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Commentaire sur la deuxième épitre aux Corinthiens
1.
Voyez encore comme avec des éloges il les excite à en mériter de plus grands. Il n'a pas dit : Afin que vous donniez; mais : « Afin que vous excelliez par votre foi dans les dons de la grâce, par votre parole» pleine de sagesse, « par votre science » des dogmes, « par toute espèce de zèle » pour les autres vertus, « et par votre charité », cette charité dont j'ai déjà parlé, et dont j'ai donné la preuve. « Qu'ainsi vous excelliez également en cette dernière grâce (7) ». Vous le voyez, s'il commence par les louer sur les premiers (107) points, c'est afin de les entraîner, par la suite de son discours, à se montrer tout aussi zélés sous ce dernier rapport. « Je ne vous dis pas cela par manière de commandement (8) ». Voyez quelle complaisance il a sans cessa pour eux, comme il s'abstient d'être importun, et d'employer là violence ou la contrainte ; que dis-je? ce double caractère est ici dans les paroles même: absence d'importunité et absence de contrainte. En effet, comme il les a continuellement exhortés, qu'il a beaucoup loué les Macédoniens, de peur que cela ne ressemble à de la contrainte, voici comment il s'exprime : « Je ne vous dis pas cela par manière de commandement , mais voulant, par le zèle des autres , éprouver aussi votre fonds sincère de charité (8) ». Non pas qu'il en, doute : car tel n'est pas ici-le sens;. mais il veut mettre cette vertu en lumière, la prouver, et en même temps la fortifier. Si je vous parle ainsi , veut-il dire, c'est afin de vous exciter à la même ardeur; et en faisant mention de leur zèle, je donne de l'éclat ; du lustre, un stimulant, à vos propres dispositions. Puis, de ce motif , il en vient à un plus puissant : car il ne néglige aucune manière de présenter son conseil: il met tout en oeuvre, il emploie toutes les ressources du langage; il les a d'abord exhortés en louant les autres: « Vous connaissez la grâce de Dieu qui a été adonnée dans les églises de Macédoine (1) »; il les exhorte ensuite en les louant eux-mêmes : « Mais afin que vous excelliez en a tout, par votre parole et par votre science (7) ». En effet, il peut être plus cuisant d'être surpassé par soi-même que par autrui.
Il arrive ensuite à l'argument capital et définitif de son conseil : « Car vous connaissez i la grâce de Notre-Seigneur, par laquelle il « s'est appauvri pour nous, lui qui était riche, «afin que nous nous enrichissions par sa a pauvreté (9) ». Pensez , leur veut-il dire, à cette faveur divine, réfléchissez-y, méditez-la; ne la laissez point passer comme inaperçue, mais considérez-en la grandeur, l'importance et la dignité , et alors vous ne ménagerez rien de ce qui vous appartient. Notre-Seigneur s'est dépouillé de sa gloire, pour que vous vous enrichissiez, non par sa- richesse, mais par sa pauvreté. Si vous ne croyez point que la pauvreté produise la richesse, pensez à vôtre Maître, et vous n'aurez plus de doute. Car s'il n'était pas devenu pauvre, vous ne seriez pas devenu riche. Chose étonnante pourtant, que la pauvreté ait enrichi la richesse ! C'est qu'ici, par le mot richesse, l'Ecriture entend la science de la piété, la purification de nos péchés, la justice, la sanctification, et les biens innombrables que Dieu nous a procurés, et qu'il nous procurera plus tard. Or, tout cela nous est venu de sa. pauvreté. Et en quoi consista cette pauvreté ? A se revêtir de notre chair, à se faire homme, à souffrir ce qu'il a souffert. Et cependant il ne vous devait pas ces sacrifices, au lieu que vous, vous lui êtes redevable. « Et je vous donne en cela un avis pour votre utilité (10) ». Voyez comme ici encore il se préoccupe de n'être pas importun, et comme il adoucit son discours par ces deux expressions : « Je vous donne un avis », et « Pour votre utilité ». Il leur dit : Je ne vous contrains pas, je ne vous violente point, je fais un appel à votre bonne volonté :.et en vous. parlant ainsi, j'ai moins en vue l'intérêt de ceux qui recevront que votre propre avantage.
Puis, l'exemple même qu'il donne, il le tire d'eux-mêmes, et non pas de quelques autres. « A vous qui avez déjà commencé, non-seulement à faire celte bonne œuvre, mais même à la vouloir dès l'année dernière (10) ». Voyez comme il fait voir qu'ils s'y sont portés d'eux-mêmes et sans impulsion étrangère. C'est qu'ayant précédemment rendu ce témoignage aux habitants de Thessalonique, qu'ils avaient pratiqué l'aumône de leur propre mouvement, et avec beaucoup d'instance, il veut montrer que ce mérite est aussi celui dés Corinthiens. Voilà pourquoi il dit : «Non-seulement à faire cette bonne oeuvre, mais même à la vouloir », et pourquoi aussi, non content de ces simples mots : Vous avez commencé , il emploie ceux-ci : « Vous avez déjà commencé dès l'année dernière». Ainsi, ce à quoi je vous exhorte, c'est une chose dans laquelle vous m'avez déjà prévenu, en vous y excitant vous-mêmes avec la plus grande ardeur. « Et maintenant vous en avez accompli l'exécution (11) ». Il ne dit pas : « Vous avez fait cette bonne oeuvre », mais : « Vous y avez mis la dernière main ». — « De manière que comme votre désir est provenu de votre vouloir, ainsi votre action est provenue de votre avoir (11) ». En effet, il ne faut pas que ce noble mérite se borne au désir, il faut qu'il reçoive la récompense qui suit les actions; (108) « car pourvu que le désir précède, on est bien accueilli selon ce que l'on a, et non selon ce qu'on n'a pas (12) ».
