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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
1.
Maintenant il peut traiter les. Corinthiens avec douceur, puisqu'ils sont revenus de leurs égarements. Il justifie donc la lettre qu'il leur a écrite, et leur- montre les avantages qu'ils en ont retirés. C'est né qu'il avait déjà fait auparavant quand il leur disait: « Du sein de mes tribulations et de mes angoisses, je vous ai écrit non pour vous contrister, mais pour vous faire connaître la vivacité de l'affection que je vous porte ». Il revient sur ce sujet, et développé sa pensée: Il ne dit pas : « Auparavant je me repentais, mais, aujourd'hui je ne me repens plus». Quelles sont donc ses expressions? « Je ne me repens point maintenant », dit-il, « quand même je me serais repenti » ; comme s'il disait : Quand même je vous aurais blâmés jusqu'à l'exagération, jusqu'à m'en repentir ensuite; à la vue des avantages qui. en sont résultés, je ne puis plus avoir aucun repentir. Ce n'est pas à dire que ces reproches fussent exagérés; il s'exprime. de la sorte pour mieux faire ensuite leur éloge. Vous avez fait tant de progrès, dit-il, que, vous eusse-je même repris trop vivement et au point de me reprocher à moi-même quelque exagération, je -m'applaudirais, de l'avoir fait, à la pensée du succès obtenu. Quand on a donné aux enfants quelque remède un peu violent, après une amputation par exemple, ou une cautérisation, ou une potion amère, on peut les flatter sans inconvénient. j'est ce que fait maintenant l'apôtre à l'égard des Corinthiens. « Je vois que cette lettre vous a contristés dans le moment. Je me réjouis maintenant, non de ce que vous avez été contristés, mais de ce que cette tristesse vous a convertis... (9)».
Après avoir dit : « Je ne me repens point », il s'explique aussitôt, et rappelle l'heureux succès de son épître. Il a raison d'ajouter encore : « Bien que pour quelque temps seulement ». Le chagrin n'a duré qu'un, instant, les avantages ne finiront point. La suite des idées exigeait que l’apôtre dit : Ma lettre vous a contristé un instant, mais cette tristesse a été suivie d'une joie et d'une utilité sans fin. Il procède autrement toutefois, et avant d'exposer ces avantages, il fait de nouveau leur éloge; et leur exprime toute sa sollicitude à leur égard. « Je me réjouis maintenant, non pas de ce que vous avez été contristés (que « me revient-il en effet de votre tristesse ?) ; « mais de ce que ce chagrin vous a convertis » ; de ce que ce chagrin vous a été avantageux.. Un père qui voit amputer son fils, ne se réjouit certes point d'être témoin de ses souffrances, mais de la guérison qui en résultera. Ainsi en est-il de l'apôtre. « Voyez comme il leur attribue à eux-mêmes l'affaire de leur conversion, et comme il impute à son épître la tristesse qu'ils ont ressentie. Ne leur dit-il pas en effet que sa lettre les a contristés pour quelque temps » ; et n'est-ce pas de leur vertu qu'il fait résulter les avantages produits par sa lettre? Il n'a pas dit en effet : Mon épître vous a convertis, bien, qu'en cela il eût dit vrai; mais bien : « De ce que cette tristesse vous a convertis. Vous avez (95) été contristés selon Dieu, pour, que vous n'éprouviez de dommage en quoi que ce fût ». Quelle ineffable prudence ! Si nous n'avions agi de la sorte, dit-il, nous vous aurions fait beaucoup de mal. Le bien, ce sont eux qui l'ont produit.; le mal, lui seul en eût été cause, s'il eût gardé le silence. Puisque vous deviez vous convertir par- suite de nos reproches, si nous avions négligé de vous les adresser, nous vous aurions été nuisible, et nous nous serions aussi fait tort à nous-même. C'est nuire au navigateur que de ne point lui fournir ce qui lui est nécessaire pour s'embarquer; de même, c'est été vous nuire que dune pas vous exciter à la pénitence. Volez-vous quel tort .on fait au pécheur, quel tort on se fait à soi-même, quand on ne reprend point celui qui s'est rendu coupable?
