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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
4.
Faites du moins ce qui n'a rien de pénible : maîtrisez vos mains et le dérèglement de vos regards. Que voyez-vous là de difficile ou de malaisé? Pratiquez la justice, ne faites tort à personne, que vous soyez riche ou pauvre, marchand ou mercenaire : car l'injustice peut pénétrer jusque chez les pauvres. Ne voyez-vous pas combien de batailles ils livrent, combien de bouleversements ils provoquent? Mariez-vous, ayez des enfants : Paul écrivait aussi pour les gens mariés, et leur adressait aussi ses instructions. La lutte dont je vous ai parlé est une lutte sublime; le rocher est trop haut, la cime trop voisine du ciel; vous ne pouvez monter jusque-là : visez donc plus bas. Vous ne pouvez renoncer aux richesses au moins, ne dépouillez pas autrui, ne commettez pas l'injustice. Vous ne pouvez pas jeûner : au moins, ne vous plongez pas dans la mollesse. Vous ne pouvez pas dormir sur un lit de feuillage? Que l'argent, du moins, n'enrichisse pas votre couche; ayez un lit, des couvertures qui ne soient point faites pour la montre, mais pour le repos : point de lits d'ivoire, point d'ostentation. Pourquoi charger votre radeau de tant de marchandises? Si vous savez vous modérer, vous ne,craindrez rien, ni l'envie, ni les voleurs, ni les rapines. Vous êtes moins riches d'argent que de soucis; moins bien pourvus de trésors que d'angoisses et de dangers : « Ceux qui veulent être riches, introduisent chez eux les tentations et les convoitises funestes ». (I Tim. VI, 9.) Voilà à quoi s'exposent ceux qui veulent posséder beaucoup de biens. Je ne vous dis pas: Donnez vos soins aux malades : du moins chargez de cela votre serviteur.
Voyez-vous que mes recommandations n'ont rien de bien rigoureux? Songez plutôt à ces filles délicates qui nous devancent de si loin. Ah ! rougissons de voir que dans les choses du monde, comme la guerre et la lutte, nous sommes si loin de céder l'avantage à leur sexe; et qu'au contraire elle nous surpassent dans les combats spirituels, nous préviennent quand il s'agit de ravir la palme, et s'élèvent, dans leur vol sublime, aussi haut que l'aigle, tandis que nous, pareils à des corbeaux, nous ne pouvons nous élever au-dessus de la fumée d'ici-bas: oui, à des corbeaux, ou à des chiens gloutons, nous qui ne rêvons que de table et de cuisine. Rappelez-vous les femmes de l'ancien temps : car il y en eut de grandes, d'admirables, comme Sara, Rébecca, Rachel, Débora, Anne; le temps du Christ aussi en a vu de pareilles; néanmoins elles ne surpassaient pas les hommes et n'occupaient que le second rang. Aujourd'hui c'est tout le contraire : des femmes nous surpassent, nous éclipsent. Quelle dérision ! quelle ignominie! Nous (509) occupons la place de la tête, et nous nous laissons surpasser par le corps? Si nous avons été investis de l'autorité sur les femmes, ce n'est pas seulement pour les gouverner, c'est encore pour les gouverner selon la vertu. Car c'est par la supériorité de vertu que celui qui domine doit principalement dominer : s'il reste inférieur par ce côté, il cesse d'être le maître.
