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Histoire de l'Église
CHAPITRE XXXI.
Siège de Nisibe. Vertu singulière de Jaques Évêque de cette ville.
Sapor Roi de Perse ayant déclaré en ce temps-là, la guerre aux Romains, l'Empereur Constance leva des troupes, et marcha vers Antioche. Ce ne furent pas néanmoins ses troupes qui vainquirent ses ennemis, mais le Dieu des personnes de piété, qui vivaient sous son Empire. Je dirai ici de quelle sorte il remporta la victoire. Il y a sur la frontière des Romains, et des Perses une ville nommée Nisibe, et que quelques-uns appellent aussi Antio- 163 che de Mygdonie. Elle avait dans la personne de Jaques, dont j'ai parlé ci-devant, comme d'un homme fort célèbre par les dons surnaturels que Dieu accorda autrefois aux Apôtres pour la conversion du monde, un Évêque, un Chef, et un Conservateur. Je crois qu'il est inutile de parler ici des miracles surprenants qu'il a faits, puisque je les ai rapportés fort amplement dans l'Histoire à laquelle j'ai donné le nom de Philothée. Il n'y en a qu'un que je ne saurais omettre, parce qu'il touche le sujet que j'ai maintenant entre les mains. Les Perses assiégeaient la ville de sa Cathédrale, qui était alors soumise à l'obéissance des Romains. Ils avaient été soixante et dix jours devant la place, ils avaient approché plusieurs tortues des murailles, et construit plusieurs autres machines. Ils avaient aussi fait des signes, et des tranchées sans l'avoir pu prendre. Ils s'avisèrent enfin d'arrêter le cours du fleuve Mygdonius, qui passe au milieu de la ville, et après avoir élevé les bords, de peur qu'il ne se répandît de côte ou d'autre, et avoir fait comme un rempart, qui le retenait, ils amassèrent une si grande quantité d'eau, qu'elle commençait à monter au-dessus du rempart, et alors ils la lâchèrent tout d'un coup, comme un bélier contre les murailles, qui n'en ayant pu soutenir la violence, tombèrent par terre. Ce fleuve impétueux ne causa pas seulement cette ruine, pour entrer dans la ville, il en causa une pareille à l'extrémité opposée, pour en sortir. Sapor se promettait de prendre sans peine une place, qui était ouverte de deux cotés. Il se reposa ce jour-là pour at- 164 tendre que le limon fût sèche, et que le fleuve fût guéable. Ayant amasse le jour suivant, toutes ses troupes, à dessein d'entrer par les endroits, qui étaient ouverts, il trouva les murailles réparées, et reconnut qu' il avait travaillée inutilement pour les abattre. Car le saint Évêque ayant relevé par la force de ses prières, le courage des soldats, et des habitants, il rebâtit la muraille, et mit dessus des machines, pour repousser les ennemis. Il n'approcha point pour cela des murailles, il ne fit que prier Dieu dans son Église. Non seulement Sapor fut étonné de la promptitude avec laquelle les ruines de Nisîbe avaient été réparées, mais il fut encore épouvanté par une vision.il vit sur la muraille une personne parée des ornements de l'Empire, et s'étonna de l'éclat qui sortait de son diadème, et de sa pourpre. Il jugea d'abord que c'était Constance, et menaça du dernier supplice, ceux qui lui avaient dit qu'il était fort loin. Mais quand ils lui eurent protesté, qu'ils lui avaient dit la vérité, et qu'ils lui eurent confirmé, que l'Empereur était à Antioche, il reconnut ce qu'il avait vu, dit que Dieu combattait pour la défense des Romains, et jeta par indignation un trait contre le ciel, bien qu'il sût, qu'on ne saurait blesser celui qui n'a point de corps.
Alors Ephrem cet homme si admirable, et qui a été un des meilleurs Ecrivains de Syrie, supplia Jaques de monter sur la muraille pour voir les ennemis, et pour faire des imprécations contre eux. Jaques monta à une tour, pour le satisfaire et ayant aperçu de là une multitude prodigieuse d'hommes, il ne fit aucu- 165 ne imprécation contre eux ; mais pria seulement Dieu d'envoyer contre eux des moucherons, afin que ces faibles animaux leur fissent reconnaître la grandeur de la puissance de celui qui protégeait les Romains. II n'eut pas sitôt achevé sa prière, que l'air fut couvert d'une nuée de ces moucherons, qui remplirent les trompes des Éléphants, qui sont creuses comme des tuyaux, et les oreilles, et les narines des chevaux, et des autres bêtes de charge. Ces animaux ne pouvant avec toute leur force résister à la multitude des insectes, s'effarouchèrent, renversèrent les hommes qu'ils portaient, rompirent les rangs, et fuyant de toute, leur force, remplirent l'armée de désor dre, et de confusion. Le Roi de Perse ayant reconnu par ce châtiment, qui n'était que trop doux, la puissance du Dieu qui protégeait les personnes de piété, se retira, sans avoir remporté de son entreprise, autre chose que la honte de l'avait manquée, au lieu de la victoire qu'il en avait attendue.
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Kirchengeschichte (BKV)
31. Die Belagerung der Stadt Nisibis und der apostolische Wandel des Bischofs Jakobus
Als der Perserkönig Sapor gegen die Römer zu Felde zog, sammelte Konstantius ein Heer und begab sich nach Antiochien. Es vertrieb aber die Feinde nicht S. 164 das Heer der Römer, sondern der Gott der Frommgläubigen unter den Römern. Wie dieser Sieg errungen wurde, will ich nun erzählen.
Nisibis, das einige Antiochia Mygdonia nennen, liegt an der Grenze des persischen und römischen Reiches. Der Bischof dieser Stadt und Schützer und Feldherr derselben war Jakobus, den ich schon früher erwähnte1. Er strahlte im Glanze apostolischer Gnadenfülle. Da ich seine bewunderungswürdigen und vielgepriesenen Wunderwerke in meiner Mönchsgeschichte schon beschrieben habe2, so halte ich es für überflüssig und unnütz, dieselben hier noch einmal aufzuzählen; nur eines will ich berichten, das mit der vorliegenden Geschichte zusammenhängt. Die von ihm verwaltete Stadt gehörte zum römischen Reiche und wurde deshalb vom persischen Heere belagert. Aber obschon dieses bereits siebzig Tage vor der Stadt lag und viele Helepolen3 an die S. 165 Mauer heranführte und zahlreiche andere Belagerungsmaschinen ringsum aufstellte und Wälle und Gräben herstellte, konnte es die Stadt doch nicht einnehmen. Endlich staute man auf weite Entfernung hin die Fluten des Stromes, der die Stadt in der Mitte durchschneidet und Mygdonius heißt, und erhöhte die Flußufer auf beiden Seiten durch Errichtung von Dämmen, die den Strom fest zusammenhalten sollten; als man dann sah, daß das Wasser sehr hoch geworden und endlich bereits über den Damm hinwegspülte, da ließ man es plötzlich wie eine Maschine gegen die Mauer los. Diese hielt vor dem überaus heftigen Andrang nicht stand, sondern neigte sich und stürzte zusammen. Dasselbe Schicksal erlitt der entgegengesetzte Teil der Stadtmauer, durch welchen der Mygdonius seinen Ausgang nahm; auch dieser brach zusammen, weil er den Anprall nicht auszuhalten vermochte. Als Sapor dieses sah, hoffte er, sich nunmehr mit Leichtigkeit der Stadt bemächtigen zu können. Doch unternahm er an diesem Tage nichts mehr, damit der schlammige Boden trocknen und der Fluß leicht durchschritten werden könnte. Als er aber am folgenden Tage mit dem ganzen Heere vorrückte in der Erwartung, über die eingestürzten Teile der Mauer hinweg in die Stadt eindringen zu können, da sieht er, daß die Stadtmauer an den beiden Stellen wieder aufgebaut und seine Mühe umsonst gewesen ist. Jener göttliche Mann hatte nämlich durch sein Gebet sowohl die Soldaten wie auch die übrigen Bewohner der Stadt mit Mut und Kraft erfüllt, die Mauer ausgebessert und die Kriegsmaschinen auf derselben aufgestellt, mit denen er die Angreifer zurücktrieb; und solches bewirkte er, ohne der Mauer nahe zu kommen, dadurch, daß er drinnen, im Tempel Gottes, den Herrn des Weltalls um seine Hilfe anflehte. Sapor wurde aber nicht nur durch die Schnelligkeit des Wiederaufbaues in Bestürzung, sondern überdies noch durch eine Erscheinung in Schrecken versetzt. Er sah nämlich auf der Mauer einen Mann stehen in kaiserlicher Rüstung, von dessen Purpurgewand und Diadem glänzende Strahlen ausgingen. Da er vermutete, es könnte der römische Kaiser sein, bedrohte er diejenigen mit dem Tode, welche ihm gemeldet hatten, daß S. 166 derselbe nicht anwesend sei. Als diese aber versicherten, daß ihre Meldung der Wahrheit entspreche, und beteuerten, daß Konstantius in Antiochien weile, da erkannte er die Bedeutung des Gesichtes und äußerte sich, Gott kämpfe für die Römer. Zornentbrannt sandte der Unglückselige einen Pfeil in die Luft; denn obschon er wußte, daß er den Körperlosen nicht treffen könne, so vermochte er doch den heftigen Drang seiner Wut nicht zu beherrschen.
