CHAPITRE X.
Déposition d'Etienne Évêque d'Antioche.
APRES que les Juges eurent ouï cette déposition, ils ordonnèrent qu'on amenât le plus jeune de ceux qui avaient été arrêtés. Avant qu'on l'eût mis à la question, il expliqua toute l'intrigue, et confessa qu'Onager en était auteur. Onager ayant été amené déclara qu'il n'avait rien fait que par le commandement d'Etienne. La malice de cet Évêque ayant été découverte de cette sorte, l'Empereur et les autres Juges dirent aux Évêques qui étaient dans la ville qu'ils le déposassent, et ils le chassèerent à l'heure même de l'Église. Quand il en sortit la perfidie d'Arius n'en sortit pas avec lui, parce que Léonce lui succéda. C'était un Phrygien, fourbe et: trompeur de son naturel, et aussi dangereux que les ecueils qui sont sous la mer. Nous parlerons de lui plus au long ci après. L'Empereur Constance ayant reconnu par expérience les pièges qu'on avait malicieusement dressés aux Evéques écrivit trois fois au grand Athanase, pour l'inviter à partir d'Occident pour retourner à Alexandrie. J'insérerai ici la seconde lettre qu'il lui écrivit, parce qu'elle est la plus courte des trois.