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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
1.
Notre-Seigneur Jésus~Christ appelle son avènement dans la chair: une sortie. C'est ainsi qu'il dit: «Le semeur est; sorti pour semer », et ailleurs «Je suis sorti de mon Père et me voici ». (Matth. XIII, 3; et Jean, XVI, 28.) Il s'exprime de même en plusieurs passages. Paul au contraire donne le nom d'introduction à cet avènement dans la chair «Après avoir introduit son premier-né sur la terre ». L'incarnation, chez lui, prend le nom d'introduction. Pourquoi ces expressions différentes pour désigner une môme chose, et d'où vient ce langage? On voit clairement ce qu'il signifie. Le Christ appelle son avènement dans la chair une sortie, et il a raison, car nous étions en dehors de Dieu.
Voyez les palais des rois. Les prisonniers et ceux qui ont offensé le roi se tiennent en dehors. Celui qui veut les réconcilier avec le prince, ne les introduit pas tout d'abord ; il s'entretient avec eux hors de la maison royale et ce n'est que lorsqu'il lés a rendus dignes de paraître devant le roi qu'il les introduit. C'est ce qu'a fait le Christ. Il est sorti pour venir à nous , c'est-à-dire , a pris notre chair, il nous a parlé de la part du roi, et il ne nous a introduit devant lui qu'après nous avoir purifiés de nos péchés et nous avoir réconciliés avec le Souverain suprême. Voilà pourquoi il appelle son incarnation une sortie. Paul au contraire l'appelle une « entrée », en se servant d'une figure (462) empruntée à la situation de l'homme qui hérite, et qui entre dans son héritage. Ces mots « après avoir introduit son premier-né sur la terre », signifient évidemment « après l'avoir mis en possession de la terre ». Car il est entré en possession de cette terre aussitôt qu'il a été reconnu Fils de Dieu. Ce n'est pas du Verbe divin, c'est du Christ selon la chair qu'il parle ainsi , et avec raison. Car s'il était dans le monde, selon la parole de Jean, et si le monde a été fait par lui, comment pourrait-il y être introduit autrement que dans la chair? « Et que tous les anges de Dieu l'adorent ». Paul a quelque chose dé grand et d'élevé à dire ; il prépare donc son discours et dispose "ses auditeurs à l'accueillir, en faisant introduire le Fils par le Père. Voyez plutôt : il a dit plus haut que Dieu nous a parlé par son Fils et non par les prophètes; il a montré que le Fils est supérieur aux anges, et cela d'abord par le nom qu'il porte, puis par cette circonstance que le Père introduit le Fils.
Autre preuve de cette supériorité : l'adoration. L'adoration fait éclater toute la supériorité du Christ sur l'ange : c'est celle du maître sur le serviteur. Ce que ferait un introducteur en présentant un grand personnage dans la maison d'un roi, et en ordonnant à tous ceux qui s'y trouveraient de se prosterner devant le nouveau venu, Paul le fait ici eu parlant de l'introduction selon la chair du Fils dans le monde et en disant: « Que tous les anges de Dieu l'adorent ». Quoi ! Les anges seuls, et non les autres puissances! Loin de lui ce langage! Ecoutez ce qui suit. « Et des anges il est dit . Dieu se sert des esprits pour en faire ses anges, et des flammes ardentes pour en faire ses ministres ». Quant au Fils, il lui dit : « Votre trône sera un trône éternel ». Quelle différence entre ces deux sortes de langage! Les anges sont créés; le Fils est incréé. Pourquoi dit-il aux anges : Celui qui « fait» des esprits ses anges; et ne s'est-il pas servi de ce mot, en parlant du Fils? Il pouvait cependant exprimer la différence qui les sépare, en ces termes . Il est dit des anges: Celui qui «fait » des esprits ses anges; et du Fils : « Le Seigneur m'a créé», et ailleurs Dieu l'a fait Seigneur même et Christ ». Mais ces mots n'ont jamais été appliqués ni au Christ, Fils de Dieu Notre-Seigneur, ni à Dieu le Verbe; ils ne l'ont été qu'au Dieu incarné. Quand Paul veut montrer la. vraie différence qui existe entre Dieu et ses ministres, sa parole embrasse non-seulement les anges, mais toute la hiérarchie des ministres célestes. Voyez-vous avec . quelle netteté il sépare les créatures du créateur,. les serviteurs du maître, l'héritier, le Fils légitime des esclaves ? Au Fils il dit : « Votre trône, ô Dieu, est un trône éternel ». Voilà un des emblèmes de la royauté ! La verge de votre royauté est la verge de la justice. Voilà encore un emblème royal ! Puis en parlant de Dieu fait homme : « Vous avez aimé la justice et détesté l'injustice », dit-il, « voilà pourquoi vous êtes l'oint du Seigneur votre Dieu ». Pourquoi ces mots: « Votre Dieu ? » c'est que son langage d'abord si élevé, s'abaisse quand il descend à l'incarnation.