Voyez quelle ineffable sagesse l’apôtre leur avait montré au commencement des gens qui avaient fait l'aumône au-delà de leurs moyens, je veux parler des habitants de Thessalonique; il les en avait loués, et avait dit : « Je leur rends ce témoignage qu'ils ont donné même au-delà de leurs moyens (3) » ; maintenant qu'il engage les Corinthiens à faire l'aumône suivant leurs moyens seulement, il laisse l'exemple qu'il a donné produire son effet de lui-même, sachant bien que c'est moins l'exhortation que le zèle qui pousse les hommes à imiter les bonnes actions; c'est pour cela qu'il dit : « Car pourvu que le désir précède, on est bien accueilli selon ce que l'on a, et non selon ce qu'on n'a pas. ». Ne vous effrayez . pas, veut-il dire, des paroles que j'ai prononcées tout à l'heure, car ce que j'en ai. dit était pour faire l'éloge de leur libéralité ; mais Dieu nous demande en raison de nos moyens, d'après ce que nous avons, et non d'après ce que nous n'avons pas. Car l'expression : « On est bien accueilli » a ici la même valeur que s'il y avait : « Dieu demande de nous ». S'en remettant donc avec confiance à l'exemple qu'il a cité, il les ménage extrêmement, et les attire d'autant mieux qu'il les laisse libres; aussi ajoute-t-il encore : « Car il ne faut pas que le soulagement des autres soit votre surcharge (13) ».
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Homilien über den zweiten Brief an die Korinther (BKV)
I.
Aber daß ihr in Allem Überfluß habet, in G3nadengaben, in Wort und Kenntniß und in jeglichem Eifer.
Siehst du, wie der Apostel das Lob wieder als Mittel benützt, um zum Streben nach größerem Lobe zu ermuntern? Und er sagt nicht: Daß ihr gebet, sondern: „daß ihr Überfluß habet, in Gnadengaben — des heiligen Geistes, im Worte — der Weisheit, in der Kenntniß — der Glaubenswahrheiten, in jeglichem Eifer — für die übrigen Tugenden, und in eurer Liebe“ — in der Liebe, von welcher ich eben geredet, von der ich den Beweis geführt habe. — „Daß ihr auch in dieser Gnade die Fülle habet.“ Siehst du, wie er in der Absicht mit jenen Lobsprüchen begonnen hat, um sie in allmähligem Fortschreiten zu gleichem Eifer auch „in dieser Gnade“ zu erwecken?
*8. Nicht als Auftrag sage ich Das.
Siehe, wie schonend er sie fortwährend behandelt, wie wenig er ihnen beschwerlich sein will, wie er Zwang und S. 285 Nöthigung zu vermeiden sucht; ja vor Beidem hütet er sich, sowohl ihnen beschwerlich zu fallen, als auch Zwang aufzuerlegen. Da er nämlich fortwährend ermahnt und die Macedonier so sehr gepriesen hat, so fürchtet er zuletzt, es möchte Das als Nöthigung erscheinen; darum sagt er: „Nicht als Auftrag sage ich Das, sondern um durch den Eifer Anderer die Echtheit auch eurer Liebe zu bewähren.“ Nicht als hätte er an dieser Ächtheit gezweifelt, — denn nicht Das will er hier sagen, — sondern seine Absicht ist, dieselbe zu bewähren, an den Tag zu bringen und gediegener zu machen. Darum sage ich Dieses, spricht er, um euch zu gleicher Bereitwilligkeit zu ermuntern; und darum erwähne ich des Eifers der Macedonier, um eure Opferwilligkeit anzuregen und sie in ihrem vollen Glanze erscheinen zu lassen. Dann wendet er sich von diesem Beweggrunde zu einem noch wichtigeren; denn er unterläßt keinerlei Art des Zuredens, sondern weiß jeden möglichen Grund aufzuführen und geltend zu machen. Er benutzt fremdes Lob, um anzueifern, indem er sagt: „Erkennet die Gnade Gottes, die gegeben ist in den Kirchen Macedoniens.“ Er benutzt das eigene Lob der Korinther, wenn er spricht: „Damit ihr in Allem Überfluß habet, in Wort und Kenntniß.“ Denn stärker vermag Das zu bewegen, wenn man fürchten muß, hinter sich selbst zurückzubleiben, als wenn man Anderen nachsteht. Sodann eilt er zum höchsten und wichtigsten aller Beweggründe, indem er sagt:
9. Erkennet denn die Gnaden unseres Herrn, daß er um unsertwillen ist arm geworden, da er reich war, damit wir durch seine Armuth bereichert würden.
