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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistula ad Romanos commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Romains

3.

Autre excès d'attention , maintenant ; non-seulement tant de peuples évangélisés et convertis, mais il a eu soin de ne pas se rendre au milieu des peuples qui avaient déjà reçu la doctrine. 11 est si éloigné de la prétention d'aller se jeter au milieu des disciples des autres, si éloigné de toute poursuite d'une vaine gloire, qu'il n'a de souci que pour instruire ceux qui n'ont encore rien appris. Il ne dit pas : Les lieux où il y avait des fidèles, mais: « Les lieux où Jésus-Christ avait déjà été prêché » ; il y a dans cette expression, une preuve de circonspection poussée plus loin. Et pourquoi tant de précautions? « Pour ne point bâtir sur le fondement d'autrui ». Ce qu'il dit, pour montrer combien il recherche peu la vaine gloire, et il leur fait entendre par là que s'il s'applique à les instruire, que s'il leur écrit, ce n'est pas pour faire parler de lui , ce n'est pas pour s'attirer leur considération, mais parce qu'il doit remplir son ministère , s'acquitter de son sacerdoce, parce qu’il désire leur salut. Quant à ce qu'il dit de « Ne point bâtir sur le fondement d'autrui », sur un fondement étranger, il n'a point en vue la personne des autres apôtres, ni la nature de leur prédication , mais la considération de la récompense. En effet , les prédications étaient toujours les mêmes, mais ce n'étaient pas les mêmes personnes qui avaient mérité la récompense ; la récompense due au labeur des autres, ce n'était pas à lui à la recevoir.

L'apôtre parle ensuite de l'accomplissement de la prophétie: « Comme il a été écrit: « Ceux à qui il n'avait point été annoncé, verront sa lumière ; et ceux qui n'avaient point encore entendu parler de lui, auront l'intelligence de la doctrine (21) ». Le voyez-vous accourir où il y a plus de labeurs à supporter, de sueurs à répandre? « C'est ce qui m'a souvent empêché d'aller vers vous (2?) » ; réflexion, vous le voyez, qui rappelle, pour finir, le commencement de sa lettre. Il disait en commençant: « J'avais souvent proposé de vous aller voir,mais j'en ai été empêché jusqu'à cette heure » (Rom. I, 13); il donne ici la raison qui l'a empêché, et il ne se contente pas de la donner une fois, mais il la répète à plusieurs reprises. De même qu'il disait plus haut : « J'avais souvent proposé de vous aller voir », de même ici : « C'est ce qui m'a souvent empêché d'aller vers vous». La vivacité de son désir se révèle par ces efforts tentés plus d'une fois. « Mais n'ayant plus maintenant aucun sujet de demeurer dans ce pays-ci... (23) ». Voyez-vous comme il montre bien que ce n'est pas pour se faire, valoir auprès d'eux qu'il leur écrit, et qu'il veut les aller trouver? « Et désirant, depuis plusieurs années de vous aller voir, lorsque je ferai le voyage d'Espagne, j'espère vous voir en passant, afin que vous me conduisiez en ce pays-là, lorsque j'aurai un peu joui de votre présence (24) ». Il aurait eu l'air de les mépriser, s'il leur eût dit : c'est parce que je n'ai rien à faire que je me rends auprès de vous; voilà pourquoi il reprend le langage de l'affection : « Et désirant, depuis plusieurs années, de vous aller voir». Si j'ai désiré d'aller auprès de vous, ce n'est pas seulement pour occuper mon loisir, mais voilà longtemps que je ressens ce désir, c'est un enfantement de mon coeur, et mon coeur veut être délivré.