« La tristesse qui est selon Dieu produit une pénitence qui à son tour produit le salut et l'affermit... (10) ». — C'est pourquoi, dit-il., bien que j'aie eu regret avant d'avoir aperçu les heureux résultats de ma démarche, maintenant je suis loin de m'en repentir. Tels sont les avantages de cette tristesse qui est selon Dieu; l'apôtre fait bien voir que toute tristesse n'est point fâcheuse, et qu'il n'y a de tristesse fâcheuse que la. tristesse. selon le monde. — Qu'est-ce à dire : Selon le monde? S'attrister de la perte, de ses biens, de la perte de sa gloire, de la mort de quelqu'un, c'est s'attrister selon le monde. Cette tristesse produit la mort. Celui qui s'attriste d'être privé de gloire, porte envie aux autres et, presque toujours il est dans la nécessité de mourir. Telle fut la tristesse de Caïn et d'Esaü. La tristesse du siècle est donc aux yeux de l'apôtre cette tristesse qui nuit à ceux qui l’éprouvent. Il n'y a d'avantageux que le chagrin que l'on ressent d'avoir péché et ce que nous venons de dire. le montre assez. S'affliger de la perte de ses biens, est-ce les recouvrer? Pleurer la mort de quelqu'un, est-ce un moyen de le ressusciter? Se tourmenter d'une maladie, n'est-ce pas .l'aggraver plutôt que de la guérir? Mais déplorer ses péchés; c'est se procurer de grands avantages; c'est les consumer, c'est les faire, disparaître. C'est au péché seulement que, la tristesse petit porter remède; là se borne son. utilité ; partout ail- leurs elle est dangereuse.
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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
I.
8. Wenn ich euch daher auch betrübt habe in dem Briefe, so bereue ich es nicht, wenn ich es auch bereute.
Der Apostel entschuldigt sich nunmehr wegen des ersten Schreibens, da es weiter keine Gefahr auf sich hatte, die Güte hervorzukehren, nachdem die Korinther sich gebessert hatten; und er hebt zugleich den Nutzen hervor, den die Sache gebracht habe. Schon weiter oben hatte er zu seiner Rechtfertigung gesagt: „Aus vieler Drangsal und Beklommenheit des Herzens habe ich euch geschrieben, nicht damit ihr betrübt würdet, sondern damit ihr inne würdet die Liebe, die ich ausnehmend zu euch hege.“1 Ein Gleiches thut er nun auch hier, und zwar so, daß er ausführlicher von der Sache handelt. Und er sagt nicht: Vorher bereute ich es, jetzt aber bereue ich es nicht mehr; vielmehr lauten seine Worte: „Ich bereue es nicht, wenn ich es auch bereute.“ Wenn auch, was ich geschrieben, will er sagen, von der Art war, daß es über S. 253 ein bescheidenes Maß der Rüge hinausging und mich meine Worte bereuen ließ, so gebe ich doch jetzt, nachdem ich den so günstigen Erfolg des Schreibens gesehen habe, der Reue weiter nicht Raum. Damit will Paulus freilich nicht sagen, er habe sie im Übermaß getadelt; er benützt Dieses nur, um ihr Lob stärker hervortreten zu lassen. Die Besserung, sagt er, die ihr zu erkennen gegeben habt, ist so entschieden gewesen, daß ich nunmehr, wenn ich euch auch vielleicht allzu tief verwundet habe, so daß ich mir selbst Vorwürfe machte, wegen des guten Ausganges mit mir völlig zufrieden bin. Paulus macht es hier gerade so, wie man es mit Kindern macht, die wir, nachdem sie ein schmerzliches Heilverfahren, wie Schneiden und Brennen, überstanden oder bittere Arznei genommen haben, nach Herzenslust liebkosen. — „Denn ich sehe, daß jener Brief, wenn auch nur auf eine Weile, euch betrübt hat.“
