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Commentaire sur l'épître aux Romains
6.
Il était en. effet contraire à la raison que ce qui devait être utile, devînt nuisible. Aussi Paul disait-il: « Et il s'est trouvé que le commandement qui devait me donner la vie a causé ma mort ».Il ne dit pas : Est devenu la mort, ni : A engendré la mort; mais : « Il s'est trouvé », interprétant ainsi ce qu'il y avait de nouveau, d'étrange dans cette absurdité, et faisant tout retomber sur leur tête. Si en effet, dit-il, vous considérez le but du commandement, il conduisait à la vie et avait été donné pour cela ; et si la mort en est résultée, c'est la faute de celui qui a reçu le commandement, et non du commandement lui-même, qui conduisait à la vie. Il exprime cela plus clairement encore par ce qu'il dit ensuite : « Ainsi le péché, prenant occasion du commandement, m'a séduit et par lui m'a tué (11) ». Voyez-vous comme partout il poursuit le péché, et justifie la loi de toute accusation? Aussi ajoute-t-il : « Ainsi la loi est sainte, et le commandement saint, juste et bon (12)».
Du reste, si vous le voulez, produisons l'opinion de ceux qui altèrent ces interprétations, et nous rendrons encore plus clair ce que nous avons dit. Il en est donc qui prétendent qu'il ne s'agit a)oint ici de la loi de Moïse, mais de la loi naturelle, selon les uns; des commandements donnés dans le paradis terrestre, selon les autres. Or, partout Paul a en vue d'abroger la loi mosaïque, et ne parle jamais contre les deux autres, et avec raison : car c'était par crainte, par terreur de celle-là, que les Juifs combattaient la grâce. Quant au précepte donné dans le paradis, on ne voit pas que Paul ni aucun autre lui ait jamais donné le nom de loi. Pour prouver cela plus clairement par ses propres paroles, reprenons-les, en remontant un peu plus. haut. Après leur avoir parlé en détail de la manière de se conduire, il ajoutait : « Ignorez-vous, mes frères, que la loi domine sur, l'homme tant qu'elle vit? Ainsi, vous aussi, vous êtes morts à la loi ». Donc, s'il parle ici de la loi naturelle, il arriverait que nous, ne l'aurions pas , et, dans ce cas, nous serions plus stupides que les brutes. Mais il n'en est pas, il n'en est certainement pas ainsi. Quant au commandement donné dans le paradis, il n'y a pas lieu à discuter là-dessus; ce serait peine perdue que de prouver ce dont tout le monde convient. Comment Paul dit-il donc : « Je n'aurais pas connu le péché sans la loi? » Il n'entend pas parler ici d'une ignorance absolue ; il veut seulement dire que par la loi, la connaissance était plus exacte.. Et s'il s'agissait ici de la loi naturelle, quel sens raisonnable aurait ce qui suit : « Et moi je vivais autrefois sans loi? » Il ne parait pas (279) que ni Adam ni qui 'que ce soit ait jamais vécu sans la loi naturelle; car en même temps qu'il formait l'homme, Dieu lui donnait cette loi et en faisait la compagne prudente de tout le genre humain. De plus, nulle part on ne voit Paul donner à-la loi naturelle le nom de commandement; or; il déclare la loi de Moïse et le commandement justes et:saints-; et il appelle,la loi, spirituelle: Mais la loi naturelle ne nous a pas été donnée par l'Esprit ; car les barbares, les gentils, tous les hommes la possèdent. D'où il suit évidemment qu'ici et là, et partout, c'est de la loi mosaïque qu'il parle. Aussi l'appelle-t-il sainte, en disant : « Ainsi la loi est sainte, et le commandement est saint, reste et bon ». Car bien que les Juifs aient été impurs, injustes et avares, après avoir recula loi, cela ne détruit point sa vertu, pas plus que leur incrédulité ne détruit la foi de Dieu. Tout cela démontre donc clairement que Paul parle ici de la loi mosaïque.
