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Commentaire sur la première épitre aux Corinthiens
5.
Et maintenant, si, en ce qui concerne les dons spirituels, il faut fuir une curiosité inquiète, à bien plus forte raison faut-il y renoncer, en ce qui concerne les biens de la terre; il faut se tenir en repos, et ne pas s'enquérir curieusement pourquoi un tel est-il riche, pourquoi un tel est-il pauvre? Assurément, chaque homme n'a pas reçu de Dieu la richesse; il en est beaucoup qui doivent leur fortune à l'injustice, à la rapine, à l'avarice. Celui qui nous a ordonné de fuir la richesse, comment nous aurait-il donné ce qu'il nous défend de recevoir? Mais je veux réfuter plus énergiquement encore ceux qui nous contredisent ici. Eh bien ! faisons remonter notre discours jusqu'au temps où Dieu a départi les richesses, et, répondez-moi, pourquoi Abraham était-il riche, et Jacob manquant de pain? N'étaient-ils pas également justes l'un et l'autre? Dieu n'a-t-il pas dit également des trois : « Je suis le Dieu d'Abraham, et d'Isaac, et de Jacob? » (Exode, III, 6.) Pourquoi donc l'un était-il riche, tandis que l'autre se louait comme un mercenaire? ou plutôt : Pourquoi l'injuste et fratricide Esaü était-il riche, et Jacob si longtemps dans la servitude? Pourquoi encore Isaac vécut-il si longtemps dans la tranquillité ; Jacob, au contraire, dans les fatigues et dans les douleurs? Aussi disait-il: « Mes jours ont été peu nombreux et malheureux ». (Gen. XLVII, 19.) Pourquoi David, qui fut un prophète et un roi, a-t-il passé tout le temps de sa vie dans les tourments? Pourquoi Salomon, son fils, durant quarante années, a-t-il joui plus que personne de la sécurité, de la profonde paix, a-t-il été comblé de gloire, d'honneurs, a-t-il eu tous les plaisirs? Pourquoi, parmi les prophètes, l'un était-il plus affligé, l'autre moins ? C'est qu'il était (le l'intérêt de chacun d'eux qu'il en fût ainsi.
Aussi faut-il dire, pour chacun d'eux : « Vos jugements sont un abîme très-profond ». (Psal. XXXV, 7.) Si Dieu n'exerçait pas ces (493) grands personnages, ces hommes admirables, en les soumettant aux mêmes traitements ; s'il éprouvait, celui-ci par la pauvreté, cet autre, par les richesses; celui-ci, en lui accordant la vie tranquille; cet autre, en le soumettant aux afflictions; à bien plus forte raison, devons-nous méditer cette conduite appliquée à nous-mêmes. Et, en outre, une pensée que nous devons méditer, c'est que, des nombreux malheurs qui nous arrivent , la cause n'est pis dans la volonté de Dieu, mais dans notre perversité. Ne dites donc pas : pourquoi celui-ci est-il riche, quoique pervers ; celui-là pauvre, quoique juste? car la réponse est facile; le juste ne reçoit aucune atteinte de la pauvreté; au contraire, elle rehausse sa gloire; lé méchant ne trouve, dans les richesses, qu'une voie qui le conduit au châtiment, s'il ne se convertit; et, de plus, même avant le châtiment, les richesses lui ont causé des maux innombrables, et l'ont précipité dans mille gouffres : ce que Dieu permet, tout ensemble pour montrer la liberté de l'homme, et, en même temps, pour nous apprendre à ne pas courir aux richesses, avec une fureur insensée. Quoi donc, objectera-t-on, le méchant qui est riche ne souffre-t-il aucun mal ? Si l'homme de bien est riche, nous disons que c'est justice; si, au contraire, c'est un méchant, que dirons-nous? qu'il est, par cela même, misérable. En effet, les richesses s'ajoutant à la perversité, ne font qu'aggraver le mal; mais voici un homme de bien, et cependant il est pauvre? Eh bien, il ne reçoit aucune atteinte; mais c'est un méchant, et il est pauvre; donc c'est justice et c'est avec raison , et cette pauvreté est dans son intérêt.