9. Jetzt freue ich mich, nicht weil ihr betrübt worden seid, sondern weil ihr betrübt wurdet zur Sinnesänderung.
Der Grund, warum Paulus „es nicht bereut“, ist der Nutzen, den das Schreiben gebracht hat. Und weise fügt er zu seiner Entschuldigung noch bei: „Wenn auch nur auf eine Weile“. Denn das Schmerzliche war vorübergehend, aber der Nutzen ist dauernd. Nach der genauen Folge hätte nun Paulus zwar sagen müssen: Wenn auch der Brief für eine Weile euch betrübte, so hat er euch doch für immer Freude und Segen gebracht. Doch geht er von dieser Folge ab, und bevor er auf den Gewinn zu sprechen kommt, ergreift er nochmals die Gelegenheit, die Korinther zu loben und seiner väterlichen Liebe Ausdruck zu geben. „Jetzt freue ich mich ,“ sagt er, „nicht, daß ihr betrübt worden seid,“ — denn was hätte ich von eurer Betrübniß? — „sondern daß ihr betrübt wurdet zur Sinnesänderung,“ daß die Betrübniß von solchem Nutzen war. Der Apostel ist hier in der Lage eines Vaters, der S. 254 seinen Sohn unter den Händen des Arztes sieht; dieser freut sich ebenfalls nicht über die schmerzliche Verwundung, sondern über die Heilung des Sohnes. Und beachten wir auch, wie Paulus von seinem eigenen Zuthun gänzlich absieht und alles Verdienst den Korinthern zuschreibt, indem er von sich selbst nur sagt, daß sein Brief betrüben konnte, — „der auf eine Weile euch betrübt hat,“ heißt es — von den Korinthern aber, daß sie sich den Brief so wohl zu Nutzen gemacht haben. Denn es heißt nicht: Ich freue mich, daß mein Brief euch gebessert hat, obschon es thatsächlich der Fall war, sondern: „Daß ihr betrübt worden zur Sinnesänderung.“ — „Denn ihr wurdet gottgemäß betrübt, damit ihr in Nichts durch uns zu Schaden kämet.“
Welch’ eine wunderbare Einsicht! Hätten wir nicht so gehandelt, will er sagen, so hättet ihr durch uns Schaden genommen. Und so schreibt er den günstigen Erfolg den Korinthern zu, sich selbst aber würde er Schuld am Schaden geben, wenn er geschwiegen hätte. Denn hätten wir da, wo von der Rüge sich Besserung erhoffen ließ, den Tadel unterlassen, so hätten wir euch in Nachtheil gebracht, und nebst euch hätte auch uns der Schaden getroffen. Denn gleichwie Der, welcher dem Kaufmanne das zur Schiffahrt Nöthige nicht bereitet, wie Der es ist, welcher Schuld am Verluste trägt, so hätten auch wir euch benachtheiligt, wenn wir euch nicht Mittel und Anlaß zur Sinnesänderung geboten hätten. So sehen wir denn, daß die Unterlassung der Rüge gegen die Fehlenden ein Schaden ist sowohl für Lehrer als Schüler.
10. Denn die gottgemäße Betrübniß wirkt Sinnesänderung zum Heile, die man nie zu bereuen hat.
Das ist der Grund, versichert er, warum ich es jetzt nicht bereue, obschon ich es bereute, bevor ich die Frucht S. 255 und den reichen Gewinn gesehen. Von solcher Wirkung nun ist die gottgemäße Betrübniß. Und über diese redet nun der Apostel des Weiteren und zeigt, wie die Betrübniß nicht jedesmal etwas Schlimmes ist, sondern nur dann, wenn sie der Welt gemäß ist. Und wann ist sie der Welt gemäß? Wenn du um Hab und Gut, um der Ehre, um eines Verstorbenen willen dich betrübst, so ist Das alles der Welt gemäß. Darum wirkt auch solche Trauer den Tod. Denn wer z. B. um der Ehre willen sich betrübt, der wird eine Beute des Neides und verfällt gemeiniglich dem Verderben. So war die Betrübniß des Kain, so die des Esau. Demnach versteht Paulus unter der Betrübniß, die der Welt gemäß ist, jene Betrübniß, die mit dem Schaden Derer endigt, die sie hegen. Denn es gibt nur eine Art von Trauer, die Nutzen bringt; das ist die Trauer über die Sünden. Und Das ergibt sich klar aus dem Folgenden. Wer um den Verlust des Vermögens sich betrübt, der macht damit den Schaden nicht gut; wer um einen Verstorbenen trauert, der erweckt mit seiner Klage nicht den Todten, und wer über eine Krankheit sich abhärmt, der hebt damit das Übel nicht, sondern verschlimmert es noch; nur wer über die Sünden sich betrübt, der erreicht Etwas mit seiner Trauer; denn er tilgt und vernichtet die Sünden. Das ist das Übel, für welches dieses Heilmittel bereitet ist; darum thut es auch nur hier seine Wirkung und erweist sich als nützlich, während es in anderen Fällen sogar schädlich wirkt.
-
II. Kor. 2, 4. ↩