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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ii ad Corinthios argumentum et homiliae 1-30

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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens

3.

Lorsque l'apôtre dit : «Réduisant en captivité tout esprit, pour le soumettre à l'obéissance de Jésus-Christ », aussitôt qu'il a (130) fait entendre ce mot de captivité, il sent que ce terme est trop dur, et, vite, il le corrige, il ajoute : « Pour le soumettre à l'obéissance de Jésus-Christ » ; après la captivité, la liberté; après la mort, la vie; après la perdition, le salut. Car nous ne venons pas seulement pour terrasser, nous venons surtout pour transformer, pour conquérir nos adversaires à la vérité. « Ayant en notre main le pouvoir de punir toute désobéissance , lorsque vous aurez satisfait à tout ce que l'obéissance demande de vous (6) ». Ici ce n'est pas les coupables seulement qu'il remplit de crainte, mais il intimide les autres avec eux. C'est vous, dit-il, que nous attendons; quand nos avertissements, nos menaces vous auront redressés, purifiés, séparés de tout commerce avec les coupables, quand les malades incurables seront dans leur isolement, alors nous sévirons, attendant pour cela que vous vous soyez franchement séparés. Vous obéissez sans doute maintenant, mais votre obéissance n'est point parfaite. Mais, dira-t-on, si vous agissiez tout de suite, il y aurait une plus grande utilité. Nullement : car si j'agissais tout de suite, je vous envelopperais dans la punition. Mais vous deviez châtier les autres et nous épargner. Mais si je vous épargnais, on pourrait m'accuser de partialité : je ne veux rien faire, quant à présent, je veux d'abord vous redresser, et ensuite c'est aux autres que j'irai parler.

Est-il possible de mieux prouver la tendresse qu'on porte dans ses entrailles? Il voit ses fidèles compromis par un indigne commerce, il veut frapper les coupables, mais il s'arrête, il contient son indignation; il donne aux siens le temps de se retirer, pour n'avoir à frapper que ceux qu'il faut punir; disons mieux, pour n'avoir même pas à les frapper eux-mêmes. Car s'il les menace, s'il dit ne vouloir recouvrer que les vrais fidèles, c'est pour que les autres, corrigés par la crainte, reviennent à résipiscence, c'est pour n'avoir à faire tomber sur personne le feu de sa colère. C'était un médecin excellent, un bon père étendant ses soins sur tous, un protecteur, un curateur plein de zèle, attentif à tous les intérêts, écartant tous les obstacles, réprimant les hommes dangereux, se montrant partout à la fois pour veiller au salut de tous. Et ce n'était pas en livrant des combats qu'il achevait ainsi les affaires, il courait toujours comme à une prompte victoire, à un triomphe tout préparé, n'ayant qu'à dresser des trophées, renversant d'un coup de main les forteresses du démon, les machines des mauvais anges, et transportant son butin tout d'un trait dans le camp du Christ; il ne se donnait pas le temps de reprendre haleine ; de tels peuples soumis, il s'élançait d'un bond vers d'autres peuples; de ces derniers, vers d'autres peuples encore, comme un général victorieux qui ne passe pas un jour, ce n'est pas assez dire, qui ne passe pas une heure sans ériger de nouveaux trophées. Entré dans la mêlée sans avoir rien sur lui qu'une méchante tunique, il prenait les villes des ennemis avec tous leurs habitants, et pour arcs, pour lances, pour flèches, pour toute arme, Paul n'avait que sa langue. Il lui suffisait de parler, et ses discours tombaient sur les ennemis avec plus de force dévorante que le feu, et il chassait les démons, et il ramenait à lui les hommes que les démons retenaient prisonniers. Quand l'apôtre mettait en fuite cet exécrable Satan , on vit cinquante milliers de magiciens se réunir, brûler les livres de sorcellerie, et revenir à la vérité. Comme il arrive, au sein d'une guerre, lorsqu'une tour s'écroule, lorsqu'un tyran est renversé, que tous ses partisans jettent leurs armes, se rendent au général de l'armée victorieuse, le même fait se produisit alors. Le démon était terrassé, on vit alors tous ceux qu'il tenait assiégés, jeter loin d'eux leurs livres, ou plutôt les détruire, et accourir vers Paul pour tomber à ses pieds; et lui, tenant tête à l'univers, comme si toute la terre n'eût été pour lui qu'une armée ennemie, ne s'arrêtant jamais, on eût dit qu'il avait des ailes, et toujours, et partout, il faisait seul toutes choses , tantôt redressant un boiteux, tantôt ressuscitant un mort, tantôt frappant de cécité un magicien ; même en prison son activité ne se reposait pas, il attirait à lui son geôlier, le prisonnier faisait alors cette glorieuse prise.

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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)

III.

