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Commentaire sur la deuxième épitre à Timothée
3.
Tels ne sont pas les vrais biens; ils sont éternels, ils sont dans le ciel. C'est là qu'est la vraie gloire, celle de ce monde n'est qu'un opprobre. Pénétrez-vous de cette vérité , mon cher auditeur, il n'y a pas de gloire sur la terre, la gloire véritable habite dans les cieux. Voulez-vous être glorifié , exposez-vous aux outrages; voulez-vous jouir du bonheur de la liberté, soyez écrasé par l'oppression. Voulez-vous nager dans la gloire et les délices, répudiez tout ce qui est du temps. Oui, l'opprobre est une gloire, et la gloire un opprobre; mettons cette vérité dans tout son jour, afin que nous voyions la face de la vraie gloire. Il n'est pas donné à l'homme de trouver la gloire sur la terre; si vous voulez la rencontrer, c'est par l'opprobre que vous devrez passer. Examinons cette question en considérant deux hommes, l'empereur Néron et l'apôtre saint Paul. Celui-là avait la gloire du monde en partage; celui-ci l'opprobre; celui-là était empereur, il avait fait beaucoup d'exploits et dressé de nombreux trophées. Il était inondé de richesses; des armées innombrables et la plus grande partie de la terre recevaient ses ordres. La capitale du monde était à ses pieds; tout le sénat s'inclinait devant lui; rien n'égalait la splendeur de ses palais. A la guerre, il portait des armes d'or et de pierres précieuses; en temps de paix, il trônait sous la pourpre. Il avait beaucoup de gardes et de doryphores. Il portait les noms de maître de la terre et de la mer; d'empereur; d'Auguste; de César, de prince et de beaucoup d'autres, inventés par l'adulation et la flatterie. Rien enfin ne lui manquait de ce qui fait la gloire de ce monde. Les sages, les potentats et les rois tremblaient devant lui. On savait qu'il était féroce et sans pudeur. Il voulait être dieu; il se mettait au-dessus de toutes les idoles des païens, au-dessus du vrai Dieu lui-même, et se faisait honorer comme un dieu. Quoi de plus grand qu'une telle gloire? Ou plutôt, quoi de pire qu'une telle infamie ? Je ne sais comment, par l'effet de la vérité, ma bouche a devancé m'a pensée et prononcé la sentence avant le jugement. Mais continuons d'examiner la question au point de vue de la multitude, et selon les idées des païens et des flatteurs. Quoi de plus grand, sous le rapport de la gloire; que d'être regardé comme un dieu ? C'est en réalité une grande infamie qu'un homme ait une si folle prétention; mais nous continuons d'examiner la question selon les idées du grand nombre. Rien ne lui manquait donc de ce qui fait la gloire humaine : il était honoré comme un dieu.
Mais mettons en face de lui saint Paul, si vous voulez bien. C'était un homme de Cilicie; or, tout le monde sait la différence qu'il y a entre Rome et la Cilicie. Il était ouvrier en cuir, pauvre, peu instruit de la science profane, ne sachant que l'hébreu, langue méprisée de tous, surtout des Italiens. Ils ont, en effet, moins de mépris pour la langue des barbares, pour celle des Grecs, pour aucune autre que pour celle des Syriens qui ressemble beaucoup à l'hébreu. Il ne faut pas s'étonner s'ils méprisaient l'hébreu , puisqu'ils méprisent même la langue grecque, si belle, si admirable. C'était un homme qui connaissait la faim et la soif, qui allait plus d'unie fois dormir sans être rassasié, un homme qui avait à peine de quoi se vêtir. « Dans le froid et la a nudité », dit-il lui-même. (II Cor. XII, 27.) Ce n'est pas tout, il était dans les fers, il y était avec des brigands, dés imposteurs, des violateurs de tombeaux, des meurtriers, il y avait été mis par l'ordre de Néron et battu de verges comme un vil malfaiteur; c'est saint Paul lui-même qui le dit. Quel est cependant le plus illustre des deux ? N'est-il pas vrai que la multitude a oublié jusqu'au nom de l'empereur, tandis que Grecs, Barbares et Scythes, que les peuples les plus éloignés célèbrent chaque jour le nom de l'apôtre? Mais ne considérons pas encore ce qui a lieu maintenant, et voyons les choses telles qu'elles étaient alors: Encore un coup, quel était le plus illustre, quel était le plus glorieux de ces deux hommes, celui qui avait le corps enfermé dans une chaîne de fer, celui que l'on traînait hors de sa prison avec (370) la chaîne qui le liait, ou celui qui était vêtu de pourpre, et qui s'avançait avec pompe hors de son palais? Je réponds sans hésiter que c'est le captif. Pourquoi? C'est que le prince, avec toutes ses armées, avec tout son luxe, ne pouvait faire ce qu'il voulait, et que le captif, sous ses simples et pauvres vêtements, exerçait une plus grande autorité que lui. Comment et de quelle manière? Celui-là disait
