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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ad Ephesios commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens

2.

Mais Paul ne dit pas cela seulement pour les incrédules : beaucoup de croyants ne sont pas moins attachés à leurs vices que les incrédules ; quelques-uns mêmes , beaucoup plus. A eux aussi, il est donc nécessaire de leur dire: « Eveille-toi, toi qui, dors: lève-toi du milieu des morts, et le Christ répandra sur toi sa lumière ». A eux aussi s'applique la parole : « Dieu n'est point le Dieu des morts, mais des vivants ». (Matthieu, XXII, 32.) Vivons donc, s'il n'est pas le Dieu des morts. — Mais il y a des gens qui voient une hyperbole dans ce passage : « Avare, ce qui est une idolâtrie ». Ce n'est pas une hyperbole, mais l'expression de la vérité. Comment? de quelle façon? Parce que l'avare s'éloigne de Dieu, tout comme l'idolâtre. Et pour vous convaincre que ce ne sont point ici des paroles en l'air, rappelez-vous cette sentence du Christ «Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon ». (Matth. VI, 24.) Servir Mammon, c'est renoncer au service de Dieu : ceux qui renient son autorité pour se faire les esclaves d'un métal inanimé, sont manifestement idolâtres. Mais je n'ai pas façonné d'idole, diront-ils, je n'ai pas érigé d'autel, sacrifié de victimes, répandu de vin en forme de libations: loin de là, je suis venu à l'Eglise, j'ai élevé les mains vers le Fils unique de Dieu ; je participe aux sacrements, je , m'associe aux prières, je remplis pour ma part tous les devoirs du chrétien. Comment donc peut-on dire que j'adore les idoles? Et voilà justement ce qu'il y a de plus étonnant : c'est que connaissant par expérience et pour y avoir goûté la bonté divine, instruit de la charité du Seigneur, vous ayez quitté ce maître charitable pour un cruel (529) tyran, et que, tout en feignant de rester son serviteur, vous vous soyez, en réalité, soumis au joug pesant et intolérable de l'avarice. Jusqu'ici vous ne m'avez rien dit de vos bonnes oeuvres, vous ne m'avez parlé, que des présents du Seigneur. Dites-moi, je vous en prie, à quoi reconnaissons-nous quelqu'un pour soldat ? Est-ce en le voyant faire partie du cortége du roi, recevoir de lui sa subsistance et compter parmi ses gens; ou bien, en le voyant faire preuve d'un vrai zèle pour sa personne ? Que si, tout en feignant de lui rester attaché, il travaille en réalité pour l'ennemi, c'est, à nos yeux, une plus mauvaise action que de déserter ouvertement le service du monarque pour passer dans le camp ennemi.

Et vous, vous manquez de respect à Dieu tout comme un idolâtre, non pas seulement par vos paroles à vous, mais par celles de vos innombrables victimes: cependant; an prétend que ce n'est pas de l'idolâtrie. Quand les païens disent: Ce chrétien qui est avare, ce chrétien-là n'offense pas seulement Dieu par ses actions, mais encore par les paroles que sa conduite inspire fréquemment à ses victimes; que si elles se taisent, il ne faut en faire honneur qu'à leur piété. Les faits ne confirment-ils pas ce que je vous dis ? Qu'est-ce, en effet, qu'un idolâtre, sinon un homme qui a coutume d'adorer ses passions; au lieu de les dominer? Par exemple, quand nous accusons les païens d'adorer des idoles : Non, répondent-ils, nous adorons Vénus, nous adorons Mars. Et quand nous demandons : Qu'est-ce que cette Vénus? les plus graves d'entre eux répondent : La volupté. Et Mars? La colère. Eh bien ! vous, vous adorez Mammon ; et qu'est-ce que Mammon ? L'avarice. Et vous l'adorez? Nous ne l'adorons pas, répondez-vous. Comment? Est-ce à dire que vous ne vous prosternez point? Mais vous lui rendez de bien autres hommages par vos actions et vos démarches : c'est là une adoration bien plus réelle. Voulez-vous en être sûrs? Demandez-vous quels sont les plus zélés adorateurs de Dieu, ceux qui se bornent à prendre part aux prières, ou ceux qui font sa volonté ? Il est clair que ce sont ces derniers. Il en est de même pour Mammon : ceux qui font sa volonté sont ses plus zélés adorateurs.

