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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
1.
Les passages abondent où Paul montre, et sa sagesse , et l'ardeur de sa charité ; c'est surtout ici que son coeur se révèle, que se fait voir sa chaleur dans les avertissements , son hésitation, sa répugnance à punir. Ce n'est pas du premier coup qu'il châtie les coupables, il les a avertis une fois, deux fois; et maintenant il ne se décide pas encore à, punir les désobéissances, il les avertit une fois de plus par ces paroles, il leur dit : « Voici la troisième fois que je me dispose à vous aller voir »; avant de me rendre auprès de vous, je vous écris encore. Ensuite ne voulant pas que cette hésitation de sa part produise le relâchement, il trouve encore, voyez, le moyen d'ajouter à la correction ; il continue ses menaces , il frappe de nouveaux coups, il dit « Si je viens encore une fois, je ne pardonnerai pas; et j'appréhende que je ne sois obligé d'en pleurer plusieurs ». Cette conduite, ce langage, c'est pour imiter Notre-Seigneur, le Maître de toutes les créatures ; car Dieu ne se lasse pas de menacer, souvent il avertit; mais on le voit bien moins souvent châtier et punir. C'est ce que fait Paul : voilà pourquoi il disait auparavant: « C'est pour vous épargner que je n'ai point voulu retourner à Corinthe ». (II Cor. I, 23.) Qu'est-ce que cela veut (174) dire: « C'est pour vous épargner? » C'est-à-dire: J'avais peur de trouver en vous de pécheurs incorrigibles , j'avais peur d'être obligé de châtier, de punir. Ici, il exprime 1a même pensée de cette manière : «Voici la troisième fois que je me dispose à vous aller voir. Tout se jugera sur le témoignage de deux ou trois témoins ». L'apôtre rapproche une parole qui est dans l'Ecriture d'une autre (lui n'y est pas ; c'est ainsi qu'il dit ailleurs: « Celui qui s'unit à une prostituée, est un même corps avec elle; car ceux qui étaient deux, dit l'Ecriture, ne seront plus qu'une chair ». (I Cor. VI, 16.) II est certain pourtant qu'il n'est question dans l'Ecriture, que du mariage légitime ; mais l'apôtre, tout en détournant ces paroles de leur véritable, objet, les emploie d'une manière utile, afin d'inspirer à l'adultère plus de terreur. Il fait de même ici; ces témoins dont il parle ne sont autre chose que les visites et les menaces qu'il a faites aux Corinthiens. Voici ce qu'il veut dire: Ce que je vous ai dit une fois, deux fois,, quand j'étais auprès de vous, je vous le répète en ce moment par lettres. Si vous m'écoutez, je n'ai plus rien à désirer; si vous ne m'écoutez pas, je serai forcé de tenir ma parole, et d'en venir aux châtiments. Aussi dit-il : « Je vous ai prévenus, et je vous préviens encore, au moment de vous aller voir; j'ai beau être loin de vous, je vous écris, à ceux qui ont péché auparavant, et à tous les autres, que, si je retourne auprès de vous, je ne pardonnerai pas (2) ». Car si tout doit dépendre de. deux ou trois témoins, si je vous ai visités à deux reprises, si je vous ai parlé, ce que je vous ai dit, je vous le répète encore .maintenant dans ma lettre; je serai donc désormais forcé de prouver la vérité de mes paroles. N'allez pas croire que mes lettres ne vaillent pas ma présente ; ce que je vous disais , moi présent , je vous l'écris en ce moment, avec tout autant d'autorité, loin de vous. Comprenez-vous cette sollicitude paternelle,? Comprenez-vous la sagesse , la prévoyance de, l'apôtre? Il ne garde pas le silence, il n'inflige pas non plus de punition, il accumule les avertissements, il se borne à menacer d'une manière constante, et il diffère le châtiment : ce n'est que, s'ils demeurent incorrigibles qu'il les menace d'en venir à la punition réelle. Mais quel avertissement avez-vous donné de vive voix, et qu'écrivez-vous de loin? « Si je retourne, je ne pardonnerai pas ». il a commencé par montrer, qu'à moins d'être forcé, il ne peut se résoudre à cette rigueur ; il a parlé des pleurs qu'il serait obligé de verser ; il a parlé de son humiliation : « Et qu'ainsi Dieu ne m'humilie, lorsque je serai revenu chez vous, et que je ne sois obligé d'en pleurer plusieurs, qui ont déjà péché, et qui n'ont pas fait pénitence »; pour se justifier devant eux, il leur rappelle qu'il les a avertis une, fois, deux fois, trois fois, qu'il fait tout, qu'il emploie tous les moyens, pour repousser la nécessité dés châtiments, pour les rendre meilleurs en les effrayant par ses paroles; ce n'est qu'à la fin qu'il se sert de ces dures et menaçantes expressions : « Si je retourne , je ne pardonnerai pas ». Il ne dit point: Je châtierai, je punirai , j'exigerai une réparation; il exprime encore d'une manière paternelle même la punition, il montre que ses entrailles se troublent, que son âme s'afflige avec leur âme, que c'est