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Commentaire sur l'épître aux Éphésiens
4.
Dites-moi, si l'on vous donnait la faculté de tout posséder, refuseriez-vous? Eh bien ! il ne tient qu'à vous maintenant, si vous le voulez. On voit des gens qui gémissent, quand il faut faire l'abandon de leur fortune, et qui préféreraient l'avoir mangée, plutôt que de la voir passer entre les mains d'autrui. Je ne puis vous guérir de cette faiblesse, car c'en est une : mais, tout au moins, par votre testament, instituez le Christ pour votre héritier. Vous auriez dû lui donner de votre vivant, t'eût été la marque d'une volonté droite: du moins que la nécessité vous rende généreux. Si le Christ nous a prescrit de donner aux pauvres, c'est pour que nous vivions en sages, pour que nous apprenions à mépriser les richesses, à dédaigner les choses terrestres. Ce n'est plus mépriser les richesses que d'en faire l'abandon à tel ou tel quand on meurt et qu'on cesse d'en être maître; ce n'est point par libéralité que vous donnez alors, mais par nécessité : le bienfaiteur, c'est la mort, et non pas vous. Une telle conduite n'est pas celle de l'affection, mais celle de la haine. Mais, tout au moins, cédez à cette extrémité, corrigez-vous à cette heure suprême. Comptez vos usurpations, vos rapines, et rendez le tout au quadruple; c'est ainsi que vous vous justifierez devant Dieu. Mais il en est qui poussent la démence et l'aveuglement au point de ne pas comprendre, même alors, quel est leur devoir : ils agissent (531) en tout comme s'ils se proposaient de rendre le jugement de Dieu plus sévère à leur égard. Voilà pourquoi notre bienheureux dit : « Marchez comme des enfants de lumière ». Or, c'est l'avare surtout qui vit dans les ténèbres, qui répand une nuit épaisse sur tout le monde. Et encore: « Ne vous associez point aux oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt réprouvez-les ; car ce qu'ils font en secret est honteux même à dire. Or tout ce qui est répréhensible se découvre par la lumière ».
Ecoutez, je vous prie, vous tous qui craignez de vous exposer gratuitement à la haine ! Cet homme dépouille son prochain, et vous ne le confondez pas, de peur de vous attirer sa haine? Mais ce n'est pas là s'exposer gratuitement à la haine : c'est justement que vous reprendriez le coupable, et vous craignez d'en être haï? Reprenez votre frère, encourez l'inimitié du prochain, pour l'amour du Christ, pour l'amour du prochain lui-même : arrêtez-le dans sa course vers l'abîme. Le faire asseoir à notre table, le combler de bonnes paroles, de salutations, de plaisirs, ce n'est pas l'amitié. Voilà les dons que nous devons faire à nos amis, pour dérober leur âme à la colère de Dieu : quand nous les voyons plongés dans la fournaise de l'iniquité, relevons-les. Mais il est incorrigible , dira-t-on. Eh bien ! vous, faites ce qui est en votre pouvoir, et vous voilà justifié devant Dieu. Ne cachez- pas le talent: si la parole, si une langue, une bouche vous ont été données, c'est pour que vous corrigiez le prochain. Les brutes seules ne songent pas au prochain, ne s'occupent que d'elles-mêmes : mais vous, qui nommez Dieu votre père, et frère votre prochain, quand vous voyez ce frère commettre péché sur péché, vous faites passer avant son intérêt le désir de lui complaire? N'en faites rien, de grâce. Rien ne prouve mieux l'amitié , que de ne pas laisser faillir ses frères. Vous les voyez haïr? réconciliez-les. Vous les voyez commettre l'injustice? arrêtez-les. Vous les voyez opprimés? défendez-les : ce n'est pas à eux, c'est à vous-même que vous rendez service. Si nous sommes amis , c'est pour nous entraider. Les paroles d'un ami ne seront pas reçues comme celles du premier venu : un inconnu, on s'en défiera peut-être, et d'un prédicateur pareillement; mais non d'un ami.
