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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Philipper (BKV)
4.
Nachdem er aber seine Menschwerdung berührt hat, führt er nunmehr unbedenklich alles Erniedrigende an in der festen Zuversicht, daß die Erwähnung dieser Erniedrigung seiner Gottheit keinen Eintrag tue, da nur seine Menschheit dieselbe auf sich nahm.— „Darum hat ihn auch Gott erhöht und ihm einen Namen gegeben, der über jeden Namen erhaben ist, auf daß im Namen Jesu jedes Knie sich beuge derer, die im Himmel, auf Erden und unter der Erde sind, und jede Zunge bekenne, daß Herr ist Jesus Christus zur Ehre Gottes des Vaters.“ Laßt uns den Häretikern entgegenhalten: Wenn dieses von dem nicht fleischgewordenen, wenn es von dem Worte Gottes ausgesagt wird, wie konnte dann Gott ihn erhöhen? Verlieh er ihm etwas, was er zuvor nicht besessen? Dann war er folgerichtig in diesem Punkte unvollkommen und ist erst durch uns vollkommen geworden. Denn wäre er nicht unser Wohltäter geworden, so hätte er diese Ehre nicht erlangt — „Und er hat ihm einen Namen gegeben (ἐχαρίσατο).“ heißt es. Sieh, nicht einmal einen Namen hatte er nach eurer Auffassung! Wenn er ihn aber als etwas ihm Gebührendes empfing, wie lesen wir dann an unserer Stelle, daß er ihn als eine Gnade (χάριτι) und als ein Geschenk erhielt, und zwar „einen S. 111 Namen, der über jeden Namen erhaben ist“? — Laßt uns aber auch sehen, was das für ein Name ist! Der Apostel sagt: „auf daß im Namen Jesu jedes Knie sich beuge“. Unter Name verstehen die Häretiker die Herrlichkeit. Diese Art Herrlichkeit also wäre über jede Herrlichkeit erhaben? Aber ist es denn überhaupt eine Herrlichkeit, wenn man ihn anbetet? Ihr seid von der Größe Gottes himmelweit entfernt, die ihr euch einbildet, Gott zu kennen, wie er sich selbst kennt. Schon hieraus kann man ersehen, wie sehr euch jeder richtige Begriff von Gott abgeht; das ergibt sich aber auch aus folgender Erwägung: Das also ist seine Herrlichkeit, sag an? Mithin war er, bevor es Menschen, bevor es Engel, bevor es Erzengel gab, nicht im Besitze dieser Herrlichkeit? Denn wenn darin die Herrlichkeit besteht, die über jede Herrlichkeit erhaben ist, — das sollen ja die Worte „über jeden Namen erhaben“ besagen — so mußte er, selbst wenn er eine Herrlichkeit besaß, jedenfalls eine geringere als diese besessen haben. Also hat er dazu und deswegen die Welt erschaffen, damit er in den Besitz der Herrlichkeit komme, nicht mehr aus reiner Güte, sondern aus Verlangen nach unserer Verherrlichung. Seht ihr den Unverstand? Seht ihr die Gottlosigkeit? — Wenn nun aber der Apostel dieses von dem Fleischgewordenen aussagte, so hatte das einen vernünftigen Sinn; denn das Wort Gottes verträgt eine solche Sprache über seine menschliche Natur; dadurch wird nämlich sein göttliches Wesen nicht berührt, sondern das Ganze bezieht sich auf die Heilsökonomie. — Was aber bedeuten die Worte: „derer, die im Himmel und auf Erden und unter der Erde sind?“ Damit ist die ganze Welt gemeint, Engel, Menschen und Dämonen; oder auch die Gerechten (im Himmel), die Lebenden (auf Erden), die Sünder (in der Hölle). — „Und (damit) jede Zunge bekenne, daß Herr ist Jesus Christus zur Ehre Gottes des Vaters.