Voyez-vous quels miraculeux effets a produits la venue du Christ? comment elle a levé la malédiction? Les vierges sont plus nombreuses parmi les femmes, la chasteté est moins rare chez elles ainsi que la fidélité au veuvage; les femmes sont moins promptes à proférer des paroles grossières. Pourquoi donc en proférez-vous, dites-moi? Car ne venez pas me parler des femmes perdues. Ce sexe aime la parure, c'est son défaut. Mais en ce point encore les hommes les dépassent, eux qui se parent de leurs femmes comme d'objets de luxe. Je ne pense pas qu'une femme soit aussi fière des ajustements qu'elle porte que son mari l'est lui-même; la femme n'est pas si fière de sa ceinture dorée, que son mari n'est fier de la voir portée par sa femme. Les vrais coupables, c'est donc nous-mêmes, qui soufflons sur cette étincelle, qui attisons cette flamme. D'ailleurs, la faute ne saurait être imputée aussi sévèrement à la femme qu'à l'homme. Vous avez été chargé de la conduire ; en tout, vous réclamez le premier rang; montrez donc par votre exemple que vous ne tenez nullement à ce faste. La parure sied mieux à la femme qu'à l'homme. Si donc vous ne l'évitez pas, comment l'évitera-t-elle ? Les femmes ont de la vanité, mais ce défaut leur est commun avec les hommes; elles sont sujettes à la colère, et nous pareillement. Mais leurs qualités leur appartiennent, au contraire, en propre : je veux dire la chasteté, la ferveur, la religion, l'amour du Christ. Pourquoi donc, dira-t-on, ont-elles été exclues de la chaire de prédication? C'est encore une preuve de la grande distance qui existe entre elles et nous, et de la grandeur des femmes de ce temps. Quand Paul, Pierre, et maint autre saint prêchait , fallait-il , dites - moi, qu'une femme envahît cette fonction? Mais aujourd'hui nous sommes arrivés à un point de corruption tel, qu'il y a lieu de s'enquérir pourquoi les femmes n'enseignent pas, quand nous sommes devenus aussi faibles qu'elles. Si je parle ainsi, ce n'est point pour leur inspirer de l'orgueil, mais pour nous instruire, nous avertir nous-mêmes, et nous engager à ressaisir l'autorité qui nous appartient, non à titre de domination, mais à titre de gouvernement, de direction et de supériorité morale. Le corps ne sera dans l'état où il doit être, que lorsque l'autorité appartiendra au meilleur. Puissions-nous tous, hommes et femmes, vivre selon la volonté de Dieu, afin d'obtenir tous, au jour redoutable du jugement, la miséricorde du Seigneur, et d'entrer en possession des biens qui nous sont promis en Jésus-Christ Notre-Seigneur.
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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)
4.
Tut wenigstens das, was nicht beschwerlich fällt! Beherrschet eure Hand und eure ausschweifenden Augen! Welche Mühsal, ich bitte dich, welche Schwierigkeit kann das bereiten? Übet Gerechtigkeit, tut niemandem Unrecht, nicht der Arme, nicht der Reiche, nicht der Kaufmann, nicht der Taglöhner! Denn auch zu den Armen kann die Ungerechtigkeit den Weg finden. Oder sehet ihr nicht, wieviel Streit diese anzetteln und wie sie alles umzustürzen suchen? Lebe in der Ehe, habe Kinder! Paulus hat auch für solche Vorschriften gegeben, für solche geschrieben. Groß ist jener Kampf und hoch der Berg, und sein Gipfel ragt bis an den Himmel. Du kannst das Große nicht erreichen? Nun, so halte dich wenigstens an das Geringere und strebe die tiefere Stufe an! Du kannst dein Vermögen nicht verschenken? So reiße wenigstens nicht fremdes Gut an dich und tue kein Unrecht! Du kannst nicht fasten? So ergib dich wenigstens nicht der Schwelgerei! Du kannst nicht auf einem Streulager schlafen? So schaffe dir wenigstens keine silberverzierten Betten an, sondern bediene dich eines Bettes, das für die Ruhe und nicht zum Prunke gemacht ist! Schaffe dir auch keine elfenbeinernen Betten an! Schränke dich ein! Warum füllst du das Lastschiff mit tausenderlei Waren an? Wenn du einfach lebst, brauchst du nichts zu fürchten, weder Neid noch Räuber noch heimliche Nachstellungen. Denn du bist nicht so sehr reich an Geld wie an Sorgen, du S. 338 hast nicht so sehr Überfluß an Vermögen wie an Ängsten und Gefahren. „Die da reich werden wollen“, sagt der Apostel, „ziehen sich Versuchungen und schädliche Begierden zu“ [vgl.1 Tim 6,9]. Solche setzen diejenigen aufs Spiel, welche viel besitzen wollen.