D'ailleurs, les païens qui adorent les passions, peuvent être eux-mêmes exempts de passions; on peut trouver des serviteurs de Mars qui sachent réprimer en eux la colère il n'en est pas de même pour vous, la passion vous subjugue. Vous ne lui sacrifiez pas de brebis ? Non, mais vous lui immolez des hommes, des âmes raisonnables; vous faites mourir les uns de faim, vous poussez les autres à blasphémer. Nulle frénésie ne saurait atteindre à une pareille immolation. Qui jamais a vu sacrifier des âmes? L'autel de l'avarice est abominable. Approchez de ceux des idoles : vous les trouverez imprégnés du sang des chevraux et des boeufs. Venez à l'autel de l'avarice, vous sentirez une forte odeur de sang humain. On n'y brûle pas des ailes d'oiseaux; il n'en sort ni vapeur ni fumée : ce sont des êtres humains qui y périssent. Les uns, en effet, se précipitent dans des gouffres; d'autres se pendent, d'autres se coupent la gorge. Voyez-vous quelles inhumaines et barbares immolations? C'est peu encore : il faut à l'autel de l'avarice, outre le corps, l'âme de l'homme. Car il est aussi pour l'âme un genre d'immolation approprié à sa nature ; il y a. une mort de l'âme, comme une mort du corps. « L'âme qui pèche, mourra », est-il écrit. (Ézéchiel, I, 8, 4.) La mort de l'âme n'est point comparable à celle du corps , elle est autrement affreuse. L'une, en séparant l'âme du corps, délivre celui-ci de beaucoup de tracas et de fatigues, et envoie l'autre dans un séjour de lumière; à la longue, lé corps lui-même, dissous et réduit en poussière, se recompose pour une existence impérissable, et rejoint l'âme qui l'a quitté.

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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)

2.

Aber er redet nicht bloß von den Ungläubigen; denn viele Gläubige hängen nicht weniger am Bösen als die Ungläubigen, ja manche noch weit mehr. Deshalb muß auch an diese die Aufforderung ergehen: „Wache auf, du Schläfer, steh auf von den Toten, und Christus wird dich erleuchten.“ Auf diese paßt auch jene andere Stelle: „Gott ist kein Gott der Toten, sondern der S. 386 Lebendigen“1 . Ist er aber kein Gott der Toten, so laßt uns leben! Manche erklären die Worte: „Der Habsüchtige ist ein Götzendiener“ für eine rednerische Übertreibung. Allen dieser Satz enthält keine Übertreibung, sondern buchstäbliche Wahrheit. Wieso und inwiefern? - Der Habsüchtige fällt ebenso von Gott ab wie der Götzendiener. Damit du nicht glaubst, das sei eine grundlose Behauptung, so vernimm hier den wörtlichen Ausspruch Christi: „Ihr könnt nicht Gott dienen und dem Mammon“2 . Wenn es also nicht möglich ist, Gott zu dienen und dem Mammon, so haben die, welche dem Mammon dienen, sich des Dienstes Gottes begeben; wer aber die Herrschaft Gottes verleugnet und dem leblosen Golde dient, ist offenbar ein Götzendiener. - Aber, wendet man ein, ich habe ja kein Götzenbild gemacht, keinen Altar errichtet, keine Schafe geopfert, keinen Wein gespendet, sondern bin in die Kirche gegangen, habe die Hände zu dem eingeborenen Sohne Gottes erhoben, empfange die Geheimnisse, beteilige mich am Gebete sowie an allem andern, was sich für einen Christen geziemt. Wie sollte ich da, fragt man, ein Götzenanbeter sein? - Nun, gerade das ist das eigentlich Unbegreifliche, daß du, nachdem du die Menschenfreundlichkeit Gottes erfahren und gekostet, nachdem du gesehen, wie gut der Herr ist, diesen guten Herrn aufgegeben und den grausamen Tyrannen dafür genommen hast, und daß du dir den Anschein gibst, dem Herrn zu dienen, während du in Wirklichkeit dem schweren und harten Joch der Geldliebe dich unterworfen hast.

