• Accueil
  • Œuvres
  • Introduction Instructions Collaboration Sponsors / Collaborateurs Copyrights Contact Mentions légales
Bibliothek der Kirchenväter
Recherche
DE EN FR
Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ad Philippenses

Traduction Masquer
Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Philipper (BKV)

6.

Doch das sind Beispiele, die wir aus der Profanliteratur kennen. Wir wollen aber, wenn es euch recht ist, auch aus der Hl. Schrift solche anführen. Saul war der erste König; allein ihr wißt, wie auch er von zahllosen Übeln heimgesucht wurde und zugrunde ging. Nach ihm hatten David, Salomon, Abdias, Ezechias und Josias ein ähnliches Los. Denn es ist nicht möglich, ohne Trübsal, es ist nicht möglich, ohne Beschwerden, es ist nicht möglich, ohne Widerwärtigkeiten durch das gegenwärtige Leben zu gehen. — Aber wir wollen uns nicht über solche Dinge betrüben, worüber die Könige sich betrüben, sondern einer solchen Trauer uns hingeben, die uns reichlichen Gewinn einbringt. „Denn die gottgefällige Betrübnis bewirkt standhafte Buße zum Heile1.“ Darüber sollen wir uns betrüben, darüber sollen wir Herzeleid empfinden, das soll uns wehe tun. So betrübte sich Paulus über die Sünder, so weinte er über sie. „Denn aus vieler Drangsal und Herzensangst“, heißt es, „schrieb ich euch unter vielen Tränen2.“ Da er über eigene Sünden nicht zu trauern hatte, so tat er es über die Sünden anderer; oder vielmehr, wie es in der Natur des Mitleids liegt, er sah fremdes Unglück so an, als wäre es ihm selbst begegnet. Andere wurden geärgert, und er empfand (darüber) brennenden Seelenschmerz; andere wurden schwach, und auch er wurde schwach3. Eine solche Betrübnis ist etwas Gutes, sie ist besser als jede weltliche Freude. Wer so trauert, den S. 230 ziehe ich allen Menschen vor; ja er, der Herr selbst, preist sie selig, die so trauern, die Mitleid fühlen. Ich bewundere den hl. Paulus nicht so sehr wegen der Gefahren — oder besser gesagt, ich bewundere ihn nicht minder wegen der Gefahren, um derentwillen er täglich dem Tode ins Auge schaute; aber dieses nimmt mich mehr ein. Geht es doch hervor aus einer gottinnigen und zärtlich liebenden Seele, aus einer Liebe, wie sie Christus selbst verlangte, aus brüderlichem und väterlichem Mitleid, oder vielmehr aus einem Mitgefühle, welches diese beiden Arten des Mitleids noch übertrifft, so gesinnt zu sein, so zu weinen. Solche Tränen sind die Quelle großer Wonne; solche Trauer erzeugt Freude. — Und sollten wir auch den (von uns) Beweinten nichts nützen, so werden wir doch uns selber nützen. Denn wer über fremdes Unglück solchen Schmerz empfindet, dem wird umso mehr das eigene zu Herzen gehen; wer über die Sünden anderer so Tränen vergießt, der wird an den eigenen Fehlern nicht tränenlos vorübergehen; oder vielmehr, er wird nicht so leicht sündigen. Das Schlimme aber ist, daß wir, denen die Pflicht obliegt, in solcher Weise die Sünder zu beklagen, nicht einmal über die eigenen Sünden einen Funken Reue zeigen, sondern fallen, ohne Schmerz zu fühlen, und um alles eher besorgt sind und uns um alles eher kümmern als um die eigenen Sünden. Deshalb geben wir uns der törichten weltlichen Freude hin, welche im Augenblicke vergeht, welche zahllose Leiden hervorbringt.

Laßt uns daher trauern mit einer Trauer, welche die Mutter der Freude ist, und laß uns nicht huldigen einer Freude, welche Trauer gebiert! Laßt uns Tränen vergießen, aus denen große Wonne ersprießt, und laßt uns nicht in ein Gelächter ausbrechen, das uns Zähneknirschen erzeugt! Laßt uns Trübsal erdulden, aus welcher Beruhigung erwächst, und nicht ein Wohlleben suchen, das große Bedrängnis und schlimmes Weh im Gefolge hat! Laßt uns auf Erden kurze Zeit Mühe und Anstrengung ertragen, damit es uns im Himmel (unaufhörlich) wohl ergehe! Bereiten wir uns in diesem vergänglichen Leben selber Drangsal, damit wir in der Ewigkeit der Ruhe teilhaftig werden! Seien wir nicht ausge- S. 231 lassen lustig in dieser Spanne Zeit, damit wir nicht seufzen müssen in der Ewigkeit! Seht ihr nicht, wie viele auch hienieden in Bedrängnis sind wegen irdischer Dinge? Denke, auch du seiest einer von ihnen, und trage geduldig Trübsal und Schmerz, gestärkt durch die Hoffnung auf die zukünftige Seligkeit! Du bist nicht besser als ein Paulus oder ein Petrus, denen nie Ruhe zuteil ward, die ihr ganzes Leben in Hunger und Durst und Entbehrung zubrachten. Willst du dasselbe Ziel wie sie erreichen, warum schlägst du den entgegengesetzten Weg ein? Willst du in jene Stadt4 gelangen, deren sie gewürdigt wurden, so wandle den Weg, „der dahin führt“! Dahin führt nicht der Weg der bequemen Ruhe, sondern der Weg der Trübsal; jener ist der breite, dieser der enge Weg5. Diesen wollen wir wandeln, damit wir des ewigen Lebens teilhaftig werden, in Christus Jesus, unserm Herrn, mit welchem dem Vater gleichwie dem Hl. Geiste Herrlichkeit, Macht und Ehre sei, jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit, Amen.


