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Œuvres Minucius Félix (250) Octavius

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OCTAVIUS

VI.

« Puisque donc les mouvements de la nature sont incertains, ou que nous sommes sous l'empire de la fortune, combien n'est-il pas plus raisonnable et plus juste de conserver la discipline de ses ancêtres, de suivre les religions que nos pères nous ont laissées, et les dieux qu'ils ont adorés et avec lesquels nous avons été familiarisés dès notre jeunesse, sans entreprendre de juger de choses si hautes. Ne vaut-il pas mieux en croire ces premiers hommes qui, étant venus en des siècles moins corrompus et comme à la naissance du monde, ont mérité de trouver des dieux plus favorables, et de vivre même sous leur conduite; car nous voyons que toutes les provinces, les villes et les empires, ont des religions et des cérémonies qui leur sont propres, et qu'ils adorent des dieux de leur pays : comme les Éleusiniens, Cérès; les Phrygiens, Cybèle ; les Epidauriens, Esculape ; les Chaldéens, Bel; les Syriens, Astarté ; les Scythes, Diane ; les Gaulois, Mercure : mais les Romains les adorent tous, et c'est par là que leur puissance s'est accrue, qu'ils se sont rendus les maîtres du monde et qu'ils ont poussé leur empire au delà des bornes du soleil et de l'Océan. C'est en montrant une vaillance religieuse, en remplissant leur ville du service des dieux, de vierges chastes, d'un grand nombre de prêtres et de cérémonies ; en vénérant les dieux irrités lorsque d'autres ont vomi contre eux des blasphèmes, et cela au moment où Rome était saccagée et qu'il ne leur était plus resté que le Capitole; en ne craignant point, pour la célébration de leurs mystères, de passer sans armes au travers des Gaulois, étonnés de la hardiesse de leur zèle ; en adorant encore des dieux vaincus, au moment même où leurs ennemis ont pris leur ville et font sentir l'insolence de la victoire ; en cherchant des dieux par toute la terre, pour les honorer et leur donner des temples dans Rome ; en dressant même des autels aux mânes et aux divinités inconnues ; c'est en un mot en adorant les dieux de tous les peuples, qu'ils sont devenus les rois de tous les peuples. Cette dévotion s'est toujours conservée parmi eux, et s'est accrue avec le temps ; car l'âge apporte je ne sais quel respect aux temples et aux choses saintes, et plus l'origine en est obscure et incertaine, plus ils sont révérés.

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The Octavius of Minucius Felix

Chapter VI.

--Argument: The Object of All Nations, and Especially of the Romans, in Worshipping Their Divinities, Has Been to Attain for Their Worship the Supreme Dominion Over the Whole Earth.

"Since, then, either fortune is certain or nature is uncertain, how much more reverential and better it is, as the high priests of truth, to receive the teaching of your ancestors, to cultivate the religions handed down to you, to adore the gods whom you were first trained by your parents to fear rather than to know 1 with familiarity; not to assert an opinion concerning the deities, but to believe your forefathers, who, while the age was still untrained in the birth-times of the world itself, deserved to have gods either propitious to them, or as their kings. 2 Thence, therefore, we see through all empires, and provinces, and cities, that each people has its national rites of worship, and adores its local gods: as the Eleusinians worship Ceres; the Phrygians, Mater; 3 the Epidaurians,

AEsculapius; the Chaldaeans; Belus; the Syrians, Astarte; the Taurians, Diana; the Gauls, Mercurius; the Romans, all divinities. Thus their power and authority has occupied the circuit of the whole world: thus it has propagated its empire beyond the paths of the sun, and the bounds of the ocean itself; in that in their arms they practise a religious valour; in that they fortify their city with the religions of sacred rites, with chaste virgins, with many honours, and the names of priests; in that, when besieged and taken, all but the Capitol alone, they worship the gods which when angry any other people would have despised; 4 and through the lines of the Gauls, marvelling at the audacity of their superstition, they move unarmed with weapons, but armed with the worship of their religion; while in the city of an enemy, when taken while still in the fury of victory, they venerate the conquered deities; while in all directions they seek for the gods of the strangers, and make them their own; while they build altars even to unknown divinities, and to the Manes. Thus, in that they acknowledge the sacred institutions of all nations, they have also deserved their dominion. Hence the perpetual course of their veneration has continued, which is not weakened by the long lapse of time, but increased, because antiquity has been accustomed to attribute to ceremonies and temples so much of sanctity as it has ascribed of age.


  1. "To think of rather than to know" in some texts. ↩

  2. Neander quotes this passage as illustrating the dissatisfied state of the pagan mind with the prevailing infidelity at that time. ↩

  3. Or, "the great mother" [i.e., Cybele. S.]. ↩

  4. Or, "which another people, when angry, would have despised." ↩

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The Octavius of Minucius Felix
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