Nunmehr forderte der bewunderungswürdige Ephräm — es ist dieses der hervorragendste Schriftsteller unter den Syrern — den heiligen Jakobus auf, die Mauer zu besteigen, die Barbaren sich anzusehen und die Pfeile des Fluches gegen sie zu senden. Der Mann Gottes gab den Bitten nach, stieg auf einen Turm, überblickte die nach Tausenden und Abertausenden zählende Menge, sprach aber keinen anderen Fluch aus als die Bitte, daß Ameisen und Mücken über sie gesandt würden, damit man selbst durch diese kleinen Tierchen die Macht desjenigen erkennen möchte, der den Belagerten zur Seite stand. Auf dieses Gebet hin erschienen ganze Wolken von Ameisen und Mücken, welche die hohlen Rüssel der Elephanten und die Ohren und Nasen der Pferde und anderen Tiere erfüllten. Diese konnten den Angriff der kleinen Tierchen nicht ertragen, zerrissen die Zügel, warfen die Reiter ab, verwirrten die Schlachtordnung, verließen das Lager und eilten in rasender Flucht davon. Hierauf zog der unglückliche König mit seinem Heere ab, nachdem er durch eine kleine und menschenfreundliche Zurechtweisung die Macht Gottes, der für die Frommen sorgt, kennen gelernt hatte. Er hatte sich bei der Belagerung nicht Sieg, sondern nur Schande geholt.
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Oben I 7, S. 31. — Jakobus von Nisibis war zuerst Einsiedler, dann seit 290 Bischof von Nisibis, wurde in der Verfolgung des Maximinus Daja Bekenner, ward Lehrer des heiligen Ephräms des Syrers, trat 325 auf der Synode zu Nizäa gegen den Arianismus auf und starb wahrscheinlich 338. Nach Justi, Gesch. d. alten Persiens (1879, Sammlung von Oncken I 4), S. 189 f. wurde Nisibis von dem Perserkönig Sapor II. in den Jahren 338, 346 und 350 und das nördlich von Nisibis gelegene Virta im Jahre 359 vergeblich belagert. Es scheint nun, daß Theodoret Vorkommnisse bei der dritten Belagerung im Jahre 350 (zerstörende Wirkung des Flußwassers, Zurückweichen der Elephanten und Rosse) in etwas veränderter Gestalt mit der Person des damals bereits verstorbenen hl. Bischofs Jakobus in Verbindung gebracht und in die Zeit des vierten persischen Krieges 359 verlegt hat. — Gennadius, De viris ill. c. 1, Ausgabe Bernouilli (Hieron. u. Gennad., 1895), S. 60 f.; P. Peters, La Legende de St. Jacque de Nisibe in Analecta Bollandiana 38 (1920), 285—373. ↩
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Mönchsgeschichte (Religiosa Historia) c. 1, bei Migne 82, 1293—1305; die Übersetzung in Bd. 50 dieser Bibl. S. 28 ff. ↩
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Griechisch: ἑλεπόλεις [helepoleis], städteerobernd; eine Helepolis war eine von dem späteren mazedonischen König Demetrius I. Poliorketes (Städteeroberer) bei der Belagerung von Salamis auf Cypern 306 v. Chr. erfundene Kriegsmaschine, ein hoher Wandelturm, oft bis zu 10 und selbst bis zu 20 Stockwerken, der an die Stadtmauer hinangeschoben wurde. ↩