Bedenket, will er sagen, beherziget, erwäget die Gnade Gottes, eilt nicht flüchtig an ihr vorüber, suchet vielmehr ihre Größe und Bedeutung zu erfassen, und ihr werdet gewiß Nichts von dem Eurigen sparen! Christus hat sich S. 286 seiner Herrlichkeit entäussert, damit ihr nicht durch seinen Reichthum, sondern durch seine Armuth reich würdet. Wenn du nicht vertraust, daß Armuth Reichthum bewirken kann, so denke an deinen Herrn und höre auf, zu zweifeln. Denn wäre der Herr nicht arm geworden, so wärest du nicht reich geworden. Das ist gerade das Wunderbare, daß die Armuth Reichthum erzeugt hat. Unter Reichthum versteht aber hier der Apostel die Gottseligkeit, die Reinigung von Sünden, die Gerechtigkeit und Heiligkeit und all jene unzähligen Güter, die der Herr uns schon gewährt hat und noch gewähren wird. Und all Dieses ist uns aus der Armuth erwachsen. Aus welcher Armuth? Aus der Annahme des Fleisches, aus der Menschwerdung Christi, aus der Erduldung von all Dem, was Christus erduldet hat. Und doch war er dir Nichts schuldig, während du sein Schuldner bist.
10. Und einen Rath gebe ich euch hierin, zu eurem Frommen.
Siehe, wie Paulus es wieder vermeidet, beschwerlich zu fallen, und wie er auf eine zweifache Art der Rede die Härte benimmt, indem er von einem „Rathe“ spricht und von diesem sagt, daß er „zu ihrem Frommen“ sei. Ich zwinge und nöthige euch nicht, will er sagen, ich verlange Nichts von Widerwilligen; auch schwebt mir bei meiner Zurede nicht so fast der Nutzen der Empfänger als euer eigener Gewinn vor Augen. Sodann stellt er ihnen auch nicht mehr das Beispiel Anderer, sondern ihr eigenes früheres Verhalten zum Vorbilde auf. „Die ihr nicht allein das Vollbringen,“ sagt er, „sondern auch das Wollen vorher habt angefangen seit dem vergangenen Jahre.“ Siehe, wie er auch von ihnen rühmt, daß sie freiwillig und ohne Aufforderung an’s Werk geschritten. Nachdem er nämlich den Thessalonikern das Zeugniß gegeben hat, daß sie „aus eigenem Antrieb, unter vielem Andringen“ an das Werk S. 287 des Almosens gingen, so will er nun zeigen, daß auch den Korinthern dieses Lob gebühre. Darum sagt er: „Nicht allein das Vollbringen, sondern auch das Wollen habt ihr: nicht angefangen, sondern, vorher angefangen, seit dem vergangenen Jahre.“ Zu dem Werke nun ermahne ich euch jetzt, an das ihr schon vorher mit aller Bereitwilligkeit gegangen seid.
11. Nun aber habt ihr auch das Vollbringen vollendet.
Er sagt nicht: Ihr habt Hand an’s Werk gelegt, sondern: Ihr habt es zu Ende geführt. „Damit, wie dem Willen nach die Geneigtheit besteht, so auch das Vollbringen geschehe nach dem Maße des Habens.“ Mit anderen Worten: Daß es nicht bei der bloßen Geneigtheit verbleibe, sondern daß ihr auch Anspruch auf den Lohn bekommet, welcher der wirklichen That folgt.
12. Denn ist die Bereitwilligkeit vorhanden, so ist sie wohlgefällig gemäß Dem, was man hat, nicht Dem, was man nicht hat.
Siehe, welch’ bewundernswerthe Einsicht! Der Apostel hat auf Solche hingewiesen, die über Vermögen gaben, die Thessaloniker nämlich, und sie deßhalb gelobt mit den Worten: „Ich bezeuge ihnen, daß sie über Vermögen gaben.“ Weil er aber nur verlangt, was gemäß dem Vermögen ist, und es der Macht des Beispiels überläßt, das Übrige zu wirken — denn er wußte, daß nicht so fast Ermahnung als Nacheiferung zu gleichen Thaten bewege — so sagt er hier: „Ist die Bereitwilligkeit vorhanden, so ist sie wohlgefällig gemäß Dem, was man hat, nicht Dem, was man nicht hat.“ Fürchte nicht, meint er, weil ich "über Vermögen“ gesagt S. 288 habe; damit wollte ich nur die Freigebigkeit der Macedonier loben; Gott aber verlangt nur, was entsprechend dem Vermögen ist, gemäß Dem, was man hat, nicht Dem, was man nicht hat. Denn das „wohlgefällig“ bedeutet hier: Gott verlangt. Und dadurch macht sich Paulus die Gemüther gar sehr geneigt, daß er ihnen im Vertrauen auf jenes Vorbild volle Freiheit läßt, und gewinnt sie um so mehr für seine Absicht. Darum fährt er auch fort: