14.
Outre les raisons que nous venons d'exposer, nous pouvons donner une autre preuve de leur puissance ou de leur principauté : ils exercent un certain empire, ou sur les nations qu'ils dominent , ou sur des esprits inférieurs , qui forment des légions , comme ils le reconnaissent eux-mêmes dans l'Évangile. (S. Luc, VIII.)
On ne pourrait pas les appeler dominations , s'ils ne pouvaient exercer sur quelqu'un leur domination, ni puissances ou principautés, s'ils n'avaient sur d'autres aucun pouvoir. Les blasphèmes des pharisiens en sont une preuve dans l'Évangile. C'est au nom de Béelzébub , prince des démons, disent-ils, qu'il chasse les démons. (S. Malth. , XII, 24.) Ne les voyons-nous pas appelés aussi les princes des ténèbres? (Eph., VI, 12.) Et un autre est nommé le prince de ce monde. (S. Jean, XIV, 30.) L'Apôtre cependant nous apprend que ces degrés n'existeront plus un jour, lorsque tout sera soumis au Christ, lorsqu'il aura livré son royaume à Dieu son Père, et qu'il aura détruit toute principauté, toute puissance et toute domination. (I Cor., XV, 24.) Ce qui ne pourra se faire qu'en délivrant de leur tyrannie ceux sur lesquels ils exercent maintenant leur puissance , leur domination ou leur principauté.