schamlosen Weiber in den teuflischen Theatern. Dort sitzen sie tagelang in hellen Haufen, vernachlässigen mit solch ungehörigem Zeitvertreib2 ihre häuslichen Geschäfte, merken sich dabei genau, was sie etwa gehört haben und behalten es zum Verderben ihrer eigenen Seelen im Gedächtnis. Hier aber lässt sich Gott selbst vernehmen, und da bringen sie es nicht über sich, auch nur kurze Zeit zu verweilen. Deshalb haben wir auch nichts mit dem Himmel gemein, weil unser Leben sich in bloßen Reden bewegt. Und doch hat uns Gott deswegen sogar die Hölle angedroht, nicht um uns hineinzustürzen, sondern um uns anzutreiben, diesem Schreckensorte3 zu entfliehen. Wir aber tun gerade das Gegenteil; wir laufen jeden Tag auf dem Wege, der dorthin führt; und während uns Gott befiehlt, sein Wort nicht nur zu hören, sondern es auch zu befolgen, sind wir nicht einmal bereit, es auch nur zu hören. Wann also, sage mir, wann werden wir seine Gebote halten und sie ins Werk setzen, da wir ja nicht einmal davon reden hören wollen, vielmehr unwillig werden und uns während der Predigt langweilen, wenn sie auch noch so kurz ist? Wenn sodann wir selber über ganz gleichgültige Dinge reden und merken, dass einer aus der Gesellschaft nicht achtgibt, so betrachten wir dies als eine Beleidigung. Daran aber denken wir nicht, dass wir Gott erzürnen, wenn er über so wichtige Dinge zu uns spricht, wir aber seiner Worte nicht achten, sondern anderswohin sehen. Ein gereifter und vielgereister Mann kann uns die Entfernungen, die Lage und das Aussehen von Städten, Hafenplätzen und Märkten mit größter Genauigkeit beschreiben; wir aber wissen nicht einmal, wie weit wir von der Stadt Gottes entfernt sind; sonst würden wir uns vielleicht auch bemühen, die Länge zu vermindern, wenn wir die Entfernung kennten. Denn die Entfernung zwischen jener Stadt und uns ist nicht bloß so groß wie die zwischen Himmel und Erde, sondern noch viel größer, sobald wir uns nicht um sie S. 28kümmern; wenn uns dagegen Eifer beseelt, so werden wir schon in kürzester Frist an ihre Tore gelangen. Denn diese Entfernungen werden nicht mit geographischem Maßstabe, sondern nach Gesinnung und Lebensweise bemessen.
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Commentaire sur l'Evangile selon Saint Matthieu
7.
Mais pour ne pas accabler votre mémoire, finissons ici ce discours. Il suffit pour vous donner de l’ardeur, de vous avoir proposé les questions que nous aurons à résoudre. Si les solutions vous intéressent, il dépendra de vous de les connaître en assistant à nos entretiens. Car si je vois en vous un véritable désir de vous instruire, je lâcherai de vous satisfaire en répondant à .ces questions. Mais si je vous vois dans l’indifférence et dans la froideur, je vous cacherai et les difficultés et les réponses-qu’on y pourrait faire, parce que la loi de Dieu me défend « de donner les choses saintes aux chiens, et de jeter les perles devant les « pourceaux, de peur. qu’ils ne les foulant aux pieds. » (Matth VII, 6.)
Mais qui est celui qui voudrait fouler des. perles aux pieds, me dites-vous? C’est celui qui ne les croit pas précieuses, et qui il n’a pas pour elles toute l’estime qu’elles méritent. Et qui est assez malheureux, dites-vous, pour ne pas les apprécier, et pour ne les pas préférer à tout? C’est celui qui s’y applique avec moins d’ardeur qu’il n’en a pour voir d’infâmes comédiennes dans des spectacles diaboliques. Car on en voit plusieurs passer là les jours entiers; mettre les affaires de leur famille en désordre pour satisfaire cette passion.; ne rien perdre de ce qu’ils entendent; et conserver précieusement dans leur mémoire ce qui doit perdre et tuer leurs âmes. Mais lorsque ces mêmes personnes sont dans l’Eglise, où Dieu même leur parle, elles n’y peuvent demeurer un moment sans entrer dans l’impatience. C’est pour cela que notre vie qui devrait être toute céleste, n’a rien de commun avec le ciel, et que nous ne sommes plus chrétiens que de nom et en apparence.
C’est pour cela que Dieu nous menace de l’enfer, non pour nous y jeter, mais pour nous en préserver par ses menaces, en nous portant à fuir une si détestable coutume. Cependant nous faisons tout le contraire de ce qu’il désire. Nous entendons qu’il nous menace de l’enfer, et nous courons tous les jours à ce qui nous y mène, à ce qui nous damne. Dieu nous commande non-seulement d’écouter, mais même de faire ce qu’il nous dit: et nous n’avons pas seulement la patience de l’entendre. Quand donc ferons-nous ce qu’il nous ordonne, si nous ne pouvons pas seulement souffrir qu’il nous parle; si nous nous ennuyons, si nous nous impatientons aussitôt, si nous un pouvons pas lui donner seulement un quart d’heure de notre temps?
Lorsque, dans une conversation, nos paroles n’obtiennent pas l’attention des personnes présentes, nous nous en offensons comme d’une injure, quelque vaines que soient d’ailleurs les choses que nous disons; et nous croyons que Dieu ne s’offensera pas, lorsque les grandes vérités qu’il nous annonce nous laissent indifférents, que nous avons l’esprit ailleurs, et que nous ne daignons pas seulement nous y appliquer? On prend plaisir à écouter des personnes qui ont vieilli dans les voyages, qui savent et qui rapportent exactement la distance, la situation, la grandeur, les, places publiques, et les ports des villes qu’elles ont vues: et nous autres qui sommes voyageurs en cette vie, et qui marchons vers le ciel , nous ne nous mettons pas seulement en. peine de savoir combien nous en sommes encore éloignés. Si nous y pensions, cependant, nous nous hâterions peut-être davantage pour y arriver. Si nous nous négligeons dans ce chemin qui mène à Dieu, nous sommes infiniment plus éloignés du but que la terre ne l’est du ciel; mais si nous nous hâtons (12) d’aller vers cette cité bienheureuse, nous nous trouverons bientôt à ses portes; car son éloignement ne vient point de la distance des lieux, mais de la disproportion de notre conduite et de notre vie.