Traduction
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Vie de Saint Martin
XV.
--- Je vais raconter maintenant ce qu'il fit dans un bourg des Éduens1. Pendant qu'il y renversait encore un temple de la même manière, une multitude de païens furieux se précipita sur lui, l'épée à la main. Martin, rejetant son manteau présenta son cou nu à l'assassin. Le païen n'hésite pas ; mais, au moment où il élève le bras, il tombe à la renverse, et, saisi d'une frayeur miraculeuse, il demande pardon. Voici encore un fait du même genre : Martin était occupé à renverser des idoles, un païen voulut lui donner un coup de couteau ; au moment où il allait le frapper, le fer s'échappa de ses mains et disparut. La plupart du temps, lorsque les paysans s'opposaient à la destruction de leurs temples, il touchait tellement leurs curs en leur annonçant la parole de Dieu, qu'éclairés de la lumière de la vérité, ils les renversaient de leurs propres mains.
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Le pays des Éduens répondait à une partie du Nivernais et de la Bourgogne ; leur capitale était Autun. ↩
Edition
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Vita Sancti Martini
15.
(1) Quid etiam in pago Aeduorum gestum sit, referam. Ubi dum templum itidem euerteret, furens gentilium rusticorum in eum inruit multitudo. Cumque unus audacior ceteris stricto eum gladio peteret, reiecto pallio nudam ceruicem percussuro praebuit. (2) Nec cunctatus ferire gentilis, sed cum dexteram altius extulisset, resupinus ruit, consternatusque diuino metu ueniam precabatur. (3) Nec dissimile huic fuit illud. Cum eum idola destruentem cultro quidam ferire uoluisset, in ipso ictu ferrum ei de manibus excussum non conparuit. (4) Plerumque autem contra dicentibus sibi rusticis, ne eorum fana destrueret, ita praedicatione sancta gentiles animos mitigabat, ut luce eis ueritatis ostensa ipsi sua templa subuerterent.