Ici ce sont les juifs, c'est Peul de Samosate, ce sont les ariens, c'est Marcellus, Sabellius et Marcion que Paul attaque à.la fois, et voici comment il frappe les juifs, en démontrant que le Christ est Dieu et homme tout ensemble. Quant aux autres; c'est-à-dire quant aux disciples de Paul de Samosate, il leur montre qu'il s'agit ici de l'éternelle substance et de l'être incréé. A ces mots il a. « fait », il oppose ceux-ci : « Votre trône, ô Dieu, subsiste dans les siècles des siècles ». Aux Ariens il dit que le Christ n'est pas un esclave, et il en serait un, s'il n'était qu'une créature. A Marcellus et aux autres il répond que le Père et le Fils sont deux personnes hypostatiquement distinctes; aux disciples de Marcion,que l'oint du Seigneur dans le Christ, ce n'est pas le Dieu, c'est l'homme. Puis il dit : «D'une manière plus excellente que vos participants ». Or ces participants, quels sont-ils, sinon les hommes? Cela veut dire que le Christ a reçu l'Esprit de Dieu sans mesure.
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Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)
I.
6. 7. 8. Und wenn er den Erstgebornen abermal in die Welt einführt, spricht er: Es sollen ihn anbeten alle Engel Gottes. - Und in Hinsicht auf die Engel sagt er: Er macht seine Engel zu Winden und seine Diener zu Feuerflammen; - aber zum Sohne spricht er: Dein Thron, o Gott, steht immer und ewig.
Unser Herr Jesus Christus nennt seine Ankunft im Fleische Ausgang, wie er auch spricht: „Ein Saemann ging aus, zu säen;“1 und wieder: „Ich bin von meinem Vater ausgegangen und komme.“2 Dieß kann man an vielen Stellen so finden. Paulus aber nennt dieselbe Eingang, da er schreibt: „Und wenn er den Erstgebornen abermal in die Welt einführt.“ Diese Einführung (Eingang) nennt er also die Fleischesannahme (Menschwerdung). Warum wird aber für dieselbe Sache eine S. 46 verschiedene Bezeichnung gebraucht und wozu diese Ausdrucksweise? Das erhellet aus Dem, was bezeichnet wird; denn Christus nennt seine Ankunft mit Recht Ausgang; standen wir ja ferne von Gott. Und gleichwie an einem königlichen Hofe die Gefangenen und welche den König beleidiget haben, draussen stehen, Derjenige aber, der sie wieder versöhnen will, sie nicht einführt, sondern zu ihnen hinausgeht und sich mit ihnen bespricht, bis er sie in eine Verfassung versetzt hat, die sie würdig macht, vor das Angesicht des Königs geführt zu werden: so hat es auch Christus gemacht. Denn er ist zu uns gekommen, d. h. er ist Mensch geworden, und nachdem er vollbracht hatte, was ihm von Seite des Königs war auferlegt worden, hat er uns den Zutritt geöffnet, indem er uns von Sünden reinigte und die Versöhnung schenkte. Darum gebraucht er den Namen „Ausgang“. Paulus aber sagt „Eintritt“, ähnlich wie man von Erben spricht, die in den Besitz des ihnen zugefallenen Vermögens eintreten; denn die Worte: „Und wenn er den Erstgeborenen abermal in die Welt einführt“ sollen soviel heißen als: da er ihm die Welt übergab; denn dann wird er die ganze Welt besitzen, wenn er (von Allen) erkannt sein wird. Nicht in Bezug auf Gott das Wort sagt er Dieses, sondern in Bezug auf Christus den Menschgewordenen. Und begreiflich; denn wenn er in der Welt war, wie Johannes schreibt,3 und die Welt durch ihn gemacht wurde, wie hätte er anders eingeführt werden können als im Fleische?
