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Vie de Saint Martin
XII.
--- Quelque temps après, Martin, dans un de ses voyages, rencontra le convoi funèbre d'un païen qu'on portait en terre, avec des cérémonies superstitieuses. Voyant de loin cette foule qui s'avançait, et ne sachant ce que c'était, il s'arrêta un instant ; car, se trouvant à peu près à cinq cents pas de distance, il lui était difficile de rien distinguer. Cependant, comme il voyait une troupe de paysans, et que le vent faisait voltiger les linges blancs qui recouvraient, le corps, il crut qu'on accomplissait quelque rite profane et superstitieux : car les paysans, dans leur aveuglement insensé, ont l'habitude de porter autour de leurs champs les images des démons recouvertes d'étoffes blanches. Élevant donc la main, il fait le signe de la croix, commande à la foule de s'arrêter et de déposer le fardeau. À l'instant même ils demeurent immobiles comme des pierres ; puis, faisant un violent effort pour continuer leur marche, ils se mettent à tourner ridiculement sur eux-mêmes, jusqu'à ce que épuisés par le poids qu'ils portent, ils déposent le corps. Étonnés, ils se regardent les uns les autres en silence, et se demandent à eux-mêmes quelle peut être la cause de l'accident qui leur arrive. Mais le bienheureux, ayant reconnu que cette foule n'était point réunie pour un sacrifice, mais pour des funérailles, éleva de nouveau la main, et leur permit de s'éloigner et d'emporter le corps du défunt. C'est ainsi que Martin, suivant sa volonté, ou les força de s'arrêter, ou leur permit de reprendre leur marche.
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Leben des heiligen Bekennerbischofs Martinus von Tours (BKV)
12.
Einige Zeit nachher traf es sich, daß er auf einer Reise einem Leichenzuge begegnete, der unter abergläubischen Gebräuchen einen Heiden zu Grabe trug. Schon von weitem sah er die Leute kommen. Er blieb etwas stehen, im unklaren darüber, was das wäre. Es mochte etwa eine Entfernung von fünfhundert Schritt sein, so daß man nur schwer deutlich sehen konnte. Er vermeinte aber, es handle sich um eine heidnische Opferfeier, weil er Bauernvolk sah und die Tücher über der Leiche im Winde flatterten. Es ist nämlich bei den Heiden in Gallien Brauch, die Götzenbilder in einen weißen Schleier zu hüllen und so in beklagenswerter Torheit durch die Felder zu tragen1 . Martinus machte das Kreuzzeichen über die ihm entgegenkommende Schar und befahl ihr so, stehen zu bleiben und die Last niederzusetzen. Da sah man, wie die Armen wunderbarerweise zunächst starr wie Felsen wurden. Als sie mit äußerster Kraftanstrengung vorwärts zu kommen suchten, es aber nicht vermochten, drehten sie sich im Kreise — man mußte lachen. Schließlich gaben sie doch nach und setzten die Leiche S. 35nieder. Wie betäubt schauten sie einander an und überdachten stumm, was ihnen denn zugestoßen wäre. Als aber der heilige Mann erfahren hatte, daß es sich um einen Leichenzug, nicht um Götzendienst handle, erhob er wieder seine Hand und gab die Erlaubnis, weiterzuziehen und die Leiche fortzutragen. So hat sein Wille sie zum Halten gezwungen und sein freies Ermessen das Weiterziehen ermöglicht2 .