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Kirchliche Hierarchie (Edith Stein)
§ 12.
Beachte auch gebührend, wie jenes Gesetz der heiligsten Geheimnisse auch die Weihe des Altars durch reinste Begießungen mit der geweihten göttlichen Salbe vollzieht. Es ist aber das überhimmlische und überwesentliche Schauspiel (ϑεωρία) Anfang und Wesen und Kraft aller uns von Gott gewährten Heiligung. Wenn nämlich Jesus, der unser göttlicher Altar ist, die göttliche Weihe göttlicher Herzen ist, wenn wir in Ihm, nach der Heiligen Schrift, geheiligt und nach Art eines Ganzopfers mystisch verbrannt, Zugang erlangen, dann laßt uns mit überirdischen Augen jenen göttlichen Altar betrachten (worauf das, was eingeweiht werden soll, geweiht und geheiligt wird), wie er durch eben diese göttliche Salbe geweiht wird: Jesus, der Allerheiligste, heiligt nämlich sich selbst für uns und erfüllt uns mit aller Heiligkeit, da das, was an Ihm geschieht, nach göttlichem Heilsplan (οἰκονομικῶς) auf uns überfließt wie auf aus Gott Geborene.
Darum nennen, glaube ich, jene göttlichen Führer unseres heiligen Standes gemäß dem von Gott übergebenen hierarchischen Sinn dieses heilige Geheimnis der Salbe τελετή (Weihe) oder consecratio, weil es wirksam weiht und vollendet; als wollte man sagen: Gottes Weihe, und so in doppeltem Sinne seine göttliche Vollkommenheit preisen. Es ist nämlich Gottes Weihe, sowohl weil Er um unseretwillen nach Menschenweise geheiligt wird, als auch weil Er auf göttliche Weise selbst alles weiht und heiligt, was geweiht werden soll.
Jenes heilige Lied der gottbegeisterten Propheten nun bedeutet, so sagen die Kenner des Hebräischen, Gottes Lob oder Lobet den Herrn. Nachdem also jede heilige Erscheinung und Wirkung Gottes in der verschiedenen Zusammensetzung hierarchischer Sinnbilder beschrieben worden ist, dürfte es keineswegs unangebracht sein, des Lobgesangs der Propheten zu gedenken, den sie von Gott gelernt haben: Denn er lehrt auf reine und dem Heiligen geziemende Weise, daß die göttlichen Wohltaten heiligen Lobes würdig sind.
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Traité de la Hiérarchie Ecclesiastique
§ 12.
Remarque aussi, selon les règles de la hiérarchie, que les plus saintes prescriptions sacramentelles imposent pour la consécration de l'autel des di vins sacrifices de pieuses effusions d'huile sainte. Par là se révèle à nos regards contemplatifs ce mystère supra-céleste et suressentiel, principe, essence et puissance de toutes les sanctifications que Dieu opère en nous. Puisqu'en effet c'est sur Jésus lui-même, comme sur l'Autel parfaitement divin de nos sacrifices que s'accomplit la consécration théarchique des divines intelligences, puisque c'est là que selon l'Ecriture nous sommes admis à la consécration el mystiquement offerts en holocauste (Eph., III, 12), considérons d'un regard qui n'est pas de ce monde cet Autel des très divins sacrifices, (car c'est là qu'est sacrifiée et consacrée la victime sainte), et apprenons mystérieusement comment l'huile très sainte peut con sacrer cet autel. C'est en effet Jésus très saint qui s'offre lui-même pour nous et qui nous dispense la plénitude de sa propre consécration, excellent intendant qui nous offre généreusement comme à des fils de Dieu les fruits de son sacrifice.
Ainsi s'explique à mon avis qu'ayant reçu de Dieu même l'intelligence des symboles hiérarchiques, les divins promoteurs de la hiérarchie humaine appellent ce rite liturgique si parfaitement saint le sacrement des saintes huiles en raison de son action perfectionnante. Cela revient à l'appeler sacrement de Dieu et à célébrer cette opération sacramentelle en un double sens, Il s'agit bien en effet d'un sacrement, tout d'abord parce que Dieu lui-même s'est sacrifié pour nous après s'être fait homme, ensuite parce que cette opération divine est le principe de tout perfectionnement et de toute sanctification.
En ce qui concerne le chant sacré qui fut révélé aux prophètes inspirés quand Dieu les visita, ceux qui savent l'hébreu le traduisent ainsi : Louange à Dieu ou Louez le Seigneur. Puisque toutes les saintes apparitions et toutes les saintes opérations de Dieu se traduisent allégoriquement, il convenait de rappeler ici cet hymne que Dieu révéla lui-même aux prophètes; car il nous enseigne avec au tant de clarté que de sainteté que les dons bienfaisants de la Théarchie méritent d'être saintement célébrés.