« Car ce qu'ils font en secret est honteux même à dire. Or, tout ce qui est répréhensible se découvre par la lumière ». Que veut-il dire ici? Il veut dire que parmi les péchés, les uns sont secrets, les autres publics; mais il en sera autrement dans l'état dont il parle car il n'y a personne qui n'ait conscience de ses péchés. Voilà pourquoi il dit: « Or tout ce qui est répréhensible se découvre par la lumière ». Mais quoi ! dira-t-on , est-ce que ceci ne regarde point également l'idolâtrie? Non, c'est de la conduite et des péchés qu'il est question. « Car tout ce qui se découvre est lumière ». Je vous en conjure donc, n'hésitez point à reprendre, et ne vous fâchez pas quand on vous reprend. Car tout ce qui s'accomplit dans l'ombre se fait avec plus de sécurité: or, la présence de beaucoup de témoins produit l'effet de la lumière. Faisons donc tous nos efforts pour écarter les causes de mort qui menacent nos frères, pour dissiper les ténèbres, pour faire luire ici-bas le soleil de la justice. S'il y a beaucoup de flambeaux, le chemin de la vertu nous sera plus aisé; et ceux qui sont dans les ténèbres seront plus facilement surpris, grâce à cette lumière qui dissipera l'obscurité. Sinon, il est à craindre que nous ne soyons nous-mêmes plongés dans la nuit, le voile épais des ténèbres et des péchés venant à triompher de la lumière et à en chasser la clarté. Croyons donc qu'en obligeant aujourd'hui nous nous rendons service à nous-mêmes; et ainsi nous louerons dans toute notre conduite le Dieu de bonté, par la grâce et la charité de son fils unique, avec qui gloire, puissance, honneur au Père et au Saint-Esprit, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
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Kommentar zu den Briefen des hl. Paulus an die Epheser (BKV)
4.
Sage einmal, wenn man dir die Möglichkeit böte, alles in Besitz zu nehmen, wärest du nicht dazu bereit? Nun, du kannst es, wenn du nur willst. Gar manche bedauern es nach ihren eigenen Worten, wenn sie ihr Erbgut an andere abtreten müssen, und wünschten, sie hätten es lieber selbst verzehrt, als daß sie jetzt Fremde als Herren darüber schalten sehen. Von dieser Krankheit will ich dich gar nicht einmal befreien - auch das nämlich verrät eine kranke Seele -; doch sei dem immerhin so: setze wenigstens in deinem Testamente Christus zum Erben ein! Freilich hättest du das bei Lebzeiten tun sollen, dann wäre es mit völlig freiem Willen geschehen; indes laß dich wenigstens von der Notwendigkeit zwingen, freigebiger zu werden! Denn Christus hat deshalb befohlen, den Armen zu geben, damit er uns bei Lebzeiten zu wahren Philosophen mache, zur Verachtung des Geldes bestimme und die irdischen Dinge geringschätzen lehre. Das ist keine Verachtung des Geldes, wenn man es im Tode, wo man S. 392 nicht mehr Herr darüber ist, diesem oder jenem überlassen muß. Da gibst du von dem Deinigen nicht mehr freiwillig, sondern notgedrungen. Da gebührt der Dank dem Tode, nicht dir. Das ist nicht ein Ausfluß zärtlicher Liebe, sondern bitterer Notwendigkeit.
Möge es doch wenigstens so noch geschehen! Mögest du wenigstens dann noch die Leidenschaft aufgeben! Bedenke, wie viel du geraubt, wie viel du ungerecht erworben hast! Erstatte alles vierfach1 , erwirb dir so Verzeihung bei Gott! Aber manche sind schon wo weit im Wahnsinn und in der Verblendung gekommen, daß sie nicht einmal dann einsehen, was nottut; sie handeln vielmehr in allem so, als legten sie es förmlich darauf an, das Gericht Gottes für sich noch furchtbarer zu machen. - Deshalb sagt der heilige Paulus in seinem Briefe: „Wandelt als Kinder des Lichtes!“ Der Habsüchtige aber lebt selber in tiefster Finsternis und verbreitet auch allenthalten dichte Finsternis um sich her. - „Und nehmet nicht teil“, heißt es weiter, „an den unfruchtbaren Werken der Finsternis, sondern ziehet sie vielmehr ans Licht! Denn was im Verborgenen geschieht, ist schändlich auch nur zu nennen. Alles aber, was an das Licht gezogen wird, wird durch das Licht aufgehellt.