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Vie de Saint Paul ermite
1.
Plusieurs ont douté quel a été celui d'entre tous les solitaires qui a le premier habité les déserts; et il y en a qui, remontant bien loin jusque dans les siècles passés, veulent que les premiers auteurs d'une si sainte retraite soient le bienheureux Hélie et saint Jean-Baptiste ; dont l'un me semble devoir plutôt être considéré comme un prophète que comme un solitaire, et l'autre a commencé à prophétiser avant même que de naître. D'autres assurent, et c'est la commune opinion, que saint Antoine doit être considéré comme le maître de ce projet; ce qui est vrai en partie puisque, bien qu'il n'ait pas été le premier de tous les solitaires qui en fuyant le monde ait passé dans le désert, il a été le premier qui par son exemple a montré le chemin et excité l'ardeur de tous ceux qui se sont portés à embrasser une vie si sainte; car Amatas et Macaire, deux de ses disciples dont le premier l'a mis en terre, nous assurent encore aujourd'hui qu'un nommé Paul Thébéen a été celui qui a commencé à vivre de cette sorte, en quoi je suis bien de leur avis. Il y en a aussi d'autres qui, feignant sur cela tout ce qui leur vient en fantaisie, voudraient nous faire croire que Paul vivait dans un antre souterrain, et que les cheveux lui tombaient jusque sur les talons; à quoi ils ajoutent d'autres semblables contes faits à plaisir, et que je n'estime pas devoir prendre la peine de réfuter, puisque ce sont des mensonges ridicules et sans apparence.
Or, d'autant que l'on a écrit très exactement, tant en grec qu'en latin, la vie de saint Antoine, j'ai résolu de dire quelque chose du commencement et de la fin de celle de saint Paul, plutôt à cause que personne ne l'a fait jusqu'ici que par la créance d'y pouvoir bien réussir; car quant à ce qui s'est passé depuis sa jeunesse jusqu'à sa vieillesse, et aux tentations du diable qu'il a soutenues et surmontées, personne n'en a connaissance.
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Leben des hl. Paulus, des ersten Einsiedlers (BKV)
1.
S. 21Für viele ist es noch nicht ausgemacht, wer sich vor allen anderen in der Wüste niedergelassen und ein Mönchsleben geführt hat. Einige, die in allzu frühe Zeiten zurückgreifen, wollen mit Elias und Johannes beginnen. Freilich scheint Elias mehr als ein Mönch gewesen zu sein, und Johannes war ein Prophet schon vor seiner Geburt. Nach anderen — und sie vertreten die landläufige Meinung — hat Antonius als erster diesen Lebensstand ergriffen, was aber nur zum Teil seine Richtigkeit hat. Er ist nämlich nicht selbst der erste von allen gewesen, wohl aber sind die anderen durch ihn zu ihrem Eifer angeregt worden. Amathas und Macarius1, zwei Schüler des Antonius2 , von welchen der erstere den Leichnam des Meisters begraben hat, behaupten noch heute, daß, wenn auch nicht der Name, so doch die Sache sich zurückführe auf einen gewissen Paulus aus Theben. Auch wir folgen dieser Angabe. Einige vertreten nun bezüglich seiner Persönlichkeit in schrankenloser Willkür bald diese bald jene Ansicht. Er sei ein bis zur Ferse behaarter Mensch gewesen, der sich in einer unterirdischen Höhle aufgehalten habe, und was dergleichen müßige und unglaubliche Dinge noch mehr sind. Da uns hier die Unwahrheit allzu kraß entgegentritt, wäre eine Widerlegung überflüssige Arbeit. Über Antonius liegen in griechischer wie in lateinischer Sprache hinreichende Mitteilungen vor. Deshalb habe ich mich entschlossen, weniger im Vertrauen auf meine Fähigkeit als vielmehr aus dem Grunde, weil das Thema ohne Bearbeitung S. 22geblieben ist, einiges über die ersten und letzten Tage des Paulus niederzuschreiben. Wie er in der dazwischen liegenden Zeit gelebt, welche Nachstellungen ihm Satan bereitet hat, das hat kein Mensch erfahren.