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Commentaire sur l'épître aux Romains
4.
Voici la preuve que c'était là son intention et qu'il disposait son discours dans ce but. S'il n'avait pas voulu prouver ce point, il lui suffisait de dire : « Par ta dureté et ton coeur impénitent tu t'amasses un trésor de colère pour le jour de la colère », puis de couper court sur ce sujet, comme étant épuisé. Mais comme il n'avait pas seulement en vue de traiter du jugement dernier, mais de montrer que le Juif n'avait rien de plus que le Grec; pour que le Juif ne s'enorgueillisse pas, il va plus loin et procède par ordre. Voyez : il a épouvanté l'auditeur, il a fait retentir le terrible jugement, il a dit quel mal c'est de vivre dans le vice; il a démontré que personne ne pèche par ignorance ni ne restera impuni, et que, pour être différée, la punition n'en viendra pas moins; maintenant il veut prouver que la doctrine de la toi n'était pas chose absolument indispensable; que la peine et la récompense dépendent des oeuvres, et non de la circoncision ou de l'incirconcision. Donc après avoir dit que le Grec sera certainement puni, et avoir posé ce principe comme avoué, et prouvé par là même qu'il sera aussi récompensé, il démontre que la loi et la circoncision étaient choses superflues.
Ici il combat surtout les Juifs. Cap comme les Juifs étaient trop enclins à discuter, d'abord par orgueil et parce qu'ils ne voulaient point être comptés parmi les gentils, ensuite parce qu'ils se moquaient de ceux qui disaient que la foi efface tous les péchés : L'apôtre attaque d'abord les Grecs, dont il s'agissait en ce moment, afin d'attaquer ensuite les Juifs librement et sans exciter de soupçon; puis quand il en vient à parler du jugement, il fait voir que non-seulement la loi ne sera d'aucune utilité au Juif, mais qu'elle lui sera à charge, et il en a déjà la preuve plus haut. En effet si le Grec est inexcusable de ne s'être pas corrigé sur l'invitation de la nature et de la raison, à plus forte raison le Juif qui a reçu en outre l'enseignement de la loi. Après lui avoir donc fait accepter ce raisonnement pour ce qui regarde les péchés des autres, il le force à l'admettre aussi pour ce qui concerne les siens. Et pour mieux faire agréer son langage, il l'adoucit en disant : « Gloire, honneur et paix à quiconque fait le bien, au Juif d'abord, puis au Grec ». Ici-bas en effet, quelques biens que l'on possède, ils sont accompagnés dé beaucoup de troubles, fût un riche, puissant ou roi ; si l'on .n'est point en guerre avec d'autres, on y est au moins avec soi-même, avec ses propres pensées; mais dans l'autre vie, rien de pareil; tout est tranquille, exempt de trouble, rempli de la véritable paix.
Après avoir donc prouvé plus haut que ceux qui n'ont pas la loi jouiront des mêmes avantages, il continue son raisonnement en disant « Car Dieu ne fait point acception des personnes (11) ». Quand il dit que le Juif et le Grec seront punis pour avoir péché, il n'a pas besoin de recourir au raisonnement; mais pour établir que le Grec sera récompensé, il lui faut une preuve. Cela semblait en effet quelque chose d'étonnant, de paradoxal, de dire que celui qui n'avait ni la loi ni les prophètes, serait récompensé pour ses bonnes actions. Aussi, comme je l'ai déjà dit, habitue-t-il d'abord, leurs oreilles à entendre parler des temps qui ont précédé la grâce, afin de les amener plus facilement à sa pensée, à l'aide de la foi. Ici surtout il n'est plus suspect puisqu'il ne parle plus. d'après lui-même. Donc, après avoir dit : « Gloire, honneur et paix à quiconque fait le bien, au Juif d'abord, puis au Grec », il ajoute : « Car Dieu ne fait point acception des personnes ».
O ciel ! quelle surabondance d'arguments ! Il prouve d'abord par l'absurde que si la chose n'était pas ainsi, elle ne serait pas selon Dieu, puisqu'il y aurait acception, de personnes; ce qui ne peut convenir à Dieu. Il ne dit pas : (218) S'il n'en était ainsi, Dieu ferait acception de personnes, mais, avec plus de dignité : « Dieu ne fait point acception des personnes », c'est-à-dire, Dieu ne regarde point à la. qualité des personnes, mais à la différence des choses. Il montre ensuite qu'entre le Juif et le Grec il n'y a de différence que dans la personne, et non dans la chose. Par conséquent il fallait dire : Ce n'est pas parce que l'un est Juif et l'autre Grec que le premier est honoré et le second méprisé; mais les oeuvres seules déterminent la différence. Cependant ce n'est pas ainsi qu'il parle; il eût irrité le Juif; mais il fait quelque chose de plus en abattant et comprimant leur orgueil, pour leur faire admettre sa proposition. Et comment cela? La suite va nous le dire.
