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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistula ad Romanos commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Romains

3.

Voyez-vous quelle grave accusation? Ils n'ont point obéi à l'appel de Dieu, mais ils l'ont contredit non pas une fois, ni deux, ni trois, mais tant qu'ils ont vu Dieu le faire; et d'autres qui ne connaissaient point -e Dieu ont pu se l'attirer. Paul ne dit pas qu'ils ont pu se l'attirer, mais pour ne pas donner d'orgueil aux gentils, et montrer que la grâce divine a tout fait, il dit : « Je me suis montré », et : « J'ai été trouvé ». Donc, direz-vous, les gentils sont donc sans mérite ? Erreur; ils ont su saisir ce qu'ils ont trouvé , reconnaître ce qui s'est montré , voilà leur part. Et pour que les Juifs ne disent pas Pourquoi ne s'est-il pas montré à nous? Dieu leur répond par quelque chose de plus : non-seulement je me suis montré , mais j'ai attendu, les mains tendues, exhortant, déployant la sollicitude d'un père aimant, d'gne mère tendre. Voyez quelle solution claire et nette Paul a donné à toutes les difficultés proposées plus haut, en montrant aux Juifs que leur perte est le résultat de leur volonté et qu'ils sont absolument indignes de pardon. En effet, bien qu'ils eussent entendu et compris ce qui leur avait été dit, ils ne voulurent point se rendre. Bien plus : non-seulement Dieu avait eu soin de leur faire tout entendre et tout comprendre; mais il y avait ajouté ce qui était le plus propre à les exciter, à attirer des hommes amis de la contention et de la contradiction. Qu'était-ce donc? Il les avait piqués au vif, il avait éveillé leur jalousie. Vous connaissez la force de cette passion, la vertu de la jalousie pour terminer toute discussion et relever les défaillances. Et à quoi bon parler des hommes, quand nous en voyons l'effet même chez les animaux et chez les enfants de l'âge le plus tendre? En effet, souvent le petit enfant ne cède pas aux invitations de son père et montre de l'obstination; mais quand il en voit caresser un autre, il revient, sans être invité, au sein paternel, et la jalousie produit ce que n'avait pu faire une simple exhortation. Ainsi Dieu a agi. Non-seulement il a exhorté, tendu les mains; mais il a aussi éveillé en eux le sentiment de la jalousie, en appelant des peuples qui leur étaient bien inférieurs (ce qui est le plus sûr moyen de rendre jaloux), en les appelant, dis-je, non à jouir de leurs avantages, mais chose plus grave et plus irritante, à posséder des biens beaucoup plus considérables et plus nécessaires, et tels que les Juifs eux-mêmes n'eussent jamais osé les rêver. Et pourtant ils ne se sont pas rendus. Comment donc seraient-ils excusables d'avoir montré une telle obstination ? C'est impossible. Toutefois Paul ne dit pas cela expressément; mais il laisse à la conscience de ses auditeurs le soin de tirer cette conséquence de tout ce qu'il vient de dire, et il continue à donner la preuve avec sa sagesse accoutumée.

En effet, comme précédemment, il a présenté des objections sur la loi et sur le peuple, objections renfermant l'accusation la plus grave; et qu'ensuite dans la solution destinée à réfuter cette accusation, il a fait toutes les concessions qu'il a voulu et que le sujet comportait, de peur que son langage ne parût blessant ; ainsi fait-il encore ici, en écrivant