« Ce qui est bon », dit-il, « est donc devenu a pour moi la mort? Loin de là : mais le péché, pour paraître péché... (13);»; c'est-à-dire, pour qu'on voie quel mal c'est que le péché, une volonté sans énergie, le penchant au mal, une conduite et une intention perverties car là est la cause de tous les maux. Ici il use d'exagération pour faire ressortir l'excellence de la grâce du Christ, et nous apprendre de quel mal elle a délivré le genre humain : mal que les remèdes, des médecins ne faisaient qu'aggraver:et qui grandissait par les obstacles mêmes qu'on lui opposait. Aussi ajoute-t-il : « De sorte qu'il est devenu par le commandement une source extrêmement abondante de péché ». Voyez vous comme il poursuit le péché à outrance ? Et par les accusations mêmes qu'il dresse contre. lui, il fait mieux éclater la vertu de la grâce. Car ce n'est pas petite chose d'avoir montré quel mal c'est que le péché, d'avoir découvert et mis à nu son venin : ce que fait Paul, quand il dit : « De sorte qu'il est devenu par le commandement une source extrêmement abondante de péché » ; c'est-à-dire, de sorte que l'on voie quel mal c'est que le péché, combien il est pernicieux; et tel a été l'effet du commandement. Par là même, il fait voir la supériorité de la grâce sur la loi; supériorité, mais non opposition. Ne considérez donc point que ceux qui ont reçu la loi en sont devenus pires mais considérez que la loi s'efforçait de couper le mal pansa racine, bien loin de favoriser son accroissement. Si elle ne l'a pas pu, rendez au moins hommage à sa bonne volonté ; mais surtout adorez la vertu du Christ, de ce qu'elle a radicalement détruit et extirpé un mal si varié dans ses formes, si difficile à vaincre. Quand donc vous entendez parler du péché, ne vous figurez pas une puissance subsistant par elle-même ; mais une mauvaise action, qui a soli commencement et sa fin, qui n'existait point avant d'être produite, et qui peut s'effacer quand elle a cessé d'être. Voilà pourquoi la loi a été donnée ; car le but de la loi n'est pas de détruire la nature, mais de corriger les actes d'une volonté perverse.
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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Römer (BKV)
6.
Das Geschehnis, daß etwas zum Schaden war, was zum Nutzen sein sollte, war doch ganz gegen alle Erwartung. Darum sagt der Apostel:
„Und es zeigte sich, daß das Verbot, welches zum Leben gegeben war, zum Tod gereichte.“
— Er sagt nicht: Es ward Tod, auch nicht: Es brachte den Tod, sondern: „Es zeigte sich“. Dadurch drückt er das Überraschende, das Unerwartete dieser merkwürdigen Erscheinung aus und setzt sie ganz auf Rechnung der damaligen Menschen. Wenn man das Ziel betrachten wollte, zu dem das Gesetz hinführen sollte, will er sagen, so war dies das Leben; dazu war es gegeben. Wenn in Wirklichkeit der Tod davon ausging, so trifft die Schuld daran die, welche das Gebot bekommen hatten, nicht das Gebot selbst, welches zum Leben führen sollte. — Noch deutlicher drückt er dasselbe durch den nachfolgenden Satz aus:
V. 11: „Denn die Sünde nahm Anlaß durch das Gebot, verführte mich und brachte mir durch dasselbe den Tod.“
— Siehst du, wie der Apostel es immer gegen die Sünde hat und dabei das Gesetz von jeder Anklage losspricht? Darum fährt er auch fort:
V. 12: „Und so ist das Gesetz heilig und das Gebot heilig und gerecht und gut.“
— Wenn es euch recht ist, so wollen wir auch die fal- S. b228 schen Auslegungen anführen; dadurch wird die unsrige klarer werden. Einige meinen, der Apostel spreche an dieser Stelle nicht von dem Gesetze des Moses, sondern, wie die einen meinen, vom Naturgesetze, nach der Ansicht der andern von dem im Paradiese gegebenen Gebote. Aber dem Paulus schwebt doch immer und überall als Ziel vor, darzutun, das alttestamentliche Gesetz habe aufgehört; von den beiden andern Gesetzen spricht er niemals. Und ganz mit Recht; denn gerade vor dem alttestamentlichen Gesetze hatten die Juden zitternde Ehrfurcht und kämpften darum gegen die Gnade an. Für das Gebot im Paradiese erscheint weder bei Paulus noch bei irgendeinem andern der Name „Gesetz“. Damit dies aber aus seinen eigenen Worten klarer werde, wollen wir etwas weiter auf dieselben zurückgehen. Nachdem der Apostel zu seinen Zuhörern ausführlich über den christlichen Wandel gesprochen hat, fährt er fort: „Wisset ihr nicht, Brüder, daß das Gesetz über den Menschen Herr ist, solange er lebt? Demnach seid auch ihr tot geworden für das Gesetz.