XXII.
4° Nous pourrions citer bien des exemples; mais à quoi bon? A la fin des temps, viendra ce jugement, dont le prophète nous parle en ces termes : Hurlez, car le jour du Seigneur est proche; il va vous écraser sous le poids de sa colère, Voici le jour du Seigneur, jour d’indignation et de colère; il va changer la terre en désert, et anéantir tous ses habitants (Is., XIII.). Voici le jour du Seigneur, dit un autre prophète : il arrive, ardent comme une fournaise, tous les étrangers et tous les pécheurs seront brillés comme la paille, le jour du Seigneur les consumera (Mal., IV.). Quels sont donc ces étrangers dont parle le prophète? Ce sont les profanes, qui n’ont pas voulu de la régénération spirituelle et qui, par suite, ne sont pas devenus les enfants de Dieu. Le Seigneur nous apprend que, lorsqu’il enverra ses anges pour anéantir le genre humain, il ne sauvera que ceux qui, après leur seconde naissance, porteront le signe du Christ. Allez, dit-il, frappez, n’épargnez personne; n’avez pitié ni du vieillard, ni du jeune homme, ni de la jeune fille; mettez à mort les enfants et les femmes; qu’ils soient anéantis. Mais ceux qui (271) porteront un signe, ne les touchez pas (Ezéch., IX). Le Seigneur nous dit encore quel est ce signe et sur quelle partie du corps il doit être placé: Passez par le milieu de Jérusalem et vous remarquerez un signe sur le front des hommes qui pleurent et gémissent à cause des iniquités des peuples. Or, ce signe qui protége et sauve ceux qui en sont marqués n’est autre chose que le sang de Jésus-Christ. Écoutez encore le Seigneur: Vous marquerez du sang de l’agneau les maisons que vous habitez; je verrai ce sang et je vous protégerai, et personne d’entre vous ne mourra, quand je frapperai la terre d’Égypte (Exod., XII.). L’agneau étaIt la figure du Christ. Lorsque l’Égypte fut frappée, les Israélites durent leur salut au sang et au signe de l’agneau; de même quand le monde tombera en ruine, celui-là seul sera sauvé qui portera sur son front le sang et le signe du Christ.
