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Œuvres Jean Chrysostome (344-407) In epistulam ad hebraeos argumentum et homiliae 1-34 Commentaire de Saint Jean Chrysostome sur l'épître de Saint Paul aux Hébreux
HOMÉLIE XXXIII.

2.

«Jésus-Christ était hier, il est aujourd'hui, et il sera le même dans tous les siècles. Ne vous laissez pas emporter à une diversité d'opinions et à des doctrines étrangères. Car il est bon d'affermir son coeur par la grâce, au lieu de s'appuyer sur des discernements de viandes, qui n'ont point servi à ceux qui les ont observés (8, 9) » . Jésus-Christ était « hier » ; entendez.: pendant tout le temps passé ; il est « aujourd'hui », c'est le temps actuel ; « dans tous les siècles », c'est l'avenir et l'éternité. Comprenez encore : vous l'avez entendu nommer Pontife, mais non pas Pontife pour cesser de l'être jamais : car il est toujours le même. Peut-être certains hommes oseront prétendre que le crucifié n'est pis le Christ qui est attendu, qu'un autre que lui viendra: mais saint Paul nous dit que le Christ d'hier et d'aujourd'hui est le même pour tous les siècles ; c'est déclarer évidemment que le Messie déjà venu, viendra de nouveau, que le même était, est et sera dans l'éternité. A l'heure même où nous sommes, les juifs prétendent qu'un autre viendra, et comme ils se sont eux-mêmes privés du Christ véritable, ils tomberont dans les filets de l'antéchrist. « Ne vous laissez pas aller à des doctrines toujours variables et étrangères ». Les fausses doctrines varient, et, de plus, sont étrangères. L'apôtre savait, en effet, qu'à ces deux titres le danger et la ruine doivent naître sous les pas de ceux qui se laissent entraîner. « Car il est bon d'affermir son coeur par la grâce, au lieu de s'appuyer sur des discernements de viandes, qui n'ont point servi à ceux qui les ont observés». L'apôtre indiqué ici certaines gens qui introduisaient des distinctions dans les aliments. La foi, rend tout aliment pur: il est besoin de foi, et non de telle ou telle nourriture.

« Car nous avons un autel dont ceux qui servent dans le tabernacle n'ont pas pouvoir de manger ». Nous avons une victime, nous aussi, et qui ne ressemble pas à celle du judaïsme, tellement que le grand pontife d'Israël n'a pas le droit d'y participer. L'apôtre venait de dire : N'observez plus de distinction d'aliments, et semblait un démolisseur de son autel même. Mais il reprend cette défense en sous-oeuvre. Croyez-vous, dit-il, que nous ne., sachions pas discerner nous-même entre une viande et une autre? Nous discernons, et avec plus de soin que personne ; et nous ne donnerions pas même à vos prêtres notre aliment sacré.

« Car les corps des animaux, dont le sang est porté par le pontife dans le sanctuaire, pour l'expiation du péché, sont brûlés hors du camp. Et c'est pour cette raison que Jésus, devant sanctifier tout le peuple par son sang, a souffert hors de la ville (11, 12) ». Voyez-vous ce type lumineux? « Hors du camp, hors de la ville ». Oui, les victimes qu'on offrait pour le péché, n'étaient que figuratives, et toutefois on les brûlait en holocauste hors du camp; Jésus par conséquent a dit souffrir hors de la ville, puisqu'il s'offrit pour nos péchés. A nous donc aussi d'imiter celui qui pour nous voulut subir la mort; à nous de sortir de ce monde, ou plutôt des vaines affaires de ce monde; en d'autres termes, soyons étrangers au monde;. vivons en dehors des choses de la terre. C'est dans ce sens que l'apôtre ajoute clairement: « Sortons donc, aussi hors du camp, et allons à lui, en (593) portant l'ignominie de sa croix (13) », c’est-à-dire en souffrant comme lui, et nous mettant en communion de tribulations avec lui. Pareil au condamné à mort, il a été traîné hors de Jérusalem au supplice; n'ayons pas honte nous-mêmes de sortir de ce monde. C'est ce que l'apôtre laisse à entendre dans ces expressions: Sortir hors du camp, hors de la ville. «Car », dit-il, «nous n'avons pas ici-bas de demeure permanente; mais nous cherchons celle où nous devons habiter un jour. Offrons donc par lui sans cesse à Dieu une hostie de louange, c'est-à-dire le fruit des lèvres qui rendent gloire à son nom (14, 15) ». — « Par lui », dit-il, comme par les mains d'un pontife, car il l'est comme homme et. dans sa chair. — « Des lèvres » , ajoute-t-il, « qui glorifient son nom » : comme s'il disait : N'ayons aucune parole de malédiction, d'insolence, de présomption, d'impudence, d'orgueil; mais que la pudeur et les convenances règlent tous nos discours et toutes nos actions. Au reste, l'apôtre ne fait point sans motif de telles recommandations aux Hébreux ; il sait que leurs coeurs sont livrés à l'affliction, et que, sous cette influence, l'âme souvent rejette tout espoir, dépouille toute pudeur. Et c'est, dit-il, ce que nous ne ferons jamais ; répétant ainsi une pensée que plus haut il exprimait ainsi : « N'abandonnez point nos réunions » ; tel est, en effet, le moyen d'agir en tout avec pudeur et sagesse; car il est plus d'un péché que nous évitons de commettre, ne fût-ce que par respect de nos semblables.

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Einleitung: Homilien über den Brief an die Hebräer

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