Ne répands pas la semence de la parole évangélique. Celui-ci répondait : Je ne puis ne pas la répandre, car la parole de Dieu n'est point liée. Et le Cilicien, le captif, le faiseur de tentes, le pauvre, l'homme exposé à souffrir la faim, méprisait le Romain, le riche, le prince, le maître du monde, celui de qui dépendaient tant de vies, et ses nombreuses armées ne lui servaient de rien. Lequel des deux était illustre et glorieux? Celui qui était vaincu sous la pourpre, ou celui qui vainquait dans les fers? Celui qui se tenait en bas et qui lançait des traits, ou celui qui, assis en haut, était en butte aux coups? Celui qui donnait des ordres qui étaient méprisés, ou celui qui ne tenait pas compte des ordres qu'il recevait? Celui qui était vaincu au milieu d'armées innombrables, ou celui qui était vainqueur, quoique seul et sans secours humain ? L'empereur donc céda la victoire au captif. Dites-moi donc lequel des deux partis vous embrasseriez? Il ne s'agit pas encore de la vie future; nous ne considérons pas encore la question à ce point de vue. De quel parti voudriez-vous avoir été, de celui de saint Paul, ou de celui de Néron? Je ne dis pas au point de vue de la foi, ce serait trop évident, mais à celui de la gloire, de l'honneur, de l'éclat. Tout coeur généreux préférera le parti de saint Paul, parce qu'il est plus beau de vaincre que d'être vaincu. Et encore cette victoire est moins étonnante par elle-même que par les circonstances et par l'appareil du vainqueur et du vaincu. Car je veux le redire, et je ne me lasserai pas de le répéter : L'homme enchaîné terrassa l'homme couronné.
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Homilien über den II. Brief an Timotheus (BKV)
III.
Das sittlich Gute jedoch, mit dem ist’s nicht also bestellt, nein, das ist ewig, das gehört dem Himmel an. Dort ist die wahre Herrlichkeit, hier aber Niedrigkeit. Ja, sehet nur recht zu, Geliebte. Auf Erden gibt es keine Herrlichkeit, sondern die wahre Herrlichkeit ist im Himmel. Wenn Einer aber Herrlichkeit erlangen will, dann suche er das Gegentheil; will er Ruhe, dann suche er Bedrängniß; will S. 302 er für immer ein glänzendes und glückliches Dasein, so verachte er das irdische Glück!
Daß aber die Niedrigkeit Herrlichkeit ist und umgekehrt, wohlan, Das will ich, soweit ich’s vermag, durch eine Parallele beweisen, damit wir einen Begriff bekommen von der wahren Herrlichkeit. Wir wollen zu diesem Zweck zwei Persönlichkeiten einander gegenüberstellen, den Kaiser Nero und den heiligen Paulus. Jener besaß die Herrlichkeit, Dieser die Niedrigkeit dieser Welt. Wieso? Nero saß auf einem Throne, hatte große Dinge ausgeführt, Siegesdenkmäler errichtet, Reichthum strömte ihm zu, überall standen ihm ungezählte Armeen, der größte Theil des Erdkreises war ihm unterworfen, die Kaiserstadt war ihm unterthan, der ganze Senat beugte sich vor ihm, sein Palast stieg in prunkendem Glanze empor. Mußte er sich waffnen, so schritt er in goldner, von Edelsteinen leuchtender Rüstung einher; saß er friedlich auf seinem Throne, so umwallte ihn Purpur. Eine ganze Schaar von Speer- und Schildträgern umgab ihn. Er hörte sich den Herrn von Erde und Meer nennen, Selbstherrscher, Augustus, Cäsar und was sonstige Namen der Art sind, wie sie Schmeichelei und Sklavensinn erdenkt. Gar Nichts fehlte bei ihm zur Herrlichkeit. Aber auch weise Männer, auch Fürsten, auch Könige zitterten vor ihm und fürchteten den Mann. Ferner hieß es von ihm, er sei roh und anmaßend. Er wollte ein Gott sein, er verachtete die Götzen und den wahren Gott selber und ließ sich als Gott verehren. Was übertrifft eine solche Herrlichkeit, — oder vielmehr was ist erbärmlicher als eine solche Niedrigkeit? Doch halt, es ist mir, ich weiß nicht wie, unter dem Drang der Wahrheit die Zunge durchgegangen und hat den Spruch vor der Verurtheilung gefällt. Vorderhand müssen wir die Sache noch aus dem Gesichtspunkte der landläufigen Meinung untersuchen, vom Standpunkt der Ungläubigen und Schmeichler (der neronischen Zeit). Was gibt es Größeres an Herrlichkeit, als daß Nero sogar für einen Gott ge- S. 303 halten wurde? Es ist Das zwar faktisch die größte Erniedrigung, wenn ein Mensch auf diese wahnwitzige Idee verfällt. Aber vorläufig wollen wir die Sache vom Standpunkte der großen Masse anschauen. Dem Nero hat also nichts gefehlt zur menschlichen Herrlichkeit, ja er wurde von Allen wie ein Gott verehrt.
