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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistula ad Romanos commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Romains

3.

Ayant donc donné la raison de l'affection mutuelle qui doit nous unir les uns aux autres, il dit aussi ce qui rend l'amitié solide. « Prévenez-vous les uns les autres par des témoignages d'honneur ». Car c'est là ce qui engendre et conserve la charité. Rien ne la provoque plus que le désir de surpasser le prochain par des déférences et des marques d'estime. Et ce n'est pas seulement l'amitié, mais la considération qui grandit par ce moyen. Car les biens dont nous avons déjà parlé naissent de la charité, la charité naît de l'estime, de même que par réciprocité l'estime naît de la charité. Ce n'est pas tout; l'apôtre ne veut pas que nous nous contentions de nous honorer, il veut quelque chose de plus : « Ne soyez point lâches dans l'intérêt que vous portez (11) ». C'est cet intérêt qui engendre l'affection, quand nous l'unissons aux témoignages d'honneur et de déférence; car rien ne provoque l'amitié autant que l'honneur que l'on rend à celui que l'on assiste. Il ne suffit pas d'aimer, il faut encore joindre à l'affection la sollicitude : ou plutôt, la sollicitude vient de ce que l'on aime, et l'amour est réchauffé par la sollicitude, et les deux se provoquent réciproquement. Beaucoup de personnes se contentent d'aimer en idée, et ne tendent pas la main. Voilà pourquoi l'apôtre rassemble de toutes parts tout ce qui édifie la charité.

Et comment ne serons-nous point lâches dans l'intérêt que nous portons? «Ayez la ferveur de l'Esprit ». Voyez-vous l'apôtre demandant en toute chose, l'intensité et l'abondance? Il n'a pas dit seulement : donnez; mais avec libéralité ; il n'a pas dit seulement : conduisez; mais il a ajouté : avec vigilance; ni exercez la miséricorde; mais il a dit: avec joie; ni : honorez vos frères, mais il y joint : prenez du souci pour eux; il ne se contente pas de dire : aimez; mais: sincèrement; ni : abstenez-vous du mal; mais : détestez le mal; ni : attachez-vous au bien ; mais : attachez-vous fortement; ni : ayez de l'affection; mais : une affection pleine de tendresse; ni prenez intérêt; mais: ne soyez point lâches dans votre intérêt; ni : avec l'Esprit; mais : la ferveur de l'Esprit, (364) c'est-à-dire, soyez ardents et pleins de vigilance. Car si vous possédez toutes ces vertus, vous attirerez l'Esprit; s'il demeure en vous, il vous inspirera le zèle pour ces vertus, et l'Esprit et la charité vous rendront toutes choses faciles, vous serez embrasé des deux côtés à la fois. Ne voyez-vous pas comme il est impossible d'arrêter les taureaux qui ont le feu sur le corps? Et vous aussi, le démon ne pourra pas vous dompter quand vous brûlerez d'une double flamme. — « Souvenez-vous que c'est le Seigneur que vous servez». Car, par toutes ces vertus, c'est Dieu que vous pouvez servir. En effet, tout ce que vous faites pour votre frère, s'élève jusqu'au Seigneur, et c'est le Seigneur lui-même, comme s'il était lui-même votre obligé, qui vous récompensera. Voyez-vous jusqu'où l'apôtre conduit la pensée de celui opère ces bonnes œuvres?

Ensuite, pour montrer comment s'allume la flamme de l'Esprit, il dit : « Réjouissez-vous dans l'espérance, soyez patients dans les maux, persévérants dans la prière (12) ». Car ce sont là tous les foyers de cette flamme. En effet, après avoir réclamé la dépense d'argent, les fatigues du corps, la conduite vigilante, la sollicitude, l'enseignement, et les autres labeurs, l'apôtre fait bien de répandre sur l'athlète l'huile de la charité, de l'esprit, de l'espérance. Car il n'est rien qui rende l'âme de l'homme aussi virile et prompte à tout qu'une bonne espérance. Ensuite, avant les biens qu'on espère, il accorde une autre récompense. C'est en effet l'espérance des biens à venir qui lui fait dire: « Soyez patients dans les maux ». Avant de goûter ces biens que réserve l'avenir, vous recueillerez des maux présents, un grand fruit, la constance et une vertu éprouvée. L'apôtre indique encore un autre secours : « Persévérants dans la prière ». Ainsi l'amour rend la vertu facile, l'Esprit vient en aide, l'espérance allège le travail, l'affliction donne la constance qui supporte tout avec une généreuse fermeté, et vous avez, outre ces secours, une autre arme, et c'est la plus puissante, la prière et l'assistance qu'obtiennent les humbles supplications : que trouvera-t-on désormais dé pénible dans les préceptes? Rien. Voyez-vous comme l'apôtre a pris soin de fortifier son athlète de toutes les manières, et comme il a réussi à rendre les préceptes tout à fait légers?