Maintenant, il ne veut pas, en leur parlant ainsi, exciter leur orgueil; voyez comme il les rappelle à la modestie : « Lorsque je ferai le voyage d'Espagne, j'espère vous voir en passant ». Ces paroles ont pour objet de les empêcher de s'enorgueillir; il veut leur montrer de l'affection, mais il ne veut pas enfler leur vanité. Voilà pourquoi il exprime sans cesse la même pensée, avec tout ce qui peut, de part et d'autre, confirmer la charité, ruiner l'orgueil. Voilà pourquoi il fait un second effort afin de prévenir cette pensée qu'il ne les verra qu'en passant, il leur dit: « Afin que vous me conduisiez » ; ce qui signifie : je veux que vous voyiez par vous-mêmes, que je ne vous méprise pas, que c'est la nécessité qui m'entraîne loin de vous. Toutefois ces paroles mêmes pouvaient leur causer quelque tristesse, il adoucit son discours, il ajoute : « Lorsque j'aurai un peu joui de votre présence ». L'expression : « En passant », montre assez qu'il ne tient pas à se faire valoir auprès d'eux; mais : « Lorsque j'aurai un peu joui », montre le prix qu'il attache à leur affection ; ces paroles prouvent qu'il ne les aime pas d'un amour vulgaire, mais vif et passionné. Voilà pourquoi il ne dit pas seulement : « Joui », mais « un peu joui ». Je ne pourrais jamais jouir assez de manière à me rassasier de votre présence. Voyez-vous comme il prouve son affection ? Quelque pressé qu'il soit, il ne les quittera pas avant d'avoir pu jouir de leur présence. La vivacité de son affection pour eux éclate dans la chaleur de ses expressions. Il ne dit pas: Lorsque je vous aurai vus, mais : « Lorsque j'aurai joui » ; il se sert des mêmes paroles que les pères. Et, au commencement de la lettre, il disait: « Pour faire quelque fruit »; ici, il se propose de jouir de leur présence; deux manières de parler qui rendent ce qui l'attire auprès d'eux. La première est, pour eux, un grand éloge, puisque l'apôtre espérait des fruits de leur docilité; la seconde marque l'affection que Paul ressent personnellement pour les fidèles de Rome. Il écrivait aux Corinthiens : « Afin que vous me conduisiez où je pourrai aller (I Cor. XVI, 6); en toute circonstance, il montre à ses disciples une affection sans égale. C'est toujours de cette manière qu'il commence ses lettres, et il les termine par l'expression du même sentiment.

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)

3.

Sieh da wieder eine andere, über das Gewöhnliche hinausgehende Tat! Der Apostel hat nicht bloß so vielen Völkern gepredigt und sie bekehrt, er hat seine Schritte auch nicht zu solchen gelenkt, die bereits Kenntnis vom Evangelium hatten. So weit war er entfernt davon, etwa die Schüler anderer für sich zu beanspruchen und des Ruhmes wegen seine Arbeit zu tun, daß er mit Fleiß darauf ausging, solche zu lehren, die noch nichts vom Evangelium gehört hatten. Er sagt nicht einmal: „wo noch keine Bekehrung erfolgt war“, sondern: „wo Christi Namen noch nicht einmal genannt worden war“, was noch mehr ist. Und warum hat er Wert darauf gelegt?

„Damit ich den Bau nicht auf fremdem Fundamente aufführe.“

— Das sagt er, um zu zeigen, daß er selbst fern von Ehrsucht sei, und um die Römer zu belehren, daß er nicht aus Ruhmsucht und um von ihnen geehrt zu werden, dazu gekommen sei, ihnen zu schreiben, sondern S. d251 um seinen Dienst zu erfüllen, um seinem priesterlichen Amt gerecht zu werden, aus Sorge um ihr Heil. Ein „fremdes“ Fundament nennt Paulus das von den andern Aposteln gelegte, nicht mit Rücksicht auf die Verschiedenheit der Person, auch nicht mit Rücksicht auf den Inhalt der Verkündigung, sondern mit Bezug auf den Lohn. Sonst war ihm ja die Predigt des Evangeliums nicht etwas Fremdes, sie war ihm nur etwas Fremdes mit Bezug auf den Lohn. Der Lohn für eine von andern geleistete Arbeit galt ihm als ein fremder. Dann weist er auf eine Weissagung hin, die sich dabei erfüllt habe, indem er spricht:

V. 21: „Wie geschrieben steht: Denen keine Kunde von ihm geworden war, gerade die sollen sehen, und die nichts von ihm zu hören bekommen hatten, gerade die sollen verstehen.“

Siehst du, wie der Apostel dahin eilt, wo mehr Arbeit winkt, wo mehr Schweiß zu vergießen ist?

V. 22: „Das ist es auch, wodurch ich schon mehrmals abgehalten worden bin, zu euch zu kommen.“

Beachte, wie der Apostel am Ende seines Briefes wieder auf einen Gedanken zurückkommt, den er am Anfang desselben ausgesprochen hat! Dort hat er gesagt: „Oftmals hatte ich mir vorgenommen, zu euch zu kommen, aber bis jetzt bin ich verhindert gewesen.“ Hier gibt er den Grund an, wodurch er verhindert worden ist, nicht einmal, sondern zweimal und öfter. Denn wie er dort sagt: „Oftmals hatte ich mir vorgenommen, zu euch zu kommen“, so auch hier: „Ich bin schon mehrmals abgehalten worden, zu euch zu kommen.“ Damit drückt er seine Sehnsucht nach ihnen aus, die oftmaligen Versuche, sie zu stillen.

