§ 1.
S'ils assistaient à ces rites ou qu'ils en entendissent le récit, les profanes, je crois, éclateraient de rire et prendraient notre erreur en pitié. N'en soyons pas surpris. Comme dit l'Ecriture, « il faut croire pour comprendre (Isaïe VII, 9) ». Pour nous que la lumière de Jésus a initiés au sens intellectuel de ces rites sacrés, affirmons que ce n'est pas sans motif raisonnable que le grand prêtre introduit et dépose le corps du défunt dans la partie du temple réservée à ceux de son ordre, car il signifie saintement qu'au moment de la régénération chacun aura le sort correspondant à sa vie d'ici-bas. Celui qui a mené ici-bas, dans la mesure où il est permis à un homme d'imiter Dieu, une vie conforme à Dieu et parfaitement sainte, possédera à jamais dans les siècles à venir le repos et la béatitude divine. Si, tout en menant une vie sainte, il est resté en deçà de la plus haute conformité avec Dieu, il recevra de saintes récompenses proportionnées à ses mérites. C'est pour célébrer cette divine Justice que le grand prêtre prononce de saintes actions de grâces et célèbre cette vénérable Théarchie qui nous délivre tous tant que nous sommes de l'oppression d'une injuste tyrannie, pour nous soumettre à l'équité parfaite de ses propres jugements.