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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ad Galatas commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Galates

6.

Comme ils donnaient à leurs fausses doctrines le nom d'Evangile, Paul les attaque sur l'emploi qu'ils faisaient de ce mot, et il le déclare sans détour : « Pour passer à un autre Evangile ; non pas qu'il yen ait un autre... (7) ». Réflexion très-juste, car il n'y en a point d'autre. Cependant il est arrivé que ce passage a produit sur les partisans de Marcion le même effet que des mets sains sur ceux qui sont malades. Marcion s'en est emparé et s'est écrié : Voici que Paul a dit, qu'il n'y a pas un autre Evangile. Ni lui ni ses disciples n'admettent tous les évangélistes : ils n'en reconnaissent qu'un seul, encore l'ont-ils mutilé et bouleversé pour lui faire dire ce qui leurconvenait. — Que veut donc dire ce même Paul par ces paroles : « Salon mon Evangile, et « selon la doctrine de Jésus-Christ? » (Rom. XVI, 25.) De semblables arguments méritent bien qu'on en rie, cependant tout ridicules (580) qu'ils sont, il est nécessaire de les réfuter à cause de ceux qui se laissent duper facilement. Que dirons-nous donc? Nous dirons que, quand bien même des milliers d'hommes auraient composé des Evangiles , ces nombreux Evangiles n'en formeraient qu'un seul, s'ils contenaient les mêmes choses. La multitude des évangélistes ne saurait empêcher l'unité de l'Evangile. Au contraire, si c'était un seul écrivain qui eût pris la plume mais qui eût écrit des choses contradictoires, son oeuvre serait dépourvue d'unité. L'unité ou la non-unité se juge non d'après le nombre des auteurs, mais d'après l'identité ou la diversité des choses. C'est à cela qu'on reconnaît clairement que les quatre Evangiles ne sont qu'un seul Evangile. Puisque tous les quatre disent les mêmes choses, il ne faut pas que la diversité d'auteurs nous y fasse voir une diversité d'Evangiles; au contraire leur unité doit résulter pour nous de leur concordance. Ici Paul n'a point eu vue le nombre des personnes, mais la diversité des choses. Si l'Evangile de saint Mathieu est autre que celui de saint Luc et pour le sens et pour l'orthodoxie, ils font bien de s'appuyer sur cette parole de Paul mais si ces Evangiles n'en forment qu'un, qu'ils cessent de déraisonner, qu'ils ne feignent plus d'ignorer ce qui est évident même pour des petits enfants.

« Mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Evangile du Christ ». C'est-à-dire, tant que votre esprit restera sain, tant que votre vue restera nette et ne se troublera pas, tant que vous ne vous imaginerez pas que vous voyez ce qui n'est point, vous ne reconnaîtrez pas d'autre Evangile. Quand nos yeux sont troublés, ils voient autre chose que ce qui existe ; il en est de même de notre esprit, il éprouve les mêmes désordres quand il a été troublé et désorganisé par des raisonnements pernicieux. C'est ainsi que l'imagination des fous prend une chose pour une autre. Mais la folie de l'erreur religieuse est plus dangereuse que celle-là- : elle exerce sa funeste influence non pas dans le domaine des sens, mais dans le domaine de l'esprit; elle trouble, non pas la prunelle des yeux de notre corps, mais les yeux de notre intelligence. — «Et qui veulent renverser l'Evangile du Christ ». Ces hommes n'imposaient aux Galates qu'une ou deux coutumes nouvelles, la circoncision et l'observation du sabbat; mais Paul veut montrer qu'une légère atteinte compromet l'ensemble de la foi; et il dit qu'ils renversent l'Evangile. De même que celui qui, dans une pièce de monnaie rogne quelque chose de l'effigie du prince, lui enlève toute valeur, dé même celui qui détruit seulement une petite partie de la foi orthodoxe, la compromet tout entière , car ce premier changement en amène d'autres de plus en plus pernicieux.