V. 23: „Jetzt aber, da ich in diesen Himmelsstrichen kein Arbeitsfeld mehr habe“ —

siehst du, wie er zu verstehen gibt, daß nicht das Streben nach Ruhm bei ihnen ihn veranlaßt, ihnen zu schreiben und zu ihnen kommen. S. d252

— „aber seit vielen Jahren Sehnsucht habe, zu euch zu kommen“,

V. 24: „so hoffe ich, wenn ich einmal nach Spanien reisen sollte, auf der Durchreise euch zu sehen und mich von euch dorthin befördern zu lassen, freilich erst nachdem ich euch ein wenig werde genossen haben.“

Damit es nicht den Anschein gewinne, als drücke er ihnen seine Geringschätzung aus, wenn er sagt, er werde erst dann zu ihnen kommen, wenn er sonst nichts zu tun haben werde, führt er die Rede wieder auf seine Liebe zu ihnen, indem er spricht: „Ich habe Sehnsucht, zu euch zu kommen seit vielen Jahren.“ Also nicht darum verlangt es mich zu kommen, weil ich gerade Muße habe, sondern damit ich die Sehnsucht stille, die ich seit langem trage. Damit aber diese Bemerkung sie nicht wieder eingebildet mache, so beachte, wie er sie niederdrückt, indem er spricht: „Wenn ich einmal nach Spanien reisen sollte, so hoffe ich euch auf der Durchreise zu sehen.“ Diese Bemerkung macht er, damit sie sich nicht etwas einbilden. Er will ihnen gleichzeitig seine Liebe zeigen und verhindern, daß sie eingebildet werden; darum macht er nacheinander Bemerkungen, die das eine und das andere bezwecken. Damit sie nicht sagen können: „da behandelst du uns ja ganz als Nebensache“, darum fährt er fort: „und mich von euch dorthin befördern zu lassen“, d. h. damit ihr mir Zeugen dafür seid, daß ich nicht aus Mißachtung gegen euch, sondern aus notgedrungenen Rücksichten auf meinen Dienst euch nur im Vorbeigehen besuche. Weil aber auch das sie noch betrüben könnte, darum mildert er das Betrübende dieser Bemerkung noch weiter, indem er sagt: „freilich erst, nachdem ich euch ein wenig werde genossen haben“. Durch das Wort „auf der Durchreise“ drückt er aus, daß er den Besuch bei ihnen nicht machen wolle aus dem Streben, sich ihre Anerkennung zu erwerben; durch das andere Wort „nachdem ich euch werde genossen haben“ zeigt er, daß er sich nach einem liebevollen Umgang mit ihnen sehne, und das recht stark. Darum sagt er: „nachdem ich euch ein wenig werde genossen haben“; denn keine noch so lange Zeit würde hinreichen, S. d253 meine Sehnsucht nach euch zu stillen und mich des Umganges mit euch satt werden zu lassen. Ersiehst du daraus, wie sehr er seine Liebe zum Ausdruck bringt, wenn er trotz seiner Eile doch nicht eher von ihnen gehen will, als bis er sie werde genossen haben? Die Ausdrücke, deren er sich bedient, bekunden seine große Zuneigung zu den Römern. Er sagt nicht: „ich werde euch sehen“, sondern: „ich werde euch genießen“; er ahmt damit die Sprache der Eltern ihren Kindern gegenüber nach. Am Anfang des Briefes hat er gesagt: „Damit ich einige Frucht sammle“, hier aber: „damit ich euch genieße“. Das eine war das größte Lob für die Römer, wenn sie ihm nämlich eine aus ihrer Bekehrung erwachsene Frucht darbieten sollten; das andere ist ein vollgiltiger Beweis der Liebe des Apostels zu ihnen. Auch im Briefe an die Korinther spricht er so: „damit ihr mir das Geleite gebet, wohin ich etwa reisen werde“ 1. Durch alle diese Wendungen legt er eine Liebe zu seinen Schülern an den Tag, die nicht ihresgleichen hat. Darum beginnt er stets seine Briefe mit einer dergleichen und schließt sie auch wieder damit.


  1. 1 Kor. 16, 6. ↩

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