“ Wenn der Apostel das von dem Naturgesetze sagt, so folgt daraus, daß wir ein solches nicht haben. Ist das aber wahr, dann sind wir in unserem Handeln weniger von Vernunft bestimmt als die unvernünftigen Tiere. Doch nein, das ist nicht so. Über das Gebot im Paradiese sich in einen Streit einzulassen, ist unnötig; man würde da nur eine überflüssige Mühe auf sich nehmen und gegen eine ausgemachte Sache sich ereifern. — Wie ist das nun zu verstehen, wenn es heißt: „Die Sünde erkannte ich nicht außer durch das Gesetz“? — Damit ist nicht eine vollständige Unkenntnis gemeint, sondern nur (das Nichtvorhandensein) einer genaueren Erkenntnis. Denn wenn er das vom Naturgesetze verstände, welchen Sinn hätten dann die folgenden Worte: „Denn ich lebte einst ohne Gesetz“? Hat ja doch weder Adam noch irgendein anderer Mensch jemals ohne Naturgesetz gelebt. Gleich bei seiner Erschaffung legte er ihm dieses Gesetz ins Herz und gab es der ganzen menschlichen Natur zum verläßlichen Begleiter. Außerdem kommt bei Paulus nirgends der Name „Gebot“ vor für das Naturgesetz; dagegen nennt er das alttestamentliche Gesetz „Gebot“ S. b229 auch „gerecht“ und „heilig“ und ein „Gesetz des Geistes“. Das Naturgesetz ist uns aber nicht vom Hl. Geiste gegeben worden; denn auch die Barbaren und die Heiden, kurz alle Menschen haben es. Daraus geht hervor, daß der Apostel oben und unten und überall vom mosaischen Gesetze spricht. Dieses Gesetz ist es auch, welches er „heilig“ nennt, wenn er sagt: „Und so ist das Gesetz heilig und das Gebot heilig und gerecht und gut.“ Denn wenn auch die Juden, nachdem sie das Gesetz erhalten hatten, unrein, ungerecht und habsüchtig waren, so tut das der Kraft des Gesetzes keinen Abbruch, ebensowenig wie ihr Unglaube die Treue Gottes nicht hinfällig macht. So ist denn aus allem dem ersichtlich, daß Paulus hier vom Gesetze des Moses spricht.
V. 13: „So ist also das Gute mir zum Tod geworden? Mit nichten, sondern die Sünde, damit sie in Erscheinung trete als Sünde.“
D. h. damit sich zeige, ein wie großes Übel die Sünde ist, der leichtfertige Wille, der Drang zum Bösen, die Tat selbst und die verderbte Gesinnung; diese ist ja schuld an allem Übel. Der Apostel macht das Übel der Sünde noch deutlicher, indem er hinweist auf das Übermaß der Gnade Christi und klar macht, von welch großem Übel er das Menschengeschlecht befreit habe, ein Übel, das durch die Heilmittel nur noch verschlimmert, durch die Verbote nur vergrößert wurde. Darum fährt er auch fort:
„Damit die Sünde über die Maßen sündhaft werde durch das Verbot.“
Siehst du, wie der Apostel überall sich mit dem Gesetze beschäftigt und wie er gerade durch das, was er diesem vorwirft, immer mehr dessen Kraft hervorleuchten läßt? Nicht wenig trägt zu diesem Ziele bei, daß er aufzeigt, ein wie großes Übel die Sünde sei, und daß er ihr ganzes Gift enthüllt und kundmacht. Dies geschieht durch die Worte: „Damit die Sünde über die Maßen sündhaft werde durch das Verbot.“ D. h. damit in Erscheinung trete, was für ein großes Übel, was für ein großes Verderben die Sünde sei; und gerade das ist zutage getreten durch das Verbot. Hieraus beweist er S. b230 zugleich die höhere Macht der Gnade gegenüber dem Gesetze; die höhere Macht, nicht den Gegensatz. Schau nicht darauf, daß die, welche das Gesetz empfangen hatten, schlimmer wurden, sondern lenke dein Augenmerk darauf, daß das Gesetz die Sünde nicht steigern wollte, sondern bemüht war, die vorhandene auszurotten. Wenn es dazu nicht genug Kraft hatte, so reiche ihm doch den Lorbeer für die gute Absicht. Um so mehr aber fasse anbetendes Staunen über die Macht Christi, die ein so vielgestaltiges und schwer zu bekämpfendes Übel zum Verschwinden gebracht, es an der Wurzel abgeschnitten und vertilgt hat. Wenn du aber von Sünde hörst, so denke nicht an eine für sich bestehende Macht, sondern an eine schlimme Handlung, die immer entsteht und vergeht, die nicht war, bevor sie entstand, und wieder verschwindet, nachdem sie entstanden ist. Deswegen war denn auch ein Gesetz gegeben. Ein Gesetz wird ja niemals gegeben, um die Natur aufzuheben, sondern um die freiwillige schlechte Tat in die rechte Bahn zu lenken.