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De la mortalitaté
XVI.
Que vous dirai-je encore, mes frères bien-aimés? N’était-il pas juste et nécessaire que la contagion, qui paraît si horrible et si lugubre, vînt éprouver nos âmes et manifester notre foi? Oui, il fallait voir si les hommes bien portants viendraient au secours des infirmes ; si les membres de la famille s’aimaient véritablement entre eux; si les maîtres auraient pitié de leurs serviteurs languissants; si les médecins seraient sensibles aux (299) supplications des malades; si les orgueilleux mettraient un terme à leurs violences; si les avares, en face de la mort, sauraient réprimer leur cupidité insatiable; si les superbes se résigneraient à courber la tête, ‘les pervers à tempérer leur audace; si les riches, voyant mourir leurs héritiers, se résoudraient enfin à faire des largesses aux pauvres. Quand le fléau n’aurait eu d’autre effet que de nous montrer la mort en face, ce serait un grand avantage pour les chrétiens. En affrontant la mort, nous apprenons à désirer le martyre. Ce Spectacle funèbre est pour nous un exercice : notre âme y puise de nouvelles forces et, par le mépris de la mort, elle se prépare à. recevoir la couronne.
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On the Mortality
16.
And further, beloved brethren, what is it, what a great thing is it, how pertinent, how necessary, that pestilence and plague which seems horrible and deadly, searches out the righteousness of each one, and examines the minds of the human race, to see whether they who are in health tend the sick; whether relations affectionately love their kindred; whether masters pity their languishing servants; whether physicians do not forsake the beseeching patients; whether the fierce suppress their violence; whether the rapacious can quench the ever insatiable ardour of their raging avarice even by the fear of death; whether the haughty bend their neck; whether the wicked soften their boldness; whether, when their dear ones perish, the rich, even then bestow anything, 1 and give, when they are to die without heirs. Even although this mortality conferred nothing else, it has done this benefit to Christians and to God's servants, that we begin gladly to desire martyrdom as we learn not to fear death. These are trainings for us, not deaths: they give the mind the glory of fortitude; by contempt of death they prepare for the crown.
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Some add, "on the poor." ↩