Où sont-ils donc ceux qui nous accusent d'humeur querelleuse, parce que nous ne sommes pas d'accord avec les hérétiques? Où sont-ils maintenant ceux qui disent qu'entre nos adversaires et nous il n'y a point de différence de doctrine, mais que toute la lutte provient de notre esprit de domination? Qu'ils écoutent les propres paroles de Paul : d'après lui, celui qui veut. introduire le plus mince changement dans l'Evangile, le renverse. Or ce n'est pas un mince changement que celui qui est proposé par nos adversaires. N'est-ce rien, en effet, que de dire avec eux que le Fils de Dieu n'est qu'une créature? N'as-tu pas appris dans l'Ancien Testament, qu'un homme ayant ramassé du bois un jour de sabbat, fut puni du dernier supplice pour avoir violé un des commandements de Dieu, et certes ce n'était pas le plus important? et qu'Osée, ayant soutenu l'arche qui allait se renverser, mourut sur-le-champ, parce qu'il avait empiété sur des fonctions qui n'étaient pas les siennes? Quoi ! le fait de n'avoir pas observé le sabbat et d'avoir porté la main sur l'arche qui allait tomber a tellement excité l'indignation de Dieu, qu'il a jugé indignes de tout pardon ceux qui s'en étaient rendus coupables, et celui qui a porté la main sur des dogmes sacrés et redoutables, celui-là pourra se justifier et obtenir son pardon? Non, non. Et voilà précisément la cause de tous ces maux, notre apathie devant ces innovations si petites qu'elles soient. C'est ainsi que des désordres plus grands se sont glissés à la suite de ceux qui étaient moindres et qu'on n'avait pas réprimés. Et de même que ceux qui négligent les lésions du corps humain y font germer la fièvre, la gangrène et la mort, de même ceux qui négligent de porter remède aux troubles de l'âme quand ils ont encore peu de gravité, sont cause que la désorganisation devient plus profonde. Un tel, dira-t-on, n'a pas observé rigoureusement le jeûne, ce n'est pas grave; un autre, ferme du reste dans (581) l'orthodoxie, s'est plié aux circonstances et n'a pas dit ce qu'il pensait, cela non plus n'est pas bien grave. Un autre, dans un moment de colère, a menacé de renier la vraie foi, mais il n'y a pas encore là de quoi le punir; c'est la colère, l'impatience-qui l'ont fait pécher. Et combien d'autres péchés du même genre ne trouverait-on pas qui se glissent dans les églises? Et voilà ce qui nous attire les railleries des Juifs et des gentils, quand ils voient l'Eglise partagée en mille et mille sectes. Si tout d'abord ceux qui entreprennent d'échapper aux liens sacrés de la religion, et d'ébranler tant soit peu ses dogmes, recevaient le châtiment qu'ils méritent, la peste qui nous désole aujourd'hui ne se serait pas produite, et les Eglises ne seraient pas assaillies par une aussi violente tempête. Voilà pourquoi l'apôtre dit que la circoncision est le renversement de l'Eglise.

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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Galater (BKV)

6.

Weil sie nun ihr Trugsystem Evangelium nannten, erhebt Paulus mit Recht auch gegen diese Bezeichnung Einsprache und erklärt offen: „zu einem anderen Evangelium,

