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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistula ad Romanos commentarius Commentaire sur l'épître aux Romains
HOMÉLIE XIV.

7.

Ensuite pour montrer que, dans ces légères tribulations nous avons un puissant secours, Paul ajoute : « De même l'esprit aussi aide nos faiblesses ». A vous la patience; à l'esprit, d'exciter eu vous l'espérance et par elle d'alléger vos travaux. Puis, pour vous faire comprendre que la grâce ne vous assiste pas seulement dans les travaux et dans les dangers, mais qu'elle agit avec vous, même dans les opérations les plus faciles et qu'en tout elle vous prête son aide, il ajoute : « Car nous ne savons ce que nous devons demander dans la prière ». Et il dit cela, soit pour montrer la providence de l'Esprit à notre égard, soit pour leur apprendre à ne pas croire nécessairement utile tout ce qui paraît tel à la raison humaine.»En effet, comme il était probable que, flagellés, chassés, maltraités de mille manières, ils chercheraient le repos et croiraient utile de demander, cette grâce à Dieu, il leur dit : ne vous figurez pas que tout ce qui vous semble utile, le soit réellement. Car, en cela encore «nous avons besoin du secours de Dieu : tant l'homme est faible, tant il est néant par lui-même ! Voilà pourquoi il disait : « Nous ne savons ce que nous de vous demander dans la prière ».

Et pour que le disciple ne rougisse plus désormais de son ignorance, il fait voir que les maîtres se trouvent dans le même cas. En effet, il ne dit point : « Vous ne savez pas » ; mais : « Nous ne savons pas ». Il indique d'ailleurs qu'il ne parle pas ainsi par modestie. Car sans cesse il demandait dans ses prières de voir Rome, et néanmoins sa prière était sans résultat ; il priait aussi souvent à l'occasion de l'aiguillon qui lui avait été donné dans sa chair, c'est-à-dire à raison des dangers. qu'il courait, et il n'était nullement exaucé non plus que, dans l'Ancien Testament, Moïse demandant à voir la Palestine, Jérémie priant pour les Juifs et Abraham pour les habitants de Sodome.

« Mais l'Esprit lui-même demande pour nous par des gémissements inénarrables ». Cette parole est obscure, parce que beaucoup des prodiges de ce temps-là, ont cessé aujourd'hui. Il est donc nécessaire de vous exposer quel était alors l'état des choses, et par là tout s'éclaircira. Quelle était donc alors la situation ? Dieu accordait des dons différents à ceux qui étaient baptisés, et ces dons s'appelaient. esprits. « Les esprits des prophètes », nous dit-il, «sont soumis aux prophètes ». L'un avait le don de prophétie et prédisait l'avenir, l'autre, le don (304) de sagesse et enseignait la foule; celui-ci, le don des guérisons , et guérissait les malades ; celui-là, le don des vertus et ressuscitait les morts ; un autre, celui des langues, et parlait différents dialectes. En outre il y avait le don de prière, qu'on appelait aussi esprit ; et celui qui l'avait priait pour tout le peuple. Car, comme dans l'ignorance où nous sommes de beaucoup de choses utiles, nous en demandons qui ne le sont point, le don de prière venait en l'un d'eux, et celui-ci, se tenant debout, demandait ce qui était avantageux pour toute .1 'Enlise et instruisait les autres à en faire autant. Or ici l'apôtre appelle esprit ce don même, et l'âme qui, l'avant. reçu, priait Dieu et gémissait. Celui qui avait été honoré de cette grâce, debout dans des sentiments de vive componction, se prosternant ensuite devant Dieu avec de grands gémissements intérieurs, demandait des choses utiles à tous. Nous en avons encore une figure dans le diacre qui prie pour le peuple. Et c'est ce que Paul entend quand il dit : « L'Esprit lui-même demande pour nous par des gémissements inénarrables. Mais celui qui scrute les coeurs.... (26, 27) ».

Voyez-vous qu'il ne s'agit pas ici du Paraclet, mais du coeur inspiré par. l'Esprit-Saint? Autrement il aurait fallu dire :Celui qui scrute l'Esprit. Et pour vous faire comprendre qu'il parle de l'homme spirituel et de celui qui a le don de prière, il ajoute : « Celui qui scrute les coeurs sait ce que désire l'Esprit », c'est-à-dire, ce que désire l'homme spirituel. « Qui demande selon Dieu pour les saints ». Non pas, nous dit Paul, qu'il apprenne à Dieu quelque chose que Dieu ignore; mais c'est pour nous apprendre à demander à Dieu ce qui est conforme à sa volonté : car c'est là le sens de ces mots : « Selon Dieu ». En sorte que cela avait lieu pour la consolation des assistants et pour enseigner la perfection : en effet, celui qui distribuait ces dons et ces biens sans nombre, c'était le Paraclet. Or, nous dit Paul, « tous ces dons, c'est le seul et même Esprit qui les opère » (I Cor, XII, 11.). Et tout cela a pour but de nous instruire et de nous prouver combien l'Esprit nous aime, puisqu'il porte jusque-là la condescendance. Aussi celui qui priait était-il exaucé, parce qu'il priait selon Dieu. Voyez-vous par combien de preuves l'apôtre démontre l'amour de Dieu pour eux et l'honneur qu'il leur fait ?

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