Traduction
Masquer
Histoire de l'Église
CHAPITRE VIII.
Concile de Constantinople.
Grégoire qui avait gouverné peu auparavant l'Eglise de Nazianze, demeurait alors à Constantinople, où il s'opposait de tout son pouvoir aux blasphèmes des Ariens, et où cherchant, et ramenant continuellement des brebis égarées, il augmentait le troupeau. Mélèce qui était très-particulièrement informé des motifs par lesquels les translations avaient été défendues, le maintint aussitôt qu'il l'eut vu dans la possession du Siège de Constantinople, et ayant été bientôt après appelé à une vie exempte de douleurs, fut honoré des éloges funèbres 285 de tous ceux qui avaient l'avantage de bien parler en public. Timothée Évêque d'Alexandrie, et qui avait succédé dans cette dignité à Pierre successeur d'Athanase, ordonna au lieu de l'admirable Grégoire, un Cynique nommé Maxime, à qui il coupa les grands cheveux que portent les Philosophes de cette secte. Ce Maxime était infecté des extravagances d'Apollinaire. Mais une entreprise aussi extraordinaire que celle-là, fut improuvée par les Evêques qui étaient présents, et qui étaient des hommes d'une sagesse très éclairée, et d'une charité très-ardente. Hellade successeur du Grand Basile, Grégoire, et: Pierce frères de ce même Basile, Amphyloque Évêque de Lycaonie, Optime Évêque de Pisidie, et Diodore Évêque de Cilicie étaient de ce nombre, Pélage Évêque de Laodicée, Euloge Évêque d'Edesse, Acace Évêque de Berée, Isidore Évêque de notre ville, Cyrille Évêque de Jérusalem, Gelase Évêque de Césarée en Palestine, homme aussi recommandable par la pureté de sa vertu, que par l'éminence de sa doctrine, et plusieurs autres d'un rare mérite. Tous ces Évêques, dis-je, s'étant séparés de la communion des Egyptiens, participaient alors à celle du Grand Grégoire, qui leur représenta, que puisqu'ils étaient assemblés pour rétablir la paix de l'Eglise, il n'y avait point d'intérêt d'aucun particulier qu'ils ne dussent sacrifier à cette paix.
Pour moi, dit-il, je serai délivré de toute sorte de soins, et je jouirai de l'agréable repos que je souhaite, et pour vous, vous goûterez la douceur de la paix, après avoir souffert une longue guerre. Car ce serait une grande extravagance de vouloir nous ar- 286 mer les uns contre les autres, après avoir échappé depuis si peu de temps à la fureur de nos ennemis, et de leur donner le plaisir de nous voir employer nos forces contre nous-mêmes. Choisissez donc un homme habile, et capable de porter le poids de cette grande charge.
Les Évêques suivant ce sage avis élurent Nectaire, homme d'une naissance illustre, et d'une vertu plus illustre que sa naissance, et le sacrèrent Évêque de la Capitale de l'Empire. A l'égard de Maxime, ils le condamnèrent, et: le déposèrent comme infecté des erreurs d'Apollinaire. Ayant fait ensuite quelques canons touchant la Discipline, et confirmé la doctrine du Concile de Nicée, ils se séparèrent. La plupart étant retournés l'Eté suivant à la même ville y où les affaires de l'Eglise les avaient encore appelés, ils y trouvèrent une lettre des Évêques d'Occident, par laquelle ils étaient invités à assister à un Concile qui devait être tenu à Rome. Mais les Évêques de Constantinople s'excusèrent d'entreprendre un voyage, dont ils croyaient ne pouvoir tirer aucun fruit. Ils leur firent néanmoins une réponse, où ils décrivirent la violence de la tempête, qui avait agité l'Eglise, leur marquèrent quoi que légèrement, le peu de soin qu'ils avaient pris de les secourir, et leur représentèrent en abrégé la doctrine des Apôtres. Je rapporterai ici la lettre entière, comme une preuve authentique de la sagesse, et, de la vigueur de ces Prélats qui l'écrivirent.
Traduction
Masquer
The Ecclesiastical History of Theodoret (CCEL)
Chapter XXV. Of the death of the Emperor Theodosius.
P. 151 1After this victory Theodosius fell sick and divided his empire between his sons, assigning to the elder the sovereignty which he had wielded himself and to the younger the throne of Europe. 2
He charged both to hold fast to the true religion, “for by its means,” said he, “peace is preserved, war is stopped, foes are routed, trophies are set up and victory is proclaimed.” After giving this charge to his sons he died, leaving behind him imperishable fame.
His successors in the empire were also inheritors of his piety.
-
Theodosius died of dropsy at Milan, Jan. 17, 395. “The character of Theodosius is one of the most perplexing in history. The church historians have hardly a word of blame for him except in the matter of the massacre of Thessalonica, and that seems to be almost atoned for in their eyes by its perpetrator’s penitent submission to ecclesiastical censure. On the other hand the heathen historians, represented by Zosimus, condemn in the most unmeasured terms his insolence, his love of pleasure, his pride, and hint at the scandalous immorality of his life.” “It is the fashion to call him the Great, and we may admit that he has as good a right to that title as Lewis XIV., a monarch whom in some respects he pretty closely resembles. But it seems to me that it would be safer to withhold this title from both sovereigns, and to call them not the Great, but the Magnificent.” Hodgkin, Dynasty of Theodosius. 133. The great champion of orthodoxy, he was no violent persecutor, and received at his death from a grateful paganism the official honours of apotheosis. ↩
-
Arcadius was now eighteen, and Honorius eleven. Arcadius reigned at Constantinople, the puppet of Rufinus, the Eunuch Eutropius, and his Empress, Eudoxia. Honorius was established at Milan, till the approach of Alaric drove him to Ravenna. (402.) ↩