“ Das heißt, damit alle dies bekennen; dies aber gereicht dem Vater zur Ehre. Siehst du, wie überall, wo der Sohn verherrlicht wird, auch der Vater verherrlicht wird? Ebenso wird auch, wenn der Sohn verunehrt wird, der Vater verunehrt. Denn trifft dies schon bei uns zu, wo doch zwi- S. 112 schen Vätern und Söhnen ein großer Unterschied besteht so geht bei Gott, wo ein Unterschied nicht besteht, in noch weit höherem Maße Ehre sowohl als Schimpf des Sohnes auf den Vater über. Der Apostel will sagen: Wenn die ganze Welt sich dem Sohne unterwirft, so gereicht dies dem Vater zur Ehre. Also auch wenn wir sagen; der Sohn ist vollkommen, es fehlt ihm nichts, er steht nicht hinter dem Vater zurück, auch das gereicht dem Vater zur Ehre, weil er einen solchen Sohn gezeugt hat. Das ist ein großartiges Zeugnis für seine Macht und Güte und Weisheit, daß er einen zeugte, der ihm in nichts nachsteht, weder an Weisheit noch an Güte. Wenn ich sage, er sei weise wie der Vater und stehe ihm (hierin) durchaus nicht nach, so ist dies ein Zeugnis für die große Weisheit des Vaters. Wenn ich sage, er sei mächtig wie der Vater, so ist dies ein Zeugnis für seine Macht. Wenn ich sage, er sei gut wie der Vater, so ist dies der größte Beweis seiner Güte, daß er einen solchen Sohn gezeugt hat, der in keiner Beziehung hinter ihm zurückbleibt oder zurücksteht. Wenn ich sage, er sei dem Wesen nach nicht geringer, sondern gleich, noch auch wesensverschieden, so bewundere ich auch hierin wieder Gott, seine Macht, Güte und Weisheit, daß er aus sich heraus einen andern uns gezeugt hat, der ihm vollkommen gleicht, nur daß er nicht Vater ist. Was ich also immer Großes vom Sohne sage, das geht auf den Vater über. Denn wenn schon dieses Geringe und Unbedeutende — denn in bezug auf die Herrlichkeit Gottes ist es etwas Geringes, daß die ganze Welt (den Sohn) anbetet — zur Verherrlichung Gottes (des Vaters) gereicht: um wieviel mehr alles andere!
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Commentaire sur l'épître aux Philippiens
4.
Remarquez bien la suite des idées dans saint Paul, et comment, dès qu'il a parlé de cette chair adoptée par le Seigneur, il rappelle immédiatement toutes les circonstances qui prouvent son humilité. Avant de dire qu'il a pris la forme de l'esclave, et tant qu'il nous entretient de la divinité de Jésus, voyez avec quelle élévation il s'exprime; je dis avec élévation, en la mesurant à nos forces humaines; car Paul même n'atteint pas, et il ne pourrait atteindre à la hauteur de son sujet. Toutefois, écoutez-le : « Etant dans la forme de Dieu, il a cru sans usurpation être égal à Dieu ». Mais notre bienheureux parle-t-il du Dieu fait homme, il développe aussitôt toutes les conséquences de cette incomparable humilité, parce qu'une pensée le rassure : il sait que la chair sacrée de Jésus a subi seule toutes les humiliations qu'il rappelle; il sait que sa divinité n'en a souffert aucun dommage.
« Et pour cela, Dieu l'a élevé et lui a donné un nom qui est au-dessus de tout nom, de sorte qu'au nom de Jésus tout genou fléchit au ciel, sur la terre et dans les enfers ; et que toute langue confesse que Notre-Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire de son Père ». Disons aux hérétiques: S'il est ici question du Dieu Verbe et non pas du Verbe incarné, expliquez-nous cette exaltation et ce genre d'exaltation surtout? Le Père leur donne-t-il quelque chose en plus? Voilà, dès lors, l'imperfection antérieure du Fils constatée d'un côté au moins; c'est à cause de nous qu'une nouvelle perfection lui est dévolue, puisque s'il ne nous avait pas fait ce grand don, il n'aurait pas gagné l'honneur dont il est question.