  1. 2 Kor. 7, 10. ↩

  2. Ebd. 2, 4. ↩

  3. Vgl. ebd. 11, 29. ↩

  4. in das himmlische Jerusalem. ↩

  5. Vgl. Matth. 7, 13. 14. ↩

Traduction Masquer
Commentaire sur l'épître aux Philippiens

6.

Je vous accorde que les livres des gentils nous ont légué ces histoires. Mais voulez-vous que les saintes Ecritures elles-mêmes nous en retracent de semblables ? Saül fut le premier roi ; vous savez qu'après mille traverses douloureuses, il périt malheureusement. Après lui, David, Salomon, Abias, Ezéchias, Josias furent aussi l'objet de tribulations sans nombre.

Concluez donc que la vie présente ne peut aller sans travaux, peines ni chagrins. Pour nous, ne nous affligeons pas pour les mêmes choses que les rois. Affligeons-nous pour d'autres sujets qui rendront notre tristesse avantageuse; « car la tristesse qui est selon Dieu opère une pénitence certaine pour le salut». (II Cor. VII, 10.) Voilà comment il nous faudrait verser des pleurs, gémir, être pénétré de douleur! Ainsi Paul se désolait, ainsi pleurait-il pour les pécheurs : « Je vous ai écrit », dit-il aux Corinthiens, « le coeur souffrant, l'âme navrée, à travers bien des larmes ». (II Cor. II, 4.) N'ayant pas à pleurer sur ses péchés, il gémissait sur ceux d'autrui; je dis mieux, par la pénitence et la douleur, il savait se les approprier. Personne ne pouvait succomber au scandale, sans que Paul ne fût brûlé ; la langueur des autres l'accablait de langueur. Bonne et sainte tristesse que celle-là, et préférable à toute joie mondaine ! L'homme qui sait ainsi pleurer, je le préfère à tous les hommes; le Seigneur même proclame bienheureux ceux qui adoptent comme personnelle à eux la douleur de leurs frères. J'admire Paul beaucoup moins pour les dangers qu'il a courus volontairement; ou plutôt non, je ne l'admire pas moins pour ces périls où chaque jour il trouvait la mort; mais sa charité me charme et me transporte. J'y (100) reconnais une âme tendre et passionnée pour Dieu; j'y découvre cet amour que demandait Jésus-Christ, une piété fraternelle, un paternel dévouement, quelque chose de supérieur encore. Ainsi doit-on accepter la douleur et verser des larmes. Les pleurs ainsi répandues surabondent de joie; une tristesse de ce genre est une source d'allégresse.

Et ne me dites pas : Quel avantage produisent donc mes larmes, à ceux pour qui je les répands? Dussent-elles ne leur point servir, à coup sûr elles nous servent à nous-mêmes. Pleurer ainsi sur les péchés d'autrui, c'est avoir dans l'avenir des pleurs aussi pour ses propres péchés; oui, celui qui gémit sur les fautes des autres, s'engage à ne pas laisser passer sans de grandes larmes ses vices et ses fautes personnels; il y a plus, un tel homme sera moins prompt à offenser Dieu. Mais chose déplorable entre toutes ! On nous commande de pleurer les péchés d'autrui, et nous ne donnons pas même signe de repentir pour les nôtres; au contraire, nous tombons sans aucun regret, et nos péchés sont, de toutes choses au monde, ce qui nous donne le moins de souci, le moins de crainte ! Aussi nous nous livrons à la joie mondaine, inutile, bientôt effacée et grosse de mille chagrins.

Ah ! plutôt, embrassons une tristesse mère de la joie, et renonçons à une joie qu'enfante l'amertume. Cherchons l'affliction qui porte en elle-même la paix, et fuyons les délices qui engendrent misère et douleur. Travaillons pour un temps bien court sur cette terre, pour nous réjouir à jamais dans les cieux. Mortifions-nous pendant une vie fragile, afin de gagner le repos dans une vie sans fin; ne nous prodiguons pas en vain dans cette existence éphémère, pour n'être pas réduits aux sanglots dans l'éternité. Ne voyez-vous pas que, même pour des nécessités temporelles, bien des hommes ici-bas subissent la douleur? Supposez que vous êtes de leur nombre, et supportez les peines et les souffrances, en vous nourrissant de l'espérance du bien à venir. Vous n'êtes pas meilleur que Paul, meilleur que Pierre, à qui le repos ne fut jamais accordé, qui ont passé toute leur vie dans la faim, la soif, la nudité. Si vous aspirez au même but, pourquoi vous placer sur un autre chemin? Si vous voulez parvenir à la cité qu'ils ont si dignement gagnée, embrassez jusqu'au bout la voie qui vous y mène ! La voie qui aboutit à ce bonheur n'est pas celle de l'inertie, mais bien celle de la souffrance: L'une est la voie large, l'autre est l'étroite. Passons par celle-ci pour conquérir la vie éternelle en Notre-Seigneur Jésus-Christ auquel, avec le Père et le Saint-Esprit, appartiennent gloire, empire, honneur, maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

Traduit par M. l'abbé COLLERY.

FIN DU COMMENTAIRE SUR L'ÉPITRE AUX PHILIPPIENS.

  Imprimer   Rapporter une erreur
  • Afficher le texte
  • Référence bibliographique
  • Scans de cette version
Traductions de cette œuvre
Commentaire sur l'épître aux Philippiens
Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Philipper (BKV)
Commentaires sur cette œuvre
Einleitung

Table des matières

Faculté de théologie, Patristique et histoire de l'Église ancienne
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Mentions légales
Politique de confidentialité