II.
Quelques-uns, pour lever la difficulté, invoquent en principe cette analogie intime qui règne, comme nous avons vu, entre toutes les célestes natures : d'après cela, l'Ecriture n'indiquerait pas qu'une intelligence du premier ordre fit descendue pour purifier Isaïe, mais seulement qu'un des anges qui président à notre hiérarchie reçut, en ce cas, la dénomination de séraphin, précisément à raison de la fonction qu'il venait remplir, et parce qu'il devait enlever par le feu l' iniquité du prophète, et ressusciter dans son âme purifiée le courage d'une sainte obéissance. Ainsi nos oracles parleraient ici , non pas de l'un des séraphins qui entourent le trône de Dieu, mais de l'une de ces vertus purifiantes qui sont immédiatement au-dessus de nous.