“ Höret dies, ich bitte euch, ihr alle, die ihr nicht „grundlos“ gehaßt, sondern geliebt sein wollt. Wozu nützt mir, sagt man, der Haß? - Es raubt einer, und du weisest ihn nicht zurecht, weil du seinen Haß fürchtest? Aber das heißt doch nicht grundlos gehaßt werden? Du weisest nach Gebühr zurecht und du fürchtest seinen Haß? Weise den Mitbruder zurecht, nimm seine Feindschaft auf dich aus Liebe zu Christus, aus Liebe zu ihm selbst, hindere ihn daran, sich in den Abgrund zu stürzen! Mit jemandem zu Tische sitzen und sich freundlich unterhalten, artige Begrüßungen tauschen und schwelgen, das ist noch kein besonderer Freundschaftsbeweis. Wir wollen den Freunden solche S. 393 Geschenke machen, daß wir ihre Seelen vor dem Zorne Gottes retten! Sehen wir sie im Feuerofen des Lasters liegen, so wollen wir sie daraus emporheben! - Aber, so wendet man ein, er läßt sich nicht bessern. -
Tue nur du das Deinige, dann bist du vor Gott gerechtfertigt. Vergrabe das Talent nicht! Dazu hast du Vernunft, dazu Zunge und Mund, damit du den Nächsten zu bessern suchest. Nur bei den unvernünftigen Tieren kümmert sich keines um das andere, nimmt keines Rücksicht auf die anderen. Du aber, der du Gott Vater und den Nächsten Bruder nennst, du siehst, wie er unzählig viel Böses tut, und läßt dir an seiner Gunst mehr gelegen sein als an seinem Seelenheile? Handle doch nicht so, ich bitte dich! Es gibt keinen größeren Beweis von Freundschaft, als wenn man den Fehlern seiner Mitbrüder gegenüber nicht gleichgültig bleibt. Bemerkst du bei ihnen Feindschaft? Versöhne sie! Bemerkst du an ihnen Habgier? Halte sie davon zurück! Bemerkst du, daß ihnen Unrecht geschieht? Steh' für sie ein! Damit erweisest du nicht nur ihnen Gutes, sondern in erster Linie dir selber. Wir sind deshalb Freunde, damit wir einander nützen. Anders nimmt man es auf vom Freunde, und anders vom ersten besten. Gegen einen Fernstehenden wird man vielleicht mißtrauisch sein, ja selbst gegen den Lehrer, nicht aber gegen den Freund. - „Denn was im Verborgenen geschieht“, sagt der Apostel, „ist schändlich auch nur zu nennen. Alles aber, was an das Licht gezogen wird, wird durch das Licht aufgehellt.“ Was will er damit sagen? Nichts anderes, als daß hienieden die Sünden zum Teil unbewußt, zum Teil bewußterweise begangen werden. Im Jenseits aber wird es nicht so sein; da gibt es keinen, der sich nicht der Sünde bewußt wäre. Deshalb sagt er: „Alles aber, was an das Licht gezogen wird, wird durch das Licht aufgehellt.“ - Wie nun? Spricht er hier von der Abgötterei? Nein, hier ist vom Lebenswandel und von den Sünden die Rede. Alles, was aufgehellt wird, sagt er, ist Licht.
S. 394 Darum ermahne ich euch, säumet nicht, zurechtzuweisen, und nehmt es nicht übel auf, wenn ihr zurechtgewiesen werdet! Denn solange etwas im Verborgenen geschieht, geschieht es mit größerer Ungescheutheit; sobald aber viele Zeugen der Tat vorhanden sind, wird sie ans Licht gezogen. Darum wollen wir alles mögliche aufbieten, um den Tod der Seele von unseren Mitbrüdern zu entfernen, die Finsternis zu zerstreuen und die Sonne der Gerechtigkeit herbeizuführen. Denn wenn es viele Leuchten gibt, so wird nicht nur ihnen selbst der Weg der Tugend leicht sein, sondern auch die in Finsternis Befindlichen werden eher überführt werden, da das Licht zu ihnen durchdringt und das Dunkel verscheucht. Im Gefallenen aber ist zu befürchten, daß auch die Leuchten erlöschen, indem die dichte Finsternis der Sünden über das Licht obsiegt und seine Helligkeit verdrängt. Seien wir also in unserem eigenen Interesse und im Interesse der Nebenmenschen stets dazu entschlossen, damit wir in allem den liebreichen Gott verherrlichen, durch die Gnade und Menschenfreundlichkeit des eingeborenen Sohnes Gottes, mit welchem dem Vater gleichwie dem Heiligen Geiste Herrlichkeit, Macht und Ehre sei, jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit! Amen.
-
vgl. Lk 19,8 ↩