Noch hast du mir keine gute Handlung deinerseits aufgezählt, sondern lediglich die Geschenke des Herrn. [Denn] sage mir, ich bitte dich, woran erkennen wir den Soldaten? Daß er den König als Trabant begleitet, von ihm Verpflegung erhält und seinen Namen trägt, oder daß er für ihn Partei nimmt? Den Anschein zu erwecken, als stünde er auf dessen Seite S. 387 und besorgte dessen Dienste, während er in Wirklichkeit die Sache der Feinde führt, ist nach unserem Ermessen viel schwerwiegender, als wenn er seinem König offen den Dienst aufgekündigt und den Feinden sich angeschlossen hätte. Auch du schmähst jetzt Gott wie ein Götzendiener, nicht nur durch deinen eigenen Mund, sondern durch den Mund der Tausende, denen du Unrecht getan hast. - Aber er ist doch kein Götzendiener, sagt man. Wenn es nun bei den Heiden heißt: Ein Christ, ein Habsüchtiger!, dann tut er nicht nur durch sein eigenes Treiben Gott Schmach an, sondern er nötigt auch den von ihm Geschädigten vielfach Schmähreden [gegen Gott] ab. Tun sie es nicht, so ist es bloß ihrer Gottesfurcht zuzuschreiben. Oder sehen wir nicht, daß sich die Sache wirklich so verhält? Was tut der Götzendiener anderes? Betet nicht auch er Leidenschaften an, [vielfach] obwohl er die Leidenschaft beherrscht?

Nehmen wir ein Beispiel her! Wenn wir ihm sagen, er bete Götzen an, so entgegnet er: Nein, sondern die Aphrodite, den Ares. Und fragen wir: Wer ist denn diese Aphrodite?, so antworten die Ernsteren unter ihnen: Die Willust. - Und wer ist der Ares? Der Zornmut. - So [betest] auch du den Mammon an. Und fragen wir: Wer ist denn der Mammon?, so erwiderst du: Die Habsucht. Und diese betest du an? Ich bete sie nicht an, lautet die Antwort. Warum? Etwa weil du dich nicht verberbeugst? Du betest sie gegenwärtig noch weit mehr an durch deine Werke und Handlungen; diese Anbetung ist weit ernster. Um das einzusehen, betrachte, wie die Verhältnisse bei Gott liegen! Welche Menschen beten ihn mehr an, diejenigen, die bloß betend vor ihm stehen , oder diejenigen, die seinen Willen tun ? Offenbar die letzteren. So ist es auch beim Mammon: Jene, welche seinen Willen tun, beten ihn mehr an. - Nun aber sind jene, welche die Leidenschaften anbeten, oftmals von denselben frei, man kann nämlich beobachten, daß der Verehrer des Ares nicht selten S. 388 seinen Zornmut zu beherrschen vermag. Bei dir aber ist dies nicht der Fall, sondern du machst dich zum Sklaven deiner Leidenschaft. - Du opferst keine Schafe? Dafür aber Menschen und vernunftbegabte Seelen, die einen durch Hunger, die anderen durch Lästerungen. Gibt es einen schlimmeren Bacchuskult als diesen? Wer hat je Seelen als Schlachtopfer gesehen? Der fluchwürdige Altar der Habgier. Denn kommst du zu einem Götzenaltar, so gewahrst du nur das Dampfen von Ziegen- und Rinderblut; kommst au aber zum Altar der Habsucht, so gewahrst du das widerwärtige Tauchen von Menschenblut. Wenn du da hinzutrittst, so schaust du nicht verbranntes Geflügel noch Fettdampf und Opferrauch, sondern vernichtete Menschenleiber . Denn die einen stürzen sich selbst in den Abgrund, die anderen greifen zum Stricke, wieder andere schneiden sich die Kehle ab. Siehst du den Grausamkeit und Unmenschlichkeit dieser Opfer?

Willst du noch empörendere sehen als diese? Ich werde dir nicht mehr bloß menschliche Körper, sondern auch menschliche Seelen zeigen, die dort hingemordet werden. Denn auch die Seele kann in ihrer Weise gemordet werden. Wie es nämlich einen Tod des Leibes gibt, so auch der Seele - „die Seele, welche sündigt“, heißt es in der Schrift, „soll sterben“3 . Der Tod der Seele ist kein solcher wie der leibliche Tod, sondern viel schlimmer. Der leibliche Tod nämlich, der Seele und Leib voneinander trennt, läßt den Körper ausruhen von vielen Sorgen und Mühsalen und versetzt die Seele in die Region des Lichtes; dann nach vorübergehender Trennung und Auflösung wird der Leib wiederum zusammengefügt in Unverweslichkeit und erhält die zu ihm gehörige Seele zurück.


  1. Mt 22,32 ↩

  2. Mt 6,24 ↩

  3. Ez 18,4 ↩

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