Traduction
Masquer
Von den Einrichtungen der Klöster (BKV)
17. Verschiedene Zeugnisse, nach denen wir in Dingen unseres Heiles ohne Gottes Hilfe Nichts vollbringen können.
Zuletzt belehrt uns der Urheber unseres Heiles nicht nur, welche Gesinnung wir bei jedem einzelnen Werke, das wir verrichten, haben müssen, sondern auch, was wir dabei bekennen sollen. „Nicht kann ich,“ sagt er,1 „Etwas aus mir selbst thun: der Vater aber, der in mir wohnt, er thut die Werke.“ Er sagt seiner angenommenen Menschennatur nach, daß er aus sich selbst Nichts thun könne: und wir, Staub und Asche, wähnen in dem, was unser Heil betrifft, Gottes Hilfe nicht zu bedürfen! Lernen wir daher in dem Gefühl unserer Schwäche in allen Dingen und zugleich im Vertrauen auf seine Hilfe täglich mit den Heiligen ausrufen:2 „Gedrängt, gestoßen ward ich, daß ich fallen sollte, aber der Herr nahm mich auf. Meine Stärke und mein Lob ist der Herr, und er ward mir zum Heile;“ und:3 „Wenn nicht der Herr mir geholfen, hätte schier wohnen müssen im S. 255 Todtenreich meine Seele. Sprach ich: „Es wankt mein Fuß,“ da half, Herr, dein Erbarmen mir. Bei der Menge meiner Sorgen in meinem Herzen erfreuen deine Tröstungen meine Seele.“ Sehen wir auch unser Herz in der Furcht Gottes und Geduld befestigt, so laßt uns sprechen:4 „Und es ward der Herr meine Veste und führte mich heraus in’s Weite.“ Erkennen wir, daß sich auch unser Wissen durch einen guten Fortschritt unserer Arbeiten mehret, so laßt uns sagen:5 „Denn du, o Herr, machest licht meine Leuchte, mein Gott, erhelle meine Finsterniß; denn durch dich ward ich entrissen aus Versuchung, und mit meinem Gotte überspring’ ich Mauern.“ Bemerken wir ferner, daß auch wir Kraft im Ertragen errungen haben und uns auf dem Pfade der Tugenden leichter und ohne Mühe leiten lassen, so laßt uns sprechen: 6 „Gott, der du mich umgürtet hast mit Kraft und makellos gemacht hast meinen Weg, der du geschaffen hast meine Füße wie die eines Hirsches und mich auf Höhen gestellt hast, der unterwiesen meine Hände zu dem Kriege.“ Haben wir auch Klugheit erlangt, durch die gestärkt wir unsere Feinde aus dem Felde schlagen können, so rufen wir zu Gott:7 „Und deine Führung lenkt mich bis zu Ende, und deine Führung, sie belehret mich. Raum gabst du meinen Schritten unter mir, und nicht wankten meine Tritte.“ Und weil ich so durch deine Weisheit und Kraft gestärkt bin, will ich mit Vertrauen auch die folgenden Worte sprechen:8 „Ich verfolgte meine Feinde und ergriff sie und kehrte nicht um, bis sie erlagen. Ich schmetterte sie nieder, und sie konnten nicht erstehen, hin stürzten sie unter meine Füße.“ Wieder unserer Schwäche eingedenk und im Bewußtsein, daß wir, mit gebrechlichem Leibe umkleidet, die Sünden, jene heftigen Feinde, ohne Gottes Hilfe nicht S. 256 überwinden können, laßt uns sprechen:9 „Durch dich werfen wir unsere Feinde mit dem Horn, und in deinem Namen verachten wir Die, so sich erheben wider uns. Denn nicht auf meinen Bogen werd’ ich hoffen, und mein Schwert wird mir nicht Heil verschaffen. Denn du schaffest uns Heil vor unsern Drängern und machest zu Schanden, die uns hassen.