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Commentaire sur la deuxième épitre aux Thessaloniciens
8.
Aussi, je vous en, prie, quand les nourrices vous rendent vus enfants , ne les habituez pas à des contes de vieille femme; mais, dès l'âge le plus tendre, qu'ils apprennent ce que c'est que le jugement; gravons-leur dans l'âme ce que c'est que le supplice. Cette crainte, enracinée dans les coeurs, produit de grands biens. L'âme qui, dès les premières années de l'enfance, s'est pliée à cette attente, ne, secouera pas facilement ce guide dont. elle a peur; comme un cheval, docile au freins l'âme qui, sent peser sur elle la pensée de la géhenne, marche d'un pas bien réglé, et toutes ces paroles seront conformes à son utilité, et ni jeunesse, ni richesse, ni perte ou abandon, ou quoi que ce soit, ne pourra lui nuire, si elle a cette raison solide assez forte pour résister à tout., Ces entretiens doivent être notre règle et notre frein, pour nous , pour nos femmes,, nos esclaves, nos enfants, nos amis, et , s'il est possible, pour nos ennemis. Nous pouvons, avec ces entretiens, retrancher le grand nombre de nos péchés, et vivre, au milieu des afflictions, plus heureux qu'au sein de la prospérité, et je vais vous le prouver. Répondez-moi : Vous entrez dans une maison où se célèbre un mariage, et, pendant une heure, ce spectacle vous amuse, mais bientôt vous vous retirez, et le chagrin vous dessèche parce que vous, n'êtes (254) pas aussi riche; vous entrez, au contraire, dans une maison en deuil, et quelque riches qu'en soient les habitants, en vous retirant, vous vous sentez le coeur en repos , parce que ce que vous avez vu , ne vous a pas inspiré l'envie, mais vous a consolés de votre pauvreté.
Vous le voyez, la réalité vous montre que la richesse n'est pas un bien, que la pauvreté n'est pas un mal; que ce sont choses indifférentes. Maintenant, parlez, je suppose, des plaisirs recherchés de la vie, vous heurtez l'homme qui n'a pas assez de ressources pour se les procurer; parlez, au contraire, contre les délices, et, si vous le voulez, de la géhenne, la conversation est de nature à vous intéresser vivement , car cette pensée que les plaisirs délicats n'auront servi absolument à rien pour préserver du feu à venir, vous empêchera de les rechercher. Ce n'est pas tout, la pensée que ces plaisirs ne servent d'ordinaire qu'à irriter ce feu, non-seulement vous empêchera de les rechercher, mais vous portera encore à les haïr, à les repousser loin de vous. Donc n'évitons pas les discours sur la géhenne, si nous voulons éviter la géhenne ; n'évitons pas la pensée du châtiment, si nous voulons n'être pas châtiés. Si ce riche, bien connu, avait pensé au feu de l'enfer, il n'aurait pas péché. C'est pour n'y avoir jamais pensé, qu'il y est tombé d'une chute si terrible. Réponds-moi, ô homme, il te faudra comparaître devant le tribunal du Christ. Quel sujet d'entretien peux-tu préférer à celui-là? Si tu as un procès auprès d'un juge, tu en parles, non-seulement pendant la nuit, non-seulement pendant le jour, non pas quelques instants seulement, non pas une heure seulement, mais toujours, mais sans cesse; fui ne parles que de ce procès; et quand il te faudra rendre compte de ta vie tout entière, et subir un jugement; tu ne peux pas même supporter ceux qui te rappellent ce jugement? Eh bien, voilà pourquoi tout meurt, pourquoi tout est perdu, c'est que, pour avoir à nous présenter devant un tribunal humain pour des affaires de la vie présente, nous mettons tout en mouvement , nous adressons des prières à tout le monde, nous ne cessons pas un instant de nous inquiéter, de tout faire, en vue de ce procès; et nous, les mêmes hommes, nous qu'attend le tribunal du Christ, au bout d'un temps bien court, nous ne faisons rien, ni par nous, ni par les autres; nous n'adressons pas nos prières au juge, quoiqu'il nous donne assez de temps pour cela, quoiqu'il ne nous enlève pas du beau milieu de nos péchés, quoiqu'il nous permette, au contraire, de nous en dépouiller; quoiqu'il fasse, par lui-même, tout ce que lui inspirent et sa bonté et sa clémence. Inutile sollicitude : et voilà pourquoi plus rigoureux est le châtiment. Mais loin de nous de le sentir par expérience. Aussi, je vous en conjure , revenons, maintenant du moins, à la sagesse; ayons toujours la géhenne devant les yeux; réfléchissons sur ces comptes à rendre de toute nécessité ; et puissent ces pensées nous faire fuir le vice, nous porter à la vertu, nous mériter les biens promis à ceux qui l'aiment, par la grâce et par la bonté, etc.
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Homilien über den II. Thessalonicher-Brief (BKV)
8.
Darum bitte ich euch, duldet bei euren Kindern, wenn ihr sie von der Amme bekommt, keine Mährchen und heidnischen Fabeln! Nein, schon von frühester Jugend an sollen sie hören, daß es ein Gericht gibt, daß es eine Strafe gibt und tief soll sich diese Wahrheit ihren Herzen einprägen. Wenn die Furcht hievor in ihren Herzen Wurzel geschlagen hat, dann bringt sie viele Früchte hervor. Denn wer von frühester Jugend an gelernt hat, vor der ewigen Verdammniß zu zittern, der wird diese Furcht nicht leicht abschütteln, sondern wie ein lenksames Pferd wird er, diesen Gedanken an die Hölle im Herzen wie einen Reiter auf dem Rücken tragend, gemessenen Schrittes einherwandeln und nur gute Reden führen. Einem solchen kann weder der Jugendübermuth noch der Reichthum noch die Noth noch sonst Etwas Schaden bringen. So fest und unerschütterlich sitzt dieser Gedanke in seinem Herzen. Durch solche Gespräche wollen wir nicht nur an unserer eigenen Besserung arbeiten, S. 759 sondern auch an der unserer Weiber, Kinder und Freunde, ja wenn es möglich ist, auch unserer Feinde, denn damit können wir eine ganze Menge von Fehlern ausrotten.
Es ist auch besser, unter Traurigen zu weilen als unter fröhlichen. Warum? Wenn du in ein Haus kommst, wo Hochzeit gefeiert wird, so ergötzt dich das Schauspiel wohl eine Weile, später aber, wenn du dich entfernt hast, nagt der Unmuth an deinem Herzen, weil du nicht auch so viel Vermögen hast. Trittst du aber statt dessen in ein Haus von Trauernden, so fühlst du dich, mögen sie auch noch so reich sein, beim Weggehen wohler, denn du nimmst nicht Neid mit von dort, sondern Trost und Zufriedenheit in deinen ärmlichen Verhältnissen. Du hast aus eigener Erfahrung kennen gelernt, daß der Reichthum kein Gut ist und die Armuth kein Übel, sondern daß es gleichgiltige Dinge sind. So ungefähr verhält es sich auch mit den Gesprächen: Handelt es sich um Lustbarkeiten, so härmst du dich vielleicht nachher darum ab, weil du nicht in der Lage bist, dir solche Lustbarkeiten zu verschaffen; wenn du aber deine Stimme erhebst gegen derartige Ergötzlichkeiten und das Gespräch sogar auf die Hölle bringst, das wird dir große Lust und Freude verursachen. Denn wenn du bedenkst, daß solche Ergötzlichkeiten dich nicht schützen können vor dem höllischen Feuer, so wirst du darnach kein Verlangen tragen. Bedenkst du aber, daß derlei Dinge die Flamme der Begierlichkeit nur noch mehr anfachen, so wirst du nicht nur kein Verlangen darnach tragen, sondern sie zurückweisen und verabscheuen.
Darum wollen wir den Gesprächen über die Hölle nicht entfliehen, damit wir der Hölle selber entfliehen. Wir wollen die Erinnerung an die ewige Verdammniß nicht meiden, damit wir der Verdammnis selber entrinnen. Hätte der Reiche im Evangelium immer an jenes Feuer gedacht er hätte wahrlich nimmer gesündigt, nun hat er aber nie S. 760 an dasselbe gedacht, und darum wurde er in dasselbe gestürzt.
Jetzt höre einmal, o Mensch! Du mußt einstens vor dem Richterstuhl Christi erscheinen und du kannst über alles Andere mehr reden als über die Punkte, bezüglich deren du dich vertheidigen sollst! Wenn du einen Rechtshandel hast, wobei sich’s vielleicht nur um ein paar Worte handelt, so redest du bei Tag und bei Nacht und bei jeder Veranlassung gelegen oder ungelegen, von deinem Prozesse. Und während du nun über dein ganzes Leben Rechenschaft geben und dich verantworten sollst, sind dir sogar Jene schon zuwider, die dich überhaupt daran erinnern, daß du einmal gerichtet werden wirst?
Darin liegt die Quelle alles Unheils und Verderbens, daß wir, wenn wir vor einem irdischen Richterstuhl in zeitlichen Angelegenheiten zu erscheinen haben, Alles in Bewegung setzen, Jedermann um Rath fragen, unablässig darob in Sorgen schweben, kurz Alles aufbieten, daß wir aber, da wir nun einmal sicherlich doch vor dem Richterstuhl Christi erscheinen müssen, und zwar in nicht allzugroßer Ferne, Nichts thun, weder durch uns selbst noch durch Andere, daß wir uns um den Richter gar nicht kümmern. Und doch schenkt uns dieser lange Frist, er rafft uns nicht hinweg mitten in unsern Sünden, sondern läßt uns Zeit, sie abzulegen, er läßt in seiner Güte und Gnade Nichts unversucht. Aber es ist umsonst. Darum trifft uns nur um so größere Strafe.
Doch das sei ferne von uns! Darum, ich bitte euch, lasset uns wenigstens jetzt zur Besinnung kommen. Stellen wir uns allzeit die Hölle vor Augen, gedenken wir immer jener unvermeidlichen Rechenschaft, auf daß wir in Folge solcher Erwägungen die Sünde fliehen, die Tugend wählen und jener Güter theilhaftig werden mögen, welche S. 761 Denen verheißen sind, die ihn lieben, durch die Gnade und Menschenfreundlichkeit unsers Herrn Jesu Christi, welchem mit dem Vater und dem heiligen Geiste Ruhm, Macht und Ehre gebührt jetzt und allzeit und in alle Ewigkeit. Amen.