22.
Je m'étonne que vous ne m'ayez pas demandé pourquoi Dieu, en découvrant l'avenir à Abraham, ne lui parle pas de sept peuples, mais bien de dix peuples, dont il doit donner les terres à ses enfants. (Gen., XV, 19.) C'est qu'il faut ajouter encore au nombre des vices l'idolâtrie et le blasphème, dont on se rend coupable avant de connaître Dieu et de recevoir le baptême, ou l'impiété des gentils et l'ingratitude des Juifs, dont l'âme se rend coupable, tant qu'elle reste en Égypte. Mais dès qu'elle en sort par la grâce de Dieu, et qu'elle triomphe de la gourmandise, en entrant dans la solitude spirituelle, elle est délivrée des attaques de trois peuples, et elle n'a plus à combattre que les sept peuples dont parle Moïse.