“ „Aber auch mit Kraft gürtetest du mich zum Kriege und warfst, die wider mich gestanden, unter mich; und gabst mir meiner Feinde Rücken preis, und die mich hassen, sie vertilgtest du.“10 Aber wenn wir auch bedenken, daß wir nicht mit unseren Waffen siegen können, so wollen wir sprechen:11 „Ergreife Wehr und Schild, erhebe dich, mir zur Hilfe.“ „Du hast festgemacht wie eherne Bogen meine Arme und gabest mir die Schutzwehr deines Heiles, und deine Rechte stützet mich.“12 „Denn nicht durch ihr Schwert nahmen unsere Väter das Land in Besitz, und ihr Arm half ihnen nicht; sondern deine Rechte, und dein Arm, und deines Antlitzes Licht, weil du Gefallen gehabt an ihnen.“13 Lassen wir zuletzt alle seine Wohlthaten an unserm bekümmerten Geiste vorüberziehen, zugleich ihm Dank sagend für alles Dieß, daß wir gestritten und Erleuchtung in der Weisheit und Unterweisung in der Klugheit von ihm erhalten haben, und daß er uns mit seinen Waffen ausgerüstet und mit dem Gürtel der Tugend bewahrt hat und uns den Rücken unserer Feinde preisgegeben und die Kraft verliehen hat, sie zu zerstreuen, wie den Staub vor dem Angesichte des Windes, so rufen wir zu ihm mit dem innigsten Gefühle unseres Herzens:14 „Lieben will ich dich, Herr, meine Stärke, Herr, meine Veste und meine Zuflucht und mein Erretter, mein Gott, mein Helfer, und ich vertraue auf ihn. Mein S. 257 Schirmherr, meines Heiles Horn, der mich aufnimmt! Lobpreisend rufe den Herrn ich an, und von meinen Feinden bin ich erlöset.“
-
Joh. 14, 10. ↩
-
Ps. 117, 13 [Hebr. Ps. 118, 13]. ↩
-
Ps. 93, 17 [Hebr. Ps. 94, 17]. ↩
-
Ps. 17, 3 [Hebr. Ps. 18, 3]. ↩
-
Ps. 17, 29 f. [Hebr. Ps. 18, 29 f.]. ↩
-
Ps. 17, 33 f. [Hebr. Ps. 18, 33 f.]. ↩
-
Ps. 17, 36. 37. ↩
-
Ps. 17, 38. 39 [Hebr. Ps. 18, 38. 39]. ↩
-
Ps. 43, 6 ff. [Hebr. Ps. 44, 6 ff.]. ↩
-
Ps. 17, 40. 41 [Hebr. Ps. 18, 40. 41]. ↩
-
Ps. 34, 2. 3 [Hebr. Ps. 35, 2. 3]. ↩
-
Ps. 17, 35. 36 [Hebr. Ps. 18, 35. 36]. ↩
-
Ps. 43, 4 [Hebr. Ps. 44, 4]. ↩
-
Ps. 17, 2 f. [Hebr. Ps. 18, 2 f.]. ↩
Traduction
Masquer
Institutions de Cassien
17. Preuves évidentes de la nécessité du secours de Dieu pour faire notre salut.
Enfin Jésus-Christ, l'auteur de notre salut, nous apprend quel sentiment nous devons avoir et confesser dans toutes nos actions. « Je ne puis rien faire de moi-même, dit-il; mais mon Père qui est en moi, fait lui-même toutes choses. » (S. Jean, XIV, 10.) Notre-Seigneur dit que, selon l'humanité dont il est revêtu, il ne peut rien faire de lui-même; et nous, qui ne sommes que cendre et poussière, nous croirions que nous pouvons nous passer du secours de Dieu, dans tout ce qui regarde notre salut. Comprenons notre faiblesse, et, en sentant le besoin que nous avons de l'assistance divine, apprenons à dire tous les jours avec les saints : « J'ai été poussé et ébranlé de manière à être renversé, mais le Seigneur m'a soutenu. Le Seigneur est ma force et ma gloire; il est devenu mon salut. » (Ps. CXVII,13.) «Si le Seigneur ne m'eût secouru, mon âme était en danger de tomber en enfer. Dès que je disais : Mon pied chancelle, votre miséricorde, mon Dieu, venait à mon secours. Vos consolations ont ranimé mon âme, à mesure que les douleurs envahissaient mon coeur. » (Ps. XCIII, 18, 19.)
Lorsque nous verrons notre coeur se fortifier dans la crainte de Dieu et dans la patience, disons : « Le Seigneur est devenu ma force; il m'a sauvé et mis au large. » (Ps. XVII, 19, 20.) Si nous sentons la science augmenter par notre travail, disons : «Seigneur, c'est vous qui éclairez ma lampe; mon Dieu, illuminez mes ténèbres, parce que c'est en vous que je serai délivré de la tentation; c'est grâce à mon Dieu que je franchirai le rempart. » (Ibid., 30.) Si nous remarquons en nous plus de force et de courage, plus de facilité à suivre le chemin de la vertu, disons : « Mon Dieu, vous me revêtez de force et de courage, vous me faites une voie pure et sans tache. Vous rendez mes pieds comme ceux du cerf, et vous m'élevez à de grandes choses, en formant mes mains aux combats. » (Ibid., 33, 31.)
Quand nous aurons la discrétion qui nous rendra capables de terrasser nos ennemis, nous crierons vers Dieu : « Votre loi m'a corrigé pour jamais; votre loi m'enseignera toujours. Vous avez agrandi la voie sous mes pas, et mes pieds ne se sont pas affaiblis. » (Ibid., 36, 37.) Et, parce que je suis ainsi fortifié par votre science et votre appui, je pourrai continuer avec confiance et dire : « Je poursuivrai mes ennemis et je les saisirai; et je ne m'arrêterai que lorsqu'ils seront défaits. Je les briserai, et ils ne pourront résister; je les foulerai à mes pieds. » (Ibid., 38, 39.) Nous pourrons nous rappeler encore notre faiblesse et l'impossibilité de vaincre des ennemis si redoutables, sans le secours de Dieu, tant que nous sommes dans une chair si fragile; nous dirons alors : « Ce sera par vous que nous aurons la force de dissiper nos ennemis, et ce sera en votre nom que nous mépriserons tous ceux qui s'élèveront contre vous. Car je ne mettrai pas mon espérance dans mon arc, et mon salut dans mon épée. C'est vous qui nous avez sauvés de nos persécuteurs, et qui avez confondu ceux qui nous haïssaient. » (Ps. XLIII, 6, 7, 8.) « Vous m'avez revêtu de force pour la guerre, et vous avez mis à mes pieds ceux qui s'élevaient contre moi. Vous avez fait tourner le dos à mes ennemis, et vous avez dispersé ceux qui me haïssaient. » (Ps. XVII, 40, 41.)
Nous savons bien que nous ne pouvons vaincre avec nos seules armes, et nous dirons : « Prenez les armes,
Seigneur, prenez le bouclier et levez-vous pour me secourir; tirez l'épée et arrêtez ceux qui me persécutent. Dites à mon âme : Je suis ton salut. » (Ps. XXXIV, 2, 3.) «Vous avez placé mon bras comme un arc d'airain; vous m'avez protégé pour me sauver, et votre droite a pris ma défense. (Ps. XVII, 35.) « Ce n'est pas par leurs armes que nos pères possèdent cette terre, et leurs bras ne les ont pas sauvés; c'est votre main, votre bras, la lumière de votre visage, parce que vous avez bien voulu les aimer. » (Ps. XVII, 4.)
Enfin, lorsque nous repasserons avec attention dans notre esprit toutes les grâces dont nous devons remercier Dieu, toutes les tentations que nous avons combattues, toutes les lumières que nous avons reçues, le discernement que Dieu nous a donné, la force dont il nous a armés, les ennemis qu'il a mis en fuite, et la puissance qu'il nous a accordée pour les dissiper, comme le vent dissipe la poussière, nous crierons vers lui de tout notre coeur : « Je vous aimerai, Seigneur, vous qui êtes ma force; oui, le Seigneur est mon soutien, mon refuge, mon libérateur. Mon Dieu est mon aide, et j'espérerai en lui. Il est notre protecteur et mon salut. Il m'a pris sous sa défense; je louerai, j'invoquerai le Seigneur, et je serai délivré de mes ennemis. » (Ps. XVII, 1 , 4.)