« Je dis donc : Est-ce que Dieu a rejeté son peuple, qu'il a connu dans sa prescience? « Loin de là (XI, 1) ». Il a l'air d'un homme embarrassé; comme s'il prenait son début dans ce qu'il vient de dire, il pose une question effrayante; puis il la détruit et dispose par là â accepter ce qui va suivre, et prouve encore ici ce qu'il avait pour but de démontrer dans tout ce qui précède. Qu'est-ce donc ? Que la promesse subsiste, malgré le petit nombre de ceux qui sont sauvés. C'est pourquoi il ne dit pas simplement « Son peuple », mais il ajoute « Qu'il a connu dans sa prescience ». Ensuite il donne la preuve que Dieu n'avait point rejeté son peuple. « Car », dit-il, « moi-même je suis israélite, de la race d'Abraham, de la tribu de Benjamin ». Moi, le docteur, moi le prédicateur. Et comme cela semblait contredire ce qui a été dit plus haut, à savoir : « Qui a cru à ce qu'il a ouï de nous? » et encore: «Tous les jours j'ai tendu les mains à ce peuple incrédule et contredisant »; et aussi: « Je vous rendrai jaloux d'un peuple qui n'en est pas un » : il ne se contente pas de nier et de dire : «Loin de là »; mais il y revient une seconde fois en disant: « Dieu n'a pas rejeté son peuple (2) ». Mais direz-vous, c'est là une affirmation et non une preuve. Voyez donc la première preuve et celle qui suit. La première, c'est qu'il était juif; or, si Dieu eût rejeté son peuple, ce n'est pas chez lui qu'il aurait choisi l'homme à qui confier toute la prédication, les intérêts du monde entier, tous les mystères, toute l'administration. Voilà (340) d'abord une preuve; la seconde est dans ces mots: « Son peuple qu'il a connu dans sa prescience », c'est-à-dire qu'il connaissait parfaitement comme propre à recevoir la foi et comme devant la recevoir. Car trois mille, cinq mille et une foule d'autres avaient cru.

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)

3.

Begreifst du nun, wie schwer die Anklage ist? Die Juden leisteten dem Rufe Gottes nicht nur keine Folge, sondern sie widersprachen ihm noch, und das nicht einmal oder zweimal oder dreimal, sondern jedesmal, wenn sie seinen Ruf vernahmen. Die Heiden dagegen, die ihn niemals gekannt hatten, hatten die Kraft, ihn sich zu gewinnen. Es heißt aber nicht, daß sie selbst die Kraft hatten, ihn sich zu gewinnen, sondern Gott nimmt auch den Heiden(christen) die Einbildung, indem er ihnen zu verstehen gibt, daß seine Gnade alles bewirkt habe. Es heißt ja: „Ich wurde offenbar“, und „ich ließ mich finden“. Sind sie nun ohne alles Verdienst? Keineswegs, sondern daß sie den Gefundenen annahmen und für den offenbar Gewordenen Verständnis hatten, das taten sie von ihrer Seite dazu. Damit aber die Juden nicht fragen sollten: warum bist du denn uns nicht offenbar geworden?, fügt er noch etwas bei, was mehr ist als dieses: Ich bin nicht bloß offenbar geworden, sondern ich habe immerzu die Hände ausgestreckt und gerufen und so die Sorge eines zärtlichen Vaters, einer liebevollen Mutter an den Tag gelegt.

Siehst du da, wie der Apostel eine ganz klare Lösung aller früher vorgebrachten Schwierigkeiten gibt, indem er nachweist, daß der Juden Verderben ein frei gewolltes sei, und daß sie darum keine Nachsicht verdienen? Denn sie haben den Ruf Gottes gehört und ihn auch verstanden, aber ihm nicht folgen wollen. — Aber noch mehr; Gott brachte die Juden nicht bloß dazu, daß sie ihn hörten und auch verstanden, sondern er tat noch etwas, was noch mehr dazu angetan war, sie wachzurufen und sie trotz ihres Eigensinnes und ihrer Widerspenstigkeit an sich zu ziehen. Was war das? Er brachte sie in den Harnisch und machte sie eifersüchtig. Ihr kennt ja die Gewalt dieser Leidenschaft; ihr wißt ja, wie die Eifersucht dazu angetan ist, allen Eigensinn zu brechen und Abtrünnige zur Rückkehr zu bewegen. Wie sollte dies nicht von erwachsenen Menschen gelten, da die Eifersucht ihre große Gewalt sogar an unvernünftigen Tieren und kleinen Kindern zutage treten läßt? Oft folgt ein kleines Kind dem Vater nicht auf seinen Ruf, sondern bleibt eigensinnig von ihm fern; S. d79 wenn er aber ein anderes Kind liebkost, kommt das erstere auch ungerufen in den väterlichen Schoß. Was das Rufen nicht vermochte, das vermag nun die Eifersucht. Dasselbe Mittel hat denn auch Gott angewendet. Er hat die Juden nicht bloß gerufen und die Hände nach ihnen hingestreckt, sondern er hat in ihnen auch die Leidenschaft der Eifersucht wachgerufen. Er hat nämlich Völker, die tief unter ihnen standen — und das erregt ja besonders Eifersucht —, in den Besitz von den Gütern gesetzt, die ihnen selbst zugedacht waren, ja nicht bloß in den Besitz von denselben Gütern, sondern, was die Leidenschaft noch mehr aufstachelt, von noch viel größeren und wichtigeren, von solchen Gütern, an die sie selbst kaum jemals im Traume gedacht hatten. Aber auch das zog bei ihnen nicht. Welche Nachsicht sollten sie daher verdienen, nachdem sie ein solches Übermaß von Eigensinn an den Tag gelegt hatten? Gar keine.