„Und es sollen,“ heißt es, „ihn anbeten alle Engel Gottes.“ Da er etwas Großes und Erhabenes sagen will, schickt er eine Einleitung voraus und macht die Sache dadurch annehmbar, daß er den Sohn durch den Vater einführen läßt. Nun merke auf! Oben sagte er, daß er nicht durch Propheten zu uns geredet habe, sondern S. 47 durch den Sohn; er zeigte, daß der Sohn größer sei als die Engel, und beweist Dieß aus seinem Namen und indem er sagt, daß der Vater den Sohn eingeführt habe. Hier bringt er noch einen andern Beweisgrund. Welchen? Die Anbetung. Er zeigt, daß diese eine solche Erhabenheit verleihe, wie sie der Herr vor dem Knechte besitzt. Gerade so, wie wenn Einer Jemanden in einen Königspalast einführen und Alle, die dort ein Amt haben, sogleich auffordern würde, demselben zu huldigen, macht es Paulus auch hier, indem er von der Menschheit spricht, wenn er sagt, daß er in die Welt eingeführt werde, und die Worte beifügt: „Es sollen ihn anbeten alle Engel Gottes.“ Also nur die Engel und nicht auch die anderen Mächte? Keineswegs; denn höre, was folgt: „Und in Hinsicht auf die Engel sagt er zwar: Er macht seine Engel zu Winden und seine Diener zu Feuerflammen; - aber zum Sohne spricht er: Dein Thron, o Gott, steht immer und ewig.“
Siehe, welch’ ein sehr großer Unterschied! Denn Jene sind erschaffen, Dieser aber ist unerschaffen. Und warum hat er in Bezug auf die Engel gesprochen: „welcher macht,“ in Bezug auf den Sohn aber den Ausdruck: „welcher macht“ nicht gebraucht? Und doch hätte er auf diese Weise den Unterschied angeben können. In Hinsicht auf die Engel sagt er zwar: „Er macht seine Engel zu Winden;“ aber in Bezug auf den Sohn spricht er: „Der Herr hat mich erschaffen;“ und wieder: „Ihn, den Herrn und Christus hat Gott erschaffen.“ Aber weder Jenes ist über Christus, den Herrn und Sohn, noch Dieses über Gott das Wort gesagt worden, sondern über den Menschgewordenen; denn wo er den wahren Unterschied angeben will, da nennt er nicht nur die Engel, sondern alle die himmlischen Mächte, welche Gott dienen. Siehst du, auf welche Weise und wie deutlich er die Geschöpfe und den Schöpfer, die Diener und den Herrn, den Erben sowie S. 48 den wirklichen Sohn und die Knechte unterscheidet? „Aber zum Sohne spricht er: Dein Thron, o Gott, steht immer und ewig!“ Siehe da ein Zeichen königlicher Herrschaft. „Ein Scepter der Gerechtigkeit ist der Scepter deines Reiches.“ Siehe da ein anderes Zeichen des Königthumes! Dann spricht er wieder von ihm in Bezug auf die Menschheit:
9. „Du hast die Gerechtigkeit geliebt und das Unrecht gehaßt, darum hat dich Gott, dein Gott gesalbt.“
Was heißt Das: „dein Gott“? Nachdem er nämlich Erhabenes gesprochen, mildert er’s wieder. Hier hat er die Juden, die Anhänger des Paulus von Samosata, die Arianer, den Marcellus, den Sabellius und Marcion getroffen. Wie denn? Die Juden, indem er ihn doppeltwesenhaft, als Gott und Menschen darstellt; die Anhänger des Paulus, nämlich des von Samosata, indem er hier von seinem ewigen Dasein und seiner unerschaffenen Wesenheit spricht. Denn als Gegensatz zu dem: „Er hat ihn erschaffen“ setzt er die Worte: „Dein Thron, o Gott, steht immer und ewig.“ Gegen die Arianer gilt wieder Dasselbe, und weil er nicht Diener noch Geschöpf ist; wär’ er Geschöpf, so wär’ er auch Diener. Gegen den Marcellus und die Andern sprechen die Worte, welche eine wesentliche Trennung dieser zwei Personen aussprechen. Gegen die Marcionisten, weil nicht die Gottheit, sondern die Menschheit gesalbt wird. Weiter sagt er: „mehr als deine Genossen.“ Welche sollten diese Genossen wohl sein, wenn nicht die Menschen? Das heißt: „Christus hat den Geist nicht nach dem Maaße empfangen.“4 S. 49