« Car quiconque a péché sans la loi, périra sans la loi ; et quiconque a péché sous la loi, sera jugé par la loi ». Ici, comme je le disais plus haut, non-seulement il établit l'égalité entre le Juif et le Grec, mais il démontre que la concession de la loi aggrave beaucoup la condition du Juif, car le Grec est jugé sans la loi, et ce mot, « Sans la loi » indique une circonstance plutôt atténuante qu'aggravante , c'est-à-dire, n'a pas la loi pour l'accuser. Car c'est là le sens de cette expression, « Sans la loi » ; c'est-à-dire, il 'sera condamné en dehors de l'accusation légale, d'après les seules données de la nature. Mais le Juif sera jugé d'après la Loi : C'est-à-dire sur la double accusation de la nature et de la Loi; et il sera puni d'autant plus sévèrement qu'il aura été l'objet de plus de soins.
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)
4.
Daß er aber in dieser Absicht seine Gedankenfolge so formt, ist aus der ganzen Stelle ersichtlich. Wenn ihm nicht daran gelegen gewesen wäre, dies zu erweisen, hätte er nach den Worten: „Mit deiner Verstocktheit und deinem unbußfertigen Herzen häufst du dir nur Gottes Zorn am Tage des Zornes“, mit diesem Punkte Schluß machen können. Der Gegenstand war zum Abschluß gebracht. Weil es aber nicht des Apostels Absicht war, bloß von dem zukünftigen Gericht zu sprechen, sondern auch zu zeigen, daß der Jude nichts vor dem Heiden voraus habe, damit jener sich nichts einbilde, darum geht er noch weiter, und zwar in dieser Gedankenfolge: — merk auf! Er hat den Leser in Furcht gesetzt; er hat ihm den Tag des Schreckens angekündigt; er hat ausgesprochen, wie schlimm es sei, in der Sünde zu leben; er hat gezeigt, daß niemand aus Unkenntnis (des Gesetzes) sündige und darum nicht straflos ausgehen werde, sondern daß er, wenn nicht gleich, so doch ganz gewiß einmal seine Strafe erfahren werde. Daraus will er nun die Folgerung ableiten, daß die Kenntnis des jüdischen Gesetzes nicht unbedingt notwendig sei; denn nach den Werken richtet sich Strafe und Lohn, nicht nach Beschnitten- oder Nichtbeschnittensein. Nachdem der Apostel gesagt hat, daß der Heide ganz gewiß seine Strafe erfahren werde, und, dies angenommen, gefolgert hat, daß er auch seine Belohnung bekommen werde, hat er damit dargetan, daß Gesetz und Beschneidung eigentlich nebensächlich seien. Damit will er hauptsächlich die Juden, treffen; denn diese waren ungemein eingebildet. Erstens einmal hielten sie es unter ihrer Würde, mit den andern Völkern auf eine Stufe gestellt zu werden, und zweitens fanden sie es lächerlich, daß der Glaube alle Sünden tilgen solle. Darum hat der Apostel zuerst an die Heiden, von denen die Rede ist, eine Strafpredigt gehalten, damit er dann unauffällig und mit Freimut den Juden die Wahrheit sagen könne. Im weiteren Verlauf der Rede, wo er auf die Bemessung der Strafe zu sprechen kommt, zeigt er, daß der Jude von seinem Gesetze nicht nur keinen Nutzen habe, sondern daß es sogar seine Lage noch erschwere. Diese Folge zieht er aus dem oben Gesagten. S. b72 Denn wenn der Heide deswegen unentschuldbar ist, weil er trotz Schöpfung und Vernunft, die ihm Wegweiser zu Gott waren, nicht besser geworden ist, um wieviel unentschuldbarer wird der Jude sein, der nebst allem dem noch durch das Gesetz Belehrung empfangen hat. Nachdem nun der Apostel den Juden dazu gebracht hat, diese Schlußfolgerung in bezug auf die Sünden der Heiden gelten zu lassen, nötigt er ihn wider seinen Willen dazu, dies auch in bezug auf sich selbst zu tun. — Um übrigens dieser seiner Erörterung gute Aufnahme zu verschaffen, lenkt der Apostel jetzt die Rede auf erfreulichere Dinge, indem er sagt: „Herrlichkeit und Ehre und Friede jedem, der das Gute betreibt, dem Juden in erster Linie und dem Heiden.“ Hienieden mag jemand besitzen, soviel er will, er besitzt es immer nur unter vielerlei Kämpfen, ob er auch reich ist oder eine Standesperson oder gar ein König. Wenn schon nicht mit einem Nebenmenschen, so gerät er doch öfter mit sich selbst in Zwiespalt und hat vielfach zu kämpfen in seinem Innern. Nicht so ist es dort im Jenseits, sondern dort ist alles Ruhe ohne Störung und wahrer Friede.