Cependant, objectera-t-on, il a reçu des richesses de ses ancêtres, et il les gaspille entre des courtisanes et des parasites, et il ne souffre aucun mal. Que dites-vous? Il se livre à la fornication et il. ne souffre aucun mal ? Il s'enivre, et vous trouvez sa vie délicieuse ? Il dépense sa fortune honteusement, et vous le trouvez digne d'envie? Et quelle plus grande dégradation que d'assurer la mort de son âme ? Mais vous-mêmes, à la vue d'un malheureux aux membres contournés, mutilés, vous croiriez devoir l'inonder de vos larmes; et quand vous voyez son âme toute mutilée, vous croyez que cet homme est heureux? Mais il ne sent rien, direz-vous; voilà justement pourquoi il faut le plaindre, comme on fait des insensés.
Celui qui a conscience de sa maladie, appelle tout de suite le médecin; il endure les remèdes au contraire, pour celui qui ne sent pas son mal, il n'y a pas de délivrance possible ; et est-ce là, je vous le demande, celui dont vous vantez le bonheur? Mais gardons-nous de nous trop étonner; il est grand le nombre de ceux qui sont étrangers à la sagesse. Aussi supportons-nous les derniers châtiments, sommes-nous punis, sans espérance de nous voir délivrés du supplice. De là; les colères, les découragements; les perturbations continuelles ; Dieu nous montre une vie exempte de douleurs, la vie consacrée à la vertu, et nous, abandonnant ce chemin , nous en prenons un autre, le chemin de la fortune et des richesses, rempli d'innombrables maux, et nous agissons comme celui qui ire saurait pas distinguer la beauté dés corps, qui ne regarderait que le vêtement , que les ornements extérieurs, qui verrait une belle femme, douée d'une naturelle beauté, et passerait son chemin, pour aller vers une laide, une femme difforme et mutilée, mais recouverte d'une belle toilette, et qui la prendrait pour épouse. C'est l'image de ce qui arrive à bien des gens, en ce qui concerne la vertu et la méchanceté. Ils choisissent la laideur à cause des ornements qui l'affublent au dehors ; mais la beauté, ils la répudient à cause de cette nudité même, qui aurait dû fixer leur préférence.
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Homilien über den ersten Brief an die Korinther (BKV)
V.
Wenn man sich bezüglich geistiger Dinge nicht in ängstliche Grübeleien einlassen soll, so darf Dieses noch viel S. 507 weniger bezüglich zeitlicher Dinge geschehen, sondern man soll sich zufrieden geben und sich nicht darüber quälen, warum Dieser reich, warum Jener arm sei; wird doch nicht Jeder durch Gott reich, sondern Viele durch Ungerechtigkeit, durch Raubsucht und Geiz. Wie sollte denn Derjenige, der gebietet, sich nicht zu bereichern, Das geben, was er anzunehmen verbietet? Jedoch um Diejenigen, welche uns hierin widersprechen, mit mehr Kraft zu bekämpfen, wollen wir weiter und zwar auf jene Zeit zurückgeben, wo Gott Reichthum gewährte. Nun antworte mir: Warum war Abraham reich, und warum entbehrte Jakob sogar des Brodes? Waren denn nicht Beide gerecht? Heißt es nicht von diesen drei (Patriarchen) auf gleiche Weise: „Ich bin der Gott Abrahams, Isaaks und Jakobs“?1 Warum war nun der Eine reich, warum diente der Andere um Lohn? Ja noch mehr: Warum war Esau reich, da er doch ungerecht war und nach dem Blute seines Bruders dürstete? Warum diente Jakob so lange als Miethknecht? Ferner, warum lebte Isaak in beständiger Ruhe, Jakob aber in Mühsal und Kummer? Darum sprach er auch: „Meine Lebenstage sind wenige und schlimm.“2 Warum lebte denn David, welcher Prophet und König war, in fortwährender Drangsal? Warum aber lebte denn Salomon, sein Sohn, durch vierzig Jahre in größerer Sicherheit als alle Menschen, in tiefem Frieden, in Ruhm und Ehre und in allen erdenklichen Lüsten? Warum hatte denn selbst unter den Propheten der Eine mehr, der Andere weniger Trübsale zu tragen? Weil es einem Jeden also zuträglich war. Darum soll Jeder bedenken: „Deine Gerichte sind ein tiefer Abgrund.