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Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
4.
Mais, puisque j'ai rappelé ce grand sacrifice, il faut que je vous en parle un peu, à vous qui êtes initiés aux mystères; je dis un peu, parce que je serai court; je devrais dire grandement, à cause de l'importance et de l'utilité de ce sujet, car ce n'est pas moi qui parle, mais le Saint-Esprit. Que dirai-je donc ?.Plusieurs, en toute une année, ne participent qu'une fois à ce sacrifice; d'autres, deux fois; d'autres, souvent. Je m'adresse donc à tous les chrétiens, non-seulement à ceux qui sont ici, mais encore à ceux qui demeurent dans le désert; car les solitaires n'y prennent part qu'une fois l'an, souvent même à peine une fois en deux ans. Mais, après tout, qui sont ceux que nous approuverons le plus de ceux qui communient une fois, de ceux qui communient souvent, ou de ceux qui communient rarement? Pas plus les uns que les autres; mais ceux-là seuls qui s'y présentent avec une conscience pure, avec la pureté du coeur, avec une vie à l'abri de tout reproche. Présentez-vous ces garanties? venez toujours! Ne les offrez-vous point? ne venez pas même une fois. Pourquoi? parce que vous y recevriez votre jugement, votre condamnation, votre supplice. N'en soyez pas étonnés : car ainsi qu'un aliment nourrissant de sa nature, ruais qui tombe dans un corps rempli déjà d'autres aliments mauvais ou d'humeurs malignes, achève de tout perdre et de tout gâter, et occasionne une maladie ; ainsi agissent nos augustes mystères.
Quoi ! vous jouissez d'une table spirituelle, d'une table royale, et de nouveau votre bouche se souille de fange? Vous parfumez vos lèvres pour les remplir bientôt d'ordure? Dites-moi, lorsqu'au terme d'une longue année vous participez à la communion, pensez-vous que quarante jours vous suffisent pour purifier les péchés de toute cette période? Et même encore, à peine une semaine se sera-t-elle écoulée après votre communion, que vous vous livrerez à vos anciens excès! Or, si après quarante jours à peine de convalescence d'une longue maladie, vous vous permettiez sans mesure tous les aliments qui engendrent les maladies, ne perdriez-vous pas votre peine et vos efforts passés? Car si les forces naturelles subissent elles-mêmes des altérations, combien plus celles de nos résolutions et de notre libre arbitre! Par exemple, la vue est une faculté naturelle; nous avons naturellement les yeux sains, mais souvent une indisposition blesse chez nous ce précieux organe. Si donc ces facultés physiques peuvent (528) s'altérer, combien plus facilement celles qui dépendent de notre liberté! Vous accordez quarante jours, peut-être même moins, à la santé de votre âme, et vous croyez avoir apaisé votre Dieu ! O homme! vous moquez-vous enfin?
Je parle ainsi, non pour vous éloigner de cet unique et annuel accomplissement d'un devoir, mais parce que je voudrais que tous nous pussions le remplir assidûment. Au reste, je ne suis que l'écho de ce cri du diacre qui tout à l'heure appellera les saints, et qui par cette parole semblera sonder les dispositions de chacun, afin que personne n'approche sans préparation. De même que dans up troupeau où la plupart même des brebis sont saines, s'il s'en trouve qui soient malades, il faut qu'on les sépare des brebis saines, ainsi en est-il dans l'Eglise; parmi nos ouailles, les unes sont saines, les autres malades, et la voix du ministre de l'autel partout retentissante, les sépare; et cette voix terrible est l'écho de celle du prêtre qui appelle et attire exclusivement les saints. En effet, il est impossible à l'homme de connaître la conscience de son prochain : « Car », dit l'apôtre, « qui parmi. les hommes connaît les secrets de l'homme, sinon la conscience humaine, parce qu'elle est dans l'homme? » (1 Cor. II, 11.) C'est pourquoi la voix terrible retentit au moment où s'est achevé le sacrifice, afin que personne ne s'approche avec irréflexion et témérité de la grande source des grâces.
Dans un troupeau (car rien ne nous empêche d'exploiter encore cet exemple), dans un troupeau, nous démêlons, pour les enfermer à part, les animaux malades; nous les retenons dans les ténèbres, nous leur donnons une nourriture spéciale; nous ne leur permettons ni de respirer l'air trais, ni de se nourrir de l'herbe pure, ni de sortir pour aller boire aux fontaines. Eh bien ! cette voix du sanctuaire est aussi comme une chaîne. Vous ne pouvez dire : J'ignorais, je ne savais pas que la chose eût des conséquences dangereuses. C'est contre cette ignorance surtout que Paul a tonné. Vous direz peut-être : Je ne l'ai pas lu. Cela vous accuse, loin de vous excuser. Vous venez tous les jours à l'Eglise et vous ignorez un point de cette importance !
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Homilien über den Brief an die Hebräer (BKV)
IV.
Allein da ich dieses Opfers Erwähnung gethan, will ich einige wenige Worte an euch, die ihr eingeweiht seid, sprechen, wenige zwar dem Wortmaaße nach, die aber große Kraft und großen Nutzen haben; denn es sind nicht meine, sondern des heiligen Geistes Worte. Was ist es nun? Viele nehmen an diesem Opfer ein Mal im ganzen Jahre, Andere zwei Mal, Andere aber oftmals Theil. Meine S. 277 Worte sind daher an Alle gerichtet, nicht nur an die hier anwesenden, sondern auch an Diejenigen, welche sich in der Wüste aufhalten; denn Diese sind ein Mal im Jahre Theilhaber, oft aber erst nach zwei Jahren. Wie nun? Welche werden wir hochschätzen? Die ein Mal, die oft, oder die selten kommen? Weder Die, welche ein Mal, noch Die, welche oft, noch Solche, welche selten, sondern Diejenigen, welche mit einem reinen Gewissen, mit einem makellosen Herzen, mit einem tadelfreien Leben Theil nehmen. Die so beschaffen sind, sollen immer hinzutreten, welche Das nicht sind, auch nicht einmal. Warum? Weil sie sich selbst das Gericht, die Verdammung und Strafe bereiten. Und kein Wunder; denn wie die Speise, welche von Natur aus nahrhaft, wenn sie in einen kranken Magen kommt, Alles verdirbt und zu Grunde richtet und die Ursache einer Krankheit wird, so verhält es sich auch mit diesen schrecklichen Geheimnissen. Du speisest an einem geistigen Tische, an einer königlichen Tafel, und du beschmutzest deinen Mund wieder mit Koth? Du salbst dich mit wohlriechender Salbe und füllest dich wieder mit Gestank an? Sag’ an, ich bitte: nach einem Jahre wirst du des Genusses theilhaftig, glaubst du, daß vierzig Tage genügen, um dich für die ganze Zeit von deinen Sünden zu reinigen? Und sobald eine Woche verflossen ist, ergibst du dich wieder dem früheren Leben? Sage mir, wenn du, während vierzig Tagen von einer schweren Krankheit genesen, dich wieder den früheren Speisen, welche die Krankheit erzeugt haben, ergeben wolltest, würdest du dann nicht die ganze frühere Arbeit vernichten? Das ist offenbar. Denn wenn sich die natürlichen Dinge ändern, so geschieht Das um so mehr bei denjenigen, welche vom freien Entschluß abhängig sind. So z. B. sehen wir von Natur und haben gemäß der natürlichen Beschaffenheit gesunde Augen; aber oft empfängt unsere Sehkraft durch einen bösen Umstand einen Schaden. Wenn daher die natürlichen Dinge veränderlich sind, um wie viel mehr die Zustände, welche vom freien Willen abhängig sind? Vierzig Tage widmest du der S. 278 Gesundheit der Seele, vielleicht auch nicht einmal vierzig, und du glaubst, Gott versöhnet zu haben? Du scherzest, o Mensch! Dieses sage ich nicht, um euch von dem einmaligen und alljährlichen Zutritte abzuhalten, sondern ich wünsche vielmehr, daß ihr euch dem Heiligen fortwährend nahet. Darum ruft auch der Priester1 und gebraucht dabei den Namen Heilige und will durch diesen Zuruf Alle in eine Prüfung einführen, damit Niemand unvorbereitet hinzutrete. Denn wie in einer Heerde, wo viele Schafe gesund, viele aber von der Räude befallen sind, diese letzteren nothwendig von den gesunden geschieden werden müssen, so verhält es sich auch in der Kirche, indem ein Theil der Schafe gesund, ein Theil aber krank ist, und der umhergehende Priester durch solchen Ruf diese von jenen trennt und durch diesen schauerlichen Zuruf die Heiligen einladet und anzieht. Denn da es nicht möglich ist, daß er als Mensch die Zustände des Nächsten wisse, - „denn welcher Mensch weiß,“ heißt es, „was im Menschen ist, als nur der Geist des Menschen, der in ihm selbst ist?“2 - so läßt er, nachdem das Opfer vollendet ist, diese Stimme hören, damit Niemand unüberlegt und ohne Vorbereitung zu dieser geistigen Quelle herbeikomme. Denn wie wir bei einer Heerde (denn Nichts steht im Wege, dasselbe Beispiel nochmals zu gebrauchen) die krankhaften (Schafe) in den inneren Raum einschließen und im Dunkeln zurückbehalten und ihnen andere Nahrung reichen und sie weder reine Luft noch frische Kräuter genießen, noch von der Quelle, die draussen ist, trinken lassen: so ist daher auch hier diese Stimme wie eine hemmende Fessel. Du kannst nicht sagen: Ich habe nicht gewußt, ich habe nicht eingesehen, daß dieser Sache Gefahr folge; am meisten widerlegt Dieß Paulus. Aber du sagst: Ich habe es nicht gelesen. Das ist keine S. 279 Entschuldigung, sondern eine Anklage: du gehst jeden Tag in die Kirche, und du weißt Das noch nicht?