Considérez maintenant comme il s'y prend pour recommander l'aumône, non pas simplement l'aumône, mais celle qui se fait aux saints. Il a dit plus haut: « Que celui qui exerce la miséricorde, le fasse avec joie »; il a ouvert la main de la charité pour tous. Mais ici, il s'agit des fidèles, voilà pourquoi il ajoute : « Vous associant aux nécessités des « saints (13) ». Il ne dit pas : Fournissez à leurs nécessités, mais : Associez-vous à leurs nécessités, pour montrer que l'on reçoit plus qu'on ne donne, qu'il y a là un marché, car c'est une association. Vous apportez votre argent, mais ils vous communiquent leur crédit auprès de Dieu. « Prompts à exercer l'hospitalité ». Il ne dit pas : Opérant l'hospitalité, mais littéralement: Poursuivant l'hospitalité ; il nous enseigne que nous ne devons pas attendre que ceux qui ont besoin de nous viennent nous trouver; c'est nous qui devons courir après eux et les poursuivre. Ce que fit Loth, ce que fit Abraham : Abraham passait le jour à cette chasse généreuse, et à la vue de l'étranger, il s'élançait, il courait à sa rencontre, se prosternait devant lui en s'abaissant jusqu'à terre, et il lui disait : « Seigneur, si j'ai trouvé grâce devant vos yeux, ne passez pas la maison de votre serviteur. (Gen. XVIII, 3.) Nous ne faisons pas de même, nous, à la vue d'un étranger ou d'un pauvre, nous fronçons les sourcils, nous ne le croyons même pas digne de notre entretien, et si des milliers de supplications sont parvenues à nous attendrir, nous ordonnons à nos serviteurs de donner un peu d'argent, et nous pensons avoir accompli le devoir dans sa perfection. Il n'en était pas de même d'Abraham; c'était lui qui prenait la figure d'un suppliant et d'un serviteur, sans savoir pourtant quels hôtes il allait recevoir.

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)

3.

Nachdem der Apostel den Grund genannt hat, weshalb wir einander lieben sollen, sagt er uns auch, wie die Liebe beständig werden könne. Er fährt fort: S. d142 „Kommet einander zuvor in Bezeugung der Hochachtung.“

Auf diese Weise entsteht Liebe und bleibt beständig. Nichts erwirbt so Freunde als das Bestreben, an Bezeugung von Hochachtung den Nächsten zu überbieten. Nicht allein die Liebe wächst dadurch, sondern auch die Hochachtung. Das früher Genannte geht aus der Liebe hervor, die Liebe aus der Hochachtung, wie andererseits wieder Hochachtung aus der Liebe erwächst. — Ferner, damit wir nicht bloß Hochachtung bezeugen, verlangt der Apostel noch etwas Weiteres dazu:

V. 11: „Im Pflichteifer seid nicht saumselig.“

— Auch das bringt Liebe hervor, wenn wir mit der Bezeugung von Hochachtung auch Obsorge (für den Nächsten) an den Tag legen. Nichts macht so beliebt wie Erweis von Hochachtung und Fürsorge. Es genügt nicht, zu lieben, sondern auch dieser Erweis von Fürsorge ist erforderlich; vielmehr geht die Fürsorge aus der Liebe hervor, wie ihrerseits das Feuer der Liebe wieder von dieser geschürt wird; es geht da eines aus dem andern hervor. Es gibt nun aber viele, die zwar innerlich Liebe haben, aber äußerlich keine Hand rühren. Darum empfiehlt der Apostel so sehr die (werktätige) Liebe. — Und wie machen wir es, daß wir im Pflichteifer nicht saumselig werden?

„Laßt euch durchglühen vom Geiste!“

Sieh, wie der Apostel alles gesteigert haben will! Er sagt nicht: Teilt bloß (Almosen) aus, sondern: „mit Freigebigkeit“; er sagt nicht: Führet das Vorsteheramt, sondern: „Führet es mit Pflichteifer“; nicht: Tut Werke der Barmherzigkeit, sondern: „mit Freudigkeit“; nicht: Erweiset (einander) Hochachtung, sondern: „kommet darin einander zuvor“; nicht: Liebet einander, sondern: „ungeheuchelt“; nicht: Enthaltet euch des Bösen, sondern „hasset es“; nicht: Haltet euch zum Guten, sondern: „hanget ihm an“; nicht: Seid pflichteifrig, sondern „Seid nicht saumselig darin“; nicht: Habet den Geist, sondern: „Habet den Geist glühend in euch“, d. h. damit ihr feu- S. d143 rig und aufgemuntert seid. Denn wenn du das hast, was bisher aufgezählt worden ist, so ziehst du den Hl. Geist auf dich herab. Wenn aber dieser in dir wohnt, so wird er dich zu den vorgenannten Dingen eifrig machen, und alles wird dir unter dem Antrieb des Hl. Geistes und der Liebe leicht werden, da du ja dann von zwei Seiten angefeuert bist. Siehst du nicht, wie die Stiere, wenn sie Feuer auf dem Rücken sitzen haben, allen unwiderstehlich sind? So wirst auch du dem Teufel unwiderstehlich sein, wenn du ein doppeltes Feuer in dir hast.