Ich sage nicht: Bediene die Kranken! Aber heiße wenigstens deinen Sklaven dies tun! Siehst du, daß es nicht schwer fällt? Wie sollte es auch, da zarte Mädchen uns darin weit überholen? Schämen wir uns doch, ich bitte, daß sie, denen wir in weltlichen Kriegen und Wettkämpfen nirgends den Vorrang lassen, in den geistigen Kämpfen mehr Siege davontragen als wir und vor uns den Preis erringen; daß sie, Adlern gleich, einen hohen Flug nehmen, während wir wie Dohlen immer in der Tiefe um den Fleischdampf und den Rauch herumstreichen. Denn es ist in Wahrheit der Dohlen und lüsterner Hunde Art, nur an die Tafelbereiter und Köche zu denken. Vernimm von den Frauen der Vorzeit! Es waren große und wunderbare Frauengestalten, eine Sara, eine Rebekka, eine Rachel, eine Debora, eine Anna; auch zu Christi Zeiten lebten solche. Doch nirgend überholten sie die Männer, sondern nahmen stets den zweiten Platz ein. Jetzt aber findet das Gegenteil statt; die Frauen laufen uns den Vorrang ab und stellen uns in Schatten. Wie verächtlich! Welche Schande! Wir nehmen die Stelle des Hauptes ein und werden vom Leibe besiegt. Wir sind gesetzt, um ihnen voranzugehen; nicht um schlechthin voranzugehen, sondern um auch in der Tugend voranzugehen. Der Führer muß seine Führerschaft besonders dadurch betätigen, daß er [die Untergebenen] an Tüchtigkeit übertrifft; läßt er sich darin übertreffen, so hört er auf, Führer zu sein. - Habt ihr gesehen, wie großartig die Wirkung der Ankunft Christi war? Wie sie den Flug gelöst hat? Denn beim weiblichen Geschlechte ist die Zahl derjenigen größer, die ein jungfräuliches Leben führen, die Keuschheit bewahren und im Witwenstand S. 339 verbleiben; ein Weib wird nicht leicht ein unsittliches Wort aussprechen. Warum also, sage mit, führst du schändliche Reden? Rede mir nicht von verworfenen Dirnen!
Eine Schwachheit hat das weibliche Geschlecht: es liebt nämlich allzusehr den Schmuck. Aber auch hierin tut ihr Männer es den Frauen noch zuvor, indem ihr auf sie, wie auf euren eigenen Schmuck stolz seid. Ich glaube die Frau brüstet sich nicht so sehr mit ihrem Goldschmuck, als der Mann mit dem seiner Frau; sie bildet sich nicht soviel auf ihren goldenen Gürtel ein, als er darauf, daß seine Frau in Gold prangt. Also auch daran seid ihr Schuld, indem ihr den verborgenen Funken zur lodernden Flamme anfacht. Übrigens ist die Sünde auf Seiten des Weibes nicht so groß als auf seiten des Mannes. Du bist gesetzt, sie zu leiten; in allen Dingen beanspruchst du den Vorrang. Nun, so zeige auch in diesem Punkte an dir selbst, daß du auf jenen Prunk keinen Wert legst! Der Frau steht es besser an, sich zu schmücken, als dem Manne. Wenn nun du selbst nicht darauf verzichtest, wie sollte sie darauf verzichten? Die Frauen haben ein gewisses Maß von Eitelkeit; doch dieser Fehler ist ihnen mit den Männern gemein. Sie sind etwas jähzornig; auch das teilen die Männer mit ihnen. Ihre Tugenden dagegen teilen die Männer nicht: nämlich die Ehrbarkeit, den Eifer, die Gewissenhaftigkeit, die Liebe zu Christus.
Weshalb nun, könnte man fragen, hat sie der Apostel vom Lehrstuhle ausgeschlossen? Auch dies ist ein Beweis dafür, daß zwischen ihnen und den Männern ein bedeutender Abstand ist und daß die damaligen Frauen wirklich groß waren. Als ein Paulus lehrte, ein Petrus und jene heiligen Männer, sage mir, war es da Not, daß ein Weib sich zu diesem Geschäfte drängte? Jetzt dagegen hat die Schlechtigkeit bei uns so sehr überhand genommen, daß man die Frage aufwerfen darf, warum die Frauen nicht lehren. So sehr sind wir zu weiblicher Schwäche herabgesunken.
S. 340 Dieses will ich nicht gesagt haben, um die Frauen stolz zu machen, sondern um uns selbst zu beschämen und nachdrücklich zu ermahnen, daß wir die uns gebührende Herrschaft wieder an uns bringen, nicht durch die Überlegenheit [an körperlicher Kraft], sondern durch Fürsorge, Schutz und Tugend. So bleibt ja auch der Körper in seiner gehörigen Ordnung, wenn er vom Haupte gut geleitet wird. Möchten doch alle, die Frauen wie die Männer, nach Gottes Wohlgefallen leben, damit wir alle an jenem schrecklichen Tage gewürdigt werden, die Menschenfreundlichkeit des Herrn zu erfahren und die verheißenen Güter zu erlangen in Christus Jesus unserm Herrn, mit welchem der Vater gleichwie dem Heiligen Geiste Herrlichkeit, Macht und Ehre sei, jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit! Amen.