Nun aber laßt mich ihm den heiligen Paulus gegenüberstellen! Er war ein Cilicier. Was für ein Abstand zwischen Cilicien und Rom ist, weiß Jedermann. Er war ein Zeltmacher, ein armer Mann, baar der weltlichen Weisheit, er verstand nur Hebräisch, eine allgemein und zumeist in Italien verachtete Sprache. Denn weder die barbarische noch die griechische noch irgend eine andere Sprache ist dort so verachtet wie die syrische; diese hat aber Vieles gemein mit dem Hebräischen. Es ist auch kein Wunder, daß die Bewohner Italiens dieselbe perhorreszirten. Wenn sie die wunderbare und so schöne Sprache der Griechen verschmähen, dann um so mehr das Hebräische. Der heilige Paulus war ein Mann, der oft Hunger litt, der sich nüchtern zu Bette legen mußte, ein schlecht gekleideter Mann, der seine Blöße nicht zu bedecken wußte. „Ich habe Kälte und Blöße ausgestanden,“ sagt er.1 Und nicht genug, er lag in Fesseln; in Gesellschaft von Räubern, Zauberern, Gräberschändern und Mördern wurde er auf Befehl eben jenes Nero in’s Gefängniß geworfen; er bekam Geißelhiebe gleich einem Verbrecher, wie er gleichfalls selber erzählt.
Wer besitzt also von Beiden eine größere Herrlichkeit? Von Paulus kennt die große Masse nicht einmal den Namen, den Nero feiern Tag für Tag die Griechen, die Barbaren, die Scythen und sogar die Nationen an den Grenzen der Erde. Aber wollen wir noch nicht die Gegenwart, S. 304 sondern die damalige Zeit in’s Auge fassen! Wer hatte eine glänzendere Stellung, wer genoß mehr Ruhm? Derjenige, den die Kette umschloß und der gefesselt aus dem Kerker geschleppt wurde, oder Derjenige, den der Purpur umwallte, und der stolz aus dem Palaste schritt? Der Gefesselte jedenfalls. Wie so? Weil Nero trotz der Armeen, die er hatten und trotz des Prunkes, in dem er dasaß, Das nicht durchführen konnte, was er wollte, der gefesselte Paulus dagegen, der wie ein Übelthäter aussah und mit Lumpen gehüllt war, mit größerer Autorität Alles durchsetzte. Wie Das und in welchem Sinne? Nero sagte zu ihm: Streue den Samen des göttlichen Wortes nicht aus. Paulus sagte: Daran kehre ich mich nicht; „das Wort Gottes ist nicht gebunden.“ Und der Cilicier, der Gefangene, der Zeltmacher, der arme Mann, der Hungerleider verachtet den Römer, den reichen Mann, den Kaiser, den Beherrscher des Weltalls, der an zahllose Leute ungezählte Schätze verschwendete, und Nichts hat er gegen ihn ausgerichtet mit all seinen Armeen. Also wer war der mit Herrlichkeit, mit Hoheit Begabte? Der Sieger in Ketten oder der Besiegte im Purpur? Der tiefunten Stehende, der den Pfeil abschießt, oder der hoch oben Sitzende, der davon betroffen wird? Der Befehlende, der verachtet wird, oder der Angeherrschte, der auf den Befehl keine Rücksicht nimmt? Der Alleinstehende, der Herr wird, oder der tausend Armeen Umgebene, der unterliegt? Also der Kaiser schleicht sich von dannen, während der gebundene Paulus das Denkmal seines Sieges über ihn aufrichtet.
Sage mir also, mit wem von Beiden möchtest du tauschen? Wir wollen gar nicht von den späteren Schicksalen der Beiden sprechen, sondern bloß die damaligen Verhältnisse in’s Auge fassen. Also welche Rolle möchtest du lieber spielen, die des Paulus oder des Nero? Ich spreche nicht vom Standpunkte des christlichen Glaubens, denn da ist die Sache klar, sondern mit Rücksicht auf Herrlichkeit, Hoheit und Glanz. Wenn Einer vernünftig ist, dann hält S. 305 er es mit Paulus. Denn wenn der Sieg mehr Glanz verleiht als die Niederlage, dann ist Paulus der Ruhmreiche. Und Das ist noch nicht einmal das Große, daß er den Sieg errang, sondern daß er in seiner ärmlichen Erscheinung den prunkenden Nero besiegt hat. Ich wiederhole es und betone es immer wieder: Er hatte Ketten an und stürzte den Gekrönten.
-
II. Kor. 11, 27. ↩