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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ad Colossenses commentarius

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Commentaire sur l'épître aux Colossiens

5.

Bien des gens, je le sais, rient de mes paroles; mais peu m'importe, si mes paroles portent leurs fruits. Oui, la démence et la fureur sont filles de la richesse. Si ces riches le pouvaient, ils feraient faire une terre d'or, des murailles d'or, peut-être même un ciel d'or et une atmosphère d'or. Quelle fureur! quelle injustice ! quelle fièvre ! Voilà une créature faite à l'image de Dieu qui meurt de froid, et voilà les couvres qui vous occupent! O quel faste ! et que pourrait faire de plus un insensé? Trouvez-vous donc vos excréments assez précieux pour employer l'argent à les recueillir ? Je sais qu'en entendant ces paroles vous êtes frappés de stupeur. Mais les personnes qui devraient être frappées de stupeur sont celles qui commettent de pareils actes, et qui se rendent esclaves de pareilles manies;, car il y a là de l'indécence, de la cruauté, de l'inhumanité, de la férocité et de la mollesse. Quel monstre, quel reptile, quel mauvais génie, quel démon peut être capable d'agir de la sorte? A quoi sert le Christ? A quoi sert la foi, si l'on suit l'exemple des païens ou plutôt du démon ? Si l'on ne doit point parer sa tête d'or et de perles, celui qui emploie l'argent au plus vil de tous les usages est-il excusable? Ne vous suffit-il pas d'avoir déjà tant de meubles en argent, d'avoir des sièges et des escabeaux en argent, luxe déjà intolérable et insensé? Mais partout aujourd'hui règne. un faste inutile, partout la. vanité ; la raison n'est plus de mode; on n'aime que le superflu. Ah ! j'ai bien peur qu'en donnant de plus en plus dans toutes ces folies, les femmes ne deviennent de véritables monstres; aujourd'hui probablement elles voudraient avoir des cheveux d'or. Avouez donc que mes paroles n'ont pu ni émouvoir ni réveiller vos âmes; avouez que vous êtes plongés dans la concupiscence et que, si la honte ne vous retenait, vous tomberiez dans tous les excès. D'après ce qu'on ose déjà faire, je puis croire que les femmes voudront bientôt avoir des cheveux d'or, des lèvres, des sourcils de même métal, et qu'elles se doreront de la tête aux pieds.

Peut-être ne me croyez-vous pas; vous croyez peut-être que je veux rire ; eh bien ! je vais vous raconter ce que j'ai appris, ce qui a (143) lieu encore de nos jours. Le roi de Perse porte une barbe d'or; des artistes habiles ont soin de garnir de lames d'or sa barbe naturelle, et c'est dans cet accoutrement qu'il se fait voir comme un phénomène. Gloire à toi, Jésus-Christ ! De combien de faveurs ne nous as-tu pas comblés pour guérir nos âmes ! De combien de folies monstrueuses ne nous as-tu pas délivrés ! Aujourd'hui donc j'élève la voix, non pour vous donner des avis, mais pour vous donner des ordres. M'entende qui voudra, et qu'on me désobéisse, si l'on veut. Mais je vous déclare que , si vous persistez dans votre conduite, je ne la supporterai plus, je ne vous accueillerai plus, je ne vous laisserai plus passer le seuil de ce temple. Qu'ai-je besoin, en effet, de cette multitude de malades que je cherche en vain à guérir de leurs manies? Paul ne défendait-il pas aussi l'or et les perles? Eh bien ! nous autres nous servons de risée aux gentils, et nous sommes la fable des païens. C'est aussi pour les hommes que je parle : voulez-vous venir à l'école du Christ, pour y apprendre la science de l'âme? Déposez d'abord votre faste. C'est aux hommes et aux femmes que je m'adresse, et je ne souffrirai plus qu'on me désobéisse.