„Dienet dem Herrn!“

— Durch all das Vorerwähnte kannst du nämlich Gott dienen. Was immer du für deinen Bruder tust, das geht auf deinen Herrn über, und er wird dir den Lohn so anrechnen, wie wenn er selbst das Gute empfangen hätte. Siehst du, wohin der Apostel die Gedanken desjenigen führt, der dies tut? — Im weiteren weist er darauf hin, wie das Feuer des Hl. Geistes entfacht werde, indem er sagt:

V. 12: „Freuet euch in Hoffnung, seid standhaft in Trübsal, beständig im Gebete!“

— Das alles sind Schürmittel jenes Feuers. Nachdem der Apostel Geldspende verlangt hat und körperliche Hilfeleistung und Führung des Vorsteheramtes und Pflichteifer und Verwaltung des Lehramtes und andere Mühen, salbt er wieder den (christlichen) Kämpfer mit Öl der Liebe und dem Hl. Geiste durch das Mittel der Hoffnung. Denn nichts macht die Seele so stark und tatbereit zu allem als eine angenehme Hoffnung. Vor dem zu erhoffenden Gute nennt er noch einen andern Kampfpreis. Weil Gegenstand der Hoffnung zukünftige Dinge sind, sagt er; „standhaft in Trübsal“. Noch vor den zukünftigen Dingen kannst du im gegenwärtigen Leben ein großes Gut als Frucht aus der Trübsal ziehen: du kannst standhaft und erprobt werden. Außerdem hat er noch ein anderes Hilfsmittel in Bereitschaft: „Seid beständig im Gebete.“ — Wenn dir nun die Liebe alles leicht macht, der Hl. Geist dir beisteht, die Hoffnung dir alles erleichtert, die Trübsal dich erprobt macht und S. d144 bereit, alles mannhaft zu ertragen, und du hast dann außerdem noch eine Wehr — die allerstärkste — , das Gebet und die Hilfe, die vom vertrauensvollen Beten kommt, was wird dir dann noch schwer fallen an den Geboten? Gar nichts. — Siehst du, wie der Apostel den (christlichen) Kämpfer allseits mit Wehr und Waffe versieht und ihm die Gebote als leicht erfüllbar vor Augen stellt? — Beachte weiter, wie er wieder den Gedanken vom Almosengeben aufnimmt, aber nicht vom Almosengeben schlechthin spricht er, sondern von dem an die Heiligen. Oben, wo er sagt: „Wer Werke der Barmherzigkeit betreibt, der tue es mit Freudigkeit“, will er die Hand allen geöffnet sehen; hier hingegen spricht er nur von den Gläubigen. Er fährt nämlich so fort:

V. 13: „An den Nöten der Heiligen nehmt teil!“

— Er sagt nicht: Stehet ihnen bei in ihren Nöten, sondern: „Nehmt teil an ihren Nöten.“ Darin liegt ein Hinweis darauf, daß sie dabei mehr empfangen als geben und daß die Sache eigentlich ein gutes Geschäft ist. Du gibst Geld aus für sie? Sie verschaffen dir dafür Vertrauen zu Gott.

„Der Gastfreundschaft geht nach!“

Er sagt nicht: erweist sie, sondern: „geht ihr nach“. Damit lehrt er uns, daß wir die Dürftigen nicht daheim erwarten sollen, bis sie zu uns kommen, sondern daß wir ihnen nachlaufen, sie gleichsam verfolgen sollen. So hat Lot gehandelt, so Abraham. Den ganzen Tag lauerte er auf das edle Wild, und als er es erblickte, sprang er auf, lief ihm entgegen, fiel vor ihm zur Erde nieder und sprach: „Herr, wenn ich Gnade gefunden habe in deinen Augen, so gehe nicht vorüber an deinem Diener“ 1. Er machte es nicht so wie wir, die wir, wenn wir einen fremden oder einen Bettler sehen, die Stirne runzeln und sie nicht eines Wortes würdigen; und wenn wir dann, durch ihr ständiges Flehen doch erweicht, ihnen durch einen Sklaven ein kleines Geldstück reichen lassen, so meinen wir damit alles getan zu haben. Nicht so S. d145 handelte Abraham, sondern er übernahm die Rolle eines Bittenden und eines Knechtes, obgleich er gar nicht einmal wußte, was für Gäste er haben sollte.


  1. Gen. 18, 3. ↩

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