Aber das sagt der Apostel nicht selbst, sondern er überläßt es der Einsicht seiner Zuhörer, diesen Schluß aus dem Gesagten zu ziehen, und fährt dann in der Behandlung des Gegenstandes mit der gewohnten Feinfühligkeit fort. Denn wie er es oben gemacht hat — er hat nämlich Einwände gegen das Gesetz des Alten Bundes und das Volk der Juden vorgebracht, die eine größere Anschuldigung enthielten, als jene verdient hatten, und hat dieselben dann bei der Widerlegung mit Absicht auf das richtige Maß zurückgeführt und auf diese Weise seiner Rede das Verletzende genommen —, so verfährt er auch hier, indem er schreibt:

Kap. XI. V. 1: „Sage ich nun: Vielleicht hat Gott sein Volk, welches er voraus erkannt hatte, überhaupt verstoßen? Das sei ferne!“

Gleichsam veranlaßt durch das vorher Gesagte, nimmt der Apostel den Schein eines Zweifelnden an und spricht als solcher das furchtbar harte Wort aus. Dadurch aber, daß er es sofort zurückweist, verschafft er dem, was folgt, bereitwilligere Aufnahme. Er spricht nämlich an dieser Stelle dasselbe aus, was er im vorausgehenden darzulegen sich bemüht hat. Und was ist S. d80 das? Der Gedanke: Die Heilsbotschaft bleibt bestehen, wenn auch nur wenige (von den Juden) sich zum Heile führen lassen. Darum spricht er nicht schlechthin von „dem Volk“, sondern er fügt bei: „welches er voraus erkannt hatte“. Der Apostel setzt dann den Nachweis, daß das Volk der Juden nicht ganz von Gott verstoßen sei, fort und sagt:

„Bin ich doch auch ein Israelit aus der Nachkommenschaft Abrahams, aus dem Stamme Benjamins.“

— Ich, spricht er, der Lehrer, der Herold. Weil dies im Gegensatz zu stehen scheint mit den vorausgehenden Sätzen: „Wer hat unserer Kunde Glauben geschenkt?“, und: „Den ganzen Tag streckte ich meine Hände zu einem Volke hin, das sich nichts sagen läßt und widerspenstig ist“, und: „Ich werde euch eifersüchtig machen auf ein Nichtvolk“, darum begnügt sich der Apostel nicht mit einer bloßen Verneinung und auch nicht mit dem Worte: „Das sei ferne!“ sondern er führt einen Beweis, indem er den Gedanken wieder aufnimmt und sagt: „Nicht verstoßen hat Gott sein Volk.“ Aber, sagst du, das ist ja kein Beweis, sondern eine Behauptung. Sieh nun den Beweis, und zwar einen solchen, der aus einem ersten und einem zweiten Punkte besteht. Der erste Punkt desselben besteht darin, daß der Apostel zeigt, daß auch er selbst von dorther stammt. Hätte Gott die Juden verstoßen wollen, so hätte er nicht den Mann aus ihrer Mitte gewählt, dem er die Verkündigung des Evangeliums, das ganze Christentum mitsamt seinen Geheimnissen und die ganze Heilsordnung des Neuen Bundes anvertraut hat. Das ist der eine Beweispunkt; der andere liegt in den Worten: „Das Volk, welches er voraus erkannt hatte“, d. h. von dem er genau wußte, daß es geeignet sei für den (christlichen) Glauben und ihn annehmen werde. Und wirklich sind ihrer ja doch dreitausend und fünftausend und zehntausend gläubig geworden.

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