XIV.
Ou bien, puisque vos dieux ont tant de puissance, qu’ils se vengent eux-mômes, qu’ils défendent leur propre majesté: s’ils ne peuvent punir ceux qui refusent de les adorer, comment protégeront-ils leurs adorateurs?
Si l’homme qui venge un de ses semblables est au-dessus de lui, vous êtes au-dessus de vos dieux. Si vous êtes au-dessus d’eux, cessez de leur rendre hommage; ce sont eux qui doivent vous adorer et vous craindre comme un maître. Mais non, quand on les offense, vous les vengez; il est vrai que vous les enfermez (261) aussi et que vous les entourez de soins pour les empêcher de périr. Rougissez d’adorer des êtres qui ne peuvent vous défendre; n’espérez aucune protection de ces dieux que vous protégez vous-mêmes.