pour cette bonté dont ils sont l'objet qu'il a toujours différé de les punir. Mais il ne veut plus laisser croire qu’il se bornera encore à attendre, à menacer en paroles ; voilà pourquoi il a dit d'abord: « Tout se jugera sur le témoignage de deux ou trois témoins », et pourquoi il a ajouté: « Si je retourne, je ne pardonnerai pas ». Ce qui revient à dire : Je n'hésiterai pas plus longtemps, si je vous trouve incorrigibles; (puisse ce malheur ne pas arriver !) je punirai, n'en doutez pas, et je tiendrai ma parole. Ensuite, il s'emporte, il s'irrite, il s'indigne contre ceux qui le représentent comme un homme faible, qui tournaient en dérision l'effet produit par sa personne, et qui disaient : « Lorsqu'il est présent, il paraît bas en sa personne, et méprisable en son discours » (II Cor. X, 10); c'est à eux qu'il adresse cette apostrophe : « Est-ce que vous voulez éprouver le Christ qui parle en moi (3) ?» C'est un coup donné à ses détracteurs, et en même temps, pour ,les fidèles, un avertissement. Ce qui revient à dire: .Puisque vous tenez à éprouver si le Christ habite en moi, et que vous me demandez dés comptes, et que vous me tournez en ridicule comme un homme vil et méprisable, entièrement dépourvu de la force d'en-haut, vous saurez que nous n'en sommes pas dépourvu, à la première occasion que vous nous donnerez de vous la faire sentir, (puisse ce malheur (175) ne pas arriver!) Eh quoi? Répondez-moi Tenez-vous à les châtier, parce qu'ils veulent faire une expérience,? Nullement, répond l'apôtre; car si j'y eusse tenu, je les aurais châtiés à la première faute , je n'aurais pas attendu. Evidemment, ce n'est, pas là ce qu'il cherche, et ce qu'il dit plus loin le montré avec une suffisante clarté : « Je prie Dieu , que vous ne commettiez aucun mal, non afin que nous ne soyons pas mis à l'épreuve, mais afin que vous soyez vous-mêmes éprouvés, vous, et que nous n'ayons pas nous-même l'occasion de nous montrer à l'épreuve ».
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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
I.
Kap. XIII.
1. Zum dritten Male komme ich nun zu euch; nach Mund (Aussage) zweier und dreier Zeugen erweist sich die Wahrheit jeglichen Wortes.
Wie aus vielen anderen Stellen, so kann man insbesondere auch aus dieser des Apostels Weisheit ersehen und die Innigkeit seiner Liebe, wie er, so rasch, so nachdrücklich im Androhen, doch so langsam und zögernd im Strafen ist. Denn er straft die Fehlenden nicht sofort, sondern kündigt ihnen erst das eine und andere Mal die Strafe an; und da sie nicht auf ihn hören, so greift er auch so noch nicht zur Strenge, sondern wiederholt noch einmal die Ankündigung, wenn er sagt. „Zum dritten Male komme ich nun zu euch;“ und bevor ich komme, schreibe S. 453 ich auch noch. Damit sodann der lange Aufschub nicht die Nachlässigkeit fördere, so siehe, wie er auch hiefür Abhilfe weiß, indem er immer wieder droht und schon den Arm zum Streiche erhebt, da er spricht: „Wenn ich wiederum komme, so werde ich nicht schonen;“ und: „Daß ich nicht etwa, wenn ich konnte, Viele betrauern müsse.“ So redet und handelt Paulus, um auch hierin den Herrn Aller nachzuahmen; denn auch Gott droht immer wieder und kündigt oftmals die Strafe an, greift aber selten zu wirklicher Züchtigung und Strafe. So macht es denn auch Paulus; und darum sprach er schon früher: „Aus Schonung für euch bin ich nicht nach Korinth gekommen.“ Was heißt: „Aus Schonung für euch?“ Aus Furcht, ich möchte, wenn ich euch im Zustande der Sünde und der Unbußfertigkeit träfe, Züchtigung und Strafe nicht vermeiden können. Und hier: „Zum dritten Male komme ich nun zu euch; nach Mund zweier und dreier Zeugen erweist sich die Wahrheit jeglichen Wortes.“ Hier verbindet er Ungeschriebenes mit Geschriebenem; so thut er es auch anderswo, wenn er sagt: „Wer mit der Buhlerin sich verbindet, ist ein Leib; denn es werden,“ heißt es, „die Zwei sein zu einem Fleische.“1 Nun ist aber Das von der rechtmäßigen Verbindung gesagt; aber Paulus wendet es passend auch auf diesen Fall an, um desto mehr davon abzuschrecken. So verfährt er nun auch hier, indem er statt der Zeugen das wiederholte Kommen und die Ankündigungen setzt. Was er aber sagen will, ist Dieses: Ich habe euch einmal und das zweite Mal gewarnt, als ich persönlich bei euch war; ich wiederhole jetzt die Warnung im Schreiben. Und fürwahr, wenn ihr auf mich hört, so ist mein sehnlichster Wunsch erfüllt; hört ihr aber nicht auf mich, so erübrigt mir nur, dem Worte die That folgen zu lassen und zu strafen. Darum sagt er:
S. 454 2. Ich habe es vorhergesagt und sage es wieder wie bei meiner zweiten Anwesenheit und schreibe es jetzt auch abwesend Denen, welche vorher gesündigt haben, und den Übrigen allen, daß ich, wenn ich wiederum komme, nicht schonen werde.