Jésus-Christ n'avait que douze disciples. Ecoutez ce qu'il leur dit : « Et vous, ne voulez-vous point aussi me quitter ? » (Jean, VI, 68.) Car, si nous ne cessons de vous flatter, quand vous soulagerons-nous? Quel progrès ferons-nous? Mais il y a, dites-vous, d'autres sectes que l'on peut embrasser, en changeant de croyance. Une pareille objection ne me touche pas. « Mieux vaut un seul fidèle faisant la volonté de Dieu, que mille impies ». (Eccl. XVI, 3.) Car, je vous le demande, aimeriez-vous mieux avoir une foule d'esclaves fugitifs et voleurs qu'un seul esclave affectionné ? Oui, je vous le conseille et je vous l'ordonne : défaites-vous de ces ornements, de ces vases, donnez-en le prix aux pauvres et corrigez-vous de votre folie. Qu'on se révolte, si l'on veut; qu'on m'accuse et qu'on me critique, si l'on veut : je n'excuse plus personne. Quand je comparaîtrai devant le tribunal du Christ, vous ne serez pas là pour me défendre, et vous ne pourrez pas me secourir, lorsque je rendrai mes comptes. C'est vouloir me corrompre que de me dire : Cet homme vous abandonnera, il passera à l'ennemi et embrassera une autre secte. C'est une âme faible; descendez jusqu'à lui et pliez-vous un peu à sa faiblesse. Et jusques à quand faut-il user de condescendance? C'est bon pour une fois, pour deux ou trois fois tout au plus; mais ça ne peut pas toujours durer. Je vous le déclare donc de nouveau et je vous le proteste avec saint Paul : Si vous y revenez, je ne vous épargnerai plus (II Cor. XIII, 2). Quand vous vous serez corrigés, vous verrez tout ce que vous aurez gagné à écouter mes paroles. Je vous prie donc, je vous conjure de vous corriger; je suis prêt, s'il le faut, à embrasser vos genoux et à me répandre en supplications. Que signifient cette faiblesse, cette sensualité, cette conduite qui outrage Dieu? Car votre conduite n'est pas pour vous le bonheur; c'est un outrage envers Dieu. Quelle est cette démence ? quelle est cette folie? Quoi ! il y a tant de pauvres autour de l'Eglise, et l'Eglise qui possède dans son sein tant de riches enfants ne peut venir au secours du pauvre ! L'un meurt de faim, tandis que l'autre est ivre ! L'un emploie l'argent aux plus vils usages, tandis que l'autre n'a pas de pain ! Quelle est cette folie? Quelle est cette férocité? A Dieu ne plaise que nous soyons réduits, dans notre indignation,. à punir votre désobéissance ! Puissiez-vous au contraire remplir tous vos devoirs avec résignation,. avec plaisir, afin que nous vivions pour honorer Dieu , afin que nous évitions les peines de l'autre vie et que nous obtenions le bonheur promis à ceux qui aiment Dieu, par sa grâce et par sa bonté !

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Kommentar zum Briefe des hl. Paulus an die Kolosser (BKV)

5.

Ich weiß, daß viele sich deshalb über mich lustig machen, aber ich kehre mich nicht daran: wenn es nur etwas hilft. Reichsein verursacht in der Tat Torheit und Wahnsinn. Wenn Gold genug dazu vorhanden wäre, so möchten die Menschen auch die Erde von Gold, die Wände von Gold, vielleicht sogar den Himmel und die Luft von Gold haben. Welch ein Wahnsinn! Welch ein Frevel! Welch eine fieberhafte Gier! Dein Nebenmensch, nach Gottes Ebenbild geschaffen, kommt vor Kälte um; und du richtest dich mit solchem Geräte ein? O der Hoffart! Könnte ein Wahnsinniger die Sache noch weiter treiben? Den Stuhlgang schätzest du so hoch, daß du ihn in Silber auffängst? Ich weiß, ihr werdet starr vor S. 338 Entsetzen, daß ihr solches zu hören bekommt; allein die Frauen, die das tun, sollten sich entsetzen und die Männer, welche zu derartigen krankhaften Auswüchsen die Hand bieten; denn das ist Zuchtlosigkeit, Verwilderung, Unmenschlichkeit, Bestialität und frecher Übermut. Welche Scylla, welche Chimäre, welcher Drache, ja welcher Dämon, welcher Teufel hätte sich je so etwas einfallen lassen? Was nützt da Christus, was nützt der Glaube, wenn man es mit den Heiden oder vielmehr nicht mit den Heiden, sondern mit den Dämonen hält? Wenn man nicht einmal das Haupt mit Gold und Perlen schmücken soll1, wie wird dann derjenige Verzeihung erlangen, der sich des Silbers zu so unreinem Gebrauche bedient? Habt ihr nicht an dem übrigen genug, wiewohl auch dies nicht geduldet werden kann, daß Stühle und Fußschemel durchwegs von Silber sind? Und doch verdient auch dieses den Vorwurf der Torheit. Allein überall herrscht übertriebene Hoffart, überall Eitelkeit; nirgends beschränkt man sich auf das Notwendige, sondern überall hascht man nach dem Überflüssigen. — Ich fürchte, das weibliche Geschlecht nimmt infolge dieses Wahnsinns nach und nach die abenteuerlichste Gestalt an. Denn wahrscheinlich geht ihr Verlangen noch so weit, sogar goldene Haare haben zu wollen. Oder gesteht einmal ehrlich ein, daß euch der Gedanke daran bereits gekommen ist, daß ihr euch dazu versucht gefühlt habt und daß ihr auf einen solchen Wunsch verfallen seid; und, hielte euch nicht die Scham zurück, so würdet ihr euch dessen nicht entblödet haben. Denn wenn man sich zu Dingen versteht, die weit ungereimter sind als dies, so müssen sie meines Erachtens noch viel mehr darnach begierig sein, goldene Haare zu tragen und Lippen und Augenbrauen, kurz alles mit einer Goldschminke zu überkleistern. Wenn ihr aber die Ungläubigen spielt und in meinen Worten nur Scherz erblickt, so will ich euch etwas mitteilen, was ich gehört habe, oder besser gesagt, was jetzt noch der Fall ist. Der König der Perser trägt einen goldenen Bart, indem die in diesem Fache bewanderten Künstler seine Barthaare S. 339 wie den Einschlag eines Gewebes mit Goldfäden durchziehen; und das sieht wunderlich genug aus. —