« Il lui a donné un nom ». Ainsi, du moins dans votre opinion, il n'avait pas même de nom. Alors, s'il a reçu celui qui lui était dû, comment l'a-t-il reçu par don et par grâce ? « Un nom qui est au-dessus de tout nom », et si nous demandons lequel enfin : « Afin qu'au nom de Jésus-Christ » tout genou fléchisse. Les hérétiques, par ce nom, entendent la gloire. Donc aussi doivent-ils ajouter : Une gloire au-dessus de toute gloire. Or, nous avons vu que cette gloire consiste précisément à adorer son Père ! Vous voilà bien loin de la grandeur divine, vous qui pensez connaître Dieu autant qu'il se connaît lui-même ! Votre interprétation à elle seule suffit pour montrer que vous êtes loin de ridée véritable que représente le nom de Dieu ! Au reste, une nouvelle preuve de votre aberration va ressortir de votre idée même. Voilà, répondez-moi, la gloire du Fils? Donc, avant la création des hommes, et surtout avant celle des archanges et des anges, ce Fils n'était pas dans la gloire ? Car, enfin, 1a nature de cette gloire, c'est de surpasser toute gloire; on le voit très-clairement par ces mots : « Un nom au-dessus de tout nom». Or, avant l'époque où Dieu la lui donne, il est dans la gloire sans doute, mais moins qu'il ne l'a été dès lors! C'est à cette gloire qu'il tendait, c'est le but qu'il voulait atteindre quand il créait toutes choses ; loin d'être déterminé par sa. seule bonté, il avait soif de gloire, et de celle encore qui vient de nous ! Comprenez-vous ces folies, ces impiétés? — Au contraire, appliquez ce langage de l'apôtre à l'incarnation; il est vrai de tout point; le Dieu-Verbe permet que nous parlions ainsi de sa chair glorifiée ; toutes ces donations n'arrivent pas à sa nature divine, mais à celle que sa bonté a voulu revêtir. Les appliquer à la divinité, c'est impardonnable , tandis qu'au contraire si j'avance que Dieu a immortalisé un homme , quand même je le dirais de l'homme tout entier, je sais ce que je dis.
« Au ciel, sur la terre et dans les enfers », qu'est-ce à dire? Dans tout l'univers, qui comprend anges, hommes et démons; — ou bien encore chez les justes comme chez les pécheurs. « Et que toute langue confesse que (48) Notre-Seigneur Jésus-Christ est dans la gloire du Père » . Comprenez: que tout le monde le proclame; et remarquez qu'il s'agit ici de la gloire du Père, de sorte que partout, quand le Fils est glorifié, le Père est aussi glorifié, et réciproquement le déshonneur du Fils retombe sur le Père. Car, s'il en est ainsi même humainement et chez nous, bien qu'entre les pères et leurs enfants la distance soit grande, bien plus en est-il ainsi en Dieu, au sein duquel cette différence ne peut être; ainsi l'honneur ou le déshonneur retombent sur lui. Selon l'apôtre, en effet, le monde est soumis au Fils, et c'est là précisément la gloire du Père. Donc aussi, quand nous disons que ce Fils est parfait, sans besoin aucun, sans la moindre infériorité à l'égard du Père, c'est encore la gloire de son Père. Celui-ci apparaît dès lors dans tout l'éclat de sa bonté, de sa puissance, de sa sagesse, puisqu'il engendre un Fils aussi grand, qui ne lui est aucunement inférieur ni pour la bonté, ni pour la sagesse. Oui, si je le proclame sage autant que son Père, sans une ombre d'infériorité, voilà bien déclarer la sagesse infinie du Père. Quand je le déclare aussi puissant que lui, j'indique en retour la puissance infinie du Père; quand je le dis bon comme le Père, c'est assez dire que le Père est infiniment bon, puisqu'il a pu engendrer un Fils qui n'est à son égard ni inférieur, ni moindre. Quand enfin je nie la moindre infériorité d'essence entre eux, et que j'avoue leur égalité, l'identité même de leur substance; par là même je proclame Dieu admirable, je chante sa puissance, sa bonté, sa sagesse, parce qu'il a bien voulu nous envoyer son Fils, ou plutôt un autre lui-même en tout point, sauf en un seul : c'est qu'il n'est point le Père. Ainsi tout ce que je dis à la louange du Fils, retourne à son Père. L'éloge même si pauvre et si chétif que je lui adresse en ce passage (car c'est bien peu de chose pour la gloire de Dieu, que d'être adoré par le monde entier), ce faible éloge appartient encore à sa gloire néanmoins : à combien plus forte raison tout le reste !