Nachdem der Apostel aus dem oben Gesagten gefolgert hat, daß auch die, welche das jüdische Gesetz nicht haben, zu demselben Genuß der ewigen Seligkeit gelangen können, führt er als weiteren Grund dafür an:
V. 11: „Denn bei Gott gilt kein Ansehen der Person.“
Wenn er sagte, daß der Jude wie der Heide gestraft wird, wenn sie sündigen, bedarf dies keiner weiteren Begründung. Wenn er aber die Behauptung aufstellt, daß auch der Heide belohnt werde, so erfordert dies eine nähere Begründung; denn es müßte verwunderlich und widerspruchsvoll erscheinen, daß einer, der weder von Gesetz noch Propheten gehört hat, für gute Werke belohnt werden soll. Darum bereitete der Apostel, wie ich schon sagte, seine Leser darauf vor, wo er von den Zeiten sprach, die der Gnade vorausgehen, damit sie ihm später, wenn er von der Zeit der Gnade sprechen wird, um so leichter Beifall zollen. Denn da ist er ganz unverdächtig, da er ja nicht etwas behauptet, was in seinem Interesse liegt. Nach den Worten: „Herr- S. b73 lichkeit und Ehre und Friede jedem, der das Gute betreibt, dem Juden in erster Linie und dem Heiden“, fährt er fort: „Denn bei Gott gilt kein Ansehen der Person.“ Wahrhaftig, diese Begründung ist schlagend! Paulus führt nämlich aus, daß es widersinnig wäre und Gott gar nicht entspräche, wenn es nicht so wäre; denn dann gäbe es ja ein Ansehen der Person. Das gibt es aber bei Gott nicht. Er sagt indes nicht: „Wenn dem nicht so wäre, so gäbe es bei Gott ein Ansehen der Person“, sondern etwas zarter: „Denn bei Gott gilt kein Ansehen der Person.“ D. h. Gott schaut nicht auf die Beschaffenheit der Person, sondern das Unterscheidende für ihn liegt im Werke. Damit bringt er zum Ausdruck, daß den Juden vom Heiden nur die Person, nicht die Werke unterscheiden. Dem entsprechend war zu sagen: Nicht weil der eine ein Jude, der andere ein Heide ist, wird der eine belohnt, der andere bestraft, sondern das eine wie das andere geschieht mit Rücksicht auf die Werke. Doch der Apostel sagt nicht so — er hätte nämlich dadurch den Zorn der Juden erregt —, sondern er bringt noch etwas anderes, wodurch er ihren Hochmut niederdrückt und sie für die Annahme (seiner oben vorgetragenen Lehre von der Gleichheit der Juden und Heiden) empfänglicher macht. Was ist das? Das, was folgt:
V. 12: „Die ohne das Gesetz gesündigt haben, werden auch verloren gehen ohne das Gesetz, und die in dem Gesetze gesündigt haben, werden durch das Gesetz gerichtet werden.“
Hier zeigt der Apostel, daß Jude und Heide nicht bloß gleichartig seien, wie ich schon sagte, sondern daß der Jude durch das Geschenk des Gesetzes sogar noch eine Belastung erfahre; denn der Heide wird ohne Gesetz gerichtet. Das „ohne Gesetz“ will aber hier nicht einen Nachteil besagen, sondern einen Vorteil, nämlich den, daß er das Gesetz nicht zum Ankläger hat. Denn dieses „ohne das Gesetz“ ist dasselbe, wie wenn er sagte: Er wird, abgesehen von dem Maßstab des Gesetzes, einzig und allein aus Gründen der natürlichen Vernunft verurteilt werden. Der Jude aber „in dem Ge- S. b74 setze“ d h. nach der Anklage, die Natur und Gesetz gegen ihn vorbringen; denn je größerer Fürsorge er sich erfreut hat, desto größer wird auch die Strafe für ihn sein.