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Œuvres Jérôme de Stridon (347-420) Contra Joannem Hierosolymitanum Traité sur la discussion de Jean, evêque de Jérusalem, avec Saint Épiphane

8.

Quand on vous objecte que votre maître , qui selon vous est si bon catholique et dont vous défendez les intérêts avec tant de chaleur, dit que le Fils ne voit point le Père et que le Saint-Esprit ne voit point le Fils, vous nous dites pour toute réponse : « Le Père est invisible, le Fils est invisible, le Saint-Esprit est invisible ; » comme si les anges, les chérubins et. les séraphins n'étaient pas aussi selon leur nature invisibles à notre égard. De là vient que David , incertain si l'on pouvait voir les cieux d'une manière sensible, disait : «Je verrai les cieux qui sont les ouvrages de vos mains. » Il dit: « Je verrai, » et non pas : « Je vois; » je les verrai lorsque je contemplerai à découvert la gloire du Seigneur; car dans la vie présente nos vues et nos connaissances sont très imparfaites. On vous demande si le Fils voit le Père, et vous répondez que le Père est invisible; on vous prie de dire si le Saint-Esprit voit le Fils , et vous répondez que le Fils est invisible; il s'agit de savoir si les trois personnes de la Trinité se voient l'une l'autre, et vous répondez que la Trinité est invisible. Vous vous étendez fort au long sur tous leurs autres attributs , mais toujours hors de propos; vous déployez votre éloquence sur des choses dont il n'est point question, et vous donnez sans cesse le change à vos auditeurs de peur d'être obligé de répondre aux objections qu'on vous fait.

Je vous passe néanmoins cet article; j'admets que vous ne soyez point arien, et même que vous ne l'ayez jamais été ; je veux bien croire qu'en répondant à la première objection qu'on vous a faite vous avez expliqué vos sentiments sans détour, sans déguisement et de la meilleure foi du monde. Je vous parle aussi avec la même candeur et la même franchise. Saint Epiphane vous a-t-il accusé d'être ou arien, ou dans les sentiments d'Eunomius, cet athée qui ne tonnait point Dieu? II ne vous accuse dans toute sa lettre que de suivre les erreurs d'Origène et d'y avoir engagé plusieurs autres personnes. Pourquoi ne répondez-vous jamais juste aux questions qu'on vous fait? pourquoi dissimulez-vous les crimes dont saint Epiphane vous charge dans sa lettre? pourquoi nous répétez-vous sans cesse ce que vous avez dit dans l'église en sa présence? Pensez-vous donc avoir affaire à des imbéciles? On vous demande votre confession de foi, et vous venez nous étourdir malgré nous par de pompeux discours où vous étalez tout ce que vous avez d'érudition et d'éloquence.

Ici, mon cher lecteur, je vous prie de ne prendre parti ni pour moi ni pour mon adversaire : contentez-vous d'examiner les pièces du procès sans avoir égard à la qualité des personnes, persuadé qu'un jour vous paraîtrez devant le tribunal du Seigneur pour y rendre compte de vos jugements. Poursuivons.

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Traductions de cette œuvre
To Pammachius Against John of Jerusalem Comparer
Traité sur la discussion de Jean, evêque de Jérusalem, avec Saint Épiphane

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