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La règle de Saint Benoît
La règle de Saint Benoît
© Abbaye saint Benoît de Port-Valais, rte de l’Eglise 38, 1897 Le Bouveret (VS), Suisse
Cette règle est en quelque sorte un trésor de famille. Sa traduction est l'œuvre personnelle de Dom Bonaventure Sodar ; il l'a fait paraître le 21 mars 1947.
AVANT - PROPOS
Quatorze siècles n'ont pas épuisé la sève de la sainte Règle, et sur la vénérable souche de l'institution bénédictine poussent d'époque en époque de nouveaux surgeons. Tous rivalisent de fidélité dans l'effort de prolonger l'expérience spirituelle du Père des moines d'Occident ; chacun, dans le rajeunissement d'un retour à la source vivifiante, met en évidence l'un ou l'autre des traits authentiques de celui "qui fut rempli de l'esprit de tous les justes". Aussi, dans la variété des observances locales et la richesse des œuvres de charité apostolique, les monastères de tous les temps sont-ils animés d'une flamme commune qui crée entre eux un lien familial : dans tous les groupements cénobitiques formés sous la Règle de saint Benoît, nous retrouvons avec joie : l'amour du Service du Seigneur accompli dans un esprit de louange désintéressée, l'estime de la science divine que nourrit la lecture de l'Ancien et du Nouveau Testament selon la tradition des Pères, le zèle à garder l'éloignement du monde, le soin humble et consciencieux apporté au travail intellectuel et manuel dans un harmonieux équilibre, le respect envers une autorité jalouse de maintenir avant tout l'affection fraternelle parmi les enfants de la maison de Dieu.
Réunis par la miséricorde de Dieu dans le Prieuré de la Suisse Romande, et encouragés à chercher l'union divine sans porter la lourde charge des œuvres extérieures, nous espérons, "per ducatum Evangelii" et sanctae Regulae, répondre à la grâce qui nous est faite, obtenir de Dieu la rémission de nos péchés et le salut éternel, contribuer enfin, par le rayonnement du Foyer monastique, à l'œuvre d'édification confiée à la sainte Eglise pour la rédemption d'un grand nombre. Ainsi soit-il.
Corbières, le 21 mars 1947