V. 7: welches aber kein anderes ist“.

S. 33 Ganz gut; denn es gibt wirklich kein anderes. Aber was den Kranken widerfährt, daß sie vom Genusse gesunder Speisen Schaden nehmen, ebendasselbe ist auch Marcion1 mit unserer Stelle widerfahren. Er hat dieselbe für sich in Anspruch genommen und gesagt: Siehe, auch Paulus lehrt, daß es kein zweites Evangelium gibt. Sie anerkennen nämlich nicht alle Evangelisten, sondern nur einen einzigen, und selbst diesen verstümmelten und verfälschten sie durch Zusätze ganz nach Belieben.2 Wie nun, wenn derselbe Apostel sagt: „nach meinem Evangelium3 und der Predigt Jesu Christi“? — Was jene vorbringen, ist gewiß recht lächerlich; indes wenn es auch lächerlich ist, müssen wir es doch widerlegen um des Volkes willen, das gar leicht hintergangen wird. Welches ist also unser Dafürhalten? Daß, mögen auch Tausende und aber Tausende Evangelien schreiben, sofern sie nur das gleiche schreiben, die vielen Evangelien eins sind, und daß die Einheit durch die Vielheit der Verfasser nicht beeinträchtigt wird; sowie daß im Gegenfalle, wenn zwar der Verfasser wieder der gleiche bliebe, derselbe aber Widersprechendes zur Darstellung brächte, seine Darstellungen nicht eins sind. Denn das Einssein und Nichteinssein bemißt sich nicht nach der Zahl der Verfasser, sondern nach der Gleichheit bzw. Verschiedenheit des Inhaltes. Daraus ergibt sich, daß auch die Evangelien der Vier ein einziges Evangelium bilden. Denn wenn die Vier das gleiche erzählen, so ist das nicht fallsweise etwas anderes wegen des Unterschiedes der Per- S. 34 sonen, sondern eins wegen der Übereinstimmung des Inhaltes. — Paulus redet nun an unserer Stelle nicht von der Zahl (der Verfasser), sondern von der Verschiedenheit des Inhaltes. Wenn also das Evangelium des Matthäus und das des Lukas verschieden sind hinsichtlich der Bedeutung des Inhalts und der Richtigkeit der Lehre, dann nehmen jene mit Recht (unsere Brief-) Stelle für sich in Anspruch; wenn sie aber eins und dasselbe sind, dann mögen jene aufhören mit ihrem einfältigen Geschwätz und sich nicht länger in Dingen unwissend stellen, die vor kleinen Kindern offen daliegen … „außer daß es gewisse Leute gibt, welche euch verwirren und welche das Evangelium Christi verkehren möchten“. Das heißt: Solange euer Verstand gesund ist, werdet ihr kein anderes Evangelium anerkennen, solange ihr Richtiges schauet und nicht Verkehrtes, das nur in eurer Einbildung besteht. Denn gleichwie das verstörte Auge ein Ding für das andere ansieht, so pflegt es auch dem Verstande zu ergehen, der getrübt ist durch ein Wirrsal falscher Schlüsse. Das ist der Grund, warum die Rasenden sich allerlei verkehrtes Zeug einbilden. Aber diese Art von Irrsein ist gefährlicher als jene, weil sie nicht auf sinnlichem, sondern auf geistigem Gebiete Schaden stiftet, nicht an der Pupille der leiblichen Augen, sondern an den Augen der Vernunft Unheil anrichtet. — „Und das Evangelium Christi verkehren möchten“. Sie hatten wohl nur ein und das andere Gebot eingeführt, das der Beschneidung und der Festtage aufgefrischt; aber um anzudeuten, daß eine kleine Verfälschung das Ganze verdirbt, spricht er von einem Verkehrenwollen des Evangeliums. Wie man nämlich bei den Münzen des Königs nur ein bißchen Prägung abzuschneiden braucht, um die ganze Münze zu entwerten, so schädigt, wer die gesunde Lehre auch nur im kleinsten Punkte verkehrt, das Ganze, weil er, damit beginnend, in stets größere Irrtümer verfällt. S. 35 Wo sind sie nun, die uns als streitsüchtig verdammen, weil wir uns mit den Häretikern auseinandersetzen? Wo sind sie nun, die da behaupten, zwischen uns und jenen gäbe es keinen Unterschied, der ganze Zwist entspringe lediglich der Herrschsucht? Sie mögen hören, was Paulus (von den jüdischen Irrlehrern) sagt, daß sie, obschon sie nur geringfügige Neuerungen einführten, das Evangelium verkehrt haben. Die Neuerungen dieser4 aber sind nicht geringfügig; wie sollten sie auch, da sie den Sohn Gottes für ein Geschöpf erklären! Hast du nicht gehört, daß schon im Alten Bunde der Mann, der am Sabbate Holz auflas und dadurch ein Gebot, und nicht etwa das größte, übertrat, mit der höchsten Strafe büßen mußte?5 Und daß Oza, als er die schwankende Lade stützte, eines plötzlichen Todes starb, weil er sich ein fremdes Amt angemaßt hatte?6 Wie? Die Schändung des Sabbats und die Berührung der fallenden Lade hat Gott in solchen Unwillen versetzt, daß jene Frevler nicht die geringste Verzeihung fanden, ein Mensch aber, der so unaussprechlich erhabene Geheimnisse schändet, ein solcher sollte Entschuldigung und Nachsicht erlangen? Nein und abermals nein! Aber das gerade ist ja auch die Ursache allen Unheils, daß man sich um solche Kleinigkeiten nicht kümmert. Weil die leichten Vergehen ohne entsprechende Züchtigung bleiben, deshalb ist es zu schwereren gekommen. Wie in leiblicher Beziehung vernachlässigte Wunden Fieber und Brand, ja den Tod verursachen, so führt in geistiger Beziehung die Mißachtung des Geringen zum Größeren. Der da, sagt man, übertritt das Fastengebot, aber es hat nichts zu bedeuten. Ein anderer steht fest im wahren Glauben, nur verstellt er sich aus (gewissen) Rücksichten und hat es aufgegeben, offen Farbe zu bekennen; auch das ist nicht so schrecklich. Wieder ein anderer hat im Ärger gedroht, er wolle vom wahren Glauben abfallen, aber auch S. 36 da ist keine Ursache zum Einschreiten gegeben; er hat ja im Zorne gefehlt, sagt man, und in der Aufregung. Derartige Sünden könnte man unzählige anführen, die tagtäglich in die Kirche eingeschleppt werden. Deswegen sind wir den Juden und Heiden zum Gespötte geworden, weil die Kirche in tausend Parteien gespalten ist. Wenn alle diejenigen, welche anfingen, Gottes Gebote zu übertreten und in Kleinigkeiten abzuweichen, (sogleich) die verdiente Zurechtweisung gefunden hätten, dann wäre die Pest unserer Tage nicht entstanden und hätte nicht dieser gewaltige Sturm die Kirche erfaßt. — Sieh also, wie Paulus die Beschneidung eine Verkehrung des Evangeliums nennen kann!


  1. Statt des sinnlosen Μαρκίωνες ist wohl Μαρκίων (Dun.) zu lesen. Auch die Lesart οἱ Μαρκίωνος wäre möglich. ↩

  2. Marcion, ein gnostischer Sektierer († 165/70), nimmt in seinen „Antithesen“ nur das Evangelium des Lukas an; auch dieses verstümmelt und entstellt er bis zur Unkenntlichkeit. Außerdem kennt er zehn ebenso entstellte Briefe Pauli. Aus dieser seiner „Hl. Schrift“ schöpft er seine gnostischen Lehrsätze über den Widerstreit des Juden- und Christengottes. ↩

  3. Z. B. 2 Tim. 2, 8. ↩

  4. der Häretiker. ↩

  5. Num. 15, 32—36. ↩

  6. 2 Kön. 6, 7. ↩

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