Wenn sich nach Aussage zweier und dreier Zeugen jegliches Wort bestätigt, und wenn ich nun schon zweimal kam und drohte, und jetzt das Nämliche wieder im Briefe thue, so muß ich nothwendig mein Wort einmal zur Wahrheit machen. Und möget ihr nur auf mein Schreiben nicht weniger Gewicht wie auf meine Anwesenheit legen. Denn was ich mündlich gesprochen habe, Das wiederhole ich jetzt auch im Briefe.
Siehst du das väterliche Herz des Apostels? Siehst du, wie man als Lehrer verfahren, wie man für die Schüler Fürsorge tragen müsse? Paulus schweigt weder noch straft er; vielmehr kündigt er oftmals die Strafe an und droht beständig mit ihr und schiebt sie dennoch immer wieder auf; und nur dann, wenn sie ohne Besserung blieben, droht er damit Ernst zu machen.
Was ist es aber, was du anwesend vorhergesagt hast und jetzt abwesend schreibst? „Daß ich, wenn ich wiederum komme, nicht schonen werde.“ Zuerst zeigt er, daß er nicht zu strafen vermöge, wenn man ihn nicht dazu zwinge, und spricht von Trauer und Demüthigung, — „daß nicht etwa,“ sagt er, „wenn ich komme, Gott mich demüthige in Bezug auf euch, und ich Viele betrauern müsse, die vorher gesündigt und nicht Buße gethan haben;“ — zuerst hebt er zu seiner Rechtfertigung hervor, daß er es ihnen ein- und zwei- und dreimal vorausgesagt und kein Mittel unversucht gelassen habe, um die Strafe abzuwenden und sie durch bloße Drohungen zu bessern; dann erst spricht er das strenge und erschreckende Wort. „Wenn ich S. 455 wiederum komme, so werde ich nicht schonen.“ Paulus sagt nicht: Dann werde ich strafen und züchtigen und strenge Rechenschaft fordern; vielmehr erwähnt er sogar der Strafe selbst wiederum mit väterlichen Worten und läßt so erkennen, daß es seine Liebe und sein mitleidiges Herz gewesen, was ihn bisher zur Schonung und zum Aufschub bewogen habe. Sodann damit sie nicht auch jetzt noch glaubten, sie hätten wiederum Aufschub zu hoffen, und es verbleibe bei der bloßen Drohung, so hat Paulus schon vorher bemerkt: „Nach Aussage zweier und dreier Zeugen bestätigt sich jegliches Wort;“ und hier versichert er: „Wenn ich wiederum komme, so werde ich nicht schonen.“ Mit anderen Worten: Wenn ich euch ungebessert finde, was ich nicht hoffe, so gibt es keinen Aufschub mehr; dann werde ich unbedingt zur Strafe schreiten und mein Wort zur Wahrheit machen. Dann wendet er sich mit Unwillen und Entrüstung gegen Die, welche über seine vermeintliche Schwäche spotteten und sein Auftreten verhöhnten, indem sie sprachen: „Seine leibliche Gegenwart ist schwach und das Wort verächtlich;“ und gegen sie richtet er zunächst die Worte:
3. Oder verlangt ihr eine Probe des in mir redenden Christus?
Damit will er sagen: Nachdem ihr Lust habt, zu erproben, ob wirklich in mir Christus wohne, nachdem ihr Beweise dafür verlangt und aus dem Grunde meiner als geringfügig und verächtlich spottet, weil mir jene Macht nicht zu Gebote stehe, so sollt ihr erfahren, daß sie uns wirklich zu Gebote steht, wenn ihr, was ich nicht hoffe, dazu Grund und Anlaß bietet. Wie nun? frage ich; strafst du darum, weil sie eine Probe verlangen? Gewiß nicht, versichert Paulus; denn wäre es mir darum zu thun, so hätte ich sogleich nach der Versündigung gestraft und die Sache nicht so lange aufgeschoben. Daß er aber wirklich keine Probe zu geben wünsche, Das läßt er im weiteren S. 456 Verlaufe noch deutlicher erkennen, wenn er sagt: „Ich bitte aber, daß ihr nichts Böses thuet, nicht damit wir bewährt erscheinen, sondern daß ihr bewährt seid, wir aber wie unbewährt seien.“
-
I. Kor. 6, 16. ↩