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Œuvres Jean Cassien (360-435) Collationes patrum Conférences de Cassien sur la perfection religieuse
DEUXIÈME CONFÉRENCE DE CASSIEN AVEC L'ABBÉ MOYSE : DE LA DISCRÉTION

4.

La discrétion n'est pas seulement la lampe de notre corps; l'Apôtre la compare aussi au soleil, lorsqu'il dit : « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère. » (Éphes., IV, 26.) C'est elle qui gouverne notre vie, selon cette parole : « Ceux qu'elle ne garde pas tomberont comme les feuilles. » Elle est très-bien nommée, par l'Écriture, le conseil sans lequel on ne peut rien faire, pas même boire avec modération le vin spirituel qui réjouit le coeur de l'homme. « Faites tout avec conseil, buvez le vin avec conseil; » et encore : «L'homme qui fait quelque chose sans conseil, ressemble à une ville sans murailles et minée. »

(Prov., XXV, 28.)

Cette comparaison nous fait comprendre combien le défaut de discrétion est pernicieux au solitaire. S'il ressemble alors à une ville renversée et sans défense, c'est que la discrétion est cette sagesse, cette intelligence, ce bon sens indispensable pour élever notre édifice intérieur et y amasser des richesses spirituelles. « La maison est bâtie par la sagesse, et s'élève par l'intelligence; c'est le bon sens qui remplit les celliers de biens et de richesses précieuses. » (Prov., XXIV, 4.) La discrétion est encore une nourriture solide, réservée aux personnes fortes et parfaites. La nourriture solide des parfaits est pour ceux qui s'appliquent fidèlement à discerner le bien et le mal. (Héb., V, 14.) L'Apôtre juge cette vertu si utile et si nécessaire, qu'il l'assimile à la parole de Dieu et à ses effets. « La parole de Dieu est vivante et efficace, et elle pénètre mieux qu'une épée à deux tranchants; elle atteint jusqu'au fond de l'âme; elle tranche la moelle et les jointures; elle discerne les pensées et les intentions du coeur. » (Héb., IV, 12.) Tous ces textes nous prouvent que, sans la grâce de la discrétion, il est impossible d'acquérir une vertu parfaite et de la conserver. Et ainsi le bienheureux Antoine et les autres solitaires conclurent que la discrétion seule pouvait conduire sûrement un religieux à Dieu, qu'elle préservait les autres vertus de toute erreur, qu'avec son secours on pouvait atteindre plus facilement les hauteurs de la vie spirituelle, tandis que, sans son aide, beaucoup, malgré tous leurs efforts, n'avaient pu parvenir au sommet de la perfection; car la discrétion est la mère, la gardienne et la directrice de toutes les vertus.

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Einleitung: Vierundzwanzig Unterredungen mit den Vätern

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