Weil Paulus gesagt hat: „Indem wir jeglichen Gedanken gefangennehmen zum Gehorsame Christi,“ und weil das Wort „Gefangennehmung“ etwas Widerstrebendes hat, so verläßt er hier alsbald das Bild, indem er beifügt: „zum Gehorsame Christi.“ Also von der Knechtschaft zur Freiheit, vom Tode zum Leben, vom Verderben zum Heile. Denn nicht lediglich um niederzuwerfen sind wir gekommen, sondern um die Gegner in’s Reich der Wahrheit zu führen.

6. Und uns bereit halten, jeglichen Ungehorsam zu strafen, sobald euer Gehorsamvollständig geworden ist.

Hier nun setzt er auch die Seinigen in Furcht, bloß die Gegner. Auf euch, sagt er, warten wir; sobald wir euch durch Ermahnung und Drohung gebessert und gereinigt und von jener Gemeinschaft losgemacht haben, sobald Jene, deren Krankheit unheilbar ist, allein stehen, dann werden wir der Gerechtigkeit ihren Lauf lassen, nachdem wir euch aufrichtig von ihnen geschieden sehen. Denn gehorsam seid ihr wohl auch jetzt, aber nicht vollständig. „Würdest du es aber jetzt sogleich thun,“ könnte man sagen, „so wäre der Gewinn noch größer.“ Gewiß nicht; denn würde ich jetzt unmittelbar einschreiten, so müßte S. 342 ich auch euch in die Strafe verwickeln. „Aber du könntest ja Jene strafen und unser schonen.“ Würde ich euer schonen, so hätte es den Anschein, als ob ich aus Voreingenommenheit handle; nun ist es aber nicht Das, was ich will, sondern euch möchte ich zuerst auf den rechten Weg bringen und dann mich strafend gegen Jene wenden. Wie zeigt sich da wieder das Herz des Apostels in seiner ganzen Milde! Er sieht die Seinigen noch mit den Fremden vermischt; schon will er die Hand zum Streiche erheben, da schont er wieder und gebietet dem Zorne, bis die Seinigen sich zurückziehen, um dann die Gegner allein zu treffen, oder vielmehr um auch diese nicht. Denn darum droht er den Seinen, darum wünscht er die Gegner allein zu bekommen, damit die Furcht auch diese bessere und umwandle und so gegen Niemand sein Zorn sich wende.

Wie einen trefflichen Arzt, wie einen gemeinsamen Vater, Schützer und Fürsorger, so sehen wir Paulus in Allem handeln, so für Alle sorgen, indem er die Hindernisse hinwegräumt, die Verführer unschädlich macht und bald dahin, bald dorthin eilt. Denn es bedürfte bei ihm gar nicht des Kampfes, um Alles zum erwünschten Ausgang zu führen; es war nur ein Gang zu leichtem und raschem Siege; dann richtet er seine Triumphzeichen auf über den Trümmern der Vollwerke des Satans, über den vernichteten Kampfwerkzeugen der Dämonen, und führt die gesammte Beute in’s Lager Christi. Und ohne sich Rast und Ruhe zu gönnen, so eilt er von Diesen zu Jenen, von Jenen wieder zu Andern, und gleich einem ausgezeichneten Heerführer errichtet er jeden Tag, ja jede Stunde neue Trophäen. Denn obschon er ohne Wehr und Waffen in den Kampf tritt, so bezwingt er doch die Städte der Gegner mitsammt der Mannschaft, und weder Pfeil und Bogen noch Speer kann der Zunge des Paulus widerstehen. Er darf bloß den Mund öffnen, und glühend wie Feuerströme fallen seine Worte auf die Feinde; die Dämonen fliehen, und die Menschen, die unter ihrer Herrschaft standen, tre- S. 343 ten zu ihm über. So war es zu Ephesus, als er jenen bösen Geist gebannt hatte. Da traten fünfzigtausend Zauberer1 zusammen, verbrannten ihre Bücher und bekehrten sich zur Wahrheit. Und gleichwie im Kriege, sobald ein Thurm gefallen oder der Zwingherr gestürzt ist, alle seine Leute die Waffen wegwerfen und dem siegreichen Feldherrn zueilen, so geschah es denn auch damals. Kaum war der Dämon ausgetrieben, so warfen alle Belagerten die Bücher weg, ja vernichteten sie und eilten zu den Füßen des Paulus. Er aber, der mit der ganzen Welt wie mit einem einzigen Heerlager im Kampfe steht, hält nirgends Stille stand, sondern als hatte er Flügel, so entfaltet er überall seine Thätigkeit. Bald richtet er einen Lahmen auf, bald erweckt er einen Todten, bald nimmt er einem Andern das Augenlicht, dem Magier nämlich; und selbst hinter den Riegeln des Gefängnisses hält er nicht Ruhe, auch hier noch gewinnt er den Kerkermeister und macht so eine ruhmvolle Beute.


  1. Nach Apostelg. 19, 19 wurden Bücher im Werth von fünfzigtausend Drachmen verbrannt. ↩

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