“3 Denn da Gott jene großen und bewunderungswürdigen Männer nicht auf gleiche Weise herangebildet hat, sondern den Einen durch Armuth, den Andern durch Reichthum, den Einen in Ruhe, den Andern in Trüb- S. 508 sal, so muß man um so mehr jetzt an Ähnliches denken. Nebst Dem muß man auch noch erwägen, daß Vieles, was da geschieht, nicht nach Gottes Willen, sondern durch unsere eigene Schuld sich ereignet. Sage also nicht: Warum ist Jener reich, da er doch schlecht ist, und warum ist dieser Gerechte doch arm? Denn darauf läßt sich antworten und sagen: Der Gerechte leidet durch seine Armuth keinerlei Schaden, sondern gewinnt noch an Achtung; der Schlechte hingegen besitzt, wenn er sich nicht bekehrt, seinen Reichthum zur Strafe; ja noch ehe die Strafe eintrifft, stürzt ihn der Reichthum in tausend Gefahren und Abgründe. Gott aber läßt Dieses zu und gibt uns dadurch den Beweis von der Freiheit unseres Willens und lehrt zugleich die Andern, daß sie dem Reichthume nicht so wüthend und rasend nachjagen sollen. Wie aber, wird man fragen, wenn ein Reicher schlecht ist und ihm doch nichts Böses zustößt? Wenn Jemand rechtschaffen lebt, so ist Das ganz billig; was sollen wir aber sagen, wenn er ein Bösewicht ist? Daß er auch dann noch zu beklagen ist; denn kömmt zur Schlechtigkeit auch noch der Reichthum, so verstärkt er die Leidenschaft. Ist er aber rechtschaffen und leidet dann Noth, so schadet’s ihm nicht. Ist er schlecht und arm, so ist Das für ihn recht, ja sogar heilsam. Jedoch du wirst mir entgegnen, daß Mancher von den Ahnen keinen Reichthum ererbt und ihn an Huren und Schmeichler verschwendet, und daß ihm doch nichts Schlimmes begegne. Was sagst du? Er treibt Hurerei, und es geht ihm nicht schlecht? Er berauscht sich, und du sagst, er lebe in Freude? Er verschwendet das Seinige nutzlos, und du hältst ihn für beneidenswerth? Wer ist wohl schlimmer daran als Derjenige, der seine Seele zum Untergang führt? Sähest du ihn am Leibe verkrüppelt und verstümmelt, so würdest du ihn in hohem Grade für beweinenswerth halten; und nun, da du seine Seele ganz verkrüppelt erblickst, preisest du ihn selig? Er fühlt es aber nicht, wirst du entgegnen. Eben darum ist er zu bedauern wie die Wahnsinnigen. Denn wer weiß, daß er krank ist, der wird gewiß den Arzt holen S. 509 lassen und Arznei zu sich nehmen; wer es aber nicht weiß, der kann auch nicht geheilt werden. Einen solchen Menschen also willst du glücklich nennen? Jedoch kein Wunder; denn die Meisten kennen die Weisheit nicht. Darum trifft uns das Äusserste, weil wir der Strafe unterliegen und uns davon doch nicht freimachen wollen; daher oft leidenschaftliche Hitze, Verdruß und Unruhe, weil wir, denen Gott ein ruhiges Leben — den Weg der Tugend gezeigt hat, denselben verlassen und einen andern, — den des Reichthumes und Geldes einschlagen, auf dem uns unsägliches Unheil begegnet; wir machen es, wie wenn Jemand der die Schönheit der Leibesgestalt nicht zu unterscheiden versteht, den ganzen Werth auf die Kleidung und den daran hängenden Schmuck legt und das von Natur schön gebildete Weib verschmäht und eine Häßliche, Mißgestaltete, Verkrüppelte anstaunt und zur Gattin erwählt. So handeln jetzt noch manche Menschen in Bezug auf Tugend und Laster; von diesem, das von Natur häßlich ist, werden sie angezogen durch den äussern Schein; jene aber, die schön und anmuthvoll ist, verschmähen sie ob ihrer unverhüllten Schönheit, wegen welcher man ihr vorzugsweise nachstreben sollte.