Preis dir, Christus! Mit wie vielen Gnaden hast du uns überhäuft! Wie hast du uns befähigt, wahrhaft verständig zu sein! Von welch ungeheuerlichen, von welch sinnlosen Dingen hast du uns befreit! —

Sieh, ich sage euch voraus — es ist kein bloßer Rat mehr, sondern mein Befehl und Geheiß; wer will, mag gehorchen, wer nicht will, mag den Gehorsam verweigern —: Wenn ihr (Frauen) dieses Treiben fortsetzt, so werde ich es nicht dulden, euch nicht aufnehmen und euch nicht über diese Schwelle treten lassen. Denn was soll mir eine Menge von Kranken? Und was soll es mir, wenn ich als euer Lehrer und Erzieher das Überflüssige nicht zu verhindern suche? Nun aber hat der hl. Paulus Gold und Perlen verboten2. Wir dienen den Heiden zum Gespötte, unsere Religion erscheint ihnen als Ammenmärchen. Auch den Männern gilt diese Warnung. Du findest dich beim Unterrichte ein, um geistliche Weisheit zu lernen? So entferne jene Hoffart! Diese Aufforderung richte ich an die Männer wie an die Frauen. Und wenn jemand dem zuwiderhandelt, so dulde ich es fortan nicht mehr. Der Jünger waren nur zwölf, und höre, was Christus zu ihnen sagt: „Wollt etwa auch ihr davongehen3.}?“ Denn wenn wir durchaus nur schmeicheln, wann werden wir euch je bekehren, wann je fördern? — Aber, hält man mir entgegen, es gibt andere Sekten, und sie treten dann zu diesen über. Dieser Einwand ist ganz nichtssagend. Besser ein einziger, der den Willen des Herrn tut, als tausende, die sich darüber hinwegsetzen4. Denn sage mir, was wäre dir selbst lieber: wenn du Gott weiß wie viele Sklaven, aber lauter Ausreißer und Langfinger, oder wenn du nur einen einzigen, aber gutwilligen Diener hättest? — Sieh, ich ermahne und befehle, sowohl die Schmuckgegenstände als die genannten Gefäße zu zerbrechen und den Armen zu geben und nicht so wahnsinnig zu sein. Wer will, mag da- S. 340 gegen auftreten; wer will, mag darüber losziehen: aber ich dulde keinen solchen Mißbrauch mehr. Wenn ich mich dereinst vor dem Richterstuhle Christi verantworten muß, so steht ihr weit weg und eure Gunst; denn ich habe die Rechenschaft abzulegen. — Derartige Reden verderben alles: Er könnte am Ende, sagt man, gar abfallen und zu einer andern Sekte übertreten; er ist schwach; übe Nachsicht! — Wie oft? Wie lange? Ein-, zwei-, dreimal, nicht immerfort. — Sieh, ich wiederhole meinen Befehl und versichere mit den Worten des hl. Paulus: „daß, wenn ich abermals komme, ich nicht schonen werde5.“ Wenn ihr aber meiner Aufforderung gewissenhaft nachkommt, so werdet ihr die Größe des Gewinns, die Größe des Nutzens an euch selbst erfahren. Ja, ich bitte und beschwöre euch darum; ich stehe sogar nicht an, euch kniefällig darum anzuflehen. Welche Weichlichkeit! Welcher Luxus! Welcher Übermut! Das ist nicht mehr Luxus, sondern Übermut. Welche Torheit! Welcher Wahnsinn! Die Kirche ist von so vielen Armen umlagert, und obschon die Kirche so viele, so reiche Kinder hat, vermag sie auch nicht einem Armen zu helfen! Während der eine Hunger leidet, ist der andere toll und voll; während der eine auf Silber seine Notdurft verrichtet, hat der andere nicht einmal ein Stück Brot. Welche Verrücktheit! Welch grenzenlose Verwilderung! — Verhüte Gott, daß wir in die Lage kommen, gegen Widerspenstige einschreiten und zu unserem Leidwesen die angedrohte Strafe verhängen zu müssen! Möchtet ihr vielmehr mit bereitwilligem Gehorsam dieses alles fliehen, damit wir zur Ehre Gottes leben, von der Strafe im Jenseits verschont bleiben und der Güter, welche denen verheißen sind, die ihn lieben, teilhaftig werden; durch die Gnade und Menschenfreundlichkeit unseres Herrn Jesus Christus, mit welchem dem Vater gleichwie dem Heiligen Geiste Herrlichkeit, Macht und Ehre sei, jetzt und allezeit und in alle Ewigkeit. Amen.

S. 341


  1. Vgl. 1 Tim. 2, 9. ↩

  2. Vgl. 1 Tim. 2, 9. ↩

  3. Joh. 6, 67{Vulgata 68 ↩

  4. Vgl. Ekkli. 16, 3. ↩

  5. 2 Kor. 13, 2. ↩

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