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Gegen Vigilantius (BKV)
15.
Deine Schlangenzunge mit ihrem giftigen Bisse darf auch die Mönche ihrem Streben nicht abwendig machen, wie du es tust, wenn du ausführst: „Falls alle sich einschließen und in der Einsamkeit leben, wer wird dann den Kirchendienst versehen? Wer wird die Weltmenschen für die Seligkeit gewinnen? Wer wird die Sünder zur Tugend anhalten können?“ Gerade so könnte ich fragen: „Wenn alle mit dir Toren sind, wer wird dann noch vernünftig sein können?“ Dann wird man auch die Jungfräulichkeit nicht billigen können; denn wenn alle jungfräulich bleiben, dann werden keine Eheschließungen stattfinden, dann wird das menschliche Geschlecht dem Untergange geweiht sein. Die Kinder schreien nicht mehr in der Wiege, die Hebammen haben kein Verdienst mehr und müssen betteln gehen, und bei der ärgsten Kälte wird unsere „Schlafmütze“ allein und zusammengekauert in ihrem Bettlein wachen müssen. Die Tugend ist etwas Seltenes, nicht von allzu vielen wird sie erstrebt. Ja, möchten doch alle sein wie die wenigen, von denen es heißt: „Viele sind berufen, aber nur wenige sind auserwählt“1 , dann wäre die Hölle leer. Der Mönch hat nicht die Aufgabe zu lehren, sondern zu trauern, betrübt zu sein über sich oder über die Welt und in Furcht die Ankunft des Herrn zu erwarten. Er kennt seine Schwäche, er fürchtet, mit dem zerbrechlichen Gefäße, das er trägt, S. 322anzustoßen, so daß es hinfällt und in Stücke geht. Deshalb hütet er sich vor dem Anblick der Frauen, zumal wenn sie jugendlichen Alters sind. Er kasteit sich selbst so weit, daß er auch dort vorsichtig ist, wo ihm keine Gefahr droht.
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Matth. 20, 16; 22, 14. ↩
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Traité contre l'hérétique Vigilantius
15.
Ce que vous avancez avec une langue d'aspic contre les solitaires ne doit pas les obliger à renoncer à leur profession. « Si tout le monde , dites-vous , se renferme dans les cloîtres ou se retire dans le désert, par qui les églises seront-elles desservies ? Qui travaillera au salut des âmes de ceux qui sont dans le monde? » Je vous répondrai avec les mêmes raisons : Si tout le monde est insensé comme vous, qui aura de la sagesse? Il faudra donc, selon vous, blâmer la virginité ; car si tout le monde en fait profession, on ne se mariera plus, et la race des hommes périra ; il n'y aura plus d'enfants, les sages-femmes seront réduites à la mendicité, et Dormitantius, seul dans son lit y mourra de froid. La virginité est une vertu très rare, et recherchée de peu de personnes; et plût à Dieu qu'elle le fût d'autant de gens comme il y en a peu dont il est dit : « Il y aura beaucoup d'appelés, mais peu d'élus! » D'ailleurs, l'exercice d'un solitaire n'est pas d'enseigner, mais de pleurer ; et, soit qu'il le fasse pour ses propres péchés ou pour ceux des autres, il doit attendre toujours l'arrivée de son maître avec crainte et tremblement. Connaissant la faiblesse et la fragilité du vaisseau qu'il porte, il doit fuir les écueils, de peur qu'en tombant il ne soit brisé. C'est pour cette raison qu'il évite de regarder les femmes, surtout celles qui sont jeunes; et qu'après avoir réduit son corps en servitude, il tremble encore, quoique hors de tout danger.