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Commentaire sur la première épitre à Timothée
2.
Rendons-nous donc dignes d'être les gardiens de ce mystère. Dieu nous a confié un mystère si grand ! et nous, nous ne lui confions pas nos biens. Mais lui-même vous dit de les déposer entre ses mains, où personne ne vous les ravira, où les vers ni les voleurs ne sauraient les atteindre; il nous promet de nous les rendre au centuple, et nous ne le croyons pas. Cependant, quand nous confions un dépôt à un homme, il ne nous rend rien de plus, et, s'il nous le rend tout entier, nous en sommes reconnaissants; nous n'exigeons pas, si un voleur l'a ravi, qu'on nous en tienne compte, non plus que si les vers l'ont rongé. Dieu nous rend ici le centuple, il y joint là vie éternelle dans l'autre monde, et personne ne lui confié ses biens. Mais, dit-on, il tarde à les rendre. C'est la plus grande preuve de sa libéralité que de ne pas nous les rendre dans cette vie, sujette à tant d'accidents, mais ici même il nous rend le centuple. Dites-moi, en effet, Paul n'a-t-il pas quitté le tranchet, Pierre la ligne et l'hameçon, Matthieu son bureau, et la terre n'a-t-elle pas été ouverte devant leurs pas plus que devant ceux des rois? N'est-ce pas à leurs pieds qu'étaient déposées les richesses de tous? Ne les en faisait-on pas les dispensateurs et les maîtres? Les âmes ne leur étaient-elles pas confiées, ne s'en remettait-on pas à leur volonté, se déclarant leurs serviteurs ?
Et combien de faits semblables se passent aujourd'hui autour de nous? Combien d'hommes petits et chétifs, ne maniant que le hoyau, ayant à peine la nourriture nécessaire, sont, parce qu'ils portent le nom de moines, élevés à nos yeux au-dessus de tous et honorés par les souverains ? Mais c'est peu ; songez que ce n'est que le surcroît; le principal nous est dispensé dans le siècle à venir. Méprisez les richesses, si vous voulez posséder des richesses; si vous voulez être riche, faites-vous pauvre. Ce sont là les paradoxes de Dieu : il ne veut pas que vous deveniez riche par vos propres efforts, mais par sa grâce. Renonce à cela pour moi, nous dit-il, occupe-toi des objets spirituels, afin d'apprendre à connaître ma puissance; fuis l'esclavage et le joug des richesses. Tant que tu es retenu par elles, tu es pauvre; lorsque tu les auras méprisées, tu seras doublement riche, parce que tout abondera entre tes mains et parce que tu n'auras plus besoin de ce qu'il faut au commun des hommes. Etre riche, en effet, ce n'est pas posséder beaucoup, c'est avoir besoin de peu : en tant qu'il a des besoins, un roi ne diffère pas d'un pauvre. La pauvreté, c'est avoir besoin de ce qu'on n'a pas ; en sorte qu'un roi est pauvre en tant qu'il a besoin de ses sujets. Mais il n'en est pas ainsi de celui qui a crucifié sa chair : il n'a besoin de personne; ses mains suffisent pour le nourrir. « Mes mains nous ont entretenu, mes compagnons et moi ». (Act. XX, 34.) Paul exprimait cette pensée quand il disait: « Comme n'ayant rien et possédant tout » (II Cor. VI, 10), lui que les habitants de Lystre ont honoré comme un Dieu. Si vous voulez obtenir le monde, recherchez le ciel; si vous voulez jouir des biens d'ici-bas , méprisez-les. « Cherchez le royaume des cieux », dit le Sauveur, « et tout le reste vous sera donné par surcroît ». (Matth. VI, 33.)
Pourquoi admirer de si petites choses ? Pourquoi cet enthousiasme pour ce qui ne mérite aucune estime? Jusqu'à quand serez-vous pauvre et mendiant ? Levez vos regards vers le ciel, pensez au trésor qu'il renferme, riez-vous de l'or, apprenez-en l'usage et le prix. La jouissance bornée à la vie présente, à cette vie sujette aux accidents, c'est comme un grain de sable ou plutôt comme une goutte d'eau, comparée à un immense abîme; telle est la vie présente comparée à la vie future. Ce n'est point possession, c'est usage; vous n'êtes pas propriétaire, car, dès que vous aurez expiré, que vous le vouliez ou non, d'autres recevront Nos biens et les transmettront encore à d'autres , qui les transmettront à leur tour. Nous sommes tous des hôtes, et le maître d'une maison n'en est que le locataire. Souvent, après sa mort, un autre en jouit plus que 'lui, et le premier maître n'avait pas une condition différente. Il s'est donné beaucoup de peine pour élever cette demeure et la restaurer; mais la propriété n'est que nominale : en réalité ce que nous avons n'est pas à nous. Nous ne possédons que ce que nous envoyons devant nous dans l'autre monde; ce qui reste (316) sur la terre appartient, non à nous, mais à notre vie, et souvent même nous abandonne de notre vivant. Ce qui est à nous, ce sont uniquement les biens de l'âme, la miséricorde et la bonté. Les biens matériels, ce sont les choses du dehors, suivant l'expression usitée même chez les païens; elles sont effectivement en dehors de nous. Sachons donc les faire passer au nombre des biens qui sont à nous. Celui qui sort de ce monde ne peut emporter ses richesses, mais il peut recevoir miséricorde. Envoyons plutôt ces biens devant nous pour nous préparer un tabernacle dans les demeures éternelles.
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Homilien über den I. Brief an Timotheus (BKV)
II.
Laßt uns also treu werden in der Bewahrung des Geheimnisses! Gott selber hat uns ein so erhabenes Geheimniß anvertraut. Wir aber vertrauen ihm nicht einmal unser Geld an. Er selber sagt: „Hinterleget euere Schätze bei mir! Niemand kann sie nehmen, keine Motte, kein Räuber kann sie verschwinden machen.“ Er verspricht, sie hundertfach wieder zurückzugeben. Und wir folgen nicht. Und doch bekommen wir, wenn wir irgendwo Geld deponiren, schließlich nicht mehr, sondern wir sind schon froh, wenn wir die ganze deponirte Summe wieder erhalten. Wenn es da ein Dieb stiehlt, sagt man, so geht Das auf meine Rechnung. Gott sagt nicht: „Ein Räuber hat den Schatz genommen, eine Motte ihn zerstört.“ Hienieden schon gibt er das Geld hundertfach zurück und im Jenseits fügt er das ewige Leben hinzu. Und Niemand macht ein Depot bei ihm. Er gibt es eben spät zurück, sagt man. Ja, Das ist ja der größte Beweis seiner Großmuth, daß er es nicht hienieden in diesem hinfälligen Dasein zurückgibt. Oder vielmehr er erstattet es ja hienieden schon hundertfach. Hat nicht Paulus hier auf Erden seinen Werkzeug als Zeltmacher, Petrus das Fischerrohr und den Fischerkorb, Matthäus seinen Zöllnertisch verlassen? Und stand ihnen nicht der ganze Erdkreis mehr zur Verfügung als den Königen? Legte nicht Alles seine Schätze ihnen zu Füßen? Stellte man nicht sogar das Leben ihnen zur Verfügung? Machte man sich nicht S. 137 ganz und gar von ihren Wünschen abhängig? Verschrieb man sich ihnen nicht sogar als Sklaven? Und nehmen wir nicht auch heutzutage gar manche ähnliche Vorgänge wahr? Viele Männer von niedriger und armer Herkunft, die mit der Schaufel zu hantieren pflegten und nicht einmal genug zu essen hatten und dann den Namen von Mönchen führten, waren als solche hochgeehrt und bei Königen angesehen. Du meinst, Das will nicht viel bedeuten? Aber bedenke, daß es nur eine Zugabe ist! Die Hauptsache ist für die Ewigkeit aufbewahrt.
Verachte das Geld, wenn du Geld besitzen willst. Wenn du reich sein willst, werde arm! Das sind die Paradoxa Gottes! Er will nicht, daß du durch eigene Anstrengung, sondern durch seine Gnade reich wirst. „Überlasse Das mir!“ spricht er. „Du kümmere dich bloß um dein Seelenheil, damit du auch einen Beweis von meiner Allmacht erhältst! Fliehe die Knechtschaft und das Joch des Reichthums! Verachtest du ihn, so wirst du doppelt reich, einerseits dadurch, daß dir diese Dinge von allen Seiten zuströmen, andererseits dadurch, daß du nicht die Bedürfnisse hast wie die große Menge.“ Nicht im großen Besitze, sondern in den geringen Bedürfnissen besteht der Reichthum. So lange er viele Bedürfnisse hat, unterscheidet sich selbst der König nicht von dem Bettler. Denn das Wesen der Armuth liegt darin, daß man auf fremde Hilfe angewiesen ist. Von diesem Gesichtspunkte aus ist daher auch der König ein Bettler, insofern er auf seine Unterthanen angewiesen ist. Ganz anders, wer (Christo) gekreuzigt ist. Er bedarf Nichts, zum Lebensunterhalt genügen ihm seine Hände. „Für mich und meine Gefährten,“ sagt Paulus, „haben diese Hände das Nöthige erworben.“1 So spricht jener Paulus, der auch ausruft: „Wir haben Nichts und besitzen doch Alles.“2 Das sagt jener Paulus, der S. 138 von den Bewohnern von Lystra für einen Gott gehalten wurde.
Wenn du die Güter dieser Welt besitzen willst, so suche das Himmelreich. Wenn du auch irdischen Genuß zu haben wünschest, so verachte ihn! „Suchet zuerst das Himmelreich,“ steht geschrieben, „und alles Das wird euch beigegeben werden!“3 Was staunst du kleine Dinge an? Was lechzest du nach werthlosem Tand? Wie lang willst du arm, wie lang ein Bettler bleiben? Blicke zum Himmel auf, betrachte den Reichthum dort oben, verachte das Gold, überzeuge dich, wie wenig es zu brauchen ist! Das gegenwärtige Leben hindurch nur hat man einen Genuß davon, dieses vergängliche Dasein hindurch, das einem Sandkorn gleicht, oder vielmehr ein Tropfen ist im Vergleich zum unermeßlichen Abgrund des Meeres; so gering ist das gegenwärtige Leben im Vergleich zur Ewigkeit. Das ist kein Besitzen, nur ein Gebrauchen, man ist nicht der eigentliche Herr davon. Wie wäre Das möglich, wenn nach deinem letzten Athemzuge, du magst wollen oder nicht, andere Leute dein ganzes Vermögen bekommen, und wenn diese es wieder andern geben müssen und so fort. Wir sind alle Fremdlinge, und der Herr des Hauses ist oft nicht mehr als der Miethbewohner desselben. Stirbt nämlich der erstere, so bleibt oft der letztere und hat vom Hause mehr als dessen früherer Herr. Also war auch dieser nur ein Miethbewohner, so gut es der Andere ist. Der Herr mußte es nur bauen, mußte sich damit abmühen und abarbeiten. „Herr des Hauses“ ist ein leeres Wort. In Wirklichkeit sind wir alle die Herren fremden Gutes. Bloß Das ist wahrhaft unser Eigenthum, was wir in die Ewigkeit vorausschicken. Die Dinge hienieden gehören nicht (für immer) uns, sondern gehören (nur) den Lebenden. Ja sie verlassen uns oft noch in diesem Leben. Das allein ist unser Eigenthum, was sich als gutes Werk im S. 139 geistigen Sinne darstellt: Almosengeben und Barmherzigkeit. Die anderen Dinge heissen „äussere Güter“ auch bei den Heiden. Sie liegen ja ausser uns. Machen wir sie also zu inneren! Es ist nicht möglich, mit dem Gelde in’s Jenseits hinüberzugehen, aber wohl ist es möglich, mit dem Almosen hinüberzugehen. Oder vielmehr wir sollen dasselbe vorausschicken, damit es uns eine